Le 27 juin 2023, un jeune homme franco-algérien de 17 ans prénommé Nahel Merzouk était tué à la suite d’un tir policier à bout portant. Une vidéo montrant la scène est alors très largement diffusée sur les réseaux et la mort de Nahel va conduire au déclenchement d’importantes émeutes à travers le pays. QG a rencontré Michel Kokoreff, sociologue, auteur de Sociologie des émeutes (Payot, 2008) et de Violences policières, généalogie d’une violence d’État (Textuel, 2020), afin de décrypter les événements que nous venons de vivre. Propos recueillis par Bessma Sikouk
QG: Qu’est-ce qui explique le déclenchement des émeutes qui ont eu lieu fin juin dernier?
Michel Kokoreff: Il y a une part de contingence et une part de causes structurelles qui se cumulent. La première réponse, évidente, c’est l’existence d’une vidéo. Nous avons été des millions à la voir. Il était certain qu’il n’y avait alors ni refus d’obtempérer ni légitime défense. Cette vidéo de l’homicide policier s’est très vite propagée sur les réseaux et c’est peut-être cela qui fait la spécificité de 2023 par rapport à toute l’histoire des émeutes, qui commence en 1976-1977 en France et aux Etats-Unis dans les années 1960: la réaction des pouvoirs publics, de la société, ne pouvait pas s’appuyer comme la plupart du temps sur un mensonge d’État. Cette fois, il n’était plus possible de dire, « ils ont volé du matériel sur un chantier, tant pis pour leur peau s’ils sont allés dans un transformateur électrique », comme ce fut le cas pour Zyed Benna et Bouna Traoré en 2005.
Il y a eu un effet de sidération qui a été démultiplié par la viralité de la vidéo. La comparaison qui s’impose, c’est avec celle montrant George Floyd, à Minneapolis, dans laquelle le monde entier l’a vu agoniser pendant 8 longues minutes… Même si cette vidéo a pris une dimension globale et internationale encore beaucoup plus large que dans le cas de ces émeutes en France, les mêmes causes produisent les mêmes effets, à savoir la dégradation des rapports jeunes/police dans les quartiers populaires. La mort de Nahel a donc été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, après de nombreux morts pour refus d’obtempérer, des incidents multiples, le tout dans un contexte où les contrôles d’identité discriminatoires dits « au faciès » sont quotidiens, répétés, à caractère raciste. Bref: c’est trop!
Nous savons également que ces quartiers dont on parle cumulent les difficultés sociales. À cela s’ajoutent les dimensions ethno-raciales de ces problèmes, les processus de ghettoïsation, le racisme systémique, institutionnel, de la part de la police, parmi d’autres institutions, à commencer par l’école. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que bon nombre d’habitants ont une expérience sociale qui est vécue sur le mode de la racialisation par le haut. Ils ne sont pas des citoyens comme les autres et sont en permanence assignés à une identité ethno-raciale (ou/et religieuse) qui est produite par les institutions, l’Etat, la République – qui ne tient pas ses promesses -, les médias… Quand on conjugue tous ces facteurs, bien connus et analysés depuis 40 ans, ils sont explosifs. Rien d’étonnant à cela!
Il y a une pancarte qui m’a beaucoup frappée et qui résume bien tout cela : c’est « Combien de Nahel n’ont pas été filmés? ». Il ne s’agit pas de surestimer le rôle de la vidéo, mais il est certain qu’il y a eu aussi une sorte d’identification virale de la part des mineurs, qui sont contrôlés au quotidien, qui ne sont pas dans les réseaux de l’économie de la drogue, qui sont à l’école, et pour qui ça reste très compliqué. Tout ce qu’ils vivent au quotidien se voit démultiplié de façon dramatique par une telle mort – le genre de mort par ailleurs très présente dans les quartiers.
J’ajouterais que le confinement a également eu un effet à retardement. On a assisté à la première émeute post-covid, et cela parce que les habitants des quartiers populaires ont vécu très durement cette période comme une triple peine: c’était les premiers de corvée, ceux qui étaient les plus exposés à la pandémie, et en même temps, dans le cas des jeunes garçons, ceux qui étaient contrôlés, interpellés et amendés le plus.
