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Le nucléaire est-il notre seul avenir? – Pas de QuartierAvec Hervé Kempf et Christophe Ramaux

Émission du 06/10/2022

Aude Lancelin a reçu Hervé Kempf, fondateur du quotidien écologiste en ligne Reporterre, et Christophe Ramaux, économiste à la Sorbonne, pour confronter les arguments sur l’enjeu du nucléaire en pleine crise de l’énergie. Le risque d’accidents du type Fukushima ou Tchernobyl doit-il nous conduire à nous passer à terme de l’énergie atomique? Est-il au contraire inconscient de se priver d’une énergie décarbonée face à l’urgence climatique? Nos invités débattent de toutes les questions qui fâchent dans cette édition de Pas de Quartier

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30 Commentaire(s)

  1. Mr Herve Kempf fait quelques petites approximations sur Fukushima:

    1. Les vents d’Ouest ont effectivement detourne la majeure partie de la radiation vers le pacifique, sauf vers le 16/17 Mars 2011 quand le vent a tourne vers le Nord, ce qui a pousse les radiations sur Tokyo. Je connais personnellement quelqu un dont la maison a ete contaminee et qui a decide de quitter le japon peu apres.
    2. Il y a eu des victimes des fuites nucleaires de Fukushima. Certains des marins americains du USS Reagan – qui passait la cote Est du Japon en direction de Sendai a l occasion de l operation Tomodachi pour aider les victimes du tremblement de terre – ont ete irradies alors qu ils passaient a proximite de la station, avec les consequences habituelles que l’on connait: leukemie, cancer etc..
    3. J ai personnellement deux connaissances de 40 ans residents de Tokyo qui sont decedes subitement dans les quelques mois/annees suivant fukushima. Ils etaient tous les deux en bonne sante , L un d une crise cardiaque dans son sommeil; le second subitement et de cause indeterminee. De plus l epouse de ce dernier a eu une leukemie apres Fukushima. Ce sont des exemples proches de moi – il y en a probablement de multiples autres qui sont inconnus du grand public.

    Il est evident – et je rejoins Mr Kempf – que le japon a ete EXTREMEMENT chanceux avec le vent d’Ouest sur la duree de la catastrophe. Si le vent avait tourne durablement, une portion enorme du territoire japonais aurait pu devenir inhabitable. Il ne faut pas oublier aussi l impact sur les oceans qui est impossible a estimer.

  2. Oyé chers camarades !

    Je viens de me faire virer du Média (des commentaires) que je fréquente très épisodiquement ! Tout a commencé par une de mes critiques du sieur Hervé Kempf dans sa présentation (que je considérais comme biaisée) de la problématique du lissage « européen ou national » en matière d’énergie :
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/pourquoi-le-nucleaire-nest-pas-bon-pour-le-climat-herve-kempf-AVE3CM46TA6UKLWsknhbhg
    Ma critique pourtant fort calme a déplu à un socio (adp) que j’ai contrecritiqué … : il n’a pas trop aimé !

    J’ai changé complétement de sujet et j’ai posé QG comme exemple dans ses animations avec invités multiples et donc parfois plus polémiques, plus contradictoires (comme Kempf et Ramaux, ici). J’aurais pas du.

    Après avoir véritablement dégueulé sur QG (complotisme …), ce socio me demande de retirer mes propos qu’il juge insultants. Ce que je ne fais pas. Vlan, Je ne peux plus me connecter.

    Voici le résumé de mes propos insultants; puis sa réponse, puis la mienne :

    @ainuage a dit :
    – Je trouve que ta naïveté est inquiétante
    – Purée t’es grave de grave toi !
    – T’est pas du genre flic des consciences toi ? ou peut-être faut-il te faire un dessin pour que tu comprennes chaque phrase ?

    ADP ( @adp ) Socio 26 oct. 2022, 19:39 a demandé :
    – Merci de supprimer tes insultes sans délai.

    @ainuage a dit :
    – Merci de supprimer les tiennes concernant QG … et éventuellement concernant moi-même (mais ces dernières ne me gênent pas) !

    Amen !

    Dernière seconde : ben non je peux de nouveau me connecter finalement ; l’échange litigieux a été « pâli » mais reste lisible; pour la dégueulade sur QG elle reste telle quelle !

  3. Bonjour à toutes et à tous,
    Donc, si mon petit cerveau de non éduqué a bien tout compris, si on met des panneaux solaires, des éoliennes, du nucléaire et des bagnoles électriques sur toute la surface du globe on pourra continuer à faire la fête pendant encore des millions d’années. On va pouvoir continuer à acheter des tonnes de gadgets en plastique (genre stylo avec tête de mickey) avoir des chaussures de sport qui clignotent lorsque l’on marche (la chaussure de sport est indispensable surtout pour celles et ceux qui n’en font pas) avoir plein de fringues qui s’abiment tellement vite que l’on attend avec impatience la nouvelle mode, on trouvera toujours 50 marques de bouffe pour animaux et tant pis si plusieurs d’enfants meurent de faim dans le monde, 50 marques de chips apéro, de lessive, de soda dans leurs canettes alu, etc. etc. Avec des visions sur les problématiques liées à l’environnement comme çà, c’est sûr on est sauvé et vive le pouvoir d’achat.
    Perso je préfère le pouvoir de vivre et en se posant un peu, on peut se poser la question de quoi avons nous réellement besoin pour vivre dignement.
    Je vais radoter un peu (c’est sûrement lié à mon age) mais écoutez ce qu’ont à dire des personnes de terrain ;
    Aurore Stephant (géologue) https://www.youtube.com/watch?v=xx3PsG2mr-Y et pour celles et ceux qui ont la flegme de se faire trois heures d’entretien https://www.youtube.com/watch?v=i8RMX8ODWQs
    pour les problèmes de l’eau et toutes les saloperies que nous produisons ont quelques petites incidences et pas que sur le CO2 ; Emma Haziza (hydrologue) https://www.youtube.com/watch?v=i8RMX8ODWQs
    et pour finir un historien des énergies qui démontre que la transition n’aura pas lieu Jean Baptiste Fressoz https://www.youtube.com/watch?v=mMQwdUxF_bQ ou bien https://www.youtube.com/watch?v=lO0r5O4-2wU
    Je ne sais pas si l’équipe de QG lit les commentaires, mais pour parler écologie faites appel à des personnes un peu plus sérieuses qui ,hélas ne vendent pas du rêve mais ont le mérite de faire toucher du doigt la folie du consumérisme à tout pris.
    Force et courage à toutes celles et ceux qui sont dans la mouise et pour qui le pouvoir d’achat fait partie de l’histoire ancienne

