« Le vrai visage du quinquennat Macron » par Aude Lancelin

09/04/2022

N’oubliez pas qui sont les gens aujourd’hui au pouvoir, et de quoi ils se sont montrés capables depuis cinq ans. La répression barbare du mouvement des Gilets jaunes en est l’ultime révélateur, et demain ils recommenceront sans états d’âme si nous les laissons faire. Une tribune signée par la fondatrice de QG alors que les Français sont appelés aux urnes en ce printemps 2022

Alors que les responsables d’un quinquennat odieux, le plus férocement antipopulaire que nous ayons connu sous la Vème République, et sans doute depuis Adolphe Thiers, cherchent à effacer leurs traces, il est plus que jamais important de ne pas lâcher le combat pour la mémoire.

Et de dire à Emmanuel Macron, et de dire à Edouard Philippe, et de dire à Christophe Castaner, et de dire à leurs électeurs d’hier et de demain, qui se croient innocents de toute violence, et de dire aux milices policières et aux journalistes qui les ont soutenus dans leurs exactions criminelles contre la population française : nous n’oublierons jamais.

Dès l’hiver 2018, comme dans tout événement historique de première grandeur, une concurrence féroce entre les récits s’est instaurée. Le récit que dressait le pouvoir de cette insurrection présenté comme insignifiante, celui des politiques et intellectuels qui cherchaient par avance à justifier leur absence, leur défaillance, et celui des véritables acteurs du soulèvement, les Gilets jaunes.

Maintenant nous sommes passés à une autre étape, plus douloureuse, celle de l’oubli et du silence. Je me souviens d’une soirée de Noël 2018 où une présentatrice d’une chaîne d’informations en continu du groupe Martin Bouygues, commentant les images de blindés sur les Champs Élysées, en faction sous les guirlandes rouges clignotantes, pouvait encore dire : « Voici sans doute une image qui restera du quinquennat Macron. » En cette veille d’élection présidentielle, ces images-là plus personne ne les montre.

Portrait du ministre de l’intérieur Christophe Castaner sur le dos d’une manifestante, marche pour les blessés et les mutilés Gilets jaunes à Valenciennes, 2020

Pour le pouvoir, évoquer les milliers de blessés, et les mutilés du mouvement, ce serait reconnaître qu’il existe des violences policières. Reconnaître qu’il existe des violences policières, ce serait mécontenter les policiers violents. Mécontenter les policiers violents, ce serait priver le pouvoir de son seul rempart. Priver le pouvoir de son seul rempart, ce serait rendre le pouvoir au peuple. Cela ne saurait donc exister. Les blessés et les mutilés doivent être effacés.

Depuis le 24 novembre 2018 au matin, présente en tant que journaliste au Rond-point des Champs Elysées, je sais que c’est une répression injuste qui a frappé des innocents, des retraités, des mères de famille, des pauvres venus de toutes les régions de France. Depuis le 1er décembre au matin, à l’Arc de Triomphe, je sais que le pouvoir a tremblé et s’est vu renversé, contrairement à ses haussements d’épaule rétrospectifs. Ce matin-là, j’ai vu la troupe en échec et le pouvoir aux abois, hanté par le spectre de 1789, cette date hypocritement célébrée par toute notre mythologie républicaine.

Depuis le 8 décembre au matin, je sais quelque chose de plus terrible encore. Je sais que les mutilations, les yeux désorbités, les mains arrachées, les crânes fracassés, sont le fruit d’une politique tout à fait intentionnelle. Je sais que tout cela n’est pas arrivé par hasard, par accident. Je me suis moi aussi trouvée, avec des camarades, face à des murs de tireurs de LBD, qui nous tenaient en joue à hauteur de visage. Ce jour-là, pour la première fois, on a dénombré de multiples blessures de guerre à l’hôpital Cochin, à la Salpêtrière, et ailleurs. Au moins quatre manifestants ont été éborgnés à Paris rien que ce samedi-là. « Pour l’exemple », selon le nom très juste et puissant choisi par le comité qui tente de rassembler le combat des mutilés.

