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Soirée QG Présidentielle 2022

Émission du 10/04/2022

QG a organisé une soirée exceptionnelle à l’occasion du premier tour. Aude Lancelin et David Bobin ont réuni de nombreux acteurs des luttes sociales et des esprits indépendants pour réagir en direct aux résultats. Ils ont choisi la tribune de QG pour s’exprimer à nos côtés: Anasse Kazib, porte-parole Révolution Permanente, Priscillia Ludosky, Gilet jaune, Didier Maïsto, membre du parlement de l’Union populaire, Jean Lassalle, candidat à la présidentielle, Youcef Brakni, comité pour Adama, Gérard Filoche, gauche démocratique et sociale, Isabelle Alonso, essayiste et soutien FI, Bénédicte Monville, élue à Melun et ex-EELV, et David Cayla, économiste et soutien PC. Une soirée intense à revoir absolument !

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31 Commentaire(s)

  1. Quand on voit ce qui se passe sur les Média ( et singulièrement de gauche ) pour ériger un barrage … à la réélection du même ( tant honni, tant réprouvé, tant rejeté pour mille et une raisons fondées et étayées ! ) et désormais plébiscité comme le Sauveur Suprême ! 😉 , on comprend mieux l’abstentionniste Bégaudeau et en tout cas, on le rejoint au second tour évidemment. 🙂

    1. eh oui,, allons nous résister au naufrage …?????????

      je crois que tant qu l’Homme ne trouvera pas la FORCE,,

      LA FORCE ?
      simplement CELLE qu’il porte en lui ,, comme il est en est dans chaque cellule de son corps VIVANT

      tant que l’HOMME ne trouvera pas la FORCE ,,,,,,celle d’une vraie VIE ,,faite de volonté D’ETRE autrement que dans ses certitudes,sa jalousie, sa violence son besoin de posséder ,, ……..et de tout cela d’un vaste chantier qui nous pollue quotidiennement
      ………………..saura t’il apporter autrechose ,,,?

      aléa jacta est ?

      pas sur que ce soit le meilleur choix

      s’abstenir ? soit!!
      voter blanc ? soit !!
      appellez (X ou Y ) soit!!

      peu importe ,

      ,il n’y aura pas de naufrage tant que chacun sera à la place qu’il sait qu’il pourra assummer

      larguez les voiles,,

      écoper

      , tendre ou tirer sur les haubans

      et si besoin,, prendre la Dame de Nage pour ramener la troupe au PORT

      alors beau voyage sur ces réfléxions que je vous offre ce soir par QG média libre

      1. MadameB, j’ai un doute de « sens » (signification) en vous lisant :

        Lorsque vous dites « appelez (X ou Y) » après avoir évoqué « L’HOMME dans sa violence, sa force, sa volonté de posséder, … Chantier qui nous pollue… », je m’interroge !!!!
        Vous dites d’abord « HOMME » qui peut signifier membre de l’espèce humaine ou alors seulement un mâle ; ensuite « (X ou Y) » qui évoque mâle autant que femelle !

        La violence, la force, la volonté de posséder … qui polluent etc, concernent-elles les femmes autant que les hommes, ici, pour vous ?

        Au demeurant, merci de nous offrir un si beau voyage de réflexion (mais peut-être cette offrande concerne-t-elle uniquement Whirlwind en tant que femme ?).

        1. HOMME d,un matin NOUVEAU ,peut etre ?

          effectivement !!,,et le sens a pu vous en échapper !!
          ,,je veux parler de ce matin là qui de demain fera et ferait L, HOMME reconnu comme dans cette BELLE RACE humaine,,

          oui ainuage,, c’est de ceux ci dont je parle ,, X,Y,,!!(de ces deux là réunis !!)

          la différence en est celle que nous avons tous en mémoire (XX ou XY ) bien sur !!

          hélas de funestes rencontres ,, ou de funestes écrits ,nous avons tous aussi en mémoire ce dont peut etre capable X ou Y , …. ,garçon ou fille ,,