    1. ***************************Perso je préfère le pouvoir de vivre et en se posant un peu,
      on peut se poser la question de quoi avons nous réellement besoin pour vivre dignement………………
      .
      ici,, (reprise avec sympathie ,POUR et AVEC empathie pour le commentaire de DELACRE °

      CERTES je le sais nous n’avons pas tous les mémes besoins ,,les mémes nécessités,,les mémes regards sur le ‘ GRAVURES ‘ que le monde actuel balance d’ici et de là……

      … MERCI à QG de libérer ces débats là par le biais des commentaires ,,
      ….Merci aussi à ceux qui les animent de leur profonde sincérité ,,

      bon ouvr’AGE !! dameB

  4. Les lobbies du nucléaire, ceux des éoliennes et du solaire font un véritable blocage pour interdire toute information vers de nouvelles énergies décarbonées. J’ai proposé à EDF de faire une expérience de quelques centaines de milliers d’euros, qui, si elle réussit, marquerait la fin du nucléaire dans le monde et l’arrêt du développement de l’éolien. EDF refuse de faire cette expérience, non en raison de la prise de risque, mais EDF s’accroche au nucléaire. Alors je démarche des pays étrangers. Vous pouvez voir le détail de cette expérience en allant sur ma page de blog de Médiapart (au nom de Sauve Béranger). Les page de blog de Médiapart sont accessibles sans abonnement.

    1. Merci de votre indication.
      Je suis allé « jeter un oeil » sur votre blog Médiapart. Il est bien fourni en effet.
      Mais sur la question évoquée ci-dessus, je dois dire que l’explication que vous fournissez n’est pas suffisamment claire pour moi ; il manque essentiellement le schéma général du dispositif !
      Vous parlez d’une éolienne ! OK, mais à quoi sert-elle dans votre dispositif ? Qu’entraine-t-elle ? Une pompe ? un alternateur ? S’agit-il de profiter du différentiel entre la pression atmosphérique (1 bar) et la pression du « vide » (zéro bar) pour mettre de l’eau en mouvement ? La hauteur d’eau maximum jamais atteinte étant alors de 10 mètres !
      Là, un bon schéma serait utile pour éclairer les explications.
      En tout cas, je vous souhaite bonne chance dans vos démarches. Supprimer le choix cornélien entre Atome et CO2 serait une bonne nouvelle ! Pour le moment seule la fusion atomique (Iter) semble être la voie de cette solution miracle. On parle aussi des courants marins !!!!

      1. Le texte concernant l’expérience à mener va avec l’ensemble du dossier qui ne peut être dévoilé sur Internet, c’est tout à fait compréhensible d’autant qu’à l’origine il y a un brevet PCT (mais à ce stade il n’était pas possible de déterminer un quotient production/consommation d’électricité). La grosse différence avec Iter c’est que le procédé est beaucoup plus simple car reposant uniquement sur la mécanique des fluides (pas de thermodynamique) et aussi que l’électricité utilisée est une partie de celle produite en temps réel, ce qui n’est pas le cas pour Iter. Oui c’est l’éolienne à axe vertical qui entraine, par un système d’engrenages, le séparateur des pompes. Le séparateur est à l’intérieur d’un tube et fait un va et vient constant, le gros avantage par rapport à une pompe droite classique est qu’elle envoie en permanence de l’air alternativement aux 2 extrémités. Dans les colonnes montantes, il y a un plateau pousseur au bas de la colonne d’eau et l’air est introduit sous le plateau. La pression sur le plateau pousseur dépend de plusieurs facteurs : la longueur de la colonne, son diamètre et la pente, la masse en gravité de l’eau étant son poids multiplié par le sinus de l’angle de la pente.

  5. Je jette une pierre sur ce fil en guise de jalon pour un premier passage.

    J’ai trouvé ce débat excellent. Les deux invités avaient leurs lames bien affûtées et Aude Lancelin à brillamment conduit l’entretien.

    J’ai pu entendre des deux côtés ce qui faisait sens et arguments de raison. Mon avis à été conforté par ce que j’ai entendu de la bouche de Christophe Ramaux dont je partage pour ainsi dire en tous points la position et je remercie Hervé Kempf de lui avoir offert un point de vue aussi bien argumenté et cohérent. J’ai bien vu quels intérêts sourdaient derrière les prises de positions d’Hervé de Reporterre. S’est dessiné dans mon esprit la ligne de front sur cet enjeu capital qu’est EDF, fleuron de l’industrie française, en proie à toutes les convoitises aujourd’hui, dans un monde mondialisé.

    Le marché de l’énergie est et demeurera pour longtemps encore le moteur de l’économie. Le nucléaire a été pensé pour donner à la France autonomie énergétique et contribuer ainsi à sa souveraineté. Christophe Ramaux a bien compris et démontré que les investissements français depuis des générations dans ce domaine ne pouvaient relever que d’une gestion publique, et que toute tentative de libéraliser EDF ou le marché de l’électricité, revenait à porter atteinte à la souveraineté de la France et l’héritage des français.

    Dans un contexte de guerre de l’énergie mondialisée, le nucléaire civil français est un atout maître qu’il faut à tout prix préserver et défendre tout en continuant de le faire évoluer et de s’adapter aux nouveaux enjeux et à la nouvelle donne.

    Je comprends le soucis environnemental de Hervé Kempf dont je partage la nécessaire prise en compte, mais ses prises de position et les choix qu’il avance, fragilise la France et ce qu’il lui reste de puissance. Au profit de qui ? Je me le demande. Les centrales nucléaires continueront de tourner. Le monde a trop besoin d’électricité et elle voyage une fois produite, à la vitesse de la lumière. Qui convoite ces hauts fourneaux d’excellence, aujourd’hui en simple besoin d’une maintenance renforcée pour retrouver brillance, sacrifiée pour le moment dans l’attente d’une mise en vente ? Qui est tapi derrière sa mise en bierre ? Diviser pour mieux régner, affaiblir pour s’emparer. Nous devons raison garder. EDF est un fleuron qui appartient aux Français.

