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« Faut-il en finir avec le sexe ? »Avec Ovidie

Émission du 29/02/2024

Bénédicte Martin a reçu la réalisatrice et autrice Ovidie pour un entretien exclusif autour de la politisation de l’intime. Grève du sexe, codes de l’hétérosexualité et injonctions masculinistes persistantes: l’ère MeToo a-t-elle vraiment changé les choses?

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13 Commentaire(s)

  1. les ado se cherchent et oui il disent il.elle mais des qu’ils sont amoureux c’est fini, et les gens sont sexué, fake de n’avoir aucun genre, c’est des pauvre ado qui palisent pas , qui ont peur de deplaire, qui ne savent pas draguer, pas seduir, je le sais , j’ai causé moi avec eux.. Comme toujours les frustrés invenytent des truc, comme les violeurs violeraient n’importe qui,non les violeurs violent les jolie et jeunes.. regardez les chiffe, et des 2 ans un bebe connait son genre ca lui permet de se construire, le langue est un classement , c’est seulement ca, donc le classement il.elle en est un, ca les aidera pas a aimer, a faire l’mour, mai sles ferra patienter avant d’oser draguer selon son amour.

    1. difficile,bien sur de rester sans voix à vos cris,,evemarie

      difficile aussi trés surement de rester  »Au plus prés ‘ de cette souffrance pour celle ou celui qui n’a jamais traversé cette horreur ,,

      nos vies sont déboussolées ,hélas ,et pourtant ils nous faut aller,aller, aller encore et ensemble

      la Parole ,l,écrit ,l, écoute , la création , la danse , le chant,la musique,la lecture le sport ect (le, la….. ) fournit le LOT évident qui soutient ET qui acceuille en partage

      IL nourrit aussi la FORME de la pelote que nous voyons et faisons défiler entre nos doigts chargés d’humanité,,

      c’est sur SON FIL tendu que nous sommes à marcher ,apportant CHACUN de SON pas la Tension sans cesse à gagner vers SA DOUCEUR originelle .dameB

  2. voila ce qu’il faut dire aux jeunes qui découvrent la sexualité, a tous, je l’ai dit a mes 3 enfants, une fille et 2 garcons, quand tu fera l’amour pour la premiere fois, aime, aime la personne, soit amoureu.ses.x parceque cette premiere fois tu t’en rappellera a VIE, alors que se soit émotionnelle est le mieux, pour les souvenirs et pour le moment , tous les 3 sont contents de m’avoir écouté pour cette fois là ))) et ils sont adulte .. vous voulez etre egalitaire, mais vous parlez de consentement et pas d’amour, c’est ttriste, et puis oui ont se force, ben quoi , elever 3 gosses, vous croyez que chaque instant d’edcation qui dure 25 ans est VOULU, puff, se forcer est normal, mais pas en sexe, le reste oui c’est normal, les vicitmes d’inceste sommes assez vraie, le tabou, mensonge nouus gene, Et nous sommes exclues du militantisme, des groupes, la verité des violées plait pas en reel, et mentir fait partie de l’amour aussi, qd q est malade et qu’on le soigne, c’est chiant, on va pas lui dire .. normal, ce truc bvobo du libre vraie, bof, ca n’existe que pour celles qui sont riche et se payent des mecs et amies..

    1. Je réagis sur une phrase de votre post, phrase qui révèle (et éclaire) les contradictions -cad le MOUVEMENT des oppositions, des conflits- de la vie sociale. Je vous cite :

      «…  vous voulez etre egalitaire, mais vous parlez de consentement et pas d’amour, c’est ttriste, et puis oui ont se force, ben quoi , elever 3 gosses, vous croyez que chaque instant d’edcation qui dure 25 ans est VOULU, puff, se forcer est normal, mais pas en sexe, le reste oui c’est normal, les vicitmes d’inceste sommes assez vraie, le tabou, mensonge nouus gene, Et nous sommes exclues du militantisme, des groupes, la verité des violées plait pas en reel, et mentir fait partie de l’amour aussi, qd q est malade et qu’on le soigne, c’est chiant, on va pas lui dire .. normal, ce truc bvobo du libre vraie, bof, ca n’existe que pour celles qui sont riche … »

      Le coeur « dialectique » de votre témoignage est celui-ci :

      «…  vous voulez etre egalitaire, mais vous parlez de consentement et pas d’amour, c’est ttriste, et puis oui ont se force, ben quoi , elever 3 gosses, vous croyez que chaque instant d’edcation qui dure 25 ans est VOULU, puff, se forcer est normal, mais pas en sexe, le reste oui c’est normal, … » !