          ,,et pourtant quel autre souhait.oh oui !! celui d,un jour qui viendrait ……………………;
          , ,un jour viendra couleur d’orange ,, chante notre ami jean FERRAT

          Violence, volonté de posséder, jalousie ,, et la liste peut etre longue ,, de toutes ces pollutions dans lesquelles le monde évolue depuis sa création,

          .. HOMME ,,je le nomme ainsi pour sa Noblesse, CELLE que nous pouvons retrouver parce qu’à reconstruire ensemble ,le VENT qui nous portera là, alors sera fait de douceur, de désir de partage, d’intelligence du coeur et de liberté d’ame ,,

          …………..;hommes et femmes de notre temps ,,pour ce jour ,et pour DEMAIN !!

          bienvenus nos partages,,il donnent à grimper ,,un peu plus HAUT,,, belle journée ,dameB

  2. David Caylat est vraiment à côté de la plaque ! Incroyable … je me demande où il vit ? Il ne mesure rien de ce qui se passe sur le racisme contre les musulmans et les gilets jaunes ; il ne pige absolument rien. Et en plus, il ne la ferme pas pour essayer d’évoluer un peu. Je l’ai lu autrefois mais là je le trouve absolument con!

  3. Houlalala certains mecs n’ont pas beaucoup d’écoute ! Youcef Brakni est hargneux et a décidé d’avance qu’il a raison. Anasse Kazib idem! A part accuser, ils n’ont guère de propositions concrètes ; c’est pas terrible d’entendre des discours aussi accusateurs, destructeurs et plutôt mensongers. Les autres participant.es, du premier plateau, sont intéressant.es et discutent de façon plus intéressante;
    Bénédicte Monville très éclairante sur la stratégie d’EELV. Merci de l’avoir invitée, j’apprécie beaucoup ses analyses. Dommage que Rousseau ne puisse pas prendre la relève qui représente une voie beaucoup plus radicale!
    Mauvaise foi de Caylat, il a vraiment cru à Roussel, cet espèce de pitre stupide? Je ne le trouve plus crédible du tout cet homme-là avec ses analyses idiotes (c’est peut-être lui qui l’a conseillé? hahahaha). Sa diatribe contre l’Union populaire était bien malsaine et puante puisqu’il parle sans savoir que cette « union de la gauche » était impossible! Minable, ce monsieur qui pérore sur le nucléaire et le souverainisme, la bidoche .. on est mal barrés avec des mecs de ce genre qui choisissent de pourrir la chance de passer au second tour … pouah, il pue grave !

    1. Je rajoute mon grain de sel. Pour moi il y avait deux parano obsessionnels dans le groupe 1 :

      Youssek, l’hargneux qui voit de l’islamophobie partout, y compris dans chaque …silence.
      Bénédicte, la surveillante générale qui traque les beefsteaks partout, dès qu’on parle alimentation.

  4. ……………..en voilà une émission riche en émotions et en clairvoyance méritoire une fois encore dans cette période chargée de doutes et de difficultés et ou l’on sent arriver malgré nous comme un flot dévastateur ,,
    …………………………..il pourrait nous sembler impuissant,,,;

    MAIS!!

    on sent aussi,, un Vent se lever avec ce chant d’espérance lançè depuis les montagnes…

    ,je me suis prise à chanter avec jean LASSALLE , en une seconde voix d’alti, retrouvant cette force d’humanité qui s’entend au loin et de loin lorsque les hommes venus de tous horizons chantent ensemble ,,

    Et plus fort encore lorsqu’ils osent parler d’Amour ,

    l’Amour? »,non ce n’est pas un gros mot » ,,

    l’Amour ?il nous faut peut etre en redonner le Beau SENS ,,celui ci noble qui permet à l’homme de retrouver l’HOMME

    Semeurs d’espoir ,,les uns et puis les autres sur le terrain d’un autre Avenir je retiendrai ceci ,ainsi que nous en parle éricD

     » L’avenir de la politique, s’il existe, est dans l’éclatement des grandes nations, car la force d’amour, force sociale s’il en est quand elle se met en action, ne peut se développer et vivre que dans la proximité et la franche oraison. Voilà l’horizon.  »

    bien sur ,, il serait aigre le ton de ce moment d’histoire ,s’il n,y passait pas ce soir là la Douceur des partages nuançés d’espérance bien amenée ici en la présence d’Aude Lancelin par QG médialibre,………;

    BRAVO!!