    QG a signé là un débat de très haute qualité où beaucoup de choses furent dites et entendues. Je fais le vœu que ce média grandisse et gagne en notoriété et remercie chacun pour sa contribution, y compris les commentateurices (femmes et hommes vous l’aurez compris 😉) de ce site. Ici l’intelligence est en force, ici je nourris ma pensée et l’arme pour l’avenir 🙏

    1. Hasard ou occurrence ?

      Ma lecture du jour est « Du bon usage
      de le guerre civile en France »
      Tombé de la rangée de livres en souffrance
      Qui dorment coudes à coudes tranches à tranches
      Sur mes étagères à fleur de toucher dans l’escalier
      Dans l’attente que j’en prenne connaissance

      Celui ci est venu par le doigt de l’alliance
      Troublé par les pensées de cette ITV
      Il a glissé des étagères quand j’ai ondulé
      Je l’ais pris ouvert et sur AC/DC
      Je revisionne de Raoul Dufy « La fée électricité »

      Lait et couture du Jour

        1. Les mots sont des signes, oui, et avant d’être signes, ils sont images, tracés, traits.
          Avant de se charger de sens, ils se font imagination, creusets de notre regard sur le monde et réceptacle de nos émotions. J’écris la main frêle et je trempe mon encre dans ce feu bleu qui forge le fer des âmes. AC/DC me renvoie à l’enfance (quand ce groupe est sorti j’avais 8-10 ans et ce fut un choc ! ) comme à l’enfance de l’art. Toutes les belles choses sont sauvages et libres disait Thoreau. Le vinyl que j’écoutais en regardant sur Google des reproductions de La Fée électricité tout en méditant l’itv de QG, est High Voltage, Haute Tension. L’acronyme de AC/DC signifie aussi courant alternatif/courant continu. Je voulais dire par là que l’électricité ne sert pas qu’à nous chauffer. Elle nourrit aussi nos jeux de l’esprit : parcours en peinture sur la toile, musique,… Qu’allons nous devoir sacrifier pour nous éviter de vivre comme des bêtes ? Je réfléchis à tout cela et j’ai par touches impressionnistes peint ma toile sur ce site fort honorable. Un jeu de mots, a set of words, qui font paysage, à tout le moins je l’espère, ombres et lumière, pour faire image. Comme ça manquait un peu de musique j’ai fait péter le son sur ma finale. De l’AC/DC High Voltage. Face 2. Premier morceau. T. N. T. (1976) pour reprendre la route et fêter er mon retour en gammes. Vous m’en voulez pas ?

          1. Non ! je m’en voudrais de vous en vouloir.
            (pour AC/DC électrique, je savais : j’ai bouffé de ça pendant 20 ans de ma vie professionnelle).

      1. Salut Ainuage !

        Joie de vous revoir sous mes lignes et de vous voir apprécier mon néologisme. J’ai du remiser en cale après un été d’orages. J’affûte ici mes lames le temps de remettre à flot. On y vient un peu comme à Camelot n’est-ce pas 😉 ? Je m’y rends toujours avec joie quand repose mon ouvrage, et je prends plaisir à ces quelques passes d’armes. Je ne doute pas que là où le combat m’attends demain, ces mots affûtés là me feront grand bien.

        Merci pour votre hommage. Oserai-je signer Lancelot que j’entendrais poindre bien des mots. Je ne suis qu’un æde qui vogue au gré des flots et qui va là où le Vent l’envoie. Aujourd’hui ici, demain là. Toujours là où l’on ne l’attend pas. Bien à vous. Éric

        PS. Pour la petite histoire, vous avais-je dit que je suis né à deux encablures du métro Robbespierre (93) pendant le dernier orage qui a éclaté à Woodstock interrompant le concert ? J’ai appris hier alors que je repeignais ma guitare sur mon front de porte, que mon voisin y était ! Miracle des fonds de cale. Là sont enfouis les trésors de nos voyages.

          1. C’est bien pourquoi j’ai précisé la raison pour laquelle je n’oserai pas, en écho à l’un de vos précédents commentaires. Je ne suis qu’æde volant ici et là. Je porte le E dans l’A depuis longtemps déjà. En ce beau jour de paix, il porte les mots Envol de l’Âme et des retours de voix m’appellent à m’Envoler vers l’Amérique. Je ne faisais que dire par là, À la revoilure très cher AK ✊😉⚡Ærick

        1. Lo!

          J’vous kiffe grav’ Ainuage
          Mais J’vois que vos cieux sont pas les miens
          Dans les miens y’a de l’Eau danl gAz

          Pour honorer tout ce que nous avons vouzémoi partagé ici et là sur ce site, une petite flambée de dessert pour faire claquer les mirettes avant la claque sous le palais avant mon départ, savoudi ?

          Vous dites E dans l’A?
          J’rep en bref « pErcevAl »
          Vous savez l’gars d’en bas
          Qu’à trouvé l’Graal

          J’laisse l’ex’calibre
          Au lance-l’eau et au Roar Tu-Ahhrg
          Moi j’ai choizi l’GrÀÂÂL

          J’ai chopé le son et la Vibe d’en bas del’ BAzage
          Kan j’marronais dans la banl’ à coups de schlags en zonard
          Dan LA France dan BA

          J’ai nagé danl verlan, le pépé et l’ombrage
          Avant de m’enfourner
          La langue des singes et pingouins dans l’trainard OZ U-SS-A
          Chez les pingres et les ça-voir au « Gagdé-dlà, ta-pa-les-gages »

          Alors pour ouam,
          You-Esse-A egg-AL
          U-essai-Art
          Got it? AK?

          J’goute aussi l’américan slang, l’italo-hispano et le finish-ouralo-gothik
          et ma phono est tagguée d’toutes les sono d’EuropA

          Alors j’ te dis pas
          Man, kan j’te di kill
          Y’a d’lO danl’ Gaz
          Chuis clair au kil’

          KaspiCo ?
          No, Niente, Nada.
          Et j’plaizant PA
          AveK ça

          Je sais Jicé
          Kan ché pa koi dire
          J’fais comme Maïsto
          J’fais mon italo

          Capisko ?
          Avec un ChecK
          7 fois ci !
          T’a noté les in verso?