      Là, c’est une merveille. Merveille dont le coeur des coeurs est :
      «  … puff, se forcer est normal, mais pas en sexe, le reste oui c’est normal, … »

      qui lie contradictoirement les deux thèmes que vous abordez (à savoir « viol » et « éducation » avec, en différence, l’amour désintéressé cad « donner sans prendre ».

      Donc vous distinguez (avec raison) « aliénation forcée » versus « aliénation consentie ». En termes plus philosophiques : « contradiction conflictuelle » versus « contradiction non-conflictuelle » (on pourrait illustrer cette dernière en évoquant le « gagnant-gagnant » qui est un cheminement vers un consentement mutuel, en précisant tout de même que dans le rapport d’amour de la mère pour son enfant, cet enfant n’est présent que par contumace … à travers sa mère qui est … son avocate qui « s’impose » légalement … et donc aussi sa « contradictrice non-conflictuelle » !!!! l’enfant ET la mère ET l’approbation sociale (Durkheim) deviennent un même Acteur, car « faire pour » c’est déjà une alliance plurielle. Malheureusement, votre père n’a pas été dans cette alliance pour vous, au contraire : il s’est posé comme contradicteur « conflictuel » contre vous, et peut-être même contre votre mère qu’il affronte par contumace (elle est absente) aussi, à travers vous.

      On peut donc dire en vous lisant que TOUT RAPPORT SOCIAL EST ALIENATION : et là, certes, ça déroge quelque peu à un certain marxisme (orthodoxe?). Mais pour s’en convaincre, il suffit de revenir à la définition de Marx lui-même du « rapport social » : c’est une « DEPENDANCE ». Et, d’évidence, toute dépendance est aliénation. L’amour est une dépendance, donc l’amour est aliénation. D’ailleurs il suffit de lire quelques romans d’amour ordinaires pour se convaincre des sentiments violents et contradictoires que suscite l’amour (joie-félicité, jalousie-affliction, …). Plus globalement, on peut dire que dès qu’il y a « enjeu », il y a « rapport social ». En effet, tout enjeu est aliénation puisque tout enjeu nous « oblige » quelque peu à quelque chose par définition (c’est le fameux « souci » de Heidegger).

      Je comprends dans votre phrase que l’amour peut « forcer » le consentement : un même acte (par exemple sexuel) -possiblement désagréable ou/et « non désiré » au moment « t »- peut être accepté par amour. Je crois d’ailleurs que ça existe dans les couples ordinaires. Mais même dans ce cas la question du consentement me parait essentielle alors même que ce n’est pas la panacée, car un consentement réel peut être obtenu, peut être construit par divers procédés autres que l’amour, comme le « devoir moral » (charité etc …), le conformisme (la mode, la modernité, ou tout autre pression sociale…) choses respectables à « certains » égards ! Mais le consentement peut être obtenu aussi par le vulgaire échange commercial, le troc, qui fleurte avec le « chantage » : « je te cède ici si tu me cèdes là », ou « je te cède ceci si tu me cèdes cela » (prostitution) (voir Ovidie). Le commerce prétend d’ailleurs remplacer la lutte. Mais justement, tout commerce ou même toute autre abnégation sociale n’est respectable que lorsqu’elle ne s’oppose pas à la lutte car certaines choses ne se négocient pas comme la dignité et l’honneur. Donc le consentement « individuel » n’est pas à exclure (libéralisme) MAIS NE PEUT NULLEMENT ÊTRE CONSIDERE COMME LA PANACEE car il doit être contenu partout par des normes sociales supérieures (socialisme) : par exemple en-dessous de 16 ans, le consentement sexuel n’est pas opposable : c’est toujours un viol.