    1. MadameB, vos élans sont aussi beaux et poétiques que ceux d’Eric.
      L’Amour, bien sûr ! Moi aussi j’y crois et comme tout le monde j’ai … failli en pleurer.
      Mais attention de ne pas en faire une alternative à la lutte, ni une consolation (voir les consolations de Sénèque).
      D’ailleurs pour lutter, il ne faut pas aimer son adversaire. A peine faut-il le respecter (ça dépend de l’adversaire : respecter le Macron, non).
      J’ai peur que le score absolument incroyable de Jean Lassale soit imputable à l’amour. Et ça m’inquiète ! Car l’amour consolatoire est la stratégie idéologique d’engourdissement des peuples : « vivres d’amour et d’eau fraiche » n’est-ce pas un beau slogan pour les affameurs, qui, au cinéma nous abreuvent d’amour ET de compétition. Bizarre, non ?
      Bonne journée dameB.

      1. benh !! bon ,,BON soir ainuage

        ,,il semble que nous ne soyons pas nécessairemement à parler avec les mémes nuances,,

        mais d’ailleurs ,,moi qui aime peindre ,,
        ma toile est elle aussi intéressante que celle de mon ami(e) ,
        , nos nuances divergent ?
        certes
        mais ? quels regards apporterons nous sur nos nuances .
        et SUR TOUT qu’allons nous en faire, pour s’apprécier et se reconnaitre entre tous hommes et femmes de ces partages d’instants de VIE…., ?

        (là je parle de l’ART ;;mais l’ART n’est il pas sublimation produite par l »Homme.)

        ,j’ai vécu oui,,, tant mieux !!
        et je me donne encore à vivre ce combat dont vous parlez

        « Mais attention de ne pas en faire une alternative à la lutte, ni une consolation (voir les consolations de Sénèque).
        D’ailleurs pour lutter, il ne faut pas aimer son adversaire. A peine faut-il le respecter (ça dépend de l’adversaire : respecter le Macron, non). »

        bon je comprends votre ressenti ,, néanmoins,il est un homme qui comme nous dans CE temps là d’aujourdh’ui se bat!!,,, peut etre ,, et peut etre pas de la meme façon que nous ,,,
        mais il est vivant et ,,il n’est pas seul ,

        je ne suis pas sure que votre dixit …

        «  » »l’amour consolatoire est la stratégie idéologique d’engourdissement des peuples : « vivres d’amour et d’eau fraiche » »ect…………

        ce soit de ce Cela dont je parle ;;……..donnons nous à nous penser ,,c’est si porteur,,PorTheures à suivre,,,

        dameB du soir .cordialement ,

  5. Comme souvent après les élections, la question des  » responsabilités » » éventuelles ne manque pas de surgir. Certains renvoyant la responsabilité de l’échec à autrui.  »C’est pas de notre faute, c’est la faute de l’autre ..
    Là, Youcef Brakmi : ‘ Ce n’est pas la faute des quartiers populaires , mais de la FI (dénégation), et de focaliser son récit contre la ‘gauche’. Anasse Kazib le rejoignant par ailleurs.
    Si cette dénonciation était pertinente, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud devraient alors compter des scores nettement plus importants puisque ces deux partis ont visiblement leur adhésion et aurait celles des quartiers populaires selon eux.
    Or, dans cette élection, l’enjeu était crucial ; la perspective d’une évolution fasciste quel que soit l’un des deux gagnants du 1er tour était bien palpable.
    La seule perspective de déjouer cette menace était proposée par l’Union Populaire.
    J L Mélenchon n’a t-il pas déclaré qu’au pouvoir, il supprimerait la bac, certains corps de policiers, l’usage des lbd etc.. ? Ne s’est il pas élevé ainsi que les députés LFI, Mathilde Panot, F. Ruffin .., contre tout au long de leur mandat à l’Assemblée contre l’anathème adressé à nos compatriotes musulmans ?
    La ‘responsabilité’ est un thème sujet à caution dans ce cas. Les résultats électoraux dépendent de multiples paramètres, de la complexité et la diversité des individus et de leurs imaginaires.. Je ne pense pas que l’on puisse parler de ‘faute’. Peut on encore parler de ‘faute’ ? Comment peut on l’ imputer à autrui ?