          Give me ten, Man 🙌
          I’m on to fly to Am&Ric’A
          Fall Haut or follow
          C gratuit

          À tchao tutti

          Big biz for the steam
          Bees’bises for Thee

          Belladonna
          Bella Vista
          Bella Bravo
          Bella Ciao !

          Æric

          1. Magnifique !
            J’emporte ces belles ondes avec moi.

            Vous ne pouviez pas me faire plus grande joie que de me faire partager votre marrade total. Du temps où je faisais route avec mon alter ego derrière la caméra, Fred Madal, notre devise était « pourvu qu’on s’marre ». Cette dérision face à l’absurde du monde comme voix et voie que nous avons poussés très loin, m’est restée engravée dans le gosier. C’est ma rocaille. Mais sur mon frontispice c’est Jack qui signe : Nothing behind me everything ahead of me as it is ever so on the road. Quant à mon cœur,… Il me murmure… Let it Be

            https://youtu.be/1LMSOfs10mA

          2. Je reviens vers vos mots et je vous demande, savez vous ce qu’est la Beauté ? C’est de la Souffrance EN BARRE en base transe-figurée. Y avez vous goûté ? J’ai goûté la mort et j’en suis revenu les poils blanchis, j’ai mordu la Vie et j’en suis ressorti folie, j’ai mangé ma nuit et j’ai brillé éclat en furie, j’ai sSouffert sous le Fer et connu misère. Misère est Mère je vous le dis, et Sadique et Cruel est Dieu le Père, au delà de ce que l’innommable peut dire. Et mon petit je sait de quoi JE parle, mon ami. « Amour torture » souvenez-vous,. De Lui vous avez le poing, de Lui j’ai l’Œil qui voit haut et loin, et je vois la Main à l’œuvre.
            Voilà ma profession de foi en vie, mais là, Beauté est SON SEUL, elle ne peut ni se Voir ni se Vivre en dehors des soupirs et des sous-rire (ou serait-ce des sous-pleurs ?) . Elle est Hors de Tout et en même temps Elle est ce qui Vibre et fait vibrer. C’est par Elle, que dit-on, s’est déployé ce monde ci. C’est par Elle que je vis et c’est Elle qui me fait Hors de tout et d’ici et parfois quand Je Suis, qui me fait sourire (ou est ce Sous-rire?). C’est Elle qui me fébrilise, et c’est à Elle Qui n’est que manteau à notre sursis, Espoir de notre Sur-Vie que je dédie ces lignes. Bien à Vous et au Dieu que je ne nommerai pas autrement que je l’ai Nommé ici.

          3. Addendum pour clore La Donne, à ceux que botter en touche (ou beauté en touche ?) effraie : et oui ! Le monde est sale, c’est ÇA le monde, et l’addition est salée quand on fraye avec la Beauté pour la faire revenir en ce monde immonde ! Car tout beau dire se paye, il ne suffit pas de parler. Voulez-vous goûter à la Beauté vous aussi ? Laissez-vous porter et laissez vos os ici, lâchez les Eaux ! Elles vous porteront car elles portent le monde où que vous soyez. Et ces Eaux, où sont-ce Ses Os, feront sourdre de vous le Beau, car la Beauté qu’iels portent, vibre et fait vibrer, CELA même qui a voulu se déployer sur Misère, Sad-isthme et Cru-ôté, dans cet Uni-vers. C’est la loi d’ici bas, alors Vas !

            La Beauté A pour limite, l’Infini (où est-ce L’UN finiiiiiiiiiiiiiiiiiiii…)? Hihi… Voyez ? Avec la Beauté, tout commence par un regard. Gare à celliel qui lui donne rencard. En toute foi, je vous le dis, la Beauté n’est pas d’ici. Lancez lui un œil et Elle vous sort de L’A (de l’âme pour ainsi dire).

            Vois-là. Mon petit jeu est fini’, mon petit je a fini.

          4. La Beauté ? mmmh !
            La beauté c’est parfois une lueur dans la nuit !
            Sous cet aspect, les réponses 3-4-5 sont -comment dire- d’une grande beauté. Le clair y dispute à l’obscure ! Mais plus je les lis, plus ça s’illumine. Il y a donc bien une dynamique de la beauté ! la Beauté, au fond, est un entre-deux !