Ce jour-là, nous avons senti que rien ne serait plus jamais comme avant. C’était la première fois que, manifestants et journalistes, nous nous voyions menacés dans notre intégrité physique en plein Paris, dans les beaux quartiers, à deux pas des boutiques de luxe, de la FNAC et des sièges des chaînes de télé. Depuis ce jour-là, l’horrible frisson n’aura plus jamais cessé. C’est à un véritable déchaînement de violence que nous aurons assisté pendant des mois, et même des années.

Pourquoi une telle férocité ? Pourquoi n’avait-on pas vu cela depuis le préfet Papon, et la répression raciste de la guerre d’Algérie ? Parce que les Gilets jaunes sont les seuls à avoir jamais fait trembler le pouvoir depuis cinquante ans. Absolument les seuls. Il faut toujours le rappeler, car il faut en avoir la fierté.  Avec eux, pas de corde de rappel, pas de 06 à contacter, pas de gens à acheter. Un bloc de vertu, incompréhensible pour la pseudo élite, et à ce titre même, constamment diffamé.

C’est pourquoi aujourd’hui encore il y a de quoi être révolté quand, dans Paris, des intellectuels qui se croient très informés, nous disent : « Allons, allons, oui ça a un peu chauffé, il y a eu quelques barricades, mais tout est finalement vite rentré dans l’ordre. » C’est odieux à entendre pour les gens qui ont tout donné dans ce combat, pour les mutilés, pour les gens aujourd’hui encore condamnés ou emprisonnés pour des faits dérisoires, mais sachons le, ce combat-là pour la mémoire, il est inévitable.

L’État n’admet jamais facilement dans les mots sa culpabilité, sa défaite, ou sa mise en péril. Prenons-le comme un hommage. Songez que dans le cas de l’Algérie, il aura fallu attendre 1999, pour que l’État français légifère sur le droit d’employer officiellement le mot « guerre » pour évoquer la décolonisation de l’Algérie, et reconnaisse de fait aux gens le statut d’anciens combattants. Pendant 45 ans, seul le mot « d’événements » devait être employé pour l’Algérie, et cette « guerre » de décolonisation restait sans nom. De la même façon aujourd’hui, jamais l’existence de mutilés n’est mentionnée par le Président de la République.

Street art à Amiens, 18 février 2022, portrait sur huile signé Jaëraymie, représentant le visage d’Emmanuel Macron, portant un Gilet jaune et tuméfié par un tir de LBD

Dans le cas des Gilets jaunes, la guerre sociale ne fut pas seulement une métaphore. Celle-ci a été totale, d’une violence inouïe, et elle dure encore sous les radars. Une vraie guerre, contre le peuple que le pouvoir a pris la responsabilité de mener.

Le quinquennat Macron, qui s’achève, a un visage. Celui de Vanessa, de Patrick, de Franck, de Fiona, de Ritchy, qui pour la plupart manifestaient pour la première fois de leur vie. Celui de Jérôme Rodrigues, bien sûr. Celui de Manu, éborgné place d’Italie à Paris alors qu’il discutait calmement avec sa compagne et quelques amis pour l’anniversaire des 1 an du mouvement, véritable souricière orchestrée par le préfet Lallement. Celui de tant d’autres encore. L’œil mort des mutilés regarde Macron. Il montre ce qu’il en est de sa « bienveillance » tant prônée. Il montre la réalité de son « penser printemps », leitmotiv de sa campagne de 2017, de toutes ses grimaces de cost killer tiré à quatre épingles, et autres mensonges de président banquier. Il montre qui sont ces gens propres sur eux, toutes ces ex-petites gloires pour soirées arrosées d’école de commerce, le genre de personnes à deux airs, qui vous sourient par devant, et vous envoient des grenades explosives par derrière.

Il montre que ces gens se sont cru assez fort, et surtout assez légitimes, pour en revenir aux châtiments corporels à l’encontre du peuple, pour supplicier la chair des pauvres venus faire entendre leur dénuement à Paris. Plus que jamais, il est important de tenir la ligne de front contre l’oubli de ces crimes, qui seule leur permettra de ne pas les renouveler très bientôt. Et d’acter que quelque chose s’est réellement passé, que nous ne laisserons pas passer.

