« La France est une Grèce qui s’ignore ! »

05/09/2023

Alors que Macron a organisé en mai dernier l’événement « accélérer notre réindustrialisation », réunissant à l’Élysée dirigeants d’entreprises et élus, le bilan sur le terrain est tout sauf reluisant et le tissu industriel français ne cesse de se dégrader. Nos groupes industriels ont soit été rachetés par des multinationales étrangères, soit ont poursuivi une stratégie de globalisation, au point qu’on peut se demander s’ils sont encore français. Que reste-t-il vraiment de l’industrie française? Est-il encore possible de la redéployer et la repenser à l’heure de la crise climatique? Gabriel Colletis, économiste et professeur à l’université de Toulouse, dresse un état des lieux inquiétant sur QG

« La France se réindustrialise ». Tel est le mantra du pouvoir exécutif ces derniers mois, à coups d’annonces d’investissements étrangers en France avec des milliers d’emplois industriels à la clé ou de soutien public auprès de l’appareil productif. Pour QG, l’économiste Gabriel Colletis revient sur ces affirmations, et souligne au contraire la dépendance extrême de l’économie française à l’égard de l’étranger, en raison d’un tissu industriel dépecé depuis 30 ans et d’une absence de véritable politique industrielle. Interview par Jonathan Baudoin

Gabriel Colletis est économiste et professeur à l’université Toulouse-Capitole. Il est notamment auteur de « L’urgence industielle ! » (Le Bord de l’eau, 2012)

QG : Dans une interview accordée récemment au Point, Emmanuel Macron a affirmé que sa politique économique avait servi à préserver « l’appareil productif », notamment le secteur industriel. Il a aussi, en mai dernier, reçu de nombreux acteurs de l’économie pour « accélérer la réindustrialisation » du pays. Lors de son allocution ce jour-là, il a affirmé que 90.000 emplois industriels avaient été créés et près de 300 nouvelles usines implantées sur l’ensemble du territoire depuis 2017, assurant sa politique commençait à porter ses fruits après plus de 30 ans de désindustrialisation. Est-ce que les données statistiques confirment ou non une réindustrialisation de l’économie française sous la présidence Macron ?

Gabriel Colletis : La chose fait effectivement débat. Statistiquement parlant, l’érosion de l’industrie, qui était observable jusqu’en 2017-2018, ne se poursuit pas. Depuis 2017, il y a un certain nombre de mesures gouvernementales qui paraissent aller dans le bon sens, mais également d’autres qui sont beaucoup plus discutables. Ce qui va dans le bon sens, c’est la mise en place, après la crise des Gilets jaunes, d’un programme intitulé « territoires d’industrie », pour accompagner des projets de réindustrialisation dans les territoires des petites villes et villes moyennes. De même qu’en 2020, après la crise sanitaire, après s’être aperçu de la perte de souveraineté industrielle, le gouvernement a mis en place un fonds de relocalisation. Il y a ainsi plusieurs centaines de projets de relocalisation, de renaissance de l’industrie française, qui ont en effet été soutenus.

Par contre, ce qui va dans le mauvais sens, et c’est clairement majoritaire dans les politiques publiques, c’est qu’on reste dans une tendance générale qui consiste à dire : « Venez chez nous, vous paierez moins d’impôts. » Ce qui implique une diminution de l’impôt sur les sociétés, de l’impôt de production, qui finance les collectivités locales. À cela s’ajoute une décodification du droit du travail, depuis la loi El Khomri en 2016 puis les ordonnances Macron ; puis bien sûr, le recul de l’âge légal de départ à la retraite.

Toutes ces mesures de dumping fiscal, social, et environnemental ne vont pas dans le bon sens, mais peuvent quand même attirer des projets étrangers en France. Le président a annoncé une moisson d’investissements étrangers en France, avec des milliers emplois créés. Ce qui m’incite à formuler la phrase suivante : « Une France ouverte, oui. Mais une France offerte, non. » Ce qui est mis en place c’est ce que j’appelle l’attractivité basse, où il ne s’agit pas d’ouvrir la France, mais de l’offrir aux investisseurs étrangers, pouvant au passage avoir le contrôle de certaines technologies françaises, prendre pied sur le marché français, etc.

« Une France ouverte, oui. Mais une France offerte, non. »

Peut-on dire que la politique industrielle de la France, axée sur des baisses de coûts, de réduction des impôts de production par exemple, n’a eu pour effet unique que de dégrader les finances publiques tout en débouchant sur une production industrielle stagnante ?

Absolument ! Cela a dégradé les finances publiques. La Cour des Comptes le souligne chaque année. C’est considérable. Il y a l’argent qu’on verse et les impôts qu’on ne prélève pas. Selon une étude du Clersé, le financement public des entreprises industrielles s’élève à environ 140 milliards d’euros chaque année. Avec quelle efficacité au final ? Si on regarde la production industrielle française, sa part dans le PIB, on a l’impression d’un effet ciseau. C’est-à-dire que plus l’État dépense de l’argent pour soutenir l’industrie, plus la part de la valeur ajoutée de l’industrie dans le PIB tend à diminuer. Je ne dis pas que corrélation vaut causalité. Mais ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas la bonne politique qui est menée. Sinon, on devrait avoir une croissance du PIB industriel. Ce sont donc des cadeaux, sans contrepartie, qui sont faits. On fait confiance aux industriels pour qu’ils investissent en France, créent ou maintiennent des emplois s’ils le veulent bien.

