« La révolution qui vient », par David Libeskind

24/04/2020

Ce serait une erreur pour l’exécutif de penser que le temps du confinement a apaisé, voire mis fin aux ardeurs des contestataires. La « Giletjaunisation » des esprits poursuit son œuvre, le sentiment de révolte se généralise, et l’on en verra bientôt les fruits, affirme l’avocat David Libeskind

Il y a des révoltes invisibles, celles que l’on ne voit pas dans les rues.  Ces révoltes se font sans bruit à l’extérieur, sans manifestations ou rassemblements. Paradoxalement, le temps de confinement consécutif à la crise sanitaire du Covid, n’a pas éteint les mouvements de contestation. Le pays était déjà en ébullition depuis plus de 18 mois : manifestations des Gilets jaunes, organisations écologiques, soignants, syndicats, avocats, féministes, et bien d’autres ont émaillé notre quotidien.

Ces révoltes invisibles, on les découvre sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, il n’y a jamais eu autant de vidéos, lives ou témoignages personnels sur les réseaux sociaux qui dénoncent les atermoiements de l’exécutif dans la gestion de la crise sanitaire. Chacun y va de sa touche personnelle, exprime allègrement son opinion, à tort ou à raison, mais de toujours de bonne foi. C’est comme si le monde entier s’était soudainement refugié à l’intérieur d’un ordinateur pour clamer ses révoltes. La contestation sociale se généralise. Tout le monde est concerné. On prend aujourd’hui autant de plaisir à écouter sur les réseaux sociaux des professeurs de médecine chevronnés que des soignants, des éboueurs, des livreurs ou des caissières, dont le discours est loin de se limiter à leurs problématiques professionnelles ou personnelles, le ton étant toujours virulent à l’égard de l’exécutif.

Ces révoltes s’expriment également à travers les actions judiciaires en cours à l’encontre de l’exécutif. Celles-ci sont nombreuses. Evénement inédit, plus de 600 médecins mettent en cause la responsabilité des membres de l’exécutif devant la Cour de justice de la république.  Sans compter les syndicats et les milliers de personnes résolues à demander des comptes à l’exécutif pour pointer sa responsabilité, son incompétence et son imprudence devant les juridictions administratives et pénales. Cette audace citoyenne surprend et impressionne.

Ce serait ainsi une erreur de l’exécutif de penser que le temps de confinement aurait apaisé, voire mis fin aux ardeurs des contestataires. Les révoltés préparent d’ailleurs l’après-confinement, « le Jour d’après ». Comme le note d’ailleurs le quotidien le Parisien du 11 avril 2020, l’exécutif a peur : dans des notes confidentielles sur le « suivi de l’impact du covid 19 en France », les agents du service central du renseignement territorial alertent sur le risque d’embrasement de la contestation sociale.

Les Gilets jaunes sont les éclaireurs de la contestation sociale

Il y a là comme une sorte d’éveil citoyen, une libération de la parole. C’est un air de déjà-vu. Rappelons-nous les Gilets jaunes, ces « gueux », ces « riens », selon les mots de l’exécutif. Ce sont eux qui ont lancé le signal de la contestation dès le 17 novembre 2018 en France pour ensuite « giletsjauniser » de nombreux pays de tous les continents.

On le sait, les soignants, les syndicats, les organisations écologiques, les enseignants, les avocats et bien d’autres, complètement décomplexés et libérés, ont suivi ce mouvement de révolte inédit, en adoptant ses modes d’action : occupations spontanées de lieux de pouvoir, de multinationales, interpellations des membres de l’exécutifs, suivis dans leur moindre déplacement, le tout filmé par téléphone portable, autant de moyens pour les contestataires de se faire entendre. Et ce malgré une répression policière et judiciaire sans précédent depuis la guerre d’Algérie. Ces révoltes ne sont pas de simples humeurs passagères. Les observateurs avisés et renseignés sur ces mouvements de contestation ont bien compris que la révolte était profonde et durable. Ces révoltes ne sont que le prélude à une révolution de masse, qui, paradoxalement est inédite, puisqu’elle ne s’appuie pas sur aucune idéologie politique.  

