Pour accéder à ce contenu veuillez vous connecter ou vous abonner

« Les crimes du lieutenant Jean-Marie Le Pen »Avec Fabrice Riceputi

Émission du 02/04/2024

Bénédicte Martin a reçu l’historien Fabrice Riceputi, spécialiste des questions coloniales et postcoloniales, pour la sortie de son livre « Le Pen et la torture », aux éditions Le Passager Clandestin. De jeune député poujadiste à tortionnaire engagé volontaire en Algérie, qui se cache vraiment derrière Jean-Marie Le Pen? Un entretien glaçant sur le fondateur du FN, ancêtre du Rassemblement National, désormais aux portes du pouvoir.

À voir aussi
À voir aussi

5 Commentaire(s)

  1. Salut tout le monde,

    Cette vidéo est un excellent documentaire auquel je me permets de rajouter quelques petites certitudes que j’aie:

    17 janvier 2015 : Charlie Hebdo – Comme d’habitude Jean-Marie Le Pen vient au secours du pouvoir

    http://mai68.org/spip/spip.php?article8400

    C’est habituel, chaque fois que le pouvoir ne veut pas qu’une vérité se propage dans la population, il la fait dire par le Pen. Comme ça, chaque fois que quelqu’un dira cette vérité, les propagandistes du pouvoir pourront répondre : « Ha bon ! vous êtes d’accord avec Le Pen ! »

    J’ai remarqué cela à l’époque du SIDA, quand la thèse de l’invention du rétrovirus du SIDA dans les laboratoires américains a commencé à se faire jour grâce au professeur Segal de RDA, qui avait publié un excellent article dans les Nouvelles de Moscou. « On » a fait dire à Le Pen que le SIDA avait été fabriqué dans des labos américains afin que cette thèse puisse être présentée comme une thèse fasciste.

    J’ai remarqué ce phénomène plusieurs autres fois qui ne me reviennent pas à l’esprit. Et là, au moment où le pouvoir n’arrive pas à se dépêtrer de ce qu’il nomme « théorie du complot » au sujet des attentats chez Charlie Hebdo et à l’Hyper cacher, Le Pen vient dire qu’il est bien d’accord avec cette « théorie du complot ». Maintenant, « on » va pouvoir dire que c’est une « théorie fasciste » !

    Mais me direz-vous, pourquoi Le Pen viendrait-il ainsi au service du pouvoir chaque fois que celui-ci en a un urgent besoin. Simple, il a torturé en Algérie au service de l’impérialisme français. Il n’est jamais passé en procès pour ça, malgré la gigantesque campagne du Canard Enchainé pendant 6 mois en 1984. Campagne où le Canard présentait chaque semaine des témoignages d’Algériens torturés par le Pen, certains étant même des personnes assez haut placées, des maires, etc.

    Le but du Canard était d’empêcher le Pen d’avoir le droit de se présenter aux Européennes de l’époque, en partant du principe que la torture est un crime contre l’humanité et que c’est donc imprescriptible. Cette campagne n’a été reprise par aucun autre journal. Et le Pen a pu se présenter. L’État n’a rien fait contre ça.

    Et le Pen contre Chirac en 2002, quelle aubaine pour la droite ! Le Pen, j’en suis bien sûr, appartient toujours à l’armée et est toujours prêt à rendre service à l’État. Ne vous étonnez pas si les médias du pouvoir préfèrent faire de la pub à le Pen plutôt qu’à Besancenot ou Krivine, Shivardi ou Gluckstein, Arthaud ou Laguiller !

    Le père de Marion Maréchal-Le Pen est Roger Auque, un agent de divers services secrets :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article8553

    (Ceci confirme les liens entre les le Pen et les services secrets)

    Bien à vous,
    do
    http://mai68.org/spip2

    1. Intéressante ton hypothèse Do. En fait, on pourrait dire que Lepen est l’idiot utile (par consentement mutuel et/ou par chantage) de la droite néo-libérale. Concernant le Canard Enchaîné, je reste dubitatif sur ses positions et son rôle très ambigus dans les « affaires » (par exemple Fillon versus Macron en 2017).

  2. Sans être encore allé au delà de l’intro, le parallélisme entre tortionnaires apparait frappant :
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/affaires-sensibles/guantanamo-l-archipel-du-non-droit-5058240

    « Tortionnaires de tous les pays unissez-vous » si vous voulez tortionner en paix !

    Mais pour Guantanamo, Radio-France appelle ça du « non droit » : une sorte d’admonestation ordinaire en quelque sorte. Rien de grave ! A propos de « l’archipel du goulag » ils avaient parlé carrément de « totalitarisme » (on ne sait pas trop ce que cela signifie, mais on sent bien que c’est vilain, beaucoup plus vilain que « l’Internationale de la torture » américano-lepéniste).

    En fait, il existe une « Internationale du double standard » formée par la presse mainstream de tous les pays.

    1. Bonjour,
      la torture se pratique au quotidien dans nos belles prisons du beau pays des droits de l’homme et bizarrement tout le monde s’en fout, c’est vrai après tout c’est moins classieux de s’émouvoir du sort réservé aux taulards que des horreurs internationales. La radio et la revue du même nom « l’envolée » font depuis des années un bon boulot d’information, à écouter et à lire attention grosse déprime assurée.
      https://lenvolee.net/category/actualite_de_la_prison/

    2. Le concept péjoratif de « totalitarisme » est littéralement adoré par la bourgeoisie libérale parce qu’elle s’imagine que c’est un attribut quasi essentiel de l’haïssable communisme prolétarien ; haïssable parce que la bourgeoisie y disparait en tant que classe dominante !

      Cependant il est peut-être bon de faire comprendre à cette bourgeoisie que l’équivalent ultra-libéral de ce qu’elle nomme « totalitarisme » existe; et existe en pire et surtout EN VRAI; cet équivalent se nomme « globalitarisme », globalitarisme qui est la forme actuelle (visée et revendiquée) de la dictature grand-bourgeoise mondiale visant à circonvenir « totalement » et « définitivement » le prolétariat. Prolétariat (travailleur « subordonné ») qu’elle invisibilise derrière le consommateur « libre ».
      Dans le sujet « travailleur », les globalistes font disparaitre l’enjeu de producteur derrière l’enjeu de consommateur.

      « Subordonné » au travail mais « riche » de sa force de travail ;
      « Libre » dans la consommation mais « pauvre » dans son pouvoir d’achat (« tout est permis mais rien est possible »).

      Bon exemple d’intersectionnalité.

Laisser un commentaire