    1. 《Les résultats électoraux dépendent de multiples paramètres, de la complexité et la diversité des individus et de leurs imaginaires 》ecrivez-vous. Tres juste ! Et le premier tour de la Présidentielle est ce grand rendez-vous national où ces complexité et diversité peuvent surgir ensemble et se confronter pour offrir à chacun l’occasion de s’exprimer et de prendre connaissance de la richesse du pays. Nous voyons aujourd’hui se confirmer avec force, de Macron à Le Pen en passant par Zemmour, la fascisation rampante du pays auquel plus de la moitié du corps électoral votant souscrit. Il est vain comme vous le dites, d’incriminer cet état de fait, à ceux qui ont proposé ou voté pour une autre voie.

  6. Je me souviens d’un débat il y a une dizaine d’années entre Olivier Besancenot et Henri Weber du parti socialiste. Henri Weber, plein de morgue, méprisait les scores électoraux du NPA à 2%. Et Besancenot de lui répondre  » Et bien bientôt vous nous rejoindrez… » Anne Hidalgo ; 2% aujourd’hui…

  7. Après Jean Lassalle que j’ai salué en primeur, une autre figure à laquelle j’aimerais rendre hommage, suite à cette soirée sur QG qui a donné la parole aux petits candidats de cette élection, que le pouvoir en place et ses affidés nous ont confisqués. J’ai nommé Didier Maïsto, qui porte depuis un certain temps maintenant, un message d’alerte et d’alarme sur l’usage que font les médias et leurs propriétaires financiers, des sondages.

    À chaque élection bis repetita. Les résultats montent à chaque fois l’erreur des sondeurs dont l’imposture est désormais révélée. Didier Maïsto nous le rappelle à chaque fois qu’il intervient sur un média, tous les sondages sans exception sont ou truqués ou bidonnés. Nous ne pouvons plus douter que leur intention n’est pas d’informer, mais de soudoyer et manipuler l’opinion à des fins d’intérêt.

    Face à ces forces qui emprisonnent nos consciences et empêchent le libre pesage des idées, ma conviction est que nous devrions purement et simplement abandonner, sinon abolir cette pratique anti-démocratique pour que vive un vrai débat public et que se reforge une véritable conscience politique. Et comme il est illusoire d’attendre cette mesure de la part de ceux qui font les lois et des médias qui en font leurs choux gras, j’en appelle à toutes les conscience libres, pour fuir toutes les instances, médias et partis compris, qui y auraient recours. Démarche radicale et rude j’en conviens, mais que je considère comme une mesure de salut public pour faire taire in fine, toutes celles et ceux qui n’ont rien à dire
    mais qui commentent à tout va, comme des oiseaux qui piaillent pour se faire une gloire sous le soleil des médias.

    Un dernier mot à Didier Maïsto, dont j’aime la faconde et apprécie le côté « italo ». Je comprends sa nécessité d’exister face à un public et de trouver une place dans le champs médiatique. Mais pourquoi avoir franchi la ligne incestueuse entre journalisme et politique ? N’y-a-t-il pas là un mal plus profond encore que celui de l’emploi des sondages ? Que gagne t-on humainement à s’accoquiner avec des hommes qui briguent le pouvoir, quand son rôle est justement d’être un contre-pouvoir dans la société ? C’est une chose d’afficher sa sympathie dans un monde structuré par le combat d’idées, s’en est une autre que de s’engager dans le creuset d’une ligne qui devient vite ornière et harnais de pensée, quand on aspire à incarner une parole libre à laquelle on peut se fier. J’ai noté bien des changements de terminologie dans ses prises de parole depuis qu’il a rejoint La France insoumise et le parlement de l’Union populaire, à un point tel que je me demande parfois si c’est lui qui parle où des fiches qu’on lui aurait mis sous le nez. Qu’il me pardonne ces lignes, je lui garde ma sympathie mais je l’écoute désormais avec un filtre et ne tend l’oreille à ses dires que lorsqu’il parle d’autre chose que de politique, c’est à dire de plus en plus de manière sporadique.

