« Quand j’ai entendu parler de la plainte pour viol, j’ai eu les poils qui se sont dressés, témoigne Nora* en s’effleurant le bras dans ce café du Marais. Car je pense avoir évité ça de peu. »
Le 7 juin dernier, cette entrepreneuse d’une trentaine d’années, a accepté de livrer son témoignage à QG. Après avoir appris l’existence d’une plainte pour viol, elle parvient à mettre des mots sur le harcèlement sexuel qu’elle affirme avoir subi de la part de Jean de la Rochebrochard, l’une des figures les plus influentes de la Tech française. Sur le moment, elle n’en a parlé qu’à son petit ami par message, une conversation que QG a pu consulter. Depuis, elle s’en est ouverte à d’autres.
Jean de la Rochebrochard est, depuis 2015, le managing partner de Kima Ventures, le fonds d’investissement (capital-risque) de la 7ème plus grande fortune de France, Xavier Niel. C’est l’un des fonds français les plus actifs dans le domaine. Très présent sur les réseaux sociaux, et toujours entre plusieurs voyages d’affaires à Londres ou New York, Jean de la Rochebrochard s’affiche régulièrement, jovial, dans une villa idyllique à Bormes-les-Mimosas ou en pleine séance de sport, tout en vantant sa force de travail exceptionnelle.
Un branding parfaitement maîtrisé : le « family guy », père proche de sa famille nombreuse, et coach de vie entrepreneuriale devenu une figure très médiatisée de la Tech française. Il est la personne à voir et à convaincre pour tout acteur de la start-up Nation de passage à Paris. Toutefois, derrière cette image « d’homme parfait » se dessinent des zones d’ombre.
« J’étais de plus en plus stressée, tant au niveau professionnel que personnel »
« C’était il y a un an et demi », se lance Nora*, dans le brouhaha matinal du café. Elle commence à échanger pour des raisons professionnelles avec Jean de la Rochebrochard, alors codirecteur du fonds d’investissement New Wave, acquis depuis octobre 2024 par Xavier Niel.

Un mois plus tard, changement de ton, celle-ci reçoit divers textos et messages WhatsApp de plus en plus familiers et insistants que QG a pu consulter. Nora évoque aussi des photographies de plus en plus explicites. Notamment l’une d’entre elles, quelque peu ambigüe : un selfie montre ainsi le quadragénaire portant des lunettes de soleil réfléchissantes dont le reflet aurait laissé deviner sa nudité. « J’étais de plus en plus stressée, tant au niveau professionnel que personnel, se souvient Nora. Lui était de plus en plus flirty (dragueur). » Alors qu’il est en déplacement à Paris, il lui propose d’aller boire un verre dans le bar du grand hôtel où il séjourne afin d’échanger sur leur collaboration. Une invitation qu’elle accepte.
Un business angel pas tout à fait angélique
Et là, la situation dérape. Nora raconte qu’il lui aurait lancé, bravache : « Il faut que j’aille faire mon check-in, tu m’accompagnes ? » Elle trouve cette proposition déjà suspecte à ce stade, lui étant sur place depuis au moins trois heures, affirme-t-elle. Mais gros enjeu financier oblige, elle ne peut pas risquer de perdre un rendez-vous d’affaires avec Jean de la Rochebrochard et accepte de le suivre.

Elle relate ensuite que le célèbre business angel aurait prétendu devoir se rendre dans sa chambre d’hôtel pour y déposer son sac, tout en l’y conviant. La jeune entrepreneuse se retrouve face à un dilemme. Refuser impliquerait de le soupçonner d’être mal intentionné et risquerait de mettre un terme à leur relation professionnelle, nous raconte-t-elle. Lit défait et caleçon en guise de décoration. Incommodée et inquiète, elle l’attend près de la porte. « Il est alors venu précipitamment vers moi. J’ai mis mes deux mains en avant pour créer de la distance. Il me les a attrapées, confie Nora, interdite au moment des faits. J’étais contre le mur. Il m’a regardée dans les yeux et m’a dit “Just us”. J’ai eu si peur, c’était vraiment un creepy feeling (sensation glauque, oppressante, NDLR). »
Elle aurait alors feint de ne pas comprendre la situation pour sortir dès que possible de la pièce. Ce dernier finit par accepter de quitter la chambre. Dans le couloir, la jeune femme parvient à le photographier de dos à deux reprises, pour garder une trace de ce moment qu’elle ressent comme anormal. QG a pu consulter ces photos. Une fois dans l’ascenseur, il serait resté entreprenant et l’aurait même prise dans ses bras, raconte Nora.