N’en déplaise à l’exécutif qui tentera dans les prochains mois, c’est certain, de faire croire à une opinion publique plus mature qu’il ne le croit, que ces révoltes seraient le fruit de mouvances d’extrême gauche, ou d’extrême-droite. Ce mensonge colporté par l’exécutif et de nombreux éditorialistes politiques, à maintes reprises, n’est pas nouveau. L’artifice a été utilisé pour tenter de décrédibiliser le mouvement des gilets jaunes.  Mais ce mensonge est contredit avec force par les chercheurs en sciences politiques dont les études montrent que les révoltes des Gilets jaunes constituent un fait sociologique inédit et nouveau ! L’argument ne résiste définitivement pas à l’analyse de l’exécutif lorsque l’on sait que le mouvement des Gilets jaunes s’est toujours revendiqué dès le début comme apartisan et apolitique.

Des droits politiques nouveaux

Que souhaitent les révoltés ? Les révoltés souhaitent, en premier lieu, se rapproprier la chose publique et le pouvoir politique, confisqués par la classe politique. Ils veulent simplement pouvoir s’exprimer, donner leur avis sur les orientations décidées unilatéralement par l’exécutif pour le pays. N’oublions pas que le référendum d’initiative citoyenne (RIC), est la première revendication des Gilets jaunes, revendication approuvée par la très grande majorité des français, suivant les sondages publiés.

De cette manière, les Gilets jaunes sont les dignes héritiers de la révolution de 1789 et de la Commune de Paris de 1871. Pendant la Révolution, l’idée d’un exercice direct du pouvoir par le peuple fut défendue par les sans-culottes et par ceux qui incarnaient ce mouvement, notamment Robespierre. La suite de l’histoire, on la connait. L’idée d’une démocratie directe n’a pas vécu, et la démocratie représentative s’est répandue dans les pays occidentaux. L’expérience de la démocratie représentative montre toutefois que celle-ci est malheureusement devenue la source de tous les maux contemporains des sociétés occidentales. Jacques Ellul avait ainsi noté en 1967 que la démocratie parlementaire n’était, en réalité qu’un « dispositif spectaculaire » tendant à faire croire à n’importe qui qu’il pouvait diriger l’État alors qu’en réalité, cela restait le privilège exclusif d’un petit nombre, la bourgeoisie. 

La concentration de pouvoir politique entre les mains d’une minorité favorise ainsi la corruption , notamment celles des partis politiques à la recherche permanente de financements pour leurs campagnes électorales, pour gagner les élections. La présidentielle n’est ainsi devenue qu’une farce télévisuelle au cours de laquelle les médias dominants font le tri, et éliminent au besoin les candidats qui ne plaisent pas au pouvoir économique et financier.

Les révoltés veulent dorénavant se réapproprier leurs droits politiques, participer à la vie de la cité et contrôler les décisions et actes de leurs représentants, la classe politique. Il n’est toutefois pas question de se révolter contre les autorités en place, de prendre le pouvoir et de tout entreprendre pour le garder. La révolution ne se paie plus, comme jadis, au prix du sang les armes à la main, même si l’Etat n’a pas renoncé, pour sa part, à la violence. Sa gestion des manifestations l’a récemment démontré. Ce ne sont pas les armes qui gagneront. La « jaunalisation » des esprits exige aussi pour réussir que chacun renonce à une part substantielle du confort matériel de sa vie, et à ses peurs alimentées par la société elle-même. Etre individualiste dans un univers conçu exclusivement comme matériel, au détriment de l’humain et des solidarités, ne peut constituer un projet de société. Briser nos croyances limitantes, et se défaire de l’emprise psychologique sociétale, sont des préalables pour parvenir à se libérer soi-même. Notre liberté au sens propre du terme en dépend.