  8. Bis repetita de 2017. Macron en tête, Le Pen en embuscade, Mélenchon au talon, le reste au pilon, et dans les marges la masse noire de l’abstention. Question : qui vote encore par conviction ? Ce que je retiens du premier tour de ces élections ? Les propos de Jean Lassalle venu sur le tard sur le plateau nous confier avec amertume et sincérité touchante, sa déception, ses inquiétudes et ce qu’il lui reste de flamme : son espoir dans la jeunesse et dans « un retour de l’Homme vers l’Homme » pour refaire « Civilisation », chant qu’il a entonné à l’invite de Aude lancelin pour clore cette soirée, debout, la voix enrouée, les mains levées vers le ciel comme pour une prière, pour rappeler aux Français qu’ils avaient « une passion » pour la politique et qu’elle reviendra, quand nous en aurons fini avec cette clique de « collabos », ce sont ses mots, qui nous a confisqué le pouvoir et les institutions. Force du bonhomme, qui malgré son faible score, a gagné là je pense, l’estime de beaucoup.

    Le peuple de France qu’il a rencontré pendant sa campagne, nous dit-il, est plein de vie et d’envie de vivre, et s’il s’inquiète de la haine accumulée qui pourrait surgir et se répandre en « bain de sang » pour le plus grand drame de cette jeunesse, il a évoquée du bout des lèvres, sourire en coin dans un accès de tendresse, la seule force qui pourrait nous sortir de ce pétrin : l’amour. 《L’amour n’est pas un gros mot et il y en a beaucoup》, a t-il lâché in fine dans un soupir comme un murmure d’espoir pour ce pays. Rien que pour ces mots, je suis heureux d’être sorti de ma réserve d’abstentionniste au dernier moment à l’invite de mes amis mélenchonistes en verve sur ce site, pour donner ma voix à cette voix qui s’est revélée là.

    D’amour je n’en ai pas pour Macron et sa clique et tous ceux qui briguent le pouvoir à des fins égoïstes, ou alors il me faudrait parler d’un amour-combat qui met à bas et d’un amour-fer qui fait mordre la poussière à tous ceux qui briguent le pouvoir et font connaître à leur peuple misère. Amour j’ai pour la Vie et la vérité et toutes celles et ceux qui luttent pour la libérer. Ce que m’a inspiré Jean hier soir, de sa voix rocailleuse et chagrine, c’est que ce qui manque le plus aujourd’hui à la politique pour rassembler ces forces vives, éparses et tapies, c’est un Idéal qui redonne à chacun force d’élévation et foi en sa dignité, Force d’union et foi en une communauté.

    Les ténors de la vie nationale pourront bien s’y essayer pour redorer leur blason ou tenter de perdurer, mais ce que me dit le poids confirmé de l’abstention dans ces élections et ce qu’a rappelé Jean en introduction, c’est que la crise politique que nous traversons est d’abord celle de la représentation et de la représentativité. Comment s’en étonner dans une nation de 67 000 000 où seuls quelques centaines peuvent se targuer de tenir le pompon et où un seul donne le ton ? L’avenir de la politique, s’il existe, est dans l’éclatement des grandes nations, car la force d’amour, force sociale s’il en est quand elle se met en action, ne peut se développer et vivre que dans la proximité et la franche oraison. Voilà l’horizon.

    Merci à QG d’avoir organisé cette soirée et à tous ses invités de s’être déplacés pour partager avec nous dans un bon moment de convivialité, Espoir des luttes à venir pour dépasser l’amertume de ces élections.