Ce n’est pas de la politique industrielle ! En outre, les aides publiques possèdent une caractéristique en France que l’on ne retrouve pas ailleurs, qui est qu’elles sont ciblées sur des entreprises particulières. On va aider l’entreprise X, on va soutenir l’entreprise Y. Mais l’industrie, ce sont des interrelations. Si vous voulez soutenir un système productif, il ne faut pas soutenir les entreprises isolément. Il faut soutenir des projets collectifs. Cela se fait très peu, très mal, de manière peu organisée dans la durée alors que quand vous regardez la politique industrielle allemande, et je vous assure qu’elle existe, contrairement à ce qu’on raconte, menée à la fois par l’État fédéral et les Länder, les subventions directes à telle ou telle entreprise sont rarissimes. Elles sont accordées sur des projets qui vont rassembler un certain nombre d’entreprises, avec des universités, des laboratoires de recherche publics ou privés, etc. Les Allemands appellent cela une « action concertée », alors qu’en France, on va donner de l’argent à Arcelor-Mittal, à tel groupe chinois pour qu’il développe tel ou tel produit ou technologie.

En vantant les engagements des investisseurs étrangers, tels Elon Musk ou Lakhsmi Mittal, présents lors de l’événement « Choose France » à Versailles au printemps dernier, est-ce qu’Emmanuel Macron accentue un dépeçage de l’appareil industriel français au profit d’affairistes étrangers, à l’instar de ce qui s’est passé du côté de la branche énergie d’Alstom, vendue à General Electric en 2014, quand l’actuel locataire de l’Élysée était ministre de l’Économie ?

On peut voir les choses ainsi. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a aujourd’hui, dans l’UE, une concurrence acharnée pour faire venir des entreprises étrangères. L’Allemagne agit de la sorte, n’hésitant pas à subventionner des usines Intel, Samsung ou TSMC, pour 20 milliards d’euros, pour qu’ils investissent dans des semi-conducteurs. La différence entre la France et des pays comme l’Allemagne ou l’Italie, c’est que la capacité endogène des industries n’est plus du tout la même. En clair, depuis une trentaine d’années, le tissu industriel français s’est complètement étiolé. Nos groupes industriels ont soit été rachetés par des groupes étrangers, soit ont poursuivi une stratégie de globalisation, au point qu’on peut se demander s’ils sont encore français.

« Dans l’UE, il existe une concurrence acharnée pour faire venir des entreprises étrangères.« 

Ce qui fait qu’aujourd’hui, nous sommes globalement tributaires de nos importations. On met l’accent sur l’insuffisance de nos exportations mais il y a un énorme angle mort qui est l’ultra-dépendance aux importations, pourtant parfaitement visible durant la crise sanitaire. On a manqué de masques, de gel hydroalcoolique, de respirateurs pour les hôpitaux, d’antibiotiques ou encore de vaccins. La France est devenue un désert industriel et notre dépendance aux importations est générale. Tant dans la production de biens d’équipement, de la construction mécanique, de la machine-outil, que dans les biens de consommation des ménages.

On souligne le côté exportateur outre-Rhin, mais la production allemande sert aussi les besoins de la population. Quand la crise sanitaire est survenue, l’appareil industriel allemand a été capable de produire tous les biens nécessaires pour répondre à cette crise. Il y a une sorte d’équilibre entre un développement exogène et un développement endogène en Allemagne comme en Italie. Alors qu’en France, on n’a plus tellement d’autre solution que de faire appel aux investisseurs étrangers pour sauver ce qui peut l’être.

Pendant ce temps, on continue de démanteler la filière française du ferroviaire, par exemple. Le dernier constructeur français de roues pour les trains est dans une situation critique car son actionnaire, qui est chinois d’ailleurs, a décidé qu’il renonçait. Le gouvernement appelle de ses vœux un programme ferroviaire de 100 milliards d’euros. Mais si cela aboutit à accroître les importations, ce n’est pas compréhensible. On comprend d’autant moins bien qu’Alstom obtient des commandes de l’étranger, notamment des États-Unis. Le métro de New-York va être rénové par des rames et des signalements construits par Alstom, mais cela fera 0 exportation à partir de la France ! Et cela en raison du Buy American act, qui fait que les produits qu’ils achètent sont nécessairement fabriqués aux États-Unis.

La réponse consistant à offrir la France pour compenser le désengagement des groupes français et l’anémie depuis 30 ans du tissu industriel français est mauvaise.

« En France, on continue de démanteler la filière française du ferroviaire. »

En parlant de « pause réglementaire européenne » sur les normes environnementales devant des industriels en mai dernier, est-ce que Macron illustre une fois encore l’idée que le capitalisme « vert » est un oxymore?