Quelle est la signification de ces émeutes ?
Une émeute est un soulèvement spontané populaire, non organisé, pour reprendre la définition du Robert. On pensera aux grandes émotions ou aux « émeutes de la faim » sous l’Ancien Régime. La même logique est à l’œuvre dans un contexte différent avec ce que j’appelle les « émeutes de la mort », déclenchées par une mort, un homicide policier si l’on préfère. Les émeutes sont toujours l’expression d’une colère, d’une rage, d’une impuissance, d’un sentiment d’injustice. Et en effet ça casse, ça brûle, ça lance des tirs de mortier sur les forces de l’ordre qui sont la cause de la colère initiale et le bras armé de l’État et aussi de l’hypocrisie sociale qui ne veut rien en entendre. L’émeute a donc toujours une signification politique. Réécoutons le fameux discours de Martin Luther King de 1967: l’émeute est le langage de ceux que l’on n’entend pas dans la société.
Maintenant, il y a des séquences dans l’émeute. Il y a d’abord eu celle de l’émotion, de la rage, de l’incompréhension qui traduit un sentiment d’injustice. Mais à la différence des mouvements sociaux, cette colère est un film-muet, elle est à décrypter. Or ce n’est pas très compliqué: être abattu à bout portant par un policier pour un refus d’obtempérer suggère clairement que la vie de Nahel ne compte pas autant que celle de tous les jeunes de 17 ans qui sont mieux nés, vivent dans des quartiers moyens ou favorisés, ne sont pas descendants de l’immigration.
Dans un deuxième temps, on a assisté à des dégradations des bâtiments publics qui étaient facilement accessibles, parce que ce qui est dégradé dans ces moments là c’est toujours ce qui est le plus accessible. L’émeute est locale. Il reste exceptionnel de se rendre dans le centre-ville des métropoles pour casser. Or ce qui est accessible, c’est aussi ce qui a une signification symbolique. Ainsi les émeutiers s’attaquent aux bâtiments qui représentent les pouvoirs publics et qui sont vécus comme hostiles, racistes, xénophobes, voire éventuellement islamophobes. La carte des commerces, institutions, mairies dégradés, brûlés, pillés est tout à fait significative, et pointe vers l’existence de contentieux parfois anciens. On ne pille pas le petit commerçant du coin.
Comment peut-on expliquer les pillages, qui sont une nouveauté en revanche par rapport aux émeutes urbaines antérieures de 2005 et 2007?
On est en effet entré dans une autre phase, celle de pillages, notamment en centre-ville. Il faut rappeler que ceux-ci sont extrêmement rares, en tout cas dans l’histoire qu’on peut connaître des émeutes en France à la différence de l’Angleterre (2011) ou aux Etats-Unis (Los Angeles 1992). La seule exception que je connaisse c’est Vaulx-en-Velin, en 1990, avec la grande surface qui est au cœur du quartier du Mas-du-Taureau qui fut pillée et mise à feu.
En 2023, il y a eu des pillages à la fois à l’intérieur des quartiers, où des tabacs ont été attaqués notamment, et à l’extérieur du quartier avec ces scènes de pillage qui ont beaucoup choqué la population, où ont notamment été attaquées des grandes enseignes à Paris ou Marseille. Pour expliquer ce phénomène atypique, l’hypothèse que je fais est double: d’une part, il y a eu une professionnalisation accélérée de certains jeunes émeutiers (ceux que l’on appelle dans les cités les « petits »), qui en deux jours, se sont montrés particulièrement motivés et organisés; d’autre part, à un certain moment, ce ne sont plus les mêmes acteurs, il y a un effet d’aubaine pour des bandes ou des équipes, qui saisissent l’opportunité de vider un magasin avec les moyens nécessaires. Mais là encore, est-ce si étonnant? Ces jeunes, garçons et filles cette fois, font bien partie de la société de consommation dont on ne cesse de nous et de leur vanter les mérites, et qui en temps normal accèdent inégalement à ces biens qui leur permettent de combler leur frustration.