          5. Yes!
            Vous avez ouvert là une brèche dans laquelle je me suis engouffré il y a près de 30 ans déjà, et qui m’a conduit au firmament des magnificiences infinies. La Beauté ne se discernant que par contraste, j’ai traversé aussi le plus profond de mes gouffres pour dégager de mon fatras d’homme, ce qui m’empêchait de la voir et l’empêchait de venir. La Beauté est insaisissable et libre. Elle peut venir, sortir ou utiliser le Noir, mais ne peut servir que la Lumière à laquelle elle donne le ravissement de son éclat. Voyez le peintre Soulages. Bien qu’immatérielle, elle est ce qui rend évident, Visible en beauté pour ainsi dire le manifesté. Par là même, elle est servante, puisqu’elle ne peut-être sans quelque chose à embellir. L’univers sans beauté serait comme un restaurant sans salle, sans table et sans service où vous viendriez plonger votre gueule dans la marmitte pour vous contenter. Cette articulation au sein même de sa nature, entre sa liberté intrinsèque, son insaisissabilité pour ainsi dire (elle est tout le contraire d’une chienne que l’on siffle), et sa nature de parure, de revêtement, est ce qui la rend déroutante, car elle peut pas se prendre, elle ne peut que se donner et elle tisse son ravissement avec ses liberté et générosité mêlées, générosité qui n’a d’égal que son exigence, car elle ne connaît et n’ouvre que pour l’excellence. Toute la difficulté de la manisfester, est pour celui qui la recherche, de se mettre dans les conditions de sa venue ou de son avènement. Et une fois investie, d’accepter comme elle, de servir librement. Pour l’artiste, cela revient à s’affranchir de tous les codes dans lesquels l’homme a tenté de l’enfermer, et de s’abandonner pleinement à ce qui s’en vient.
            Raison pour laquelle peut-être, nombre d’artistes ont mené des vies troubles, écartelées, hors de toutes normes sociales. Ma vie n’a pas échappé à la règle au point d’avoir été brisée broyée, retournée, recurrée, raclée pour devenir funambule ballotté entre les puissantes charges qui l’accompagnent. C’est le prix à payer pour goûter son champagne, mais quel champagne !
            Pour l’artiste, c’est aussi un Cruel dilemne, une lutte cosmique pour ainsi dire, entre orgueil (quel homme sur cette terre est plus orgueilleux qu’un artiste ?) et humilité. Cruel, vous avez dit cruel ? J’ai aussi dit Sadique. L’artiste plonge au cœur des choses. Sadisme et cruauté sont deux façons de dire les énormes sacrifices auxquels il faut consentir pour se laisser envahir et porter par cette Beauté là. Voulez-vous danser avec la Beauté ? Alors apprenez à lutter et préparez vous à perdre tout ce que vous avez de plus cher et de plus chair, car la Beauté se révèle dans un combat. Mais son sceptre n’est pas de vengeance, il est de reconnaissance. Endossez son service, et elle vous fait vous-même éclat de la Lumière qu’elle sert. Librement, cela va sans dire. Toutes les belles choses sont sauvages et libres (Thoreau). Nous sommes là bien loin du nucléaire et de la ligne éditoriale de QG n’est-ce pas ? Quoique… QG se dit « media libre » et « combat » si j’en crois son manifeste. C’est d’avoir lu trois fois ce mot « Combat » dans son manifeste qui m’a décidé à venir là en dépit de toutes mes réticences initiales. Pour le reste, je vous laisse juge de ce que j’y ai produit. Mais pour sûr, combat il y eut et beauté aussi, si je vous en crois. Bilan de la course ? À la louche je dirais, Alléluia ! À la petite cuillère, je dirais petite misère. Mais sert-on avec une petite cuillère ? Que nenni, on touille ! Ce que je continue de faire, touiller ma petite misère en attendant que la louche me prenne ou que la mouche me pique.

          6. Bon, là, je suis sans voix ! que rajouter, sinon que c’est … beau et … juste (au sens de justesse) ? Y’a du poème en prose là-dedans !

            Je suis plutôt sensible à l’art, mais l’art, je ne sais qu’en dire !
            Ou plutôt je n’ai aucune certitude quant au jugement de beauté.
            Ou plutôt si, une certitude peut-être : que derrière le jugement de beauté, il y a forcément une compréhension cad un sens donné à l’oeuvre (le contenu prime sur la forme, bien que la forme soit … inévitable). Pourtant cela me semble démenti par l’art abstrait, que j’aime beaucoup, mais auquel je ne vois absolument aucun sens ! Et, bien qu’aimant l’art abstrait ordinaire (peinture), je déteste au plus haut point l’écriture automatique des surréalistes. Cette néantisation volontaire et facile du sens me crispe. Facile, trop facile !

            (Qu’on ne vienne pas me dire que tout cela c’est freudien ou lacacanien !!!! Caca, trop caca !).

            (je valide totalement votre hypothèse selon laquelle la beauté c’est forcément du contraste, de l’opposition, de la tension. Un monochrome uniforme ne peut être beau qui si le lieu d’accrochage fait contraste; accrochage et lieu d’accrochage font partie de l’oeuvre).

          7. Art abstrait ? Là vous me tendez une sacrée perche, mazette ! Je reprends ma trottinette et je vais tenter un petit trop vers galop. L’art c’est mon dada, quand je le monte il me pousse des ailes, mon œil se fait oiseau et mon chant devient oriflammes.

            Art abstrait ? Mais il n’y a que cela dans l’art, cher Ainuage. De l’abstrait en barre. Toute image, toute représentation, qu’elle soit figurative ou non, n’est-elle pas une œuvre de l’esprit ainsi qu’il est dit ? L’Esprit n’est qu’abstraction. Reconnaître une forme, c’est juste apposer un signifié sur un signifiant. Un arbre ou un carré représenté ne sont que vues de l’esprit pour l’esprit. Ni l’un ni l’autre ne se mange ni ne peuvent être saisis, posés, planté, ect.

            LA difficulté pour l’art dit abstrait, né au tournant du 20eme siècle à l’aube de la première guerre mondiale soit dit en passant (de la destruction d’un ancien monde à la destruction d’une certaine représentation de ce monde il y a un lien évident), en pleine effervescence russe (qui a un pied en orient), est qu’il ne renvoie à nos esprits que des formes dites pures ou informelles, sans réalité vivante visible dans notre monde. D’où la question : kezako ? Keskecé ? Quoique depuis, la science nous permis de découvrir des phénomènes où ces représentations sont susceptibles de faire sens, dans les infiniment petit et grand notamment.

            Prenons Malevitch par exemple qui est mon peintre favori. Je suis littéralement entré en transe devant ses tableaux et j’y ai vu une représentation cosmique des forces à l’œuvre dans l’univers. J’avais à peine 20 ans, mais déjà nourri de Tao, de bouddhisme et de connaissances mathématiques assez poussées (j’étais capable de résoudre de tête instantanément des équations intégrales qui demandaient 3 pages de calcul, qui me valut le surnom en terminale, d »intrégral fou »-il paraît que je le suis resté-, et qui rendait folle de rage ma professeur de maths et « , d’où ma grande connivence avec Pascal, le plus grand génie français à mon sens, et l’un des rares à s’être hissé au firmament des réalités supérieures), pour avoir un paysage mental dans lequel ces œuvres se reflétaient, illustrant pour ainsi dire des mouvements et phénomènes que j’avais perçu et déduit de mes lectures et expériences personnelles (toujours dans les marges) et auxquels j’avais donné des formes en mouvement, « abstraites » justement pour me les « figurer » (je pense non en mots ou idées mais en fluides et forces abstraites en mouvement). Les fréquenter m’a conforté dans la réalité de ces espaces, m’a ouvert des portes que j’ai ensuite explorées avec d’autres et retrouvées sous d’autres formes dans d’autres espaces mentaux (védique notamment quand il s’est agit d’explorer la couleur).