J’ai du mal avec cette logique qui consiste à prendre le capitalisme comme il existe et à passer juste un coup de peinture verte dessus en disant: « On va mettre quelques objectifs écologiques de réduction de CO2 par exemple et ça devrait aller. » Ce qui serait beaucoup plus audacieux, ce serait de changer complètement de modèle de développement. Ça veut dire repenser l’industrie pour que celle-ci réponde aux besoins de la population. Tout à l’heure, je rappelais la dépendance aux importations de la France. Ce qui fait qu’elle ressemble plus à la Grèce, qui importe presque tout ce qu’elle consomme, qu’à l’Allemagne ou l’Italie. La France est une Grèce qui s’ignore! Il est fondamental que l’industrie française réponde aux besoins des Français, tout en protégeant la nature. C’est-à-dire en développant une industrie qui propose des biens durables, sortant du schéma de l’économie linéaire. Autrement dit, ne plus répéter ce schéma qui va de l’extraction à la production, de la production à la consommation, et une fois qu’on consomme, on jette.

Les industriels doivent penser des biens qui s’inscrivent dans la durée et ne pas incorporer des éléments d’obsolescence programmée. In fine, faire en sorte que les biens soient réparables. Il faut développer une industrie écologique, qui fait de l’éco-conception, qui calcule ses coûts de manière à ce que les coûts d’utilisation soient les plus faibles possibles, que le coût de la réparation soit inférieur à celui du changement de matériel, etc. Il faut développer une industrie qui corresponde aux objectifs du développement durable, et non pas une industrie qui pollue ou incite au recyclage alors que le recyclage est un pis-aller.

« Les industriels doivent penser des biens qui s’inscrivent dans la durée et ne pas incorporer des éléments d’obsolescence programmée. »

Pour que tout cela soit possible, il faut développer la démocratie salariale. Si on laisse tout le pouvoir aux actionnaires, comme c’est le cas, excepté dans l’économie sociale et solidaire, tout ce que je viens de dire ne se fera jamais parce que les actionnaires ne sont pas dans cette logique-là. Il faut que la démocratie fonctionne dans les entreprises. Il y a beaucoup de travail à faire parce que sur le plan juridique ou institutionnel, la catégorie entreprise n’existe pas. C’est seulement la catégorie société qui existe dans le droit français, à travers les chapitres du Code civil concernant la propriété privée.

Ce qui fait que les discours sur les parties prenantes sont basés sur un vide juridique absolu, parce qu’il n’y a qu’une partie prenante dans le droit français, ce sont les actionnaires. Les salariés sont considérés comme des fournisseurs de travail.

Enfin, le modèle de développement que j’évoque ne se fera jamais non plus si on continue de laisser la finance totalement libre de fixer les règles, les normes sociales et économiques. Il faut mettre la finance au service du développement. Pour cela, il n’y a pas 50 manières. Il faut taper là où est son essence. C’est-à-dire sur sa volatilité. Il faut passer d’une finance gazeuse, volatile, à une finance liquide, ayant une certaine viscosité. En clair, il faut introduire ce que j’appelle des retardateurs temporels. Il faut interdire le trading haute fréquence, permettant des opérations financières spéculatives à la nanoseconde. Et si on veut taxer, qu’on se base sur la proposition de Tobin [James Tobin (1918-2002), « prix Nobel » d’économie en 1981, NLDR], à savoir un impôt sur les transactions financières. Autre exemple, on pourrait dire au moment d’une assemblée générale des actionnaires que ceux qui détiennent leurs titres depuis moins d’un an n’ont pas de droit de vote. Et à l’inverse, valoriser ceux qui détiennent des titres depuis deux, trois ou quatre ans, minimum. Histoire de récompenser les investisseurs patients et de pénaliser les investissements spéculatifs.

Propos recueillis par Jonathan Baudoin

Gabriel Colletis est économiste, professeur à l’université Toulouse-Capitole. Il est l’auteur de Quelles crises, Quelles solutions (Éditions Uppr, 2014), L’urgence industrielle ! (Éditions Le Bord de l’eau, 2012), Les nouveaux horizons du capitalisme (Éditions Economica, 2008)

12 Commentaire(s)

  1. Mr Colletis est le prototype du socialiste bon teint d’antan (une sorte d’économiste aéré, aérant, d’écolo l’eau l’eau : il faudrait surtout s’occuper de l’atmosphère et ensuite de l’eau, et éventuellement de l’huile). Mais « aérer » n’est pas la solution. Non plus que « liquéfier » ou « viscosifier ».

    Ce qu’il faudrait, c’est tout mettre cul par dessus tête pour changer vraiment : changer le mobilier et péter les cloisons. Les révoltes ou les grognements de bibliothèques ne servent pas à grand-chose.

    Mr Gabriel Colletis colle à peu près à la norme ISO 26000 (https://www.iso.org/fr/iso-26000-social-responsibility.html ) , avant tout orientée sur une écologie non politique cad une écologie capitalo-compatible. On y parle de « parties prenantes » plutôt que « d’acteurs ou classes sociales ». Le dialogue est la clé, pas la lutte. Et quand bien même ! ceux qui décideraient à la fin, ce ne seraient pas les indiens, mais encore et toujours les cow-boys, cad ceux qui possèdent le plus de « forces productives » : monnaies, machines, canons (tiens, en passant, sur la pourriture absolue anglo-saxonne : https://www.youtube.com/watch?v=B03rmq71vYs ).