      Bon, j’abrège !

      Mais attention, actuellement, le fascisme néolibéral mondial (globalitarisme) travaille à construire un « consentement » des enfants par l’éducation, cad en provoquant, suscitant, très tôt et officiellement, des excitations et plaisirs sexuels chez l’enfant ; le freudisme a ouvert ce chemin du fascisme en inventant la sexualité enfantine dès la naissance, et en évoquant par ailleurs les dangers du refoulement. Avec ça, tout est en place pour l’esclavage sexuel des enfants dans le globalitarisme qui vient. Ceux qui n’approuveront pas seront classés dans la catégorie des méchants. Le pire déshonneur !!!!

      1. … il s’est posé comme contradicteur « conflictuel » contre vous, et peut-être même contre votre mère qu’il affronte par contumace aussi (elle est absente au moment du viol) à travers vous.

        … il y a rapport social. En effet, tout enjeu est aliénation puisque tout enjeu nous oblige « quelque peu à quelque chose » par définition (c’est le fameux « souci » de Heidegger).

  3. le porno !!! choque les victimes d’inceste qui ne sommes pas prostituée ou actrice porno (ce qui est un de nos chemins de compréhension des viols enfants) , ca nous dégoute le porno partout, et sur les images, ou film votre porno est sur les très jeunes, c’est pedo, aucune femme de 40 ans ou 50, toujours des moins de 25 voir moins de 20.. Ce qui me chagrine dans les délires des féministes, c’est qu’à aucun moment elles ne pensent aux victimes d’inceste, on est une énorme minorité 6 millions,, c’est pas pareil d’être violé après 20 ans, qu à deux ans à trois ans à 10 ans, et par sa famille, dans une famille les mecs violent, et les femmes se taisent, le livre de Camille Krouchner que je ne peux pas lire, dois le prouver. Et les films qui filment en enorme gros plan les embrassades, les pleurent, trt les emotions, m’interedisent le cine et bcp de film, on est la et plus on viellis moins c’est facile pour moi de voir du sexe, c’est pas morale, c’est degoutant et épideremique, pire quand des homos s embrassent ca me degoute, et je suis ok pour ‘lhomosexualité mais j’ai pas envie de voir les gens faire des trucs sexuel, des calins, la tendresse ca va, mais des qu’il y a langue , secretion horrible. Rien a voir avec la pratique de la sexualité de voir … le porno partout a permis encore plus de viols, jamais les feministes ne pensent a nous les gosses, vos pratiques si leur femmes veulent pas, les peres le font a leur fillettes, je l’ai vecu.

    1. Qu’est-ce qui vous parait attristant, et même appauvrissant, borné, DameB ? Je suis surpris car vous êtes habituellement très mesurée ! Je me suis permis un peu d’humour sur ce post, mais à 95 % je suis tout à fait sérieux.
      Je vais me relire encore.

      Je me suis relu. Il me reste 10 mn pour réagir encore à votre post.
      Donc, est-ce ma « façon de compliment » à l’adresse de Bénédicte et Ovidie (les beautés) qui vous heurte. C’était un VRAI compliment dont je voulais qu’il ne ressemblât pas vraiment à un compliment. Oui, je suis un peu tordu, c’est comme ça. J’ai apprécié ces deux personnes.

      Donc encore, est-ce mon développement sur « baiseur » ou « baiseuse » qui vous choque avec sa conclusion ? y voyez-vous du machisme ? Si oui, c’est que je me suis mal exprimé encore une fois. Mais pour la conclusion néanmoins, je la conserve.

      1. tant mieux que ce commentaire vous ai donné à réagir Ainuage ,,

        non ,,ne vous inquiétez pas ,
        , restez ce que vous choisissez d’etre et de démontrer puisqu’il vous en sied ici,,

        c’est bien l’interet,le jeu aussi quand on s’y inscrit d,etre dans SA réalité et d’oser l’exprimer n’est ce pas ,,?

        ce que j’ai envie de vous dire c’est qu’à l’image de notre société ,
        ,cela manque de Poésie

        JE préfére chanter avec Souchon ,quitte à paraitre ‘vieux jeu’, , FOULE SENTIMENTALE ,,on a soif d,,idéal …………..dameB…….