            Notre Occident, grossier et malade de ses appétits, n’a pas d’histoire ni de leg suffisament fort de ces réalités supérieures auxquelles un certain art abstrait renvoie, pour avoir donné une représentation populaire partagée de la réalité des choses que nous traduisent et communiquent ces espaces. Ajoutez à cela, le poids de l’iconographie religieuse qui a fait de nous, ou bien des idolâtres (la pornographie est une idolâtrie, un léché d’images pour ainsi dire qui doit tout à la vénération des icônes), ou bien à l’autre extrême, des iconoclastes. Un iconoclaste est un pourfendeur. Vu sous cet angle, rapporté à ce que porte cet art abstrait des réalités spirituelles spirituelles inconnues de l’homme et que la Religion nous a caché en les figeant et les réduisant à des figures réductrices, je dirai qu’un certain athéisme comme l’iclonoclaste sont salutaires et même un passage obligé pour se laver de tout ce que la Religion (l’infamie à mes yeux) à porté et mis au monde chez les humains pendant des millénaires. (Je suis né et j’ai grandi dans l’athéisme le plus féroce avant de rencontrer La Force dans ces espaces dont je parle qui ont pour moi une réalité tangible, palpable même jusqu’à infiltrer et irriguer mes sens qui n’a rien de commun ou très peu avec l »imaginaire religieux). Athée et iconoclaste je suis resté quelque part (au regard du conçu et représenté actuel) et je ne désespèré pas de trouver le moyen de montrer ce que je porte en moi de cette nature inconnue de l’occis-dental, à partir de son jeu de formes et forces et de relations qui se tissent entre elles pour donner vie à une œuvre fut-elle œuvre de l’esprit qui parle au commun comme au lettré. Mais je me retrouve en terre familière quand je regarde de la peinture russe ou tibétaine. Sans diviniser ces images qui ne sont que supports à nos réflexions et méditations et qui nous servent de monture pour envoyer nos idées, je dirai que la fréquentation de l’art dit abstrait aide à élever la pensée et franchir le monde des apparences et capter ce qui l’anime et se meut en puissance derrière.

            Et la Beauté dans tout cela me direz-vous ? Ravissante et déconcertante, elle a aussi le pouvoir de soulever l’émotion et de réveiller le « senti » ou le « ressentir » chez l’homme. Le monde de la pensée brille et se nourrit d’un feu bleu qui ne consume pas mais alimente. Les émotions, en activant en l’homme, sa capacité à être « touché » par une abstraction, réveille aussi en l’humain ce que porte cette abstraction et l’ouvre à ces espaces où tout se meut sans heurts et sans obstacles.

            En d’ autres termes, l’art dit abstrait, pour abscons qu’il puisse être et dénué de sens à certains, permet de sortir du sens commun et de s’ouvrir à une autre représentation des choses. Et toute œuvre d’art était par nature une œuvre de l’esprit, ouvre à ces réalités là. Un arbre peint par Van Gogh est plus vivant et m’en dit plus sur l’Arbre que certains arbres. Même si je ne peux mettre ni sens, ni mot, ni réalité tangible ou éprouvée sur ce qu’une œuvre me communique de ressenti même brut de fonderie, elle atteste par cette émotion ressentie de la réalité d’un monde invisible mais perceptible et donc accessible et donc explorables. Nos yeux de chair d’occis-dentaux et nos langages sont justes bouchés de cire gluante qu’il nous faut arracher de nos paupières. Ouvrir l’œil peut être douloureux, les premiers pas dans ce monde peuvent être hasardeux, mais comme l’enfant apprend à voir, à marcher à parler, l’homme peut apprendre à reconnaître et naviguer dans ces espaces. Je m’arrête là, je sens que je vais gonfler la grand voile et sortir le spi. Merci pour ces petites foulées, ça faisait longtemps que ça me trottait. 2 ans que je reconstruis, calfeutre, étaye, soude et réarme. Vous m’avez permis quelques embardées qui m’ont fait dire que tout compte fait, l’am’eric n’est pas si loin de QG 😉. Quelques virées de bord et un mouillage à distances des récifs et à l’abri des vents contraires, et c’est ancré. C’est un Havre où j’aime à me et vous retrouver. D’expérience, il n’y a pas tant de marins de la Haute sur cette terre, alors quand j’en flaire, je fais taire ma misère et j’embarque pour les sphères. À très bientôt donc ! Rondement Vôtre ! ÆRICK (ma signature d’artiste avec une tilde sur le E (Ah, l’Espagne !) depuis 2008, vous comprenez mon penchant pour votre AK et pourquoi elle s’est enrayée la première fois que vous l’avez pointé sur moi ? Elle aouvre et klot my name. 😉 Le A est pour « âme ». Kant au K… Il faut en aller chercher le sens du côté de Madal, mon ex-compagnon d’a(r)mes)

          8. On ne va pas en sortir ! Une trottinette dans la voute céleste, ça manquait, et Eric nous la donne ! je connaissais la grande ourse et la petite, le poisson et le taureau, mais pas la trottinette. Bienvenue à elle ! (j’espère seulement qu’elle n’est pas électrique).

            Bon, une ou deux remarques (on pourrait développer 10 pages sur votre texte) :

            J’utilisais ci-dessus l’expression « art abstrait » au sens ordinaire cad au sens qui s’oppose à « art figuratif » qui lui, outre la forme, repose sur un « sens », une « compréhension », cad une « RECONNAISSANCE » d’une certaine chose bien précise comme vous dites.

            Pour l’art figuratif, plus qu’apposer « un signifié sur un signifiant », je dirais apposer « un référent sur un signe » car la marguerite de l’oeuvre picturale, c’est cette marguerite-là, et non pas n’importe quelle plante du genre marguerite ; et de plus un dessin est plus proche du « signe » que du « signifiant », il me semble. Mais il faudrait demander l’arbitrage d’un linguiste.

            Pour moi, « abstraction » (ici pas au sens d’art abstrait) est très proche de « concept » (cad proche de « signifiant » plus que de « signe »). L’abstraction ordinaire, banale, répandue, consiste à « extraire » de la totalité (= la nature (le réel) + l’imagination) des éléments précis, découpés, élaborés par consensus (on peut parler d’hypostase sociale, le mot important ici, le mot majeur, étant « sociale » cad hypostase produite collectivement dans des rapports sociaux, ou comme dit Marx, produit de la réification des rapports sociaux. C’est par consensus cad par réification de rapports sociaux qu’on reconnait la marguerite comme étant une marguerite.