Des rendez-vous d’affaires dans une chambre d’hôtel
Ils finissent, malgré cet événement inapproprié, par mener le fameux rendez-vous professionnel au bar, durant environ quarante-cinq minutes. « J’étais complètement en pilote automatique, livre-t-elle. Je voulais juste rentrer chez moi. » Spirale sans fin, il aurait insisté pour la raccompagner. « Rentrée, j’ai ressenti un immense soulagement » souffle-t-elle. Après cet épisode, Jean de La Rochebrochard aurait continué à lui adresser des avances par messages, tout en lui demandant de ne pas ébruiter cette rencontre auprès des personnes qu’ils connaissaient tous deux.

Au moins deux autres femmes racontent avoir été attirées de la même manière dans la chambre d’hôtel de Jean de La Rochebrochard, alors qu’un simple rendez-vous professionnel était initialement prévu.
Clémence*, alors investisseuse dans une autre structure que lui, affirme avoir été invitée dans son hôtel, dans le sud de la France, en 2020, pour prendre un verre. QG a pu consulter les messages attestant de cette invitation, mentionnant le nom de l’établissement. Selon le témoignage de la femme d’affaires diplômée des grandes écoles, il lui aurait ensuite proposé de monter avec lui dans sa chambre afin de recharger son téléphone. Mal à l’aise, car ils se connaissaient très peu, elle assure que, cette fois, rien ne se serait produit et qu’il ne serait pas allé au-delà de cette invitation déconcertante.
« J’étais dans un état de grande vulnérabilité dans ma vie »
En décembre 2022, des faits extrêmement graves se seraient en revanche déroulés. « J’étais dans un état de grande vulnérabilité dans ma vie », confie Juliette * à QG en revenant sur cette période difficile de sa vie. Jeune entrepreneuse, elle se serait vue proposer à plusieurs reprises de « pitcher » son projet à l’hôtel par Jean de La Rochebrochard. Deux fois directement dans sa chambre.
Juliette accuse l’investisseur de lui avoir imposé une relation sexuelle lors du dernier rendez-vous « d’affaires » prétendu. Deux ans plus tard, en octobre 2024, l’entrepreneuse décide de porter plainte pour viol. La jeune femme, que nous avons rencontrée à Paris, ne souhaite pas s’exprimer à visage découvert, « tant que l’enquête est en cours ». Jean de la Rochebrochard a été convoqué par la police le 4 novembre 2025 dans le cadre de cette plainte. D’après nos informations, plusieurs autres personnalités sont actuellement entendues par la police. Nous avons pu nous entretenir avec certaines d’entre elles.
« Quand j’ai entendu parler de la plainte pour viol, j’ai eu les poils qui se sont dressés, mime Nora en s’effleurant le bras. Car je pense avoir évité cela de peu. La différence, je pense, c’est que j’ai un réseau important, je connais du monde, ça rendait sans doute la situation plus dangereuse pour lui. » L’entrepreneuse affirme avoir eu à cet instant, la confirmation que ce qu’elle avait vécu n’était pas un cas isolé, alors qu’elle repensait souvent à ces événements « traumatisants ».