        1. Merci de votre réponse DameB. Grand merci.
          Ben, pour la poésie, j’en ai aussi dans ma besace, et le comble, c’est qu’ici, justement, elle vise certaines personnes communément qualifiées d’ « allumeuses », et qui, à leur manière, savent aussi bien faire souffrir les hommes.
          (ça date de très longtemps; la jeunesse)
          *
          *
          *
          Écrire une histoire d’amour


          Écrire une histoir’ d’amour
          N’est pas le lot ordinaire
          Qui occupe, nuit et jour,
          Les humains et les humaines.

          Chère amie que je porte aux nues,
          Ton nom est déjà sanctifié !
          Pour te parler, mon âme est nue
          Sans hont’ je l’ai déshabillée.

          Sans honte tu m’as emporté
          Au comble de l’exaltation.
          Tu jouas sur tous tes secrets
          Et me fis perdre la raison !

          Et je répondais toujours « non »
          Lorsque tu voulais mettre un terme
          À l’impossible compulsion
          Me poussant à te dir’ « je t’aime ».

          J’ai même gravi l’alphabet
          Et volé les couleurs du ciel,
          Eu ces audaces insensées
          Pour me rapprocher du soleil.

          Quand cela devint efficace,
          Après que j’eus prié tes saints,
          Ô ! toi, tu choisis le silence,
          Infante folle du matin.

          Aujourd’hui dans la main d’un fou
          Sèche doucement ce silence,
          Une infante en ignore tout,
          Folle, hélas, en d’autres romances !

          Ainuage

          1. bravo pour ce retour bien plus que ,, sympa ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

            il me donne à réver ,,

            . nous avons perdu je crois ce Langage fait de la Beauté ………………………………
            .
            belle suite dans les heures ,,celles que nous partageons ‘et sauront partager IN SITU ‘

            d’autres heures ,,,HEUREUSEMENT dameB

  4. « Faut-il en finir avec le sexe ? »
    Après visionnage, on peut dire que le titre est ambigu. Bizarrement, j’attendais, avec « sexe »  ce que certains attendent avec « genre » : « faut-il en finir avec le « genre » : mâle ou femelle ? » : le wokisme en quelque sorte ! Mais ça n’a pas été le sujet bien qu’une allusion soit apparue avec un « iel » furtivement prononcé. Actuellement, c’est la grande confusion dans ce domaine. Bordel monstre dans les consciences ! En tout cas, si l’on en finit avec le sexe comme entendu dans le titre (fin des rapports sexuels), il faudra passer par l’utérus artificiel pour perpétuer l’espèce humaine. Hum, hum, qu’en pensent les femmes ?

    L’émission 1.
    Dans cette émission, dès la première image, on se dit que ça va être sexy et … paradoxal. Deux beautés sur scène, l’une à moitié nue par en haut avec un penché de buste tout aussi occasionnel que vertigineux (Bénédicte), l’autre couverte de fourrure comme un ours polaire (Ovidie). Impossible de savoir s’il faisait froid ou chaud sur le plateau ! Cette incertitude sur la température a, pour la première fois, perturbé ma concentration.

    Les premières féministes protestaient contre leur « assignation sexuelle », contre la « femme-objet sexualisée », et contre leur éviction des métiers à hautes responsabilités : c’était alors le « Non au sexy, non à la chosification de la femme, et oui aux hautes responsabilités ».