Aude Lancelin

Ce texte est la version écrite d’une intervention prononcée à Paris le samedi 2 avril 2022, en hommage aux blessés et aux mutilés du mouvement des Gilets jaunes. Une rencontre organisée à l’initiative de notre ami David Libeskind, en présence du comité des « Mutilés pour l’exemple »

11 Commentaire(s)

  1. Voilà un texte à charge lancé comme un cri d’alarme que j’ai lu les entrailles empoignées par la rage et le cœur meurtri. Quel autre président aura incarné à ce point l’ignominie ? Mensonges, manipulation, mépris, arrogance, perversité et trahison, Macron est et restera dans l’histoire de ce pays comme un roi félon marqué du sceau de l’infamie. Quel que soit le résultat de ces élections, ce vermisseau pétri de prétention ne mérite que ce qu’il a fait vivre à son peuple pendant ces 5 années : l’humiliation.

    À vouloir faire entrer la France aux forceps dans sa vision de la mondialisation, il a réduit son peuple à n’être qu’un troupeau de moutons tondus et désossés, sous la coupe d’institutions dévoyées et d’une classe possédante hors-sol, claquemurée dans ses intérêts. Aude Lancelin a bien vu que la force des Gilets Jaunes aura été d’être le seul mouvement social et populaire de ces 30 dernières années, qui a véritablement mis le Pouvoir en danger. Raison probable du traitement infâme qui leur aura été réservé par la classe politique, médiatique et intellectuelle qui fait peser sur ce pays le couvercle de la pensée unique et de la résignation.

    Aujourd’hui, jour d’élections. Vais je m’abstenir pour marquer ma totale désapprobation à ce système à bout de souffle, corrompu par la finance et l’ambition, ou investir les urnes de mon vote pour contrer à tout prix ce roi félon, conforté par les vices cachés de notre Constitution, qui donne à un homme seul le pouvoir de régner en autocrate enfermé dans son palais et d’imposer sa volonté à 67 millions ? Est-il seulement un seul candidat en lice, qui parvenu au pouvoir rendra au peuple la possibilité d’exercer sa souveraineté et de reprendre sa liberté ?

    Poutou, Arthaud et Cie, apôtres sincères et sympathiques d’une révolution redistributive mais enfermés dans une vision d’un monde antagoniste aux accents passéistes ? Jean Lassalle qui de ses accents rocailleux fait résonner un air montagnard où s’entend encore hauteur et dignité et s’hume le soucis sincère de la France et des Français, comme de l’authenticité ? Possiblement envisageable pour honorer le courage qu’il a eu de porter un gilet jaune à l’Assemblée Nationale et de parcourir la France à pied, mais je me souviens de Mitterrand nous a fait le coup de la marche avec la roche de Solutré et de l’âne caressé dans sa ferme des Landes pour « faire peuple » aux yeux des Français. On a vu comment cela a fini et ce que cela a donné au final : un parti qui a renié sa base et porté Macron au pouvoir. Mélenchon ? Son projet d’une 6ème constitution est le seul argument de sa campagne qui a véritablement retenu mon attention. Mais puis-je faire confiance à un homme qui est resté ambigu au sujet de la vaccination et a déclaré vouloir rendre le vote obligatoire s’il était élu ? Lui qui a harangué ses soutiens pour leur commander d’aller « chercher la victoire avec les dents », me plantera t il les crocs dans le sang et menottera t-il mes mais aux urnes, si je refuse d’obtempérer à ses décisions, une fois parvenu à la suprême magistrature ?

    Artiste, réalisateur et homme de foi libre dans la Capitale pendant 30 ans, j’ai vu les pouvoirs de tout bord m’ignorer au point de me rejeter dans les marges, me contraindre à donner de la voix sur le trottoir et exposer dans des squats pour faire passer mes images et mes idées, à œuvrer dans une cave au sous-sol, coincé entre les vide-ordures et leurs relents de pourriture et le parking et ses particules fines, car c’est le seul lieu que je pouvais me payer avec le salaire de soutier, qui soit dit en passant n’a pas bougé d’un iota en 20 ans, que m’octroyaient les studios de la capitale, et tout ça pour finir blacklisté pour avoir osé écorné l’image d’un député-maire dit « de gauche », bien installé.