            A l’opposé, l’art abstrait, selon moi, n’a pas de « code », pas de « codage » pas de « signifiant » et donc n’est pas social ; seul l’artiste s’exprime dans son propre langage, et par conséquent son oeuvre n’est qu’une hypostase au sens habituel cad purement individuelle : personne d’autre que lui ne peut se l’approprier cad comme vous le dites fort justement « LA RECONNAITRE » comme on reconnait la marguerite, cad la comprendre immédiatement dans sa signification (en gros, pour le pékin moyen, les oeuvres abstraites c’est de l’hébreux, mais l’hébreux, parfois, c’est beau à regarder).

  6. Nouveau décor, nouvel agencement ! Aude Lancelin y parait très alerte ; ici face à ses invités qui eux se côtoient plus qu’ils ne se font face ! Mesure de prudence ?
    En tout cas, le choix d’invités était vraiment excellent. Les principaux enjeux (contradictoires) ont été posés ; étaient posés aussi les tempéraments presque … opposés des invités : sanguin/placide (je ne sais pas si ces 2 termes sont les bons, mais je pense être compris ici).

    Je crois que la question du « lissage » des productions des diverses technologies est présentement majeure dans le débat ; d’autant qu’elle percute la question des souverainetés nationales : lissage européen (Placide) versus lissage national (Sanguin) ; déjà cette contradiction n’est pas « rien » à décider.
    Par ailleurs se superposent la question de la sécurité nucléaire ou carbone, comme source de lissage possible !

    Tout était réuni ce soir pour que ça explose aussi sur le plateau. « Tout va mal se passer » aurait dit Darmanin, à Aude, en se frottant les mains ! Mais le trio a bien géré le risque !

    Généralement, les écolos-bobos sur leur vélo me crispent un peu (les trottoirs sont réservés aux piétons en principe, mais dorénavant les trottoirs sont un lieu de danger) ; purée, au magasin bio, leur fébrilité dans le rayon des graines (hors de prix) ! mais Hervé Kempf, lui, peut s’honorer d’être l’auteur d’un ouvrage intitulé « que crève le capitalisme » (bizarrement oublié lors des présentations : c’est pas bien !), alors j’ai tendance à l’absoudre de ses péchés et à l’abstraire de mon champ de suspicion. 90% des écolos sont favorables à un capitalisme … un peu plus social.

    La rationalité de Christophe Ramaux était nécessaire et bienvenue ! Cool Christophe !

    Reste les arbitrages fondées sur des prospectives évidemment incertaines, aléatoires (risque d’accidents ? quels accidents ? risque de vulnérabilité ….). Le fameux « bénéfice-risque » ici sera un pari.

  7. Je ne connaissais pas ces personnages donc j’ai quand même vérifié leurs dires : Ainsi Hervé Kempf prétend que « Dans le monde entier la capacité de production d’électricité nucléaire est infime, c’est surtout en Chine, en Russie…c’est marginal, c’est 1 ou 2% » « le nucléaire est inexistant aux USA ».

    Donc je vérifie, et là surprise, le nucléaire représente en 2020 dans le monde plus de 10% de l’électricité produite. Il est présent un peu partout. Il représente près de 20% de l’énergie produite aux USA (qui construit de nouveaux réacteurs) et il se démocratise avec de nouveaux pays accédant à cette énergie comme les Emirats Arabes Unies, la Turquie, et évidemment l’Iran… mais aussi l’Amérique latine. et moi je peux citer ma source (que j’ai croisé avec d’autres) :

    https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/parc-nucleaire-mondial-production-delectricite

    Au passage pour Christophe Ramaux qui suggérait de délocaliser les usines Renault et Stellantis de Slovaquie pour qu’elle fonctionne ici avec une énergie décarboné (car c’est bien connu les pays d’Europe centrale en sont tous encore au Charbon et sont arriérés n’est-ce pas) il sera ravi de constater que la part du nucléaire en Slovaquie est d’un peu plus de 50%, elle est de 40% en République Tchèque….

    Je crois qu’il faut essayer d’être factuel sur le nucléaire et non partisan. C’est donc plus la position de Christophe Ramaux que d’Hervé Kempf qui répond à cette exigence car on comprend bien que ce dernier est viscéralement pour la sortie du nucléaire.

    Le nucléaire a des avantages et des inconvénients dans l’absolu, ceux-ci ont en partie été abordé lors du débat. Mais il faudrait rappeler aux intervenants qu’à l’échelle d’un pays, on n’est pas dans un cadre théorique absolue, on fait partie d’un concert de nation en compétition et que chaque pays a sa réalité qui lui est propre. Ainsi je pense que

    1/ la compétition mondiale : la question n’est pas tant de savoir si la France peut se passer du nucléaire dans l’absolu, tout pays peut se passer de tout dans l’absolu et on peut faire comme les Amish et figer le progrès à un moment de l’histoire. Mais il faut aussi accepter de fermer ses frontières et vivre entre soi et replié. Il convient plus de se demander si le monde va s’en passer dans la réalité à court et moyen terme et quelle conséquence sur l’attractivité du pays de l’abandon de cette source de production d’énergie ? Il semble évident que le monde n’est pas prêt d’arrêter à construire et exploiter des centrales et que les pays qui auront recours à cette énergie, quel que soit leur mix énergétique par ailleurs, auront un avantage compétitif. A partir de là c’est à chacun de bien mesurer les conséquences sur l’économie et son niveau de vie des ses choix politiques.