Des droits politiques confisqués

Ne nous leurrons pas. La classe politique n’aime pas le « petit peuple » qu’il a toujours considéré comme ne comprenant rien à la chose publique. Parce que l’Etat a le monopole de la contrainte, il met en œuvre des mécanismes de violences physiques et psychologiques pour faire taire les révoltés.  Violences physiques, car on est allé jusqu’à mutiler les contestataires par le recours à la force publique, et il y a eu des milliers de blessés dans le mouvement des Gilets jaunes. Violences psychologiques par les menaces verbales diffusées dans les médias dominants, par la désinformation ou la dissimulation d’informations. Le machiavélisme est plus que jamais devenu doctrine d’Etat. 

L’histoire atteste aussi que la classe politique, selon les époques, a toujours écarté du vote, donc de la citoyenneté ceux qui, selon elle, n’en avaient par les aptitudes. Historiquement, la première démocratie française représentative s’est ainsi accompagnée du suffrage censitaire. Une personne ne pouvait être élue qu’en fonction de l’impôt payé à l’Etat, et donc de sa capacité financière. Le droit au suffrage s’est ensuite élargi à tous les citoyens de sexe masculin. Et les femmes, rappelons-le, n’ont obtenu le droit de vote qu’en 1944 ! La démocratie représentative a toujours mis l’humain au second plan.

L’ironie de l’histoire veut que c’est pourtant ce « petit peuple » qui soit à l’œuvre durant le confinement, pour sauver nos vies et nous nourrir. Une certaine presse écrite ne manque pas aujourd’hui, avec une certaine condescendance, de tarir d’éloges sur ce « petit peuple ». Le quotidien Ouest France titrait ainsi le 7 avril 2020 : « Les Gilets jaunes vont-ils nous sauver ? ». Le Figaro titrait le 9 avril 2020 : « Aides-soignants, caissiers, camionneurs… Les gilets jaunes sont devenus les premiers de tranchée ».

Des revendications dans les domaines sociaux

Niveau de vie, pouvoir d’achat, taxes, augmentation de salaire, santé, éducation, revalorisation du Smic, justice, environnement, préservation des acquis sociaux constituent les domaines de prédilection des revendications. Ne nous trompons pas. Le déclin du socialisme, ses expériences historiques malheureuses en URSS, en tant que modèle alternatif au capitalisme, a laissé un immense espace libre de pensée.  Les révoltés, soucieux d’une justice sociale et d’un mieux-vivre teinté de considérations environnementales, se le sont approprié. Cela ne veut pas dire que les révoltés ont fait leurs des doctrines socialistes, anciennes ou mal connues. Le rejet à l’égard de toute idéologie politique est bien ancré dans l’esprit des révoltés. Le rejet à l’égard de toute idéologie politique constitue même chez eux une marque de fabrique.

Une critique du capitalisme

Il existe toutefois un constat commun à l’origine des revendications de tous les révoltés. On s’accorde sur la même évidence : le capitalisme et l’argent sont devenus les rois, les moteurs de toute société « développée ». C’est le credo : « Travaille, consomme et ferme ta gueule ».  Il faut produire, produire des richesses, toujours plus, mais au profit de quelques-uns sans redistribution équitable.  La production intensive, la compétition, la recherche du profit à tout prix, la rentabilité financière, les transactions financières dans le monde et la société de consommation sans limites se heurte ainsi aux enjeux humains et environnementaux. En effet, la forte production épuise non seulement les individus, mais également les ressources naturelles. Les lois du marché se sont ainsi imposées comme des « lois naturelles », malgré la montée en puissance de la pauvreté, du chômage, de la précarité et des inégalités sociales. Les populations ont cédé à un matérialisme excessif, encouragé par la consommation de masse. L’esprit individualiste a pris nettement l’ascendant sur les idéaux de justice.