« Bon père de famille », « mentor »… ses proches se déclarent très surpris
Pourtant, Jean de la Rochebrochard cultive une image familiale chaleureuse. Nous avons pu nous rencontrer son ex-femme, avec qui il a partagé vingt ans de sa vie et eu trois enfants. Leur relation s’est achevée à l’été 2024. Surprise par les témoignages relatés, elle livre une autre vision de l’homme : « Il était très romantique. Il s’est toujours très bien occupé des enfants. Il n’a jamais fait preuve de violence dans l’intimité, ni eu de comportements inappropriés. »
Certains dans le monde de la Tech tombent également des nues. Florent *, ancien collaborateur de Jean de la Rochebrochard, souligne avoir été très étonné lorsqu’il a été mis au courant. Entendu par l’officier de police judiciaire en charge de l’enquête pour viol, il affirme auprès de QG avoir livré la version suivante : « J’ai travaillé avec Jean pendant plusieurs années et ça m’a choqué, surtout venant du “mec parfait”. C’est ma compagne qui a conseillé à Juliette *, l’une de nos meilleures amies, de porter plainte. Il n’y avait pas de doute pour nous. »
« Il se démerde pour isoler les femmes et ensuite il leur met la pression »
D’après les témoignages que nous avons pu recueillir, le business angel utiliserait la même stratégie à chaque occasion. Des entrepreneuses se verraient invitées dans un bar d’hôtel sous le prétexte d’un meeting professionnel. Et là, le même scénario inquiétant se mettrait en place. Tantôt un sac à déposer, tantôt un téléphone à recharger. « Il se démerde pour isoler les femmes dans sa chambre et ensuite il leur met la pression », affirme Mathias* , véritable célébrité dans le monde entrepreneurial depuis une dizaine d’années. Il poursuit : J’en avais parlé sur les réseaux sociaux, sans mentionner son nom, mais pour alerter sur sa manière d’agir. » Mathias précise que son objectif était d’inciter les femmes à parler, et de leur montrer qu’elles n’étaient pas seules à avoir potentiellement subi ce qu’il décrit comme un « mode opératoire ».
Le professionnel de la Tech maintient que trois autres femmes (averties d’une enquête journalistique en cours, elles n’ont pas encore souhaité s’exprimer, NDLR) se seraient confiées à lui sur des comportements insistants et dépassant largement le cadre professionnel, de la part de Jean de la Rochebrochard. « Elles ont peur, car il est trop puissant, justifie Mathias. Elles ne veulent pas être blacklistées dans le milieu, c’est comme ça qu’il s’en sort ». Son influence est en effet considérable dans l’écosystème des start-ups.
Une influence immense dans la Tech
« Pour les gens qui se lancent dans l’entrepreneuriat, c’est le Graal d’obtenir un rendez-vous avec Xavier et Jean, raconte Clémence, également actrice dans ce domaine. Ils sont idolâtrés, notamment par ceux qui ne connaissent pas encore bien ce monde. » Chaque année, ce dernier investit, avec l’argent de Xavier Niel, dans une centaine de start-ups. Les enveloppes, comprises entre 100.000 et 200.000 euros pour chacune d’entre elles, sont vitales pour les boîtes qui se lancent. Il a notamment investi dans des sociétés innovantes et des applications populaires chez les jeunes telles que Bereal, Alan, Payfit ou encore Mistral IA.
Le « Père Noël » de la Tech, c’est ainsi que les entrepreneurs avec lesquels nous avons échangé décrivent le personnage. Une influence qu’il doit bien sûr à sa grande proximité avec le milliardaire Xavier Niel. L’hebdomadaire Challenges (propriété des milliardaires Claude Perdriel et Bernard Arnault, beau-père de Xavier Niel, NDLR) affirmait même en mai 2025 que si le PDG d’Iliad devait se présenter un jour aux présidentielles, rumeur de candidature qui demeure insistante, Jean de la Rochebrochard serait son « directeur de campagne ».
Le fondateur de Free mis au courant
Un lien qui perdure, alors même que Xavier Niel aurait été alerté de l’attitude de son protégé par certains collaborateurs. Selon nos informations, Rémy *, membre d’un groupe de presse dont Xavier Niel est actionnaire, s’est longuement entretenu avec « X » à l’été 2024 après avoir recueilli le témoignage de Nora. QG a pu consulter la discussion Whatsapp entre Rémy et Nora.
