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« Féminicides: quand l’emprise mène au suicide »Avec Yael Mellul

Émission du 15/02/2024

Bénédicte Martin a reçu l’avocate spécialiste des violences conjugales Yael Mellul pour un entretien exclusif autour du phénomène de l’emprise, conduisant au suicide forcé. Auteur d’un dépôt de plainte contre Bertrand Cantat suite au suicide par pendaison de Krisztina Rady, la femme de ce dernier, Yael Mellul évoque dans cette interview émouvante l’impunité des célébrités, le Me Too en cours du cinéma français, l’inscription de l’emprise dans la loi puis l’abandon du projet par le gouvernement… Une réflexion sur la « grande cause » trahie des deux quinquennats Macron

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3 Commentaire(s)

  1. Voilà un QI intéressant et … toujours d’actualité.

    Les deux … « participantes » étaient … concernées. Bénédicte Martin, nouvelle animatrice, démarre sa mission sur du sensible. Un rapide parcours sur Google nous apprend que mme Martin est aussi artiste littéraire, auteure de livres mêlant histoires de vie et érotisme.

    Par ailleurs, elle a (aurait?) elle-même été victime des assauts pressants d’une personnalité mâle bien connue des français. En ce moment, c’est l’hécatombe : d’Arvor, Miller, Depardieu. … autant de personnes à fort ascendant, capable de représenter la France à l’étranger. Face à ce problème grave, la Présidence de la République est intervenue immédiatement et vigoureusement, en interdisant toute chasse à l’homme contre ceux qui pratiquent la chasse aux femmes !

    Bénédicte était concernée par le thème de l’émission et avait des choses à dire. Du coup, une ou deux fois il y a eu une petite confusion des rôles entre animatrice et témoin. Absolument rien d’ennuyeux, et le résultat final est excellent.

    Mme Mellul outre sa militance, a aussi était victime (on était entre victimes). Tous ses apports ont été aussi très intéressants et à certains moments poignants. L’émotion est montée, ça s’est vu, et on a senti quelque chose qui dépasse le discours ordinaire du féminisme de combat.

    Et on a envie d’en dire plus …

    1. Quelques interrogations (que d’éventuelles enquêtes pourraient éclairer) :

      – pourquoi on parle (on parlait) de « femmes battues », et non d’« hommes batteurs » ! (on parlait parfois d’ « hommes violents »). Mais ces termes ont disparu aujourd’hui ; peut-être parce que la violence est moins chronique et plus conjoncturelle compte tenu de l’évolution des moeurs.

      – pourquoi ce ne sont pas les femmes qui battent les hommes ? En effet, j’ai quelquefois entendu des femmes dire de « leur homme » : « j’avais vraiment envie de le battre (ou « de le moudre »), (ou « de lui mettre des baffes ! »).

      – existe-il des motifs typiques repérés de violences conjugales (jalousie/infidélité ? Répartition des taches domestiques ? Refus unilatéral de rapport sexuel ? Dépense unilatérale excessive  ? …)

      – comment les victimes expliquent-elles le geste de leur conjoint violent (si jamais la question leur a été posée) ?

  2. Merci Mesdames, excellent échange, très informatif, passionnant, enrichissant. J’ai vraiment apprécié la profondeur des analyses et la sincérité des combats. Il y a tant à faire, c’est gigantesque! Et le déni des hommes violents protégé par le patriarcat et l’indifférence de la majorité des hommes (voir la montée du « virilisme ») a encore de beaux jours devant lui. On les cherche avec une loupe les hommes qui se remettent en question, hélas!!

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