    « Empêcher la volatilité de l’actionnariat, pour mettre la finance au service du développement » !!!!!! Ce serait donc une histoire de microsecondes !!!! Il se fout de notre gueule, là ! ce serait une histoire de volatilité, mais pas une histoire de propriété privée. En quoi « fixer » l’actionnariat « privé » va t’il changer le principe du profit « privé » ? L’intérêt collectif (trop souvent défini par « le plus fort ») ne pourra se faire par la somme concurrentielle des intérêts privés des plus puissants. Non, non, non !

    Qui veut faire l’ange fait la bête ! Il faut chercher autre chose Gabriel.

    NB : ce qui est succulent dans la norme ISO 26000 c’est qu’elle affiche clairement la couleur, d’entrée : elle prétend définir la « responsabilité SOCIETALE » et non pas « SOCIALE » de l’entreprise. C’est une nuance chère à mon coeur, et là, je dis chapeau les technocrates (les technocrates sont parfois des naïfs sincères; j’en connais de très sympathiques).

    1. La seule façon de faire vivre ce que vous proposez, à savoir « faire péter les cloisons et tout changer du mobilier » au service de maison, c’est de faire fi de toutes les palabres et d’investir un territoire pour y vivre son idéal.

      L’écologie ? Une idéologie. Une formulation politique (une tentative de récupération ?) de l’aspiration à une vie naturelle respectueuse de la Terre, berceau et mère nourricière que nos industriels saccagent et ravagent sans vergogne avec des dents de fer.

      La norme Iso 26000, expression de « la responsabilité sociale ou sociétale » ? Seulement légale. Et la Loi n’est pas le Droit. La loi est un harnais qui n’est imposée qu’aux faibles, dominés par des « forts » qui s’y soustrayent moyennant petits arrangements entre puissants. Imposture et hypocrisie, voilà le régime de la Loi. Pour combien de temps encore ?

      1. Je vous cite Aerik : « … et d’investir un territoire pour y vivre son idéal  » .
        Hum ! ça demande à être précisé. Si le territoire c’est la nation avec tous les systèmes de production, là OK ! Si c’est un choix familial ou de groupe restreint – fût-il démocratique – là je suis plus circonspect : ça a été essayé et en fait ça n’essaime pas. Il y a souvent un gourou qui en fait oriente fortement les opinions ; le mode de vie y est souvent rural ou au mieux artisanal : certes ça satisfait des attentes d’écologie (entre autre par la frugalité) et de convivialité , mais pour l’indépendance vis-à-vis de l’environnement, là ça coince. Si un nouvel environnement très développé, puissant et hostile survient, ça peut tourner mal (voir mon lien sur la saloperie anglo-saxonne vis-à-vis des amérindiens démocratiques et écologiques. Avec ces gens-là (les anglo-saxons) on n’est jamais sûr d’être « chez soi »). Et malheureusement, la vie, c’est ça aussi. La Russie soviétique l’avait bien compris et avait entretenu une armée formidable pour résister aux saloperies Anglo-Saxonnes et Nazies réunies (c’est la même chose). Les groupes ruraux marginaux ne peuvent souvent survivre que dans le « cocon » d’une nation plus grande qui assure leur sécurité par l’entretien d’une armée.

        La norme ISO 26000 n’est pas une loi ; c’est un norme « proposée » et qui donne droit à un simple label après audit de conformité. Commercialement ça peut être efficace : certaines entreprises ou services publics refuseront de travailler avec une entreprise non certifiée ISO 26000. Sinon aucune obligation d’être certifié ISO 26000: c’est seulement un atout commercial, de communication externe ou interne.

        Précision : je préfèrerais que l’ISO 26000 s’occupe de Responsabilité « Sociale » plutôt que « seulement » Sociétale. Le « social » c’est s’occuper des plus pauvres, pas des plus riches. Alors que le sociétal ne fait pas, dans ses visées, de distinction entre riches et pauvres, car riches et pauvres font semblablement partie de la « société ». Mais l’ISO 26000 a l’honnêteté de l’afficher, contrairement aux écologistes qui eux font du sociétal uniquement, mais qui se disent de gauche (gauche qui réfère au social uniquement pour moi). Il ne faut pas confondre « l’opposition » et « la gauche » !!!

        1. Riche commentaire👍

          Je vous renvoie à ce que j’ai lu de Jaurès sur ma chaine pour évoquer la place de l’Armée dans la construction d’une société socialiste. J’ai bien dit socialiste. Nos échanges musclés m’ont amené à réinvestir ce terme et le reconsidérer. Merci pour le partage de votre pensée. Elle me fait évoluer. 🙏

          J’ai parlé « d’investir un territoire » en effet. L’histoire nous montre que sans force militaire aucun groupe ne peut survivre. Elle nous montre qu’il a aussi besoin d’assurer son autonomie alimentaire et « sociale » de base pour survivre. La Révolution à pu se faire en Russie et en France car les couches paysannes se sont levées. Vous comprendrez aisément pourquoi je m’intéresse particulièrement aux initiatives qui ont allié conjointement exploitation des terre et formation militaire. La maîtrise des armes et la présence forte dans l’Armée est la condition pour un peuple de ne pas se laisser dominer par les élites fortunées.✊

          Pour ce qui est des territoires à investir en France dans pareille optique et des couches qui attendent de se lever, j’ai mon idée mais il nous faudrait changer de sujet.

