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« Le peuple français: réalités et fantasmes »Avec François Bégaudeau, Gérard Noiriel et Aude Lancelin

Émission du 02/10/2025

Dans une époque marquée par le retour de discours hérités des années 30, et une mise en scène médiatique où l’émotion l’emporte, les chaînes d’information font des faits divers le cœur de l’actualité. Le livre et la recherche historique perdent de leur poids, face à une profusion d’ouvrages qui simplifient et instrumentalisent le passé. L’immigration devient un enjeu central, présentée uniquement comme une source de tensions, alimentant la thèse du « grand remplacement » que des extrémistes diffusent pour diviser les classes populaires.

Tous ces thèmes ont été abordés par Aude Lancelin et François Bégaudeau dans L’Explication #8, avec Gérard Noiriel, historien et directeur d’études à l’EHESS. Il publie en cet automne « Le peuple français, histoire et polémiques » aux éditions Taillandier. QG l’a reçu pour une longue discussion de ses thèses

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5 Commentaire(s)

  1. Il y a un autre phénomène , toujours lié à l’espace .C’est le déplacement des ouvriers, blancs en majorité ,vers les quartiers pavillonnaires . ils se sont extrait des hlm pour entrer chez l’ennemi . Ils sont devenus les proies des quartiers et font corps avec les commerçants .C’est toujours une question d’espace .Et ce mouvement vers les pavillons s’est accompagné d’un déplacement du communisme vers le fn . C’est cette ségrégation , qui est à l’origine des clivages . Les hlm sont devenu les plus pauvres des plus pauvres . Ruffin se trompe quand il parle des champs et des villes .C’est les pavillons , et les hlm .Le problème , et seulement après les pavillons contaminent les campagnes , parce qu’ils ont plus de liens avec les campagnes qu’avec les hlm..

  2. Les gens ont vraiment intériorisé les thèses racistes de sous hommes .Mais cette thèse vole en éclat dès qu’ils sont confrontés aux racisés .Le problème , c’est la séparation spatial . je l’ai éprouvé dans les quartiers , le quartier était un village , on vivait tous ensemble sans aucuns problèmes .Après c’est sur , nous les jeunes ont déconnait grave .On a cassé tous les magasins de la ville et d’ailleurs , du coup , en dehors du quartier où on ne touchait rien et où même on empêchait les mecs des autres quartiers de venir foutre le bordel , on a pas fait des émules . Ils avaient tous peur quand on débarquait en ville . Et en même temps , un jeans Lois , ça coutait une blind . ils sont gentils les mecs , fringué comme un sac , aucune chance de se lever une bourgeoise . Et je suis pas racisé … Bon faut dire que je suis un cas , j’habitais même pas au quartier moi j’étais un fils de victime , un fils de commerçant , mais c’était mes frères .Je supportais pas de les voir habiter dans des baraques en contreplaqué , ou en tôle de bidon ouvert ou avec des fenêtres sans carreaux .A Sainté , fait moins dix l’hivers . si ils avaient été dispaché partout ,il n’y aurait jamais eu de problèmes de racisme , ou alors a la marge .

  3. En fait un raciste exprime un manque. Il croit que les autres l’empêchent de faire ce qu’il voudrait.
    Au lieu de combattre le racisme, on devrait jardiner ensemble. Aucun arabe ne peut empêcher des carottes de pousser.
    Et le problème de la souveraineté devient un challenge vers l’autonomie.

    A mon avis le racisme est un affect de gens qui manquent d’affects positifs.
    Après, ceux qui s’imbibent H24 de capitalisme et qui refusent de le voir comme le problème principal de leur vie, ils ont besoin des arabes pour avoir un bouc émissaire. Mais le problème est le capitalisme, pas l’arabe.

    Le racisme est donc tout a fait normal et essentiel au capitalisme. Il est donc normal, dans nos sociétés.

    1. .
      Vu hier. Je ne ferai qu’un assez bref commentaire pour une très riche émission bien menée, une fois encore, par Aude L. et F. Bégaudeau :
      Cette EXPLICATION #8 de Gérard NOIRIEL est belle.

      Authentique penseur de gauche, sa réflexion plonge dans son histoire populaire et dans l’Histoire du Peuple.
      Qu’il soit « funambule, nous garantit qu’il n’assène pas SA vérité mais examine les faits et va des faits aux concepts et retours, le + possible loin de l’idéologie.
      Tout son travail sur l’immigration est un hommage aux immigrants et à leur oeuvre, qu’il s’agisse du nettoyage, de la construction, de la musique, de l’art en général ; il est vrai que la période actuelle les honnit en fantasmes ou en vrai, comme c’est rappelé.
      Son propos sur le mépris qui entraine l’injustice et l’inégalité est juste ; il cite le pseudo philosophe Luc Ferry ( et on se souvient qu’il eut la tentation, revendiquée, toute honte bue, à la tv, d’encourager la police à tirer sur les GJ, par peur et détestation mêlées… ! )
      La pensée de Gérard Noiriel est si loin du racisme, si peu réac ( la critique qui lui fut, semble-t-il, adressée … ) que même le terme de « racisés » ne lui convient pas. Et tant pis ( ou tant mieux 🙂 ) si d’autres l’emploient.
      Non, il n’est pas de ceux qui mettent en avant leur « ami noir » pour se dédouaner, lui a authentiquement écrit un livre majeur et engagé avec, à la plume, un arabe ami, cette critique n’est donc qu’un jeu de mot facile, mal reçu ( c’était perceptible à voir sa réaction ) parce que malvenu. 😉
      De même que les « petites racailles » ( d’ailleurs non légion mais localisables ) descendants d’ immigrés de x générations, au pied des immeubles ne justifient pas le racisme en acte tel qu’on le voit se produire, chez nous ( je pense à Nahel, je pense à Michel Zecler : des victimes ), ou à l’étranger, je pense à Gaza massacrée avec l’assentiment des réacs politiques et médiatiques qu’on connait.
      Son clown chocolat, lui, nous ramène aux origines, comme dans un film de Fellini.
      https://youtu.be/BtG9ZM-ZHnY?si=8PuSh23EqCRh7hDh

      Son livre, je ne l’ai pas lu, mais son être quand il. parle convainc, il lutte contre les préjugés et on en a plus que besoin. 
      .

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