« Le monde au bord de la bascule »Avec R. Brauman, H. Guaino, G. Malbrunot et P. Jorion

Émission du 27/11/2023

Aude Lancelin a reçu en direct Rony Brauman, ex-président de Médecins Sans Frontières, Henri Guaino, ancien conseiller spécial de l’Élysée, Georges Malbrunot, grand reporter, et Paul Jorion, expert financier et anthropologue, pour une soirée de campagne exceptionnelle. Alors que le monde entier retient son souffle pendant la trêve à Gaza qui permet la libération d’otages, quelle sera l’issue d’un conflit qui mobilise les opinions sur la planète entière?

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5 Commentaire(s)

  1. .
    Hé bien j’ai fini de regarder le débat ( suivi en deux temps ) hier. Et j’ai aimé qu’il se soit terminé par ce mot porteur d’humanité de R B : « salutaire ».
    Je trouve Rony Brauman d’une précision, lucidité et profondeur admirables et son espoir en une résolution avec quelqu’un comme Marwan Barghouti sauverait le monde !, au moins à titre de projet …
    Il dénonce le « jeu pervers avec l’antisémitisme » depuis l’horrifique 7 octobre, qui, en quelque sorte, rend aveugle ( cécité largement volontaire ) au désastre en cours depuis bientôt deux mois …
    Son expérience ( il l’évoque en fin de débat ), en terriroires occupés, son indignation devant la « stratégie de l’humiliation », sa rage devant les check-points, nous font ressaisir et partager de l’intérieur sa révolte devant une injustice qui perdure.
    Georges Malbrunot a une analyse plutôt judicieuse et équilibrée (même si maintenir une équidistance entre les « belligérants » du fait de la « double polarisation » est tâche impossible ; il dit quand même son fait (de) à Kepel et son « djihad d’ambiance » assez proche du « musulman d’apparence » de Sarkozy ;-); de débat en débat, sur différentes chaines, que Malbrunot soit plutôt éclairé, on l’avait constaté et ça s’est confirmé avec son final sur le roi Abdallah de Jordanie, particulièrement éloquent sur l’état de la région.
    Lui et Brauman s’accordent en bien des points, dont le pernicieux « double standard » à l’oeuvre.
    Mr Jorion parle de « l’état de guerre » et « d’organiser la paix » ( oui 🙂 ) mais évoquer Z ( non 🙁 ) je me contente de la dernière lettre pour ce triste sire qui a micro ouvert, partageant les récusations et le point de vue de Rony Brauman.
    Peut-être l’anthropologie de cet « ami d’Emmanuel Todd » ( on note cette proximité avec sympathie :-)) se veut-elle trop surplombante ( il dit qu’il faut prendre de la hauteur ) de ce conflit qui massacre des humains ( non, des bêtes ).
    Quant à H. Guaino, sa défense de la France sous Sarkozy était inévitablement partiale et ses interventions assez pesantes, même si son « somnambulisme » éclairé lui a ouvert des portes et que sa vision de la France actuelle et de l’avenir est sombre et fondée, – mais impuissante, sans la solution que, lui, écarte d’entrée, des sanctions -. ( Je dois dire, qu’à avoir invité un politique j’aurais préféré que ce soit Villepin, ministre de Chirac ).

    Sur ce plateau, toutefois, tous sont d’accord pour parler « d’engrenage de la guerre », de « trou noir » de « réverbération » mondiale du conflit. Le rôle de l’Amérique refusant le « cessez-le-feu » est à cet égard irrecevable.

    p.-s. quand on pense qu’on était alors ( au moment du débat ) dans la trêve, et que le pilonnage de Gaza a repris avec ces destructions incalculables ( au pire il n’y aura plus rien à reconstruire, au mieux L’UE va réparer as usual …) , ces milliers de morts gazaouis, que les otages sont passés par pertes et profits, on n’en finit pas de voir se dérouler le pire et de se demander si et quand ça va s’arrêter …
    .

    1. Bon, je me décide à réagir. Que voulez-vous dire Whirwind par : « (cécité largement volontaire) » ?
      (En fait, j’en saisis parfaitement le sens !!).
      Mais, du coup, n’est-ce pas passer par perte et profit (donc, quelque part, par banaliser) la question du terrorisme (assassinat de civils désarmés, et non préparés : la manière historique américaine), question résolue dans votre texte (fourni et percutant par ailleurs) par le simple et seul mot de « horrifique » (figure de dédouanement).
      Du coup, la réponse totalement disproportionnée d’Israël, peut apparaitre comme un « terrorisme de réaction » simplement plus « horrible » mais classiquement justifiable par la question « Qui a commencé ? ».

  2. Très bonne émission. Plateau diversifié, et pas avec n’importe qui ( individus matures et d’expérience, ayant quelque chose à dire).
    Mais qu’en dire justement ?
    Un élément m’a frappé : bizarrement, tout le long de l’émission, j’ai eu un mal fou à comprendre les propos « anthropologiques » de Paul Jorion, pourtant d’habitude très clair sur les questions financières ; ça semblait flou ; peut-être parce que c’était profond ? Mais à la fin, j’ai compris : pas facile de défendre une position Zemmourienne sur un plateau (et ce plateau-ci) de QG !
    D’ailleurs ses propos étaient plus « ethnologiques » (référence à la culture d’un peuple, et non pas à la race comme on l’entend souvent), qu’ « anthropologiques » (référence à l’Homme en général).

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