    Alors mes amis, vous qui m’appelez à voter au vue de l’urgence déclarée, dites-moi, que puis-je attendre aujourd’hui de quelque candidat que ce soit, quand tout me montre que ce monde est fini ou finissant et que je ne peux absolument rien en attendre personnellement ? Vais-je donner légitimité à ce système qui m’a rejeté dans les marges, seuls lieux où j’ai pu émergé ? Il m’est arrivé de voter dans le passé, porté par le seul soucis de la France et des Français, pays où je vis, en optant pour ce que je pensais être un moindre mal ou un rempart au pire. Mais le pire aujourd’hui n’est il pas déjà là, larvé, dans le noyautage des pouvoirs et des institutions par les financiers et leurs cabinets ? La seule certitude que j’ai, c’est que quelque soit le candidat qui parvient au pouvoir, je le combattrai, car par essence il est une négation de ma liberté.

    Je remercie néanmoins celles et ceux qui m’ont interpellé. Je réfléchis encore porté par leur amitié. Rendez-vous ce soir sur QG pour faire le point. Une chose que je vais faire aujourd’hui pour sûr, à défaut de glisser un vote dans l’urne, c’est de glisser un billet dans l’escarcelle de ce qui reste d’expression libre dans ce pays. Parce que si la liberté n’a pas de prix et ne peut se décréter, elle a un coût et celui-ci n’est pas donné.

    Merci à Aude et son équipe qui se sont montrés à la hauteur de ce grand rendez-vous national. Viva QG !

    1. Très beau plaidoyer comme toujours.

      Celui des 12 qui fera au mieux c’est Jean-Luc Mélenchon. Au mieux seulement, j’en conviens ! Je ne crois plus au Père Noël. Mais les évangiles selon St Jean et selon St Luc sont les plus très intéressants. Ce qui est dommage c’est que Macron s’appelle Emmanuel (Jésus, quoi !).

      Vote obligatoire ? il y a 10 ans ça m’aurait choqué, aujourd’hui je suis pour. Celui qui ne votera pas aura une amende ! sans doute modique; du moins je l’espère. Pour les plus pauvres (souvent les plus abstentionnistes) ce sera une occasion de s’intéresser un peu à la politique et de voter pour celui qui leur sera le plus favorable. Du moins je l’espère. (beaucoup d’espérance en moi).

      Voter quand c’est obligatoire, laisse la conscience tranquille : on ne se dit pas intérieurement que l’on a trahi ses idées quelque peu anarchistes, puisque c’est obligatoire. Et on peut toujours voter blanc (c’est dommage).

      Y’a plein de choses obligatoires dans la vie : répondre aux convocations de la police (j’y vais 1 fois par mois ….) (mais non) ; s’arrêter au feu rouge ! Passer au feu vert (sinon klaxon derrière) ; faire sa déclaration d’impôt ; laisser passer les dames en entrant (quoique aujourd’hui, elles le prennent comme une manifestation de la supériorité de l’homme) (enfin, surtout Caroline de Hass : quelle c….e c….es celle-là !).

      Aller, il reste 5 heures. Au boulot.

      1. Nos coms se sont croisés (voir la reponse plus bas que que je vous ai faite) ; j’ai capté le fond de votre pensée. Un gilet jaune déclaré a fait le reste sur twitter avec un message personnel bien tourné. Je suis allé voté. Puisse Macron être évincé et connaitre l’humiliation méritée.