          À bientôt. 😎

        2. Deuxième réaction à chaud à votre com après avoir continué de cogiter du ciboulot.

          Toute initiative locale à pour risque la montée en force d’un « guru », dites vous,
          avec cette crainte et ce mordant typiquement français que je connais bien pour l’avoir vu si souvent briller en coin.

          Vous dites vrai, tellement vrai que je pense que cela vaut pour toute réalisation humaine. À quoi ramene t-on la Révolution Française ? A Robbespierre. La pensée communiste ? À Marx, tellement que l’on ose pas où peu le contredire. L’URSS ? À Lenine et Staline. La Résistance Française? À De Gaulle à Londres et Jean Moulin dans les réseaux. La non violence ? Gandhi. D’autres exemples ? La philosophie antique ? Platon. La philosophie des Lumières ? Kant. La pensée moderne ? Hegel, sans parler bien évidemment du christianisme que l’on identifié à Jésus, l’islam à Mahomet… Quant au Bouddhisme, c’est écrit en toutes lettres. Comme on ramène la France à son Président, une entreprise à son dirigeant, un média à son fondateur, ou fondatrice 😉.

          Pourquoi en est-il ainsi ? Mais parce que le fil conducteur de l’humanité c’est sa chair. Même les idées les plus sublimes ont besoin d’une tête pour être pensées, d’un cœur pour être chauffées, d’une bouche pour être émises, d’une main pour être réalisée. Levinas liait visage et nom dans le Face à face que nous propose l’existence pour Être.

          L’incarnation, tout est là. Notre âme et notre esprit ont pour messager notre chair que notre peau rend visible. Idée que reprend le cinéma pour faire passer ses idées dans une peau de lumière ou serait-ce des frères Lumière ? Qui est pour vous le Cinéma ? De tous les cinéastes que j’ai fréquentés, Andrei Tarkovsky est celui que je me suis choisi. Ah la Russie et son moujik !

          Un jour j’ai dit à mes enfants, « aujourd’hui je sais pourquoi j’ai choisi de vous avoir avec votre mère. Parce qu’elle a connu les pays de l’Est au temps du rideau de fer et que par elle, l’idéal de cet experience comme les dureté et misère de ces temps mortifères coulent dans vos veines. Avec un père bohème en prime, vous êtes armés pour l’avenir et paré pour affronter ses crises. Ayez confiance en vous, ne désespérez jamais et gardez en vous la force du réalisme, la beauté de l’émerveillement et la chaleur du rire ».

          Inutile d’évoquer le sort de la France dépeint comparativement à la Grèce dans cet article, n’est-ce pas ? On file droit vers un scénario identique avec faillite programmé de l’Etat et découpage en tranches des restes de richesses nationale pour les marchés tapis derrière.

          1. Je dois dire que là, vous mettez en évidence des vérités … importantes et difficiles !!! le besoin ou/et plutôt la nécessité d’incarnation est une évidence à partir d’un certain moment. Ce n’est d’ailleurs pas seulement imputable à une vague (ou pas vague !) pulsion sous-jacente d’adoration/fascination. Il y a une rationalité là-dedans. Cette rationalité a un nom bien précis : l’organisation et la nécessaire division du travail … pour la lutte (qui inclut la mise en mots publique des motifs et objectifs du groupe). C’est une nécessité interne parce que c’est … une nécessité externe :

            – Nécessité externe : tout collectif uni (acteur) s’oppose OBLIGATOIREMENT (nécessairement disent les philosophes) à un ou d’autres collectifs : 1 acteur seul ça n’existe pas : quand on dit un acteur, ça veut dire qu’il y en a au moins deux ; deux qui s’opposent, se distinguent, et qui en fait s’engendrent réciproquement. Leur rapport se nomme « rapport social » qui signifie qu’il y a un enjeu obligatoirement contradictoire entre eux (les philosophes disent simplement « une contradiction »). Plus cet enjeu se concrétise, prend forme, s’amplifie en termes de risque/opportunité, plus le besoin d’organisation se fait sentir. Et donc ….

            – … Nécessité interne : unir les forces organisationnellement pour la lutte externe nécessite un accord interne dans l’action. L’action collective cohérente nécessite une certaine unité de pensée qui permette à chacun d’agir indépendamment (prise d’initiative individuelle) en cohérence minimum (cad non contradictoirement) avec les objectifs généraux sur lesquels le collectif est d’accord. Cet accord de principe, de pensée, se nomme « idéologie du groupe », de l’acteur. Parfois cet accord est artificiel, acheté (le patron achète le salarié : l’adhésion est … molle, et en droit du travail on l’appelle loyauté envers l’entreprise), parfois cet accord est bâti en commun; et sa formalisation fait idéologie. L’idéologie est une force productive tout à fait considérable, tout autant que l’organisation dont elle fait partie d’ailleurs (certains marxistes hyperboliquement matérialistes contestent cela : pour eux la pensée c’est du mou car ce n’est pas avec une pensée contradictoire qu’on va « battre » un adversaire) (certes, certes, mais c’est avec cela que, en interne, les couteaux, les fusils, les chars d’assauts vont s’unir « en cohérence » pour battre « matériellement » l’adversaire).