    Aujourd’hui, ce féminisme-là semble avoir vécu !!! Ovidie qu’anime un certain esprit de contradiction-rebellion, a bravé le féminisme d’antan par ses exhibitions pornographiques (ne négligeons pas l’attrait financier de ce métier, bien que d’autres motifs existentiels existent : le « faire-contre  et le faire-pour » qui sont absolument vitaux au sujet) (le « faire-pour » c’est « répondre aux attentes », le « faire-contre » c’est « contrarier les attentes, lutter contre »). Aujourd’hui, Ovidie revient avec beaucoup de pudeur … dans le vêtement. Mais on sent encore en elle un esprit calme … de désaccord cad un certain appétit nommé « contradiction ». Elle vit à la fois mal et bien son être entre acteur et sujet. Comme tout pékin, elle veut que le sujet domine, alors que malheureusement le sujet est subsumé sous l’acteur, par l’acteur, au sens où c’est l’acteur qui est premier, et qui engendre le sujet. Ce sont les collectifs (cad les acteurs) qui crée l’individu, à partir de l’être purement biologique qu’est l’enfant à la naissance (du coup, certains intellectuels marxistes, un peu kantiens et un peu Husserliens, qualifient cet être purement biologique de « transcendantal » ou « d’anté-prédicatif » : pourquoi pas !!! (Michel Clouscard) ( https://instituthumanismetotal.fr/affranchi/l-antepredicatif-de-husserl-a-clouscard-145 ) !

    Soudainement, brutalement, en cours d’émission, j’ai entendu de la bouche d’Ovidie cette revendication « de vouloir être bien baisée ». Vlan ! Boum! Là, Je me suis dis « oulala, ainuage t’es largué » et aussi « quand les bornes sont franchies, y’a plus de limite ». Quel culot ! Sur QG en plus ! Dans son livre « les philosophes et l’amour » Aude Lancelin n’a jamais osé évoquer cette question. Le choc passé, j’ai compris : cette revendication vise en fait à répondre par le paradoxe ( https://www.esf-scienceshumaines.fr/sante-psy/210-paradoxe-et-contre-paradoxe.html ) aux mâles vindicatifs qui traitent les féministes de « mal baisées ». Mais, là, pourtant, moi, en tant qu’homme et époux (fidèle), une question contre-paradoxale me vint subitement à l’esprit : tous ces nombreux hommes qui trompent leurs légitimes, le font peut-être aussi parce qu’ils se sentent mal baisés eux-mêmes, par les-dites légitimes . Implicitement ou inconsciemment, mme Ovidie considère que c’est l’homme qui baise la femme, et non pas la femme qui baise l’homme ! La femme veut « être baisée » (« bien » si possible) mais elle ne veut pas « baiser » ! Le « baise-moi » de Despentes l’atteste pleinement : c’est l’homme qui baise la femme, ce n’est pas la femme qui baise l’homme. Vouloir « être (bien) baisée » c’est être une femme ; mais vouloir « baiser » c’est honteux dirait-on ! Et je ne crois pas que la question de la flasquité ou pas du pénis suffise à faire de « baiseur » un attribut de l’homme seulement. Non, je ne crois pas. En conséquence on peut conclure que la femme sera toujours la femme ! Et que les forces productives resteront, encore pour quelque temps, plus fortes que les forces reproductives. Amen.

    Pour conclure sérieusement : le rapport sexuel, c’est comme TOUS les rapports sociaux : jamais idéal, jamais comme on voudrait car même si c’est un rapport d’alliance, d’amitié, de consentement, c’est NECESSAIREMENT AUSSI un rapport d’aliénation cad d’opposition (tout rapport social, cad tout enjeu capable d’agiter un pékin, est aliénatoire). Unité des contraires : conflit et entente sont aliénations. La différence d’avec le rapport social classique de pur conflit ouvert, c’est que la négociation y est très fortement silencieuse. La négociation silencieuse tient une place énorme dans les aliénations de couple, d’amitié, d’amour. Alors, des fois, ça explose ! Et puis aussi ça repart.
    *
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    L’émission 2 :
    Il y a eu des témoignages (pas seulement de confession, mais aussi d’analyse) véritablement de génie de la part d’Ovidie, bien interpelée par Bénédicte  ; mais aussi parfois des témoignages plus discutables, bien qu’assez classiques dans le grand marasme du post-modernisme actuel
    (Je trouve énervante l’expression « il faut déconstruire » qui, en fait, signifie changer les mots sans changer les choses cad que les signifiants ne se réfèrent plus aux référents qui ne sont que fantasmés, mais deviennent des injonctions (« faites comme si …  » les mots étant des prescriptions dissimulées) qui se réfèrent aux injoncteurs plus qu’au réel. Changement de mots dont la possibilité concrète n’est possible que par les grands médias capitalistes ; en fait, en dehors d’eux, faible écho).

