« Le peuple trahi : jusqu’à quand ? »Avec Stathis Kouvélakis, Aude Lancelin et Harold Bernat
Émission du 16/10/2025
Depuis la dissolution de juillet 2024, ce fait du prince, nous assistons à un spectacle politique consternant. Alors que la situation économique se dégrade, les Français, jusqu’ici très patients et bien élevés, doivent souffrir ce théâtre politique pitoyable qui ferait presque sourire s’il ne s’agissait de l’avenir de notre pays. Pour en parler, Aude Lancelin et Harold Bernat ont reçu le jeudi 16 octobre en direct sur QG à 20h30, Stathis Kouvélakis, philosophe, membre de l’Institut la Boétie et auteur d’une œuvre remarquée, engagée dans le combat social et politique depuis des décennie
À voir aussi
« Viols à Bétharram: du silence au mensonge d’État »Avec Muriel Salmona, Didier Maïsto et Harold Bernat
« Les perversions du bloc bourgeois »Avec Dany-Robert Dufour, Aude Lancelin et Harold Bernat
«Budget: la destruction finale»Avec R. de Castelnau, D. Maïsto et H. Bernat
«Marine Le Pen: du barrage républicain au barrage judiciaire»Avec Aude Lancelin, Didier Maïsto et Harold Bernat
À voir aussi
« Macron, fin de partie »Avec Alain Houpert, Didier Maïsto et Harold Bernat
« Comment sortir de l’impasse ? »Avec François Asselineau, Didier Maïsto et Aude Lancelin
« Pourquoi nos « élites » mènent la France dans le mur »Avec François Boulo et Jacques Généreux
« Macron président : jusqu’à quand ? »Avec Danièle Obono, Nathalie Arthaud, Charles-Henri Gallois
« Rentrée 2025 : La révolte ou la liquidation »Avec Aude Lancelin, Didier Maïsto et Harold Bernat
« Comment reprendre le pouvoir » Avec François Boulo et François Bégaudeau
«La grande trahison des élites»Avec Henri Sterdyniak
« Il y a toujours une alternative en politique »Avec Barbara Stiegler
2 Commentaire(s)
-
-
.
Au fil de la soirée et de mes notes…Stathis Kouvelakis parle et pense ample tout au long de cette ITW ; toutefois au début de l’émission à propos des élections législatives, il évoque le prix à payer, inclus, en 24, dans le scénario du pouvoir, i.e. de Macron, avec le RN en embuscade… et qu’il aurait bien nommé
au lieu de Bayrou.
« Un an sans Bardella premier ministre, moi je prends » dit-il, certes et on ne votera pas pour JB ni pour Mlp, mais pour nous, ce n’est pas suffisant, surtout voyant par exemple, ce qu’un Retailleau ( ou un clone ) est prêt à faire qui n’est pas pire qu’un Bardella mais équivalent : ( cf la folie Algérie à laquelle on a assisté, comme s’il nous rejouait l’avant-guerre de libération, entre grotesque et dangereux ).
Il faudrait donc pour barrer le passage au jeune Jordan et au vote RN, remonter le fameux barrage républicain, au prix de reconduire un macron bis, ter, etc.
Et ça on n’en veut pas.
Je fais mienne l’objection de Aude « Quand le blé est sous la grêle, fou qui fait le délicat » et je refuse, avec elle, de jouer les castors qui préservent une droite qui s’extrêmise pour éviter une droite extrême.Tout ce qui est « Béquille au pouvoir macronien », telle la non-censure par le ps c’est non.
Harnold Bernat, sur la symbolique désastreuse des images est convaincant : adouber Hollande qui expulse le peuple : « ce que je ne contrôle pas je n’y participe pas » comme à la manif du 10 sept, ou encore « Borne ( mme au 49-3 ) élue grâce aux gens du NFP c’est inconcevable pour l’électorat de gauche », ou encore, Sophie Binet, disant à Macron « j’ai voté pour vous » une catastrophe !
Harold soulève le sujet du rn votant la motion Lfi et la réciproque qui n’est pas vraie : question de tactique politique ; pour laquelle opter ? HB concluera + tard dans la soirée qu’il il faut aller « là où c’est pas clair » il faut dégager du sens du chaos. Stathis, pour sa part, est très soucieux de la tactique et l’argumente très méthodiquement.Pour ce qui des présidentielles, élections-clé,- toujours -, sous cette République, je crains fort qu’un Glucksmann, approuvant la non-censure, insensible à Gaza, prêt à guerroyer, tel un « chevalier inexistant » contre la Russie, sorte de remake de macron de pseudo-gauche ne soit propulsé par le ps et les média. Et que le Ps de Faure, préoccupé surtout de ses élections locales, ne sorte essoré de sa stratégie et de son pacte avec Lecornu.
Les propos de Stathis sur Lfi ( sans qu’il en soit le porte-parole ) sont passionnants ; il souligne la base sociale sur quoi s’appuie ce mouvement. Celle aussi de réflexion ( cf l’Institut La Boétie ) ; Il met en avant le combat légitime initial et constant pour la Palestine, balaie le soi-disant antisémitisme des LFi, et rehausse le drapeau palestinien que même Faure a souhaité voir dressé au fronton des mairies avec la reconnaissance de l’État.
De Mélenchon il dit qu' »Il est obsédé par la présidence » 😉 mais qu’il représente toujours « une brèche », à voir …Le (contre)-modèle douloureux qu’évoque S K c’est celui de « sa » Grèce ; la sauvagerie qu’ont subie les Grecs, Grecs considérés comme des blancs de catégorie D, le carcan néolibéral, la mise sous tutelle, la Grèce muselée jusqu’en 2060, et le mépris dans lequel sont tenus par l’Europe du Nord, les PIGS.
Or, L’Espagne de Sánchez s’en sort + que bien, tant sur la plan intérieur par son essor économique, que sur le plan extérieur, avec son admirable et courageuse position,- des premières -, concernant Gaza ; et pour ce qui est de l’Italie de Meloni on la dit « stabilisante », on en est loin en France…Tous trois, lors de la soirée, convergent sur « se débarrasser de ce pouvoir haissable » et pour ce qui est de la tactique précédant l’action populaire indispensable, sans quoi rien n’advient, les moyens cependant divergent : chaos à interroger ?, organisation révolutionnaire ?
Beaucoup se joue dans les manifs, certes mais aussi sur les réseaux… ou dans des débats en ligne comme celui-là. 🙂
La réflexion est donc à poursuivre…
.
-
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.
.
Très riches heures de Stathis Kouvelakis ! 🙂
« Toujours à revenir si nous en périssons. » ( Mallarmé, le coup de dés … )
……..