            Alors, pour conclure, comment distinguer un gourou (péjoratif dans ma bouche) d’un chef de parti ou d’un leader idéologique sincère (pour les patrons, la chose est claire : ils fonctionnent à visage découvert et le plus souvent ils ne demandent pas une adhésion délirante de la part de leur salarié : ils ne sont pas dans la catégorie des gourous sauf certains illuminés ou faux-jetons) (les patrons de gauche constituent une …. difficulté. Des masos, non ?) ?

            Le gourou me semble être celui qui demande à ses ouailles des actes contraires à leurs intérêts propres, à court et long terme (et ce, sans contrepartie, comme par exemple le salaire). Le gourou ne débat pas en interne, ne met pas en débat : il prêche, il affirme sa pensée. Autoflagellation demandé en quelque sorte (acte d’abnégation, ou même soumission parfois demandée ; il parait que certains gourous aiment bien le sexe abnégatif chez la militante). Ceux qui ne veulent pas s’autoflageller s’en vont tout simplement … Certains groupuscules politiques pratiquent ou pratiquaient cela parait-il ! des sacrifices d’adhésion ! Droite et gauche ! Ce sont des « on dit ».

            Aller, pour clore par une colle : gourou-isme ou idéologie politique ?
            https://www.prierdanslaville.org/meditation/856?utm_campaign=meditation_pdlv_09_09_2023&utm_medium=email&utm_source=newsletter

          2. Bonjour Ainuage

            Retour sur ces pages après quelques jours et nuits intenses en création J’ai pris le LARGE. Joie d’avoir après 3 ans de labeur acharné à reconstruire mon STUDIO d’avoir pu enfin goûter quelques belles embardées à bord de mon vaisseau.

            Je vous ai lu avec grande attention et l’idée de reprendre votre démonstration dans un film me chatouille l’esprit. J’ignore pourquoi, mais à chaque fois que je vous lis je fais un bond. Vos propos me glacent d’effroi autant qu’ils me fascinent par leur implacable force de frappe.

            Choc de votre matérialisme dialectique qui pense et voit l’individu dissout dans le collectif et mon individualisme transcendantal qui fait s’affirmer le Moi au dessus de tout jusqu’ à pouvoir dire et vivre « J’ai Je suis » comme fil lumière de cette Force qui tisse et toile l’Univers.

            Je n’ignore rien de tout ce que vous dites négativement de la figure d’un « gourou », des dangers de manipulation et soumission comme des souffrances vaines, de la dépossession à l’autoflagellation qui annihile l’être. Et pour cause, j’ai traversé tout cela pendant 30 ans comme vous le savez, avec perte de tout et sortie des rangs avec fracas jusqu’à me faire paria de chez paria et verser dans l’outrage pour assouvir dans un cri, 30 ans de rage et colère rentrées, et faire éclater soif de vérité et de justice en réponse à tous les sévices subis. Judas en figure de « traitre » à son maître fait pale figure à côté de moi. Je me suis littéralement payé la tête de mon prophète avec la mienne qui le caricaturait en chair à l’image pour dénoncer ses propres mensonges et manipulations comme la moutonnerie et l’hypocrisie qui sevissaient dans ses rangs.

            Et je ne parle là uniquement de ce que j’ai rendu public. Si je vous contais les batailles que j’ai livrées en interne qui m’ont fait passer pour un « malade mental » dans cette « fraternité » de confits avant que Sieur Potay ne s’en amende publiquement par écrit en « se jetant à mes pieds pour me demander pardon » de m’avoir qualifié ainsi en assemblée (tout cela est en ligne sur son blog), vous comprendrez peut-être comment je conjugue le libre service de mes talents avec les exigences de mon engagement dans mes choix de suivre un tel ou une telle.

            C’est au contact des autres et par imprégnation que la vie se transmet. Raison pour laquelle je mise sur les êtres et non sur les institutions pour mes choix d’existence. Le risque de fascination est réel (fascination fascisme même racine) comme vous le soulignez quand on se tourne vers une figure tutélaire et se garder de se fondre dans l’image d’un autre est tout l’enjeu de la création de soi. C’est la Vie qui nous fond en elle. Nous nous fondons un en nous-même. Irréductible Unicité de l’Être.

            La créature humaine à besoin de ces figures d’élan pour se projeter en avant, et individuellement pour satisfaire son besoin de modèles, et collectivement pour incarner unité de vue et d’action, et elle ne peut advenir à elle-même que par métabolisation et retournement du modèle élu. Lourde responsabilité du modèle. Combien sont vraiment dignes et en force de l’être ?

            Raison pour laquelle vous préférez vous en remettre à l’indéfini de la chose publique et l’abstrait d’une idéologie intellectuelle ? Ce peut être un moyen de conserver sa souveraineté toute intériorisée. Mais cela suppose de dominer en esprit ces « chose et idéologie » pour s’éviter une soumission volontaire des plus insidueuses. Un gourou en chair et en os comme un président peuvent toujours être contestés renversés et foulés au pied. La vérité d’un être se mesure au rapport entre ses dires et ses actes et peut toujours être évaluée froidement. La chair ne ment pas. Inversement, quelle prise peut-on avoir sur une idée ou une chose qui règne sans partage au logis et qui s’impose avec la froideur de la logique ?