    Actuellement, on ne sait plus dire si ce sont les mots qui font le réel, ou si ce sont les réalités qui font les mots par le truchement de la pensée. La pensée qui, ainsi prise en sandwich (!) entre la réalité et le discours, n’arrive plus à s’assurer solidement ; un doute stérile s’installe, doute que l’on cache derrière des « apparences de certitudes » : il faut absolument choisir un camp ! cad un Acteur ! cad la force productive qu’est un collectif. Mais quel « camp » pour être sûr d’être dans « un » bon camp, cad un camp suffisamment fort et légitime ?
    Il se trouve que le camp des maîtres du discours (les puissants lobbies occidentalo-mondialistes du libre-échange) construit sans cesse de la voix de fausses réalités, aussi tonitruantes que des casseroles, et qui visent à renouveler sans cesse l’apparence et la beauté du champ compact … du commerce et du libidinal !

    Commerce et libidinal sont deux mots absolument inséparables : le libidinal est l’attribut essentiel du commerce depuis la nuit des temps (il est dans son essence). Ce qui se vend doit être désirable. Mais avec le fascisme néolibéral, on franchit un cap qualitatif ; maintenant c’est : « tout ce qui est désirable doit se vendre ». C’est le commerce qui devient un attribut du libidinal, du désirable.

    Constatons que le commerce ordinaire est nécessairement collectif, alors que le libidinal est individuel. Ce n’est pas par hasard si un travail « sérieux » sur le libidinal a commencé il y a plus d’un siècle avec le freudisme ; freudisme qui a mis l’individu, cad le libidinal, au centre des préoccupations du monde : ça a été le tout premier assaut historique sérieux contre le marxisme, immédiatement après la mort de Marx et d’Engels ! Le capitalisme a ainsi raisonné : « Marx a agressé le commerce : envoyons-lui le libidinal de type sexuel dans les gencives, envoyons-lui Freud ». Pour les marchands, le « désir individualisé» de Freud, c’est la bonne réponse au « politique communistisé » de Marx » ; ce fut la réponse du berger Capitaliste-individualiste à la bergère Marxiste-communiste. Ça a marché avec retard et ça marche encore ; le désir individuel est devenu la chose la plus importante du monde … via le commerce et la fétichisation délirante du plaisir … monnayable ! Et aujourd’hui, le commerce du sexe a été capté par les nouveaux milliardaires de la bourse et de la banque : ce n’est plus sa famille, sa progéniture, son travail, ses amitiés qu’il faut « réussir », c’est sa sexualité réelle ou fantasmée, réelle ou symbolique. Les clients sont là, les marchands sont là : le libidinal et le commerce en bandoulière !

    Pour conclure, une alerte à ce sujet :
    alerte plus humaniste que politique, une alerte grave : dans ce grand flux d‘élargissement du « libidinalement correct », la classe perverse avance à très grands pas vers la libéralisation de la pédophilie ; le lobby impétueux de la finance essaye de construire actuellement l’idée d’un consentement de l’enfant aux rapports sexuels  : nos protagonistes de ce soir n’en sont pas du tout conscientes. Je leur dis « soyez vigilantes, soyez fermes, sans faiblesse : les mâles les plus riches vont sexo-libidinalement attaquer du côté des enfants ; on va fabriquer leur consentement à l’école ; ça a commencé ; des femmes soudoyées ou endoctrinées y participent elles aussi ; tout comme les hommes, elles veulent du fric même si elles sont peut-être un peu moins accro au sexe ! On va nous dire que les enfants « ont droit à une sexualité ; qu’il faut dédramatiser la sexualité enfantine  et que ceux qui s’y opposent sont des méchants ! Alors que ceux qui sont « pour » sont des gentils ». Actuellement, tout le monde veut être du côté des gentils. Il va falloir assumer d’être méchants avec les méchants.

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