Le slogan « anti-anti-capitaliste » scandé par les manifestants n’est donc plus aujourd’hui l’apanage, comme c’était le cas hier encore, de mouvements politiques et syndicaux situés à la marge. Pire, le capitalisme est amoral. Le temps du confinement a révélé un inquiétant détachement de l’exécutif à l’égard de la moralité commune : l’humain est une simple variable d’ajustement de l’économie. Une partie de la classe politique et des organisations patronales sont ainsi prêtes à sacrifier la vie de la population au profit d’un redémarrage rapide de l’économie.

D’ailleurs, l’exécutif a déjà fait son choix, pas celui de la santé de la population hélas, en décrétant l’allongement de la durée du travail à 60 heures hebdomadaires dans les secteurs jugés « particulièrement nécessaires à la sécurité de la nation ou à la continuité de la vie économique et sociale », et cela sans la moindre concertation sociale avec les syndicats. Les raisons avancées sont complètement assumées, il faut que l’économie redémarre à toute force ! Le PIB, l’indicateur économique mesurant la richesse du pays, est dans le rouge. Et pour convaincre définitivement les plus réticents, on affirme que la crise économique à venir sera pire que celle de 1929, selon le ministre de l’économie, accompagnée de son lot de faillites et d’entrepreneurs suicidés.

Le revenu universel ou de base

Voilà que resurgit soudainement la question du revenu universel, ou de base. L’idée d’un tel revenu n’est pas nouvelle. Née à la Renaissance, elle est formulée dès 1516 dans « L’Utopie » de Thomas More avant d’être reprise notamment par Thomas Paine et les socialistes utopistes du 19ème siècle. En France, au Royaume-Uni, en Espagne, en Allemagne, ou même aux Etats-Unis, ce système est aujourd’hui défendu par certains comme une solution face à la crise économique à venir, pour protéger les économiquement plus faibles.

En France, le 8 avril 2020, Nicole Teke, membre du Mouvement français pour un revenu de base (MLFRB) n’hésitait pas à indiquer sur France Inter : « On pouvait difficilement imaginer qu’un virus puisse soudainement amener à se réinterroger profondément sur notre modèle de protection sociale, mais c’est pourtant le cas, un peu partout dans le monde les projets de revenus universels ou de revenus de base ont le vent en poupe et reviennent dans débat le public ».

L’idée de mettre en place un revenu universel est une bonne nouvelle, à condition que ce revenu ne soit pas une aumône, et qu’il permette à chaque personne à la fois de se nourrir et de se loger. Sinon cela n’aurait aucun sens. Selon le MLFRB cette mesure doit être « intégrée dans un projet de transformation vers une société solidaire et résiliante, où personne n’est laissé de côté ». Ce faisant, l’analyse marxiste refait surface, le revenu de base libère l’individu du travail puisque le capitalisme a tué le travail. Car c’est bien aussi le modèle actuel de travail qui est interrogé : licenciements, plans sociaux, harcèlement moral, burn out sont devenus les instruments de régulation d’un capitalisme mondialisé. Comme si le confinement, qui oblige à rester chez soi, était un signal envoyé par la providence. L’avenir le dira.

Le retour à la vie d’avant est définitivement une illusion, cette crise sanitaire a mis en lumière les nombreuses défaillances de l’exécutif, pour ceux qui n’en étaient pas encore conscients, elle conduira inévitablement à une crise de la démocratie. Après le temps du confinement, devrait venir le temps des actions pour reconquérir nos libertés perdues. Les esprits se sont échauffés, éveillés et armés pour résister à un asservissement politique et économique qui n’a que trop duré.   

David Libeskind

David Libeskind est avocat au barreau de Paris, cofondateur de « Robes noires et Gilets jaunes », association défendant bénévolement de nombreux Gilets jaunes à retrouver sur Facebook, et animateur au sein de l’émission « Quartier Jaune » sur QG

2 Commentaire(s)

  1. « C’est le caractère odieux de l’exploitation, qu’elle s’exerce entre ‘’égaux’’. La bourgeoisie justifie – bien malgré elle, on s’en doute – toutes les révolutions. Quand les peuples cessent d’être abusés, ils cessent d’obéir ».
    [Raoul Vaneigem – Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations]

    Que veut dire ici cesser d’être abusés ? Très simplement reconnaître que la portée prétendument humaniste du capitalisme est une falsification (théorie du ruissellement, à titre d’exemple) et que son idéologie ne correspond pas aux attentes des populations, mais in fine les menace en menaçant leur seul lieu de vie possible. Cesser de nous mentir, cesser de nous raconter des histoires, et cesser que l’on nous en raconte lorsque celles-ci portent en elles falsification, tromperie, peur paralysante. Enfin, cesser de jouer le jeu !
    Oserons-nous ?

