Pour accéder à ce contenu veuillez vous connecter ou vous abonner
« Conversation sur l’amour et la politique »Avec François Bégaudeau
Émission du 12/10/2023
Aude Lancelin a reçu François Bégaudeau, écrivain, pour évoquer son nouveau roman « L’amour » aux éditions Verticales. Puissance de la passion versus amour conjugal au long cours, rapport de la gauche au peuple, émeutes de banlieue, importance de l’auto-organisation des soulèvements populaires…autant de sujets abordés dans cet entretien exclusif à ne pas manquer sur QG
À voir aussi
Pourquoi la finance porte en elle la guerre – Quartier LibreAvec Anice Lajnef
«La guerre civile liée à l’islam est un fantasme» – Quartier LibreAvec Olivier Roy
«Macron, un président radicalisé» – Quartier LibreAvec Romaric Godin
« Surveiller et punir à l’ère du numérique »Avec Olivier Tesquet
À voir aussi
«La France macroniste est une dystopie»Avec Marion Messina
« Emmanuel Macron: le mépris au service des riches »Avec Monique Pinçon-Charlot
«Le système Macron mis à nu»Avec Philippe Pascot
« Il y a des violences policières »Avec Anthony Caillé
« La France malade de ses élites »Avec Alexandre Moatti
« Écologie: les fausses promesses de Macron »Avec Liêm Hoang-Ngoc
« Macron, ou la haine de la démocratie »Avec Ritchy Thibault et Barbara Stiegler
« Réseaux sociaux: quand le harcèlement va jusqu’à la mort »Avec Yasmine Buono
16 Commentaire(s)
-
-
Whirwind le retour.
Je découvre l’ « haïku ».
Bel hommage mérité à deux flamboyants (mais hum ! hum! chacun à sa façon). Le style c’est l’homme, mais aussi la femme !)-
.
Et dieu sait qu’Aude Lancelin a l’or du style.
( Pour elle, spécifiquement, un alexandrin, j’ai hésité entre l’or et l’art. 😉 )
.-
J’aurai dit « l’art » : beau avec le charme d’une musique !
Une ode nommée Lancelin, en quelque sorte !
-
-
-
.
Lu à l’instant, en trajet TGV, beau, elliptique, « parenthèse enchantée » des époques passées … tout écrit au présent. avec les expressions, les objets de la modernité de jadis, avec le temps, remplacée par + proche, + familier, les bribes de chansons-tubes d’alors, les attitudes datées, comme si on plongeait dans un siècle d’or suranné, précieux autant que dérisoire : « l’amour » oui mais sans effets romanesques, dans le cours de la vie puis le lit de la mort.
Sur la couverture et dans le texte, cet objet particulier, insistant, marque-page du temps, légué en héritage, de génération en génération, objet humanisé comme dans la chanson de Brel :
« …Et s’ils tremblent un peu
Est-ce de voir vieillir la pendule d’argent
Qui ronronne au salon
Qui dit oui qui dit non, qui dit « je vous attends »…
Une réussite que ce roman des deux J ( Jeanne et Jacques ) et sous-jacent peut-être ci-J le narrateur, auteur ou lecteur…
.-
Sur Google, pas de « parenthèse enchantée » qui corresponde à votre description !
-
-
-
J’aime vraiment bien ce mec, plus que bien, et cette interview est grande on le sent très vite. J’ai très envie de connaître son livre. Au fil de l’interview j’ai des surprises, en plus, sur ses pérégrinations intellectuelles et spirituelles. Bon bref. C’est chouette. Je poursuis l’écoute…
-
De plus l’expression « classe inférieure » me hérisse au plus haut point!
-
Je ne lirai pas le livre de François Bégaudeau car d’après ce qu’on j’en ai entendu, il y a beaucoup de clichés:
Déjà un grand amour avec un adultère, ça me gène. Et bien sûr c’est le mari qui trompe. A la limite ça aurait été plus intéressant et original si ça avait été l’inverse. ET puis :classe populaire et chasse, c’est encore un cliché. On sent les préjugés bobo parisiens. Moi je connais des employés, des ouvriers qui font du théâtre, jouent de la guitare, peignent… Ouvrez les vannes et faites entrer de la nouveauté dans vos cerveaux!!-
Dans cette affaire, la visée de Bégaudeau est de plaire à la bourgeoisie suite à « Histoire de ta bêtise ».
Et dans la bourgeoisie, ce sont encore largement les mecs qui sont adultères.
Bégaudeau aime bien « Juliette xxxx », bourgeoise qui manifeste du mépris de classe : le message est clair !
(bon, il ne s’est pas foulé : 89 pages ; au fond, ça a dû l’emmerder d’écrire ce bouquin ; c’est dur la vie, avec un éditeur qui veut des plateaux).Pour le « théâtre amateurs », je confirme que ce sont aussi des gens simples (employés, ouvriers), certes pas trop timides, qui s’impliquent (aide soignante et même ASH par ex).
-
-
Ah ! Bégaudeau ! Sympa ! à l’aise ! jamais pris au dépourvu : baratin, vivacité, cad, disons-le, beaucoup d’atouts. Mais, quelque peu, aussi, « as » de l’embrouille ! Autant de talents dont les moindres ne sont pas la répartie, la séduction, et un peu l’enfumage . Il se montre capable d’interroger ses réponses avant qu’on lui pose les questions ! Mais Aude est une amie !
Chez lui, le paradoxe est flamboyant: « j’aime bien Juliette xxxx ; on l’accuse de mépris de classe ; c’est salaud de dire ça ; mais c’est vrai » !!!! Donc Bégaudeau aime bien les gens qui manifestent un mépris de classe : cad les bourgeois tels qu’il les a décrits dans « Histoire de ta bêtise ». En paraphrasant Nietzsche, on pourrait se demander si « François ne trouble pas ses eaux pour les faire paraître subtiles ? ».