Bien sûr, il y a eu une continuité temporelle de l’émeute au pillage, mais pour autant il y a une large discontinuité en termes d’acteurs, de mode d’organisation et de moyens qui sont mis en œuvre. Il y a un séquençage de l’émeute à faire pour ne pas mettre tout le monde dans le même sac et ne pas changer subrepticement de sujet parce que le premier jour ce fut l’empathie, le deuxième jour « voilà les violences urbaines qui reviennent », le troisième, les pillages, et le quatrième jour la démission parentale avec Dupond-Moretti annonçant la mise en place d’une amende de 30.000 euros pour les familles qui ne s’occupent pas de leurs enfants. Faut-il être dupe de cette stratégie de déplacement? Je ne crois pas.
Quel regard portez-vous sur le traitement médiatique qui a été fait de ces émeutes ?
Ce qui est frappant, c’est l’oubli, l’amnésie collective. Tout ça a été très vite oublié. C’est vrai aussi pour les attentats terroristes ou le Covid. L’histoire des émeutes? Ça n’existe pas ! De sorte que les sociologues et autres chercheurs sont sollicités et amenés à répéter les mêmes constats, les mêmes problèmes, les mêmes remèdes possibles. Mon collègue et ami trop tôt disparu en 2020, Didier Lapeyronnie, qui a été un des premiers à travailler sur les émeutes urbaines, nous le disait : « Tous les 6 ans, je fais la même interview ».
Après, derrière l’homogénéité de traitement des médias dominants, qui est de condamner l’ultra-violence, BFMTV ne parle évidemment pas des émeutes à la manière de Mediapart. Et depuis, des enquêtes locales, sur le terrain, ont contribué à nuancer les discours délirants sur les causes fantasmées de ces émeutes par l’extrême droite et par la droite extrême, en sortant d’une lecture strictement policière.
Ce qui est remarquable également et peu souligné, à mon sens, c’est l’invisibilisation des acteurs des quartiers populaires, et en particulier de ceux que j’appelle les militants de cité. Les principaux intéressés n’ont pas la parole (Voir sur QG, l’entretien avec Rafik Chekkat: « Marseille: férocité judiciaire pour les émeutiers »). Pourtant, les gens dans les quartiers ont des choses à dire, ils y vivent depuis des décennies. Mais on ne les entend pas, on ne leur donne pas la parole. Comme si ça n’intéressait personne. Voilà un problème récurrent dans la façon dont les médias parlent des émeutes qui sont bien la parole des « sans voix ».
Il y a donc des images, des commentaires, des analyses, des enquêtes, des effets d’annonce, et puis on oublie tout, jusqu’à la prochaine fois.
Quelles similitudes avec les émeutes de 2005 ?
La première similitude propre à toute émeute, c’est la mort d’un jeune homme descendant de l’immigration post-coloniale suite à une interaction avec des forces de l’ordre dans des circonstances généralement troubles. C’est le point de départ sur fond de contentieux, de tensions, de contrôles, d’interventions musclées, de pressions des différents services de police. En 2007 à Villiers-le-Bel, on l’avait bien vu. Pendant 6 mois, il régnait un climat de tension dans le quartier où l’émeute a éclaté. Quand tout d’un coup, il y a eu deux petits percutés par une voiture de police, cela a été l’étincelle.
Il faut bien comprendre que dans ces quartiers très impopulaires, c’est la police qui apparaît comme le dernier représentant de l’État, voire même le seul dans ces territoires où les services publics ont disparu peu à peu. En extrapolant un peu, je dirais qu’elle sert de cible symbolique en se substituant à ce qui n’a plus de sens pour les plus jeunes : l’ennemi de classe, la bourgeoisie, le patronat. Et pour cause ! Leur expérience du travail est réduite à néant ou aux « petits boulots ». Dans les quartiers populaires, l’ennemi c’est donc la police, qui représente l’État; et pour la police, les jeunes c’est la racaille, considérés comme des nuisibles; et entre les deux, il n’y a plus de médiation, juste la guerre.