  2. Juste et admirable prise de parole publiée et au moment opportun !, Votre texte, Aude Lancelin, de veille d’élection nous conforte ( s’il en était besoin mais mon choix est déjà fait ) sur ce que va être notre vote dans quelques heures…
    Le seul possible qui a quelque chance d’être au second tour et d’effacer, s’il l’emportait, la cruelle offense faite « à nos frères blessés » les GJ, par un « moi haïssable » ( l’élu de 17 ) est le candidat Fi, Mélenchon.
    Demain, foin de cette coquetterie abstentionniste d’un Bégaudeau ( quel que doit son talent d’ailleurs 😉 ) qui « ne s’est pas aimé votant », et c’est vrai que se retirant dans cet isoloir qu’il honnit, passant devant une rangée d’assesseurs de gauche toute ( rare ), à droite extrême ( en nombre ), on peut se sentir en terrain miné… et avoir envie de fuir, là-bas fuir … !
    Mais, on reste et on vote à gauche pour soi ( un peu ) et ( beaucoup ) pour les autres.

  3. Les chiens de garde de la presse CAC40 font le job, on sait maintenant qu’ils ne reculeront devant rien , ils se saliront jusqu’au bout.
    Au bout pour certains d’entre eux il y aura la honte , le déshonneur d’avoir exercé une profession qui aurait dû être le fer de lance d’une information
    qui si elle ne peut être tout à fait objective , dit tout de même l’essentiel, ce qu’il y a d’inacceptable à cacher.
    Une poignée de journalistes malgré toutes les attaques des puissants ont fait le job inverse, celui de la vérité, du courage : ils se sont mis du côté du peuple, des pauvres… Cela ne s’oubliera jamais, QG et sa fondatrice ne se laissent pas acheter, ils disent le courage du peuple et la lâcheté de la plupart des élites.

    Ils méritent d’être soutenus.

    Nos médias CAC40 font maintenant leurs propres éloges notamment ceux du service ‘public’, ils ressentent la nécessité de nous émouvoir devant leurs capacités d’être objectifs et de démonter les fakes! Quel aveu ! Ils pensent que ceux qui les regardent, sont trop idiots. Ils ont la certitude de pouvoir faire avaler ce qu’ils veulent à coup de pub …. la répétition et leur belles gueules tenant lieu d’argumentation.
    Ils se trompent lourdement .

  4. Que dire sinon bravo ! et peut-être pleurer aussi ! La saloperie Macronienne (Castaner aussi, le socialiste) s’est montrée sans limite.
    C’est pas comme ça qu’on doit gérer une nation !

    Mais il est important aussi aujourd’hui de comprendre dans quoi, dans quel mouvement plus large se situe cette violence ! Ce mouvement, il est limpide : il s’agit de serrer la ficelle pour permettre, pour faire avancer la privatisation de la nation, de l’Etat; en même temps que la réduction de l’Etat, seul amortisseur possible entre le Capital et le Travail.

    Avant Macron, Tatcher avait déjà été dure avec les mineurs en grève. Mais avec moins de violence.

    Macron, en fait, ne gère pas la France : non, ça c’est son cache-sexe, sa légitimité ! Non, Macron gère, en accord avec l’Amérique, le capitalisme financier : nous sommes dans un saut qualitatif en manière d’équilibre entre « capital » et « travail ». L’Etat est une gêne, tant que ce n’est pas le capital qui pilote l’Etat. Ce saut qualitatif, la finance ne veut pas le rater, c’est leur priorité absolue, rien ne doit gêner ce mouvement.

    Elire Mélenchon permettrait de freiner considérablement ce projet. Aujourd’hui, tout de suite, la seule voie c’est le vote ! On n’a rien à perdre à aller voter ! Ca prend le temps d’un embouteillage.

    Amis anarchistes, allez voter, allez donner vos voies pour freiner cette fuite en avant. Si demain il faut donner son sang, on le donnera … l’un n’empêche pas l’autre.

    1. Je vous ai entendu ami et bien à contre-cœur j’ai glissé un bulletin dans l’urne pour un petit candidat, APRÈS avoir émargé pour QG, l’histoire de donner la primeure à ce qu’il nous reste de liberté. Puidemer ! Ma consolation est de m’être pointé au bureau de vote affublé d’un bandana et d’une veste jaune fluo pour signer la présence d’une resistance prête à se lever et rappeler le sort fait à ceux qui ont été frappés dans leurs chairs ces dernières années. Pour le reste,… j’attends au tournant chacun de ces trous de becs sur ce qu’ils feront des voix qui les ont portées. À ce soir sur QG !

Laisser un commentaire