« Of course. I’m sorry you had to go through this shit. It should never happen » (Bien sûr. Je suis désolé que tu aies dû vivre cette merde. Cela n’aurait jamais dû arriver, NDLR)
Nora l’interroge ultérieurement sur l’issue de la discussion et le quadragénaire lui répond : “I don’t think I was very impactful tbh” (Je ne pense pas avoir eu beaucoup d’impact, pour être honnête, NDLR)
Contacté par notre média, le “lanceur d’alerte”, qui travaille toujours au sein du groupe de presse, explique : « J’ai fait remonter à Xavier le fait que des histoires circulaient après le départ de Jean de La Rochebrochard du fond New Wave. » Selon lui, Xavier Niel aurait indiqué être au fait des « rumeurs Me Too (la plainte pour viol, n’avait pas encore été déposée, NDLR) », tout en précisant qu’il « gérait la situation ». À l’heure où nous publions, Jean de La Rochebrochard semble conserver toute la confiance du milliardaire et occupe toujours les mêmes fonctions au sein de Kima Ventures.
Un proche de la famille Trump aurait averti Xavier Niel
Autre lanceur d’alerte, ni plus ni moins que le beau-frère de Ivanka Trump, fille de Donald Trump. Xavier Niel s’est en effet rapproché de l’entourage du président des Etats-Unis en s’associant il y a près de trois ans à la société Thrive Capital, fondée par le businessman Joshua Kushner. Toujours proches, d’après nos informations, les deux hommes d’affaires ont dîné ensemble ce 5 novembre 2025 à Paris.

Xavier Niel avait même reçu une invitation pour la cérémonie d’investiture de Donald Trump en raison de cette proximité, ainsi que le révélait le Canard Enchaîné le 16 janvier 2025. Il n’y assistera pas, contrairement à sa compagne Delphine Arnault, fille du PDG de LVMH. Selon nos sources, en 2024 Joshua Kushner aurait également eu l’élan d’alerter Xavier Niel en apprenant les accusations dont Jean de la Rochebrochard faisait l’objet. Mais une fois encore, rien ne se passe. Contacté, Joshua Kushner n’a pas répondu aux sollicitations de QG. « Xavier est très attaché aux personnes avec qui il travaille, affirme l’ex-femme de Jean de la Rochebrochard. Je ne pense pas qu’il se séparerait de Jean comme ça.»
« Putain, on en est là » se défend l’investisseur
Dans le podcast Off the Record de Silicon Carne, en date du 25 novembre 2024, Jean de la Rochebrochard s’exprime pour la première fois sur les accusations dont il est l’objet : « Moi, je me suis battu contre ça, les rumeurs de Me Too et de harcèlement, c’était aberrant. » Il poursuit : « La première semaine, t’es choqué, qu’on ose venir t’attaquer là-dessus, en te disant “putain, on en est là. On va essayer de te discréditer publiquement et on veut détruire ta vie.” C’était l’attaque la plus brutale à laquelle j’ai dû faire face », conclut-il.
A cette époque, il affronte de nombreux problèmes. Sans lien avec ces accusations, il se sépare houleusement avec son associée Pia d’Iribarne, qui dirigeait le fonds d’investissement New Wave dans lequel il était actionnaire minoritaire. Tout ce déballage public est l’occasion de constater le très important soutien dont il bénéficie sur les réseaux sociaux, comme en témoignent les nombreuses publications mentionnant son pseudo « 2lr » que nous avons pu consulter : « Full support Jean » ou encore « The Outpouring of love and support clearly demonstrates that at the end, good people ALWAYS win. 2lr » (« Le déferlement d’amour et de soutien démontre clairement que, à la fin, les bonnes personnes gagnent toujours. 2lr », NDLR).
Une vitrine publique extrêmement soignée
La popularité du personnage, et l’aura dont il jouit, rendent la situation très délicate pour ses accusatrices. Nora raconte ainsi même avoir été victime de discrédit de la part de Jean de la Rochebrochard après “l’affaire” de New York : « Il s’est vengé, quand cette histoire a commencé à circuler, en disant que je n’étais pas une personne de confiance, que je n’étais pas professionnelle, afin de discréditer par avance tout ce que je pouvais dire sur lui. » Clémence confirme que Jean de la Rochebrochard a tenu des propos dénigrants sur Nora en sa présence.