La troisième similitude, c’est la propagation, que ce soit en 2005 ou en 2023. Bien que plus lente dans le premier cas, elle a été très rapide dans le second (dès la première nuit d’émeute), pour prendre à chaque fois une dimension non plus seulement locale mais nationale.
Quelles spécificités ont présenté ces émeutes à l’heure du tout numérique?
À la puissance virale de la vidéo d’homicide est venue répondre une police des réseaux (coupure d’Internet, coopération avec les opérateurs dans les enquêtes judiciaires, etc.), c’est important à signaler.
Ensuite, les émeutes de 2023 ont duré beaucoup moins longtemps, six jours et non pas trois semaines comme en 2005. L’état d’urgence n’a pas été décrété en 2023, par contre il y a eu trois plus de forces de l’ordre sur le terrain, y compris les membres du GIGN et du RAID dont on parle beaucoup en ce moment avec l’affaire d’Hedi dont le crâne a été monstrueusement déformé suite à un tir de LBD d’un membre du RAID. Évidemment, 40.000 policiers (selon les chiffres officiels), ça change la donne.
Enfin, les émeutiers étaient beaucoup moins seuls en 2023 qu’en 2005. Le contexte politique y est sans doute pour beaucoup. La crise provoquée par la mobilisation contre la réforme des retraites qui est passée en force avec le 49.3, tout cela a conduit des partis politiques comme LFI, EELV et la NUPES en général à se mobiliser. En 2005, la jeunesse était très clivée. En 2023, il y a eu plus de solidarité que de solitude.
A quelles suites peut-on s’attendre dans les cités?
Un certain nombre d’acteurs politiques, de syndicalistes, de chercheurs ont proposé des pistes pour une réforme de la police, car tel reste le sujet. Or, au regard de la réaction hors sol de l’exécutif ne posant aucun acte fort pour apaiser la situation, sinon donner des satisfecits aux syndicats de police majoritaires, la crainte, c’est qu’au prochain mort ça reparte, et bien avant 5-6 ans.
La réforme de la police semble impossible en France pour des raisons essentiellement politiques, et alors même que cette dernière tend à s’autonomiser. La différence avec nos voisins européens est flagrante. Rien que sur le nombre de morts pour refus d’obtempérer, on en est à 20 depuis 2020, contre 1 en Allemagne en dix ans. C’est le statu quo qui domine, voire la fuite en avant : toujours plus d’usage des armes létales ou à létalité dite réduite type LBD, de blessés et de mutilés, toujours la culture de l’impunité, la fuite des responsabilités au plus haut niveau. En attendant le prochain drame, le prochain mort, comme Mohamed B. à Marseille. Compte tenu de la lepénisation d’une partie de la police et de la société française, la situation semble hors contrôle. Je suis donc plutôt pessimiste sur la suite.
Pourtant, avec le Défenseur des droits, que ce soit sous le mandat de Jacques Toubon, ou de l’actuelle présidente, Claire Hédon, il y a eu des rapports publiés sur l’état de la police, let le racisme systémique en son sein. Un travail remarquable a été accompli afin de trouver des remèdes à des problèmes qui ne devraient pas être une fatalité. L’impossible débat sur une réforme de la police en France traduit une fragilité du pouvoir, mal élu, mal aimé, méprisé, appauvri. L’idée que le pouvoir ne tiendrait que par sa police n’est pas tout à fait absurde, même si cette dernière lui échappe paradoxalement.
Il existe en France une construction du débat public très polarisée: d’un côté il y a ceux qui sont pour la police et qui considèrent que la vraie cause des émeutes, c’est l’immigration ; d’un autre côté, il y a ceux qui sont supposés être contre la police et laxistes, comme LFI, mis au banc de l’arc républicain malgré un ensemble de propositions très réalistes, dont celle d’envisager une agence de contrôle externe à la place de l’IGPN.
De cette polarisation il est très difficile de sortir parce que tout discours critique alimente le discours réactionnaire, et à l’inverse, le discours tenu sur les chaînes de « désinformation continue » alimente une certaine radicalité.