  9. 26% d’abstention alors que les sondages montraient que « c’était possible. »
    Mais encore un échec électoral (manque 1%) : Il parait qu’il ne faut pas chercher de coupables chez les abstentionnistes de gauche ?? ben merde alors !

    Priscilla Ludowsky, profession libérale (par définition petite bourgeoise, anarchisante parce que c’est bien commode) : coupable d’avoir fait la promotion télévisuelle de l’abstention (même si elle a voté).
    François Bégaudeau, profession libérale (par définition petit bourgeois, anarchisant parce que c’est bien commode) : coupable d’avoir fait la promotion télévisuelle et littéraire de l’abstention.

    and so one ….

    Bon ! deuxième tour : pas besoin de sondage pour savoir que ce sera un(e) fasciste qui sera élu(e). Abstention.

    1. Un petit mot d’humour en guise de addendum à votre réquisitoire pour marquer ma sympathie à l’égard de Patricia Ludosky que je rejoins sur bien des points et que je salue en rejoignant les rangs de ceux que vous tenez ici en joue, au bout de votre fusil :

      Éric D. , artiste en procréation libère’AL (par définition petit Bourgeon, anarchisant car c’est sa commode, entendez par là,, ce qu’il a le tiroir pour sa mise en plis), coupe affable de l’avoir foi en la pro-motion du Cri de l’absolu tension (meme s’il a fini en veau le jour J)

      Pardonnez cette facétie, mais face à la farce politique qui se dessine et qui pourrait, si je n’y prenais gare, me jeter dans la rage ou le désespoir, je reprends le rire et l’enrobage des mots-vie (et bientôt des « movies », je suis aussi vidéaste de la vie des astres), pour retrouver la Joie qui seule peut nous conduire vers les cîmes, par delà les sombres nuages qui s’avancent sur nos rives.
      Joie ivre d’aller au combat car lutter c’est vVivre. Mon fusil à moi c’est la caméra et mes munitions les mots-sons, et à tout prendre si je dois faire violence, que ce soit pour faire mourir de rire.

      Mon voisin qui a fait Fleury pour avoir malencontreusement envoyé quelqu’un au tapis, me l’a dit un jour d’un air grave et réfléchi : tuer en retour de crime, quel qu’il soit, ne sert à rien, il est préférable de mettre à bas et laisser vivre, pour permettre à l’autre de dépasser et se reconstruire, car dans ce monde ici-bas, c’est la loi du karma, tous les coups que tu donnes tu les reçois et toutes les mains que tu tends reviennent vers toi. Ce à quoi j’ajoute pour clore en clair ce commentaire, que si rire permet de mettre à bas, il permet aussi d’aérer l’ire tapie en soi, de retourner l’autre en Lui et de lier lien en Joie.

      Bien à vous cher « haie de nuages », des haies il en faut bien pour susciter un élan capable dans sa course, d’enjamber les cîmes. 🙂

      1. Merci, c’est sympa et … poétique. Le poétique demande souvent à être décrypté et même interprété … librement (l’imagination du lecteur valant autant que celle de l’auteur).
        Priscilla ….
        J’ai bien compris Fleury, mais
        aller au combat et lutter
        est-il bien compatible avec le Karma
        et tous les coups qui reviennent vers soi ?
        Lutte et Karma sont-ils de l’ordre du yin et du yan ?

        1. Bonjour Ainuage

          Je quitte la branche sur laquelle j’étais perché pour revenir en terre et retrouver loi de gravité, pour approfondir ce que j’ai ramassé dans mon précédent commentaire en un fagot de quelques mots, réminiscence d’une longue soirée qui me sacra « Breton », à l’issue d’un baptême arrosé à la gnôle maison. Je reconnais avoir un peu forcé le trait, pour ramener en seulement quelques verres, ce qui est sorti de nos gosiers cette nuit là, pour faire entrer le Tout dans vos oreilles. Reprenons le cours des flots, si vous le voulez bien, pour mener à bon port cette fois-ci, notre traversée.