          3. Salut Aerick,
            votre post mérite vraiment une longue réponse, mais là je serai court suite à ma visite sur le blog du sieur Potay. Je n’y ai pas trouvé son repentir vous concernant, mais il y aurait eu trop à lire pour tout lire ! Pour le bavardage il est pire que Jésus qui, lui, était plutôt bref à ce qu’il semble : il a laissé parler sa postérité apostolique.

            Dans l’ensemble ce Potay me parait peu intéressant (pour le peu que j’en ai lu). Désolé d’être aussi direct. J’ai retrouvé sur les photos de manifestation des GJ, les pancartes appelant à vivre en petites communautés autonomes. Mouais, vous savez ce que j’en pense !
            Souvent, l’exemple « démocratique » qui est donné, c’est celui de la Suisse. Mais c’est le pire exemple qu’on puisse donné. La Suisse c’est l’exemple même du renoncement, et même de la collaboration : la neutralité !!!!!!!!!!!!!
            En gros, pour être « tranquille », il faut payer le prix fort : ne pas donner d’avis, ne pas avoir d’avis ; faites ce que vous voulez, tuez, massacrez, exploitez chez vous, mais foutez-nous la paix ici ! D’ailleurs, pour offrir un « vivre bien » à tous ses citoyens afin qu’ils foutent la paix à leurs gouvernants, la Suisse a choisi d’être un paradis fiscal : le niveau d’impôts en Suisse est très avantageux, ce qui attire les domiciliations industrielles (le nombre compense le niveau). S’ajoute à cela le système bancaire très développé car très attractif pour les riches grâce au secret bancaire : et voilà une autre source de facilités financières. Facilités qui permettent d’acheter les avions américains les plus chers du monde. Bizarrement, ici, il n’y a plus de neutralité : on se met sous la protection des plus riches et des plus forts. C’est souvent une stratégie qu’on observe dans les cours de récréation.
            Voilà un retour inspiré par ma visite chez Potay.

          4. Bonsoir Ainuage

            Bref passage en mode furtif sur QG. Je pensais ne pas intervenir, juste sentir la brise, mais je tombe sur votre réponse qui m’interpelle. Impossible de ne pas réagir.

            J’ai conscience que nos échanges qui font désormais maillage et toile sur la durée necessiteraient desormais de plus longs développements pour s’entendre et peinent à se contenter de quelques saillies verbales lancés à la cantonade. Ils ont atteint un stade où je songe à les imprimer en totalité pour les relire et retendre leur toile dans mon esprit. D’autant que ma pensée a fortement évolué à votre contact. Idées de livres, idées de films s’invitent chaque jour à ma table de montage et il n’est pas rare que je vous mentionne lors de mes digressions verbales dans mes films. Cette année s’annonce chargée voire explosive en creation et je veux prendre le temps de reinvestir nos échanges avec l’idée d’honorer ce que nous avons partagé sur QG.

            En reponse à votre visite infructueuse sur le site très fourni de michel Potay, je me permets de vous indiquer les liens qui étayent les dires tenus à mon endroit et mes coups de frappe en réponse à ses coups de trafalgar. Je n’en ai retenu que 4 parmis les plus significatifs qui montrent bien les tensions de mes relations avec cet homme et son mouvement. Elles ne sont pas sans rapport avec les Gilets Jaunes et l’histoire en train de se faire et elles attestent à leur manière, voire permettent de comprendre au fond, comment j’ai pu me retrouver sur QG et m’y investir avec feu, esperant y trouver action et volonté d’engagement.

            1.

            Commentaire de decembre 2018 qui signa un Virage dans mes relations avec la fraternité aresienne et son fondateur qui me qualifia alors de « malade mental », en pleine poussée de « fievre » des Gilets Jaunes dans lesquels j’ai entraîné les Pelerins d’Ares avec Frederic Madal.

            Je reproduis l’extrait de sa réponse ci-après à mon commentaire numero 206 (signé Eric D.) de l’entrée 202

            https://michelpotayblog.net/202.html/202PasLaReligionLaVie-comments-french.html

            « Pourrais-je écrire moi-même un si beau commentaire ? J’en doute. Je prononce tout à la fois mon admiration pour ces lignes belles et justes et ma contrition pour une faute que j’ai commise contre vous, frère Éric. Je me jette à vos pieds et, les lèvres tremblantes, je vous demande pardon.
            Le soir du 30 novembre, j’ai dit du mal de vous, frère Éric. J’ai dit que vous étiez tout à la fois un grand croyant et un malade mental, parce que je vous avais parfois vu tellement insupportable que je m’étais demandé si vous étiez bien normal. J’avais oublié que la passion fait sortir l’homme des comportements standards et qu’échapper aux convenances et mesures de la vie sociale courante est passé pour fol. »

            2.

            Mon coup de semonce sur son blog après la parution de son dossier de presse bidonné sur la participation aux gilets jaunes en avril 2019 :

            Commentaire numéro 26 de l’entrée 208, adressé en vidéo
            https://michelpotayblog.net/208.html/208PelerinsGiletsJaunes-comments-french.html

            3.