    2/ Chaque pays a une réalité propre : C’est bien beau de se comparer aux autres mais en matière d’énergie renouvelable tout le monde n’a pas les mêmes atouts. Les Danois vu leur pays ont beaucoup de vent et sont donc logiquement leader sur les éoliennes. La mer du nord n’est pas particulièrement touristique (je n’ignore pas que le Danemark est un beau pays mais bon 9 mois sur 12, je doute qu’il y ait beaucoup de baigneurs). Les chinois ont un grand désert, un vaste territoire et son leader sur le photovoltaïque. La réalité géographique de la France métropolitaine n’est pas la même que celle du Danemark, de la Chine ou des USA… rappelons que par exemple une grande partie de l’électricité provient de barrage (qui avec le réchauffement climatique connaissent eux aussi quelques pénuries). Que la France est somme toute un petit pays qui n’a pas de réserves en énergies fossiles. A partir de là le nucléaire permettait de palier à certaines réalités du territoire, on se souvient tous de « En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées ». Il faut donc construire son mix énergétique avec le pays que l’on a et pas celui que l’on voudrait avoir (par exemple les cotes en France sont touristiques, et à l’intérieur il faut aussi penser aux agriculteurs qui représentent aussi une part importante de l’économie) .

    En conclusion, je pense que la solution de bon sens dans le contexte international eut été de conserver l’avance technologique que les générations précédentes avaient réalisée et inclure le nucléaire dans le mix énergétique pour maintenir la compétitivité économique. Hélas cette avance a fondue comme neige au soleil, merci aux réglementations et au cahier des charges délirants de l’UE qui font en effet que le pays n’est plus capable de produire un réacteur et que l’EPR ne marche pas en Europe mais fonctionne en Chine (là aussi c’était inexact pour l’intervenant de dire que l’EPR ne marche pas, il marche en Chine. Les Chinois en ont acheté 2 et devraient pouvoir construire les autres par eux-mêmes). Le nucléaire national jadis un avantage comparatif souffre de la comparaison avec d’autres et logiquement les émirats par exemple ont signé avec les sud coréens. On ne peut pas revenir sur le passé, mais on peut certainement demander des comptes aux personnes aux responsabilités et essayer de faire que des calamités pareilles n’y retournent plus, souvenons-nous de Dominique Voynet et du projet super phénix mais elle est loin d’être la seule. Au delà il y a aussi le problème de la formation et de la dégringolade de l’éducation nationale. Même si l’enseignement élitiste (pour riches le plus souvent) se porte bien en France. Mais là y a un autre problème c’est que les polytechniciens préfèrent aller en banque, faire des achats/ventes, et prendre leur retraite 5 ans plus tard qu’aller trimmer dans une industrie comme le nucléaire. Or ils ont peut-être tort avec la fusion qui n’a pas été abordé dans l’émission, des perspectives intéressantes peuvent s’ouvrir. Mais bon y a tellement de choses intéressantes à faire dans les sciences « dures » et si peu d’ingénieurs, chercheurs.. de scientifiques produit que bon ils ne peuvent pas être partout. Ce qui est con c’est que la nucléaire avait été développé comme un avantage comparatif au début. Mais bon les banques françaises sont aussi un avantage, BNP marche très bien et rapporte beaucoup d’argent.

    Personnellement je ne suis pas un aficionado du nucléaire mais j’essaie d’être pragmatique. Si je pense que certains problèmes comme les déchets sont de vrais faux problèmes et qu’il est possible de les enterrer de manière sécurisée aujourd’hui avant peut-être un jour de pouvoir s’en débarrasser sur Vénus ou les laisser vivre leur vie dans l’espace intersidérale loin de nous. J’ai bien conscience que le risque n’est pas nul et qu’une catastrophe nucléaire même si elle tue relativement peu (en fonction quand même de l’emplacement de la centrale) le coût économique est énorme (même si là aussi il devrait baisser avec par exemple de nouveaux robots pour intervenir en remplacement des humains). Après la vie a un risque inhérent, on prend tous un risque en prenant sa voiture ou l’avion, ça n’est jamais qu’une question d’arbitrage. Pour moi le vrai problème de ces centrales qui a été abordé avec Zaporijjia c’est qu’elles sont des cibles ambulantes en cas de conflits (ou d’attaque terroriste) et constituent de fait un problème sécuritaire. Si Poutine veut par exemple envoyer des missiles hypersoniques sur toutes les centrales du monde, il sera impossible de les arrêter et non seulement il coupera l’électricité mais il causera une catastrophe nucléaire sans pour autant avoir lui utilisé d’ogives nucléaires. De plus même si les centrales a priori peuvent résister à certains missiles conventionnels (jusqu’à un certain point) qui sait si demain des nuées de drones ne pourront pas se faufiler directement dans la cuve du réacteur ou dans un autre endroit critique et causer là aussi du dégâts ?

    C’est pourquoi au delà des risques naturels (tsunami, tremblements de terre…), des risques humains (mauvaise conception, erreur humaine, Tchernobyl est une erreur humaine…), le risque de guerre/terrorisme est sans doute le péril le plus grave, notamment pour tous les pays qui ont des centrales nucléaires et pas d’armes nucléaires pour les défendre voire pas une armée capable de les protéger. Ceux-là prennent à mon avis un grand risque et mise sur leur bonne fortune. On pourrait passer dans la loi l’interdiction de s’en prendre aux centrales en cas de conflits, mais bon le vainqueur à la guerre fait sa loi à l’issue du conflit et pas sûr qu’il se juge lui même (on a l’exemple des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki). La bonne nouvelle c’est que si l’assaillant est un voisin, il hésitera peut-être à causer un nuage radioactif qui pourrait lui retomber dessus. La mauvaise nouvelle c’est qu’avec des missiles intercontinentaux et autres armes de ce genre comme les missiles hypersoniques, si l’assaillant est très loin ou pas sur la route des vents, là c’est un vrai risque. Et je pense qu’en cas de conflits certains pays devraient réaliser que les premières infrastructures qui seront ciblées seront celles-ci. On a par ailleurs déjà vu un pays utilisé un virus informatique pour infecter des centrifugeuses de centrales nucléaires….. ça fait peur, une attaque par virus informatique peut en plus être réalisée sans que l’on puisse remonter à la source (sauf quand le pirate écrit le code pour être confondu). La vraie question est en réalité ne faudrait-il pas interdire les centrales partout dans le monde vu le danger potentiel et les armes nucléaires pendant que l’on y est ? mais là on est clairement dans un monde utopique. Mais si plus personne n’a le droit d’utiliser l’énergie nucléaire alors là je suis plus favorable à une sortie définitive du nucléaire car plus personne n’en tirera un avantage concurrentiel. En gros soit tout le monde, soit personne.

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