          Revenons en mer commune pour commencer et redessinons l’horizon qui s’offre à nos voiles occidentales. Le Yin et le Yang est l’expression d’un principe universel qui nous vient de Chine, qui condense en un signe, le fond de la pensée du Tout qu’est le Tao. Rien à voir à priori, avec le karma ou la lutte qui sont deux concepts qui dérivent d’une pensée de l’Être, le premier nous venant de l’hindouisme, le second du christianisme (« Reprenons la lutte », Matthieu 10/34), lui-même avatar issu du croisement entre le judaïsme et le paganisme antiques et nourri par la pensée grecque, et qui ont en commun de s’inscrire dans une Pensée dont le fond est articulation d’une tension entre immanence et transcendance. C’est ainsi, du moins
          à gros traits, que je perçois les choses.

          Le lien entre karma et lutte est évident pour moi et je vous renvoie à la lecture de la Bhagavad Gîta pour bien saisir ce qu’une lutte avec détachement peut incarner d’évasion vers la transcendance, pour échapper au poids de son karma, notamment en la figure de son héros Arjuna. Je n’aurais pas dû employer ce mot, karma, qui renvoie à une pensée par trop complexe pour nos frustres esprits occidentaux, qui conçoit peu ou prou l’Être en opposition au paraître, dont le fond a bien été exprimé par Platon dans son mythe de la caverne et que l’on peut résumer ainsi : monde des idées vs réalité visible et incarnée.

          Pardonnez le service de ma potée à la louche, mais nous sommes ici sur un site politique que je ne fais que commenter, et je ne vois pas d’autre façon que d’emprunter ces raccourcis pour vous livrer le fond de ma marmite. Revenons donc à nos moutons et attelons-nous à filer la laine qui fait vraiment matière en la question, question que vous avez d’ailleurs soulevée ailleurs : l’opposition entre lutte ou conflit et amour ou dit autrement, comment peut-on aimer et lutter à la fois ?

          Le maître mot en la matière, qui fut prononcé par mon acolyte cette nuit-là à grand renfort de citations de Victor Hugo, est « introspection ». L’amour est une force complexe, un composé pour ainsi dire, dans lequel se rassemblent des éléments tels que paix, douceur, écoute, Bienveillance, partage, pardon, rectitude, honnêteté, droiture… et qui trouvent leur Unité dans une tension commune envers leurs opposés. Ici intervient la lutte, dont on conçoit aisément dans ce cadre, qu’elle ne saurait exister sans faire intervenir une autre force tout aussi fondamentale, La liberté (que certains traduisent par libre choix, libre arbitre et cetera). Articulation entre Amour et Liberté, voilà le fond sur lequel repose la dynamique existentielle qui forge nos êtres au cœur de notre civilisation.

          Si j’en reviens à ce maître mot « introspection », vous concevrez alors aisément que la première des luttes à mener est en notre propre fond, autrement dit en notre propre coeur qui irrigue de sang nos chairs et nos têtes. Si je m’arme intérieurement conjointement de tous ces composés de l’amour, je peux alors user de ma liberté pour aller au combat dans le monde sans sourciller, et à l’instar de Jésus, renverser les tables de change dans le Temple, interrompre une lapidation, guérir des malades, venir en secours à des opprimés, prêter main-forte à des spoliés, faire taire les mensonges, défendre la liberté d’expression… Toutes choses qui définissent le cadre dans lequel évolue nos êtres et qu’ont cherché à reprendre concrètement par le truchement de lois civiles et d’institutions, les mouvements sociaux et les luttes politiques ces quelques 200 dernières années, après que l’Eglise a échoué a accomplir et installer au nom de Dieu, dans la société, provoquant au passage athéisme et rejet viscéral de la foi et de ses élans de changement.