            Ma colère qui signa mes adieux à Potay en decembre 2019 sur son entrée « Colère de Dieu »‘ adieux adressés en lettre scannée pour m’assurer de voir publié sans « corrections » de sa part mon écrit.

            Commentaire numéro 39 de l’entrée 214

            https://michelpotayblog.net/214.html/214ColeredeDieu-comments-french.html

            4.

            Et pour finir la réponse à un commentaire de DameB (la meme qui se signe sur QG) adressé en novembre 2022 dans une tentative de me defendre, qui dépeint en retour avec saveur ma personne en « pécheur » travaillé par « la débauche » (un anathème pour la prude fraternité aresienne). Un com qui clôt l’affaire et me signe

            Réponse au commentaire 40 de l’entrée numéro 245 :

            https://michelpotayblog.net/245.html/245-comments-french.html#245C40

            Si vous avez un dernier coup d’œil à m offrir pour voir quel genre de comportements « insupportables » je pouvais produire, je vous invite à voir la vidéo que j’ai réalisée et adressée à Potay en plein pèlerinage annuel d’été en 197c50. Entrée 197 (https://michelpotayblog.net/197.html/197Pelerinage2018-comments-french.html) commentaire 50. Vous comprenez à quel genre de gus vous avez affaire ? Et Potay n’est pas n’importe qui dans la lignée prophetique.

            Quant aux vidéos que j’ai réalisé avec Frederic Madal sur lui, elles se trouvent sur ma chaine yt.

            Bonne lecture

            A bientôt et encore merci pour votre frappe qui m’aura accompagnée avec vigueur pendant ces trois années où j’ai refait ma vie.

          5. Dernier com sur ces pages avant Grand Largage (si la Dame le permet, merci d’avance à elle) pour clore la liste des liens à suivre et faire passerelle avec QG où j’ai arrimé ces trois dernières années.

            Permettez moi de vous honorer du lien de la version originale et intégrale du film « La guerre des pauvres » que vous avez salué sur ces pages et sur mon site, que j’ai réalisé à l’arrache en réponse au dossier de presse bidonné
            publié par Michel Potay dont il est question plus haut, après avoir fait tonner sur ses pages mon coup de semonce en réponse à ma participation fievreuse et passionnée dans les GJ.

            Aude Lancelin a lancé son Appel à la rejoindre sur QG un 18 juin 2019, date on ne peut plus symbolique, après avoir bousculé l’ordre médiatique, défié les autorités politiques et intellectuelles du pays et tâté de « la Fievre » dans les cortèges ?

            J’ai lancé mon propre appel à la Liberté avec mon comparse de l’époque, 9 jours plus tôt, le 9 juin 2019 sur le blog de Michel Potay, qui se signe comme prophète, le 9 juin 2019 en 209c9 (i.e entrée 209, commentaire numéro 9) :

            https://michelpotayblog.net/209.html/209Pelerinage2019-comments-french.html

            J’attire votre attention sur le fait que ce film qui débute par une adresse specifique aux médias que je ne pourrais aujourd’hui reprendre dans les mêmes termes etant donné ma sortie du mouvement, signe en filigrane ma totale autonomie d’action et de penser à l’égard de quelque autorité que ce soit, fut-elle celle d’un grand prophète déclaré, que j’ai taclé en quelque sorte avec cet ouvrage. La réponse qu’il me fit à l’époque suffira à vous en convaincre. J’ai fait bien pire depuis à son endroit et je suis toujours debout, plus tendu que jamais en dépit des affres que j’ai traversés.

            Un an plus tôt en septembre 2018, je faisais paraître en commentaire sur ce même site, le film MADAL, appel artistisé à la Liberté et à une certaine idée de la Revolution qui fit alors secousse dans les rangs de Sieur Potay car réalisé avec pour acteur « un bani » du mouvement que j’ai revêtu en dernière partie d’une tunique de Moujik, « un homme qui peut tout et qui n’a peur de rien » selon Mikhail Tarkovski écrivain russe contemporain et neveu du cinéaste Andreï Tarkovski, pour épauler mon propos et ses dires. Ah Russie quand tu nous tiens…

            C’est soit dit en passant, de Michel Potay qui fut communiste actif dans sa jeunesse, engagement dont il s’est detaché depuis et qu il a en quelque sorte renié, que je tiens l’idée que le communisme n’est pas mort, que les hommes y reviendront et que la France qui a tant donné à ses idéaux passés, a gardé en son fond une force de soulèvement et de Générosité qui attend le moment venu pour surgir.

            Cette force est tapie à la racine. L’evoquerais-je plus avant davantage que je ne l’ai déjà fait ici ? Je préfère en faire un film. Tant de choses à dire et faire surgir… Année chargée voire explosive…

  2. Bonjour à toutes et à tous
    Ce qui me rassure (sur ma propre personne) dans ce genre d’entretien c’est qu’un gus comme ma pomme qui a quitté l’école en 5ème est tout à fait capable d’avoir le même genre d’analyse voir même d’aller encore un peu plus loin.
    L’avenir va t’il enfin être écocompatible avec les «  »non éduqués » » ???
    Force et courage à toute la gueusaille et cessons de nous faire éblouir par de beaux discours car nous sommes capables…….

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