Là encore, sortir du cas français est instructif. Aux États-Unis, il y a eu tout un débat: doit-on désarmer la police ? Lui donner moins d’argent ? La contrôler davantage ? On pourrait réfléchir également en France sur l’armement : tous les policiers doivent-ils être armés de la même manière, en particulier les plus jeunes, peu ou mal formés et encadrés, et pourtant envoyés dans les secteurs les plus difficiles, les ghettos ? Est-ce qu’on met en place une agence qui n’est pas juge et partie et qui peut donc avoir une certaine indépendance ? Est-ce qu’on revient sur la loi de 2017 qui est un permis de tuer ?
Le problème c’est que l’institution policière ne veut pas de ces réformes et s’arc-boute sur son pré carré en jouant du soutien ou de l’hostilité qu’elle suscite. S’ajoute à cela le fait que l’exécutif continue sa marche folle avec des mesures toutes plus libérales les unes que les autres. On l’a vu depuis 2016: le pouvoir politique a besoin des forces de l’ordre et en est arrivé à une espèce de co-gestion avec des syndicats comme Alliance pour passer en force lorsque la rue s’enflamme de manière légitime et démocratique.
Ainsi on a vu, peu après ces émeutes de juin et juillet, des représentants de syndicats policiers demander que les policiers aient un statut exceptionnel les exemptant de poursuites judiciaires. Comme si les policiers n’étaient pas seulement enquêteurs, victimes, témoins, mais pouvaient aussi être juges. Est-on encore en démocratie ? Déjà en régime autoritaire ? On entend souvent dire que si on continue ainsi on va avoir Le Pen à la prochaine présidentielle. Mais nous vivons déjà un moment au moins pré-fasciste avec cette espèce de co-gestion entre le ministère de l’intérieur et les syndicats de police majoritaires, qu’il n’ose pas désavouer.
Plutôt que d’être dans le déni, on pourrait pourtant s’inspirer de nos voisins européens. A titre d’exemple, la police allemande a adopté une stratégie non pas d’escalade, comme en France, mais de désescalade ; elle a favorisé la prise en compte de la dimension interculturelle entre la police et la communauté turque pour faire baisser la pression et favoriser une connaissance mutuelle. Il y a là autant de pistes à explorer que la polarisation du débat en France interdit.
Propos recueillis par Bessma Sikouk
Bonjour à toutes et à tous,
Toujours surpris que l’on attende toujours quelque chose de cette institution. Il est bon de se rappeler que la police nationale a été crée par Petain de là à faire un mauvais jeu de mot genre « police nazzionale » il n’y a qu’un pas. On attend toujours du super bonheur de cette institution sans jamais se poser la question de ce qu’il faut réellement changer. Il y a maintenant suffisamment de découvertes sérieuses en anthropologie et archéologie qui attestent qu’il y a eu de part le monde une grande quantité de sociétés égalitaires sans état, police, juges et sans prisons. Des civilisations non réduites à l’état de tribus dont certaines ont perduré plusieurs milliers d’années. Donc, pour moi tous ces long débats (forts intéressants) sur la police ne font jamais se poser la question du genre de société que nous voulons réellement. Chercher un chemin vers les valeurs de la RIPOUblique est tout aussi vain car de quelles valeurs parlons nous. Rien que sur la petite communauté de QG nous n’avons pas les mêmes valeurs que ce soit d’ordre religieux, politique , économique etc…. Sans société réellement égalitaire la police ne peut être qu’un instrument de forte répression (ce qu’elle a toujours été) elle n’est là que pour protéger les biens des nantis tout le reste n’est que fariboles et détourne l’attention des populations sur le vrai problème : quelle structure de société voulons nous réellement.
La société du mérite et du meilleur a hélas encore de beaux jours (là aussi sur QG il y a désaccord) donc la police aussi. Tant que l’on acceptera qu’il y a des gens qui ne sont rien il ne faut pas s’attendre à ce que les gardiens du temple de la démocratie nous foutent la paix.
Allez je m’en retourne voir mes légumes ils sont remplis de sagesses. Force et courage à toutes et tous les miséreux qui ne rentrent pas dans les cases