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« Macron ou nous : c’est maintenant ! » – Pas de QuartierAvec François Bégaudeau, François Boulo et Olivier Terriot
Émission du 27/01/2020
QG était en Live ce lundi 27 janvier, à la Maison de la Grève à Paris. Autour d’Aude Lancelin pour cette soirée, François Bégaudeau (écrivain), Olivier Terriot (délégué CGT RATP) et François Boulo (avocat, Gilet jaune).
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Plateau vraiment excellentissime.
Les trois composantes majeures des mouvements de contestation étaient en présence aujourd’hui : le point de vue des gilets jaunes, le point de vue des syndicats, le point de vue des intellectuels marxistes. Tous là sur un plateau « bienveillant » (et non pas sur un plateau de chiens ou de chiennes de garde). Cela a permis d’éclaircir certaines zones qui peuvent paraitre floues … à certains, alors qu’elles sont évidentes :
– Non, dans l’ensemble les gilets jaunes ne sont pas marxistes, pas anti-capitalistes, leur projet étant en gros une république démocratique corrigée par des dispositifs (ric, …) … correcteurs des pièges de la démocratie actuelle. L’enjeu, c’est la dignité sociale (concrète) pour tous, au dépend des puissances de l’argent dont la voracité est une indignité.
– Le projet actuel des syndicats non réformistes (CGT) est un projet de maintien du système de retraite issu du CNR. Ce projet ne vise pas dans l’immédiat le renversement du système capitaliste et son remplacement par un système para-communiste. La position actuelle, c’est qu’on peut vivre dignement dans un système capitaliste non ultra-libéral (je suppose que ça signifie entre autre la présence d’un service public très important concernant tous les communs). Leur enjeu « actuel » est, en gros, le même que celui des gilets jaunes, mais ils s’adossent tout de même à une analyse consistante concernant le long terme (para-marxisme).
– Le positionnement de l’intellectuel marxiste (Bégaudeau) est celui dont je me sens le plus proche, mais la petite polémique sur « capitalisme ou communisme », telle qu’il l’a engagée (marxisme, « seule » solution) avec mrs Boulo et Terriot a créé un petit flottement dommageable. Boulo et Terriot ont des responsabilités de représentation, et ils ont à tenir une position immédiate réaliste cad située plus près du « possible à court terme » que de « l’idéal à long terme ». Le (notre) combat du moment, même s’il doit ouvrir une réflexion à long terme, ne vise pas à passer du capitalisme au communisme, mais à revenir à, ou améliorer, un capitalisme déjà vécu (donc qui n’a pas à être prouvé) : rester dans le système de retraite actuel, rester ou revenir à un grand service public, améliorer la démocratique (ric, …), régir le néo-prolétariat de sous-traitance par le code du travail et non pas par le code du commerce, augmenter les impôts directs sur les hauts revenus individuels et industriels, et minimiser les impôts indirects (taxes à la consommation) des plus pauvres (comme au Canada).
Concernant l’intérêt de sortir de l’Europe, mr Boulo en a montré un avantage : ouvrir des degrés de liberté à un éventuel pouvoir non libéral en France (Mélenchonisme ?), même si, comme l’a précisé mr Bégaudeau, un pouvoir Macronien, même hors de l’Europe, appliquera toujours une politique ultra-libérale, comme par exemple en Angleterre.