          Le drame du christianisme d’église, est d’avoir réduit l’amour à la charité seule, et d’avoir orienté cette noble disposition du cœur, vers la soumission à ses dogmes superfétatoires et sa hiérarchie dominatrice et spoliatrice. Bref d’avoir orienté la liberté humaine vers un amour-soumission, en d’autres termes un amour-mou. Voilà pourquoi je lui oppose un amour-combat ou un amour-faire (ou fer), qui se soucie avant tout des autres comme de soi-même, que l’on retrouve tout entier comprimé dans cette phrase énigmatique de l’homme Jésus, que son assassinat prématuré par les Pouvoirs l’a empêché de développer : 《Je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive》(Matthieu 10/34). Le glaive de l’introspection et de l’opposition aux Pouvoirs cela va sans dire.

          Pour clore ce dense commentaire déjà long, je me contenterai de rappeler que celles qui ont bien compris Jésus tout au long de notre histoire sont les femmes, en lesquelles gît ce qui nous reste véritablement d’Espoir, car elles ont montré à bien des égards, que l’on pouvait aller au combat sans verser le sang, autrement dit sans faire la guerre, parfois en s’opposant muettement et dignement à l’injustice et à l’ignominie de lois iniques. Ne fut-ce pas l’une d’entre elles, Rosa Parker, qui lança le grand mouvement de revendication de droits civiques aux USA en s’installant dans un bus réservé aux blancs, audace repris ensuite par Martin Luther King pour en faire un grand mouvement, pour s’opposer à la ségrégation raciale qui sévissait, et sévit encore sous d’autres formes, dans ce pays ? Et n’est-ce pas l’une d’entre elles qui s’est levé, avec force de « Douceur », comme le rappelle plus haut dameB, ce à quoi j’ajoute vigueur et détermination, pour s’opposer aujourd’hui à la mainmise de la Finance et des corporations sur la liberté d’expression, avec ce site sur lequel nous pouvons aujourd’hui nous retrouver pour librement échanger des propos que l’on peinerait à trouver ailleurs ?

          La Vie est un jeu de forces complexes, qu’il nous est difficile, pour ne pas dire impossible, de saisir avec les mots. Une autre façon de dire que notre raison masculine et froide ne peut contenir ces choses mais que le coeur peut percevoir et que la main qui lui est reliée, peut donner à voir quant elle se tend guidée par la volonté, non de prendre, mais de donner. Voyez Jean Lassalle, qui après avoir parlé d’amour et de liberté d’expression sur ce site, a déclaré vouloir aider certains petits candidats en lice pour ces élections, qui se sont trouvés en difficulté en venant au secours de leurs finances plombées, ainsi que me l’a rapporté dameB dans un aparté. N’est-ce pas là aimer et lutter à la fois ? Il s’agit là bien plus que de charité, car il a bien fallu à cet homme visiter ses tréfonds et élargir son horizon pour prendre ainsi position risquée dans ce monde que d’aucuns voudraient voir claquemuré et divisé. Pour sûr il ne s’est pas fait que des amis, mais à mes yeux il est vVivant, car il lutte avec les armes qui sont les siennes en se montrant aimant, comme Aude Lancelin qui en appelle à l’intelligence en introduction de ce débat filmé pour faire face à la situation qui s’en vient.

          L’intelligence, collective ou intelligence du cœur et de la raison mêlés, voilà bien une force latente insoupçonnée qu’il va nous falloir réveiller ardemment pour lutter plus efficacement contre les maux et les mots de ce monde qui ploye sous la férule de quelques uns qui se sont arrogés pour eux seuls, la fonction de penser et gouverner.

          Fin de traversée pour le moment. Bien à vous cher Ainuage, et encore merci pour cette haie dressée qui m’aura permis cette lever de coude et cette envolée. À la bonne vôtre !

          Eric D.

          1. Je reprends le fil de ma traversée interrompue par le sentiment soudain d’avoir été vidé de mes forces. Qu’avais-je écris qui me laissa brutalement sans voix, je l’ignore. Le sang qui court dans mes veines avait comme cessé d’irriguer mes bras et mes jambes pour me signifier d’en rester là. Mon corps pantelant comme une voile fassaillante tournait et retournait en lui même les idées posées en jalons avant d’entamer sa traversée sans trouver le souffle de reprendre sa course.

            Revenu en pensée sur nos échanges, je me