Il soigne, par ailleurs, son vecteur principal de communication, Instagram, relayant ses passages dans les nombreuses émissions où il est invité, mais aussi ses exploits sportifs (« Jour -3 avant les championnats du monde IRONMAN »), ses conseils en développement personnel (« Si t’échoues, il faut rebondir »), ou encore ses leçons de stratégie marketing (« Ce que ton client veut, ce n’est pas toujours ce dont il a besoin. »). Très détendu, au bord de sa piscine, il y dispense aussi des recommandations pour trier les bons et les mauvais collaborateurs, indiquant lesquels mériteraient d’être mis à la porte. « Sundays are for emails, existential crises… and cleaning up your org (Le dimanche, c’est le jour des e-mails, des crises existentielles… et du nettoyage de ton organisation, NDLR ) ».
L’investisseur nie en bloc
Contacté par notre média, Jean de la Rochebrochard conteste formellement les accusations contenues dans cette enquête. Il affirme n’avoir jamais organisé de rendez-vous professionnel dans sa chambre d’hôtel ni envoyé des messages déplacés à plusieurs entrepreneuses. Il reconnaît l’existence d’une relation sexuelle avec Juliette en décembre 2022, mais affirme que celle-ci était consentie. Il ajoute ne pas avoir sollicité d’avocat dans le cadre de la plainte pour viol. L’investisseur voit la main de son ancienne partenaire en affaires, Pia d’Iribarne, derrière ces multiples accusations: « (Celles-ci) s’inscrivent dans la continuité d’une dynamique de discrédit engagée à mon encontre depuis le conflit professionnel lié à la séparation avec mon ex-associée« .
Contactée à ce sujet par QG, Pia d’Iribarne affirme : « Je n’ai personnellement jamais eu de problème de cet ordre avec Jean. Son départ de New Wave en 2024 n’avait aucun lien avec ces sujets (liés à Me Too, NDLR), dont j’ignorais l’existence à l’époque. J’ai tourné cette page et je suis concentrée sur l’avenir. » Juliette assure, par ailleurs, n’avoir jamais été conseillée ou influencée par cette dernière dans sa démarche de porter plainte. Les femmes qui ont témoigné dans le cadre de cette enquête n’appartiennent pas à la même entreprise, et vivent dans des pays différents, rien ne permet d’affirmer qu’une concertation a eu lieu entre elles.
Répondant à nos questions, Jean de la Rochebrochard confirme par ailleurs que le fondateur de Free est au courant de la plainte dont il est l’objet : « Monsieur Xavier Niel, ainsi que l’ensemble de mes collaboratrices et collaborateurs, sont pleinement informés de ces accusations. » Aujourd’hui encore, l’homme mène une vie d’investisseur et de sportif paisible, partageant son temps entre sa base arrière à Bormes-les-Mimosas, et ses voyages à Paris, Londres ou New York. Pour butiner le Niel, il ne faut pas que l’abeille reste à la ruche.
Louison Lecourt
* Les prénoms ont été modifiés
Backstage
Cette enquête exclusive, à lire sur QG, média indépendant en ligne, est le fruit d’un long travail d’investigation. Pendant plusieurs mois, nous avons interrogé de nombreux témoins, dont l’anonymat a été préservé, notamment par crainte d’être blacklistés dans l’écosystème de la Tech. Nous disposons de messages écrits et de photos qui corroborent les témoignages.
À la demande de Juliette, nous avons choisi de maintenir pour le moment confidentiel son témoignage au sujet du viol qu’elle affirme avoir subi. Nous avons néanmoins pu nous entretenir longuement avec elle à Paris. Nous avons également interrogé des personnes de l’entourage professionnel de Jean de la Rochebrochard, proche ou lointain, qui affirment ne pas avoir été informées des accusations évoquées dans cet article. D’autres ont refusé de s’exprimer.
Conformément aux règles déontologiques de notre métier, nous avons contacté Jean de La Rochebrochard et Xavier Niel, lundi 17 novembre 2025, afin de leur donner la possibilité de faire connaître leur position avant la publication de l’article. Jean de la Rochebrochard nous a adressé une réponse ce même jour en contestant formellement les accusations relatées dans cet article. Xavier Niel, n’a quant à lui, pas encore répondu à notre sollicitation.