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« Racisme antiblanc : le débat interdit ? »Avec François Bousquet, François Bégaudeau, Aude Lancelin
Émission du 04/11/2025
Aude Lancelin et François Bégaudeau ont reçu mardi 4 novembre François Bousquet, rédacteur en chef d’Éléments, qui publie aux éditions La Nouvelle Librairie un essai intitulé « Le racisme antiblanc. L’enquête interdite ». Une lourde charge contre une gauche blanche « bien-pensante » accusée de déni, de complaisance et même de masochisme à l’égard des Français issus de l’immigration qu’il appelle « de papier ». Un neuvième épisode de « L’Explication » particulièrement disputé, mouvementé, et passionnant. Tous les thèmes du racisme systémique, de la possibilité d’une guerre civile à venir sur le sol français, ou de la « contre-colonisation », expression désormais couramment employée par des chroniqueurs sur des chaînes d’information en continu comme CNews, y sont méthodiquement décortiqués et frontalement discutés. À ne surtout pas manquer !
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8 Commentaire(s)
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Décevant. La forme me gène terriblement. selon moi, M.Bégaudeau émet trop de jugements , « vous êtes ceci…., , vous faites ceci…. » . Il me semble que s’il on invite une personne totalement opposée, la questionner serait préférable à essayer de lui démontrer qu’elle a tort. Les questions permettent aussi de mettre en évidence les contradictions.
M. Bégaudeau et le voile! que ce soit un symbole de l’oppression des femmes semble lui avoir échappé et cela me rappelle une polémique vieille de 18 mois à 2 ans avec lui à propos d’un comportement vis à vis de femmes. -
Très étrange comme émission .J’ai eu l’impression de voir un ..type qui a perdu ses attributs et qui en veux aux banlieusards pour ça .
Vraiment l’impression de voir un cave qui se plaint d’être un cave . Et comme tout bon cave il va demander au fn de lui redonner ce qu’il a perdu , alors que si il cherche bien entre les coussins de son canapé …. -
Finalement, ce que ce débat parvient le mieux à démontrer c’est à quel point l’extrême droite s’appuie avant tout sur une psychologie du ressentiment. La frustration et la haine sont bien, sans surprise, ses uniques carburants.
Je pense qu’à cet égard, il est possible que Bégaudeau se trompe de passion en faisant le pari, chez son invité, d’un désir de transgression. Son langage corporel, son intonation, ses bafouillements ainsi que la vitesse de son élocution semblent renvoyer davantage à un sentiment d’humiliation, malheureusement d’autant plus dangereux qu’il est sans doute sincère.
On sait depuis longtemps que la victimisation est la méthode principale de l’extrême droite pour recruter et convaincre de potentiels électeurs, on sait peut-être moins que nombre de ses militants se sentent réellement victimes d’un complot généralisé, souffrance encore redoublée par un immense sentiment de solitude, dans la plus pure tradition de la construction paranoïaque.
S’il va sans dire que les dirigeants de cette famille politique, comme tous les dominants, agissent avant tout par cynisme, le gros de leurs troupes est constitué d’enfants en souffrance à qui l’on propose de se venger des sévices qu’ils ont dû endurer sur une autre famille de victimes que l’on aura désignée comme étant leur seul ennemi véritable.
Pardon de ce rappel très banal et connu de tous ceux qui s’intéressent au fait politique, mais il me semble que le comportement de Bousquet dans cet entretien devrait nous alerter sur la profondeur du mal dont souffrent les sociétés contemporaines, désormais incapables de créer du sens en dehors de mécanismes de projection qui enferment le sujet dans une vision exclusivement subjective basée sur une substitution du ressenti à la réalité.
Le fait que Bousquet ne parle quasiment que de lui, de son interlocuteur ou de ses « amis témoins », esquivant systématiquement les faits, en est assez révélateur, tout comme le choix qu’il revendique d’être davantage identitaire que patriote (d’où l’on peut déduire qu’il est plus préoccupé de son propre sentiment de vacuité intérieure que de la défense d’un idéal partagé avec d’autres).
Ce n’est donc pas qu’au déploiement d’une pensée politique que nous assistons ici avec autant de fatigue que de lassitude (outre l’inanité de ses idées, il est physiquement insupportable à écouter), c’est également et peut-être même avant tout au spectacle d’une psychologie dont la capacité de contamination devrait nous inquiéter au plus haut point (il est difficile de ne pas penser à Alain Soral, avec lequel il ne partage pas seulement des idées mais un agacement, une volubilité incontrôlable et un perpétuel sentiment de persécution).
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Navrant ! C’est le mot juste .
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Etant donnés les passages cités par Aude et François, Bousquet est soit malhonnête soit très crédule. A partir de ce moment, la discussion est compliquée … J’espère que vous n’allez pas vous infliger le tome 2 !!
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Bonjour,
C’est frustrant , triste et navrant. C’est tout ce qu’il y’a a dire.-
Pk navrant
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Ce débat est intéressant car il montre précisément la ligne de fracture qui se dessine dans la société entre ceux qui estiment que les malheurs de la France sont essentiellement le fait d’un changement culturel et civilisationnel qu’on appelle les « identitaires » et ceux qui comme Bégaudeau cherchent à pointer du doigt les « dominants » qui par leurs décisions politiques ont largement contribué à modeler la société française et à en faire ce qu’elle est aujourd’hui.
Le racisme anti blanc, que Bégaudeau ne nie pas d’ailleurs, n’est au fond qu’une conséquence supplémentaire des politiques néolibérales que la France subit depuis plus de 30 ans si on démarre avec Maastricht voire plus de 50 ans si on se situe au niveau des politiques sur le regroupement familial souhaitées par un certain Francis Bouygues (surement un islamogauchiste). Le problème avec les identitaires, je dirais même, le paradoxe, c’est qu’ils préfèrent passer leur temps à déplorer les conséquences sans jamais vouloir parler des causes où alors à la marge quand ils y sont poussés. Certains d’entre eux n’hésitent pas d’ailleurs, à défendre l’Union Européenne, le MEDEF et à peu près tout ce qui est « blanc » dans son organisation car pour eux c’est par l’alliance des « blancs » qu’ils s’en sortiront. Ils vont diront : Orban l’a fait en Hongrie donc c’est possible.
Mon avis, qui n’intéresse pas grand monde j’en conviens, c’est que les théoriciens du racisme antiblanc comme les décoloniaux à la sauce Houria Bouteldja sont, au fond, un peu les mêmes. Ils raisonnent d’abord et avant tout par le biais de la « race » et cherchent donc des solutions « raciales » aux problèmes de la société. Ils se regardent en chien de faïence et s’alimentent des arguments que produisent les gens du camp d’en face.