    Pour poursuivre la réflexion, lien vers article de blog ci-dessous (45 min de lecture env.)

    https://blogs.mediapart.fr/lrich…/blog/220420/oserons-nous

  2. Je ne sais pas si la révolution vient vraiment, mais cette tribune met en évidence des éléments importants.

    Le plus important c’est le constat de l’alliance de classes qui s’opère actuellement. Tout, ou partie, de ce qui n’est pas actionnaires/entrepreneurs semble se retrouver pour exprimer un ras le bol envers cette faune d’obligés qui nous gouverne. Actuellement, certains diplômés à responsabilités (donc à hauts revenus, mais revenus menacés !) se retrouvent parmi les contestataires (bien sûr le corps médical, mais aussi des professeurs/docteurs, enseignants, ingénieurs). Ils sentent que la privatisation de tous les secteurs de l’activité ne les protège plus dans leur tranquillité bourgeoise. Macron n’est plus vraiment rassurant pour eux. Ce qui accable les pauvres, devient aussi accablant pour eux. Des fissures inattendues apparaissent sous leur pas. Et Macron le sait, et c’est pourquoi il fait du pied à ce Jadot – représentant de la bourgeoisie écolo – pour qu’il entre au gouvernement : il faut calmer cette classe en fébrilité, qui est numériquement importante en France.
    Mais aussi pourtant, en même temps, bétonner du côté des « maîtres », des actionnaires/entrepreneurs qui commencent à s’énerver de leur côté ; il a fallu lâcher sur le confinement. Macron pense à Louis XVI. A l’époque c’était le pain qui avait tout déclenché, aujourd’hui ça pourrait être le Covid 19. Le cauchemar d’un Macron XIX la tête sous l’échafaud commence à l’empêcher de dormir.
    Comme l’affirme une certaine Virginie Martin sur un média concurrent, le Macron c’est un type qui a appris la politique dans les livres et à la télé. L’immersion apprenante au sein d’une organisation politique fonctionnant avec des débats contradictoires, ça, Macron, il ne connait pas. Macron, il explique, il ne débat pas ; il réunit pour expliquer ses réponses avant les questions.

    Cette alliance de classe occasionnelle laissera sans doute certaines traces pérennes : mais cela suffira-t-il pour donner un gros cœur à la révolution ; un cœur suffisamment gros pour « y aller », pour « y arriver » ?

    Deuxième point important : oui, la finance est en train de tuer le travail ; elle oblige les entreprises au « lean management ». Ca, ça tue le travail. Il est faux d’affirmer que le travail est obligatoirement aliénant ; quand on « y arrive » dans son travail, sans renoncement à soi, sans renoncement aux autres, le travail est une satisfaction.

    Pour terminer, une petite critique : il faut « mettre l’humain au premier plan » dit David ? Ma question récurrente est toujours : de quel humain parle-t-on ? Trump ? Macron ? les 40 voleurs du CAC 40 ? ils sont déjà au centre ! Sur cette question, le christianisme est plus mature que certains révoltés de 2020 ! le christianisme de l’évangile distingue, lui ; il dit « les derniers seront les premiers » ; il dit qu’en entrant dans sa dernière semaine de terrestrité, Jésus a chassé les marchands du temple à coup de pompes dans le cul ! les marchands, et non pas les mendiants ! Certes, à la fin de la semaine, les marchands le lui ont fait payer : ils ont carrément fait une croix dessus !

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