Car, ici, on est loin de l’approche politique compacte d’Histoire de ta bêtise, qui lui avait fermé bien des plateaux. Mais l’amour vient à point ! Et, quand il vient, vient l’heure de la concorde de classes, puisque l’Amour, tout comme le soleil, brille pour tout le monde ! D’ailleurs, le coup de Saint-Paul sur son chemin de Damas n’est-il pas le coup de foudre pour la fraternité universelle autant que … christique ? Les plateaux refleuriront.
Note : Sardou a aussi chanté Lénine. Certes pour cracher sur la soi-disant bureaucratie stalinienne (il devait être trotskiste Sardou).
Vladimir Ilitch
Chanson de Michel SardouUn vent de Sibérie souffle sur la Bohème
Les femmes sont en colère aux portes des moulins
Des bords de la Volga au delta du Niémen
Le temps s’est écoulé il a passé pour rien
Puisqu’aucun dieu du ciel ne s’intéresse à nous
Lénine relève-toi, ils sont devenus fousToi Vladimir Illitch, t’as raison tu rigoles
Toi qui a voyagé dans un wagon plombé
Quand tu vois le Saint-Père ton cousin de Pologne
Bénir tous ses fidèles dans son auto blindéeToi Vladimir Illitch, est-ce qu’au moins tu frissonnes
En voyant les tiroirs de la bureaucratie
Remplis de tous ces noms de gens qu’on emprisonne
Ou qu’on envoie mourir aux confins du paysToi Vladimir Illitch, au soleil d’outre-tombe
Combien d’années faut-il pour gagner quatre sous
Quand on connaît le prix qu’on met dans une bombe
Lénine relève-toi ils sont devenus fousOù sont passés les chemins de l’espoir
Dans quelle nuit, au fond de quel brouillard
Rien n’a changé, les damnés de la Terre
N’ont pas trouvé la sortie de l’EnferToi qui avait rêvé l’égalité des Hommes
Tu dois tomber de haut dans ton éternité
Devant tous ces vieillards en superbe uniformes
Et ces maisons du peuple, dans des quartiers privésÔ, toi Vladimir Illitch, si tu es le prophète
Viens nous parler encore en plein cœur de Moscou
Et répands la nouvelle à travers la planète
Amis du genre humain, ils sont devenus fousParoliers : Jean Pierre Henri Eugen Bourtayre / Pierre Delanoe / Michel Charles Sardou / Jacques Abel Jules Revaud
Note ainuage : en matière d’égalité, l’oligarchie ploutocratique américaine n’est pas formidable non plus !
-
Bonjour à toutes et à tous
Pourquoi sur QG rien, absolument rien à propos du plus ancien prisonnier politique d’Europe Georges Ibrahim Abdallah ???
https://www.youtube.com/watch?v=R94JxN_ipsw -
Du grand Bégaudeau, quel moment de grand plaisir, grâce à la qualité de la » meneuse » cet entretien est un bijou !
Merci à vous Aude. Un régal, je dois avouer que je retrouve toujours François Bégaudeau avec » joie », aujourd’hui je ne regrette pas d’avoir débuté ma journée avec vous.J’ai lu le livre que j’ai beaucoup aimé, vous écouter m’a permis de peaufiné ce que j’avais perçu et ressenti, beaucoup d’émotion à la fin. Côté politique tout à fait en accord avec ce qui a été dit. Je pense aussi que l’intervention de plus en plus audible des décoloniaux apporte une ouverture d’esprit, une compréhension plus exact, plus claire, nouvelle, sur de nombreux sujets et que leurs paroles sont essentielles.
Je vais souvent faire un tour sur le site » paroles d’honneur »et j’apprends à chaque fois beaucoup de choses qui font réfléchir et penser autrement.Oui la période que nous vivons est très dure mais si intéressante et passionnante. La fin de l’entretien n’est pas si pessimiste que cela elle met au grand jour simplement l,a triste réalité que nous devons accepter et continuer de se battre pour changer cette réalité en une autre plus acceptable pour nous tous, enfin ceux qui veulent un autre monde débarrassé du capitalisme et du fameux » marché »
-
Je me questionne toujours sur la révolution des mots et qui laissent les autres se prendre les balles réelles. Je me questionne, je n’accuse pas.
-
merci de cet entretien, et marrant sur l’echec et la gauche, c’est exactement ce que melenchon dit aussi quand on milite, j’ai ete au QG de la FI en 2017 et j’ai participé a une caravane insoumise, on a mangé avec JLM, qui nous a dit exactement ça, s’habituer aux échecs et se relever, a gauche on perds souvent .. ca m’avait un peu déprimé mais j’aime bien les personnes lucides qui l’exprime meme face a des militant.e.s, je sais que vous naimez pas JLM, mais nous les victimes on le préfère a un Ruffin bien macho, qui n’aime échanger qu’avec des bobo de place publique (donc des soumise au patriarcat) ou des femmes en dessous du smic (donc qui n’osent pas d’envoyer chier, si jamais il les sauvaient, je comprend ces femmes) , ca se voie trop dans ces films..
-
Comme souvent QG m’a fait découvrir un nouveau livre et donné envie de le lire. (Aujourd’hui: « Beaufs et barbares ».) Merci.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.
.
Deux haïkus @ Aude L. & François B.
Très bel entretien !
À renouer en temps voulu,
Un beau lendemain …
.
Arbre consacré :
Philémon aimait Baucis,
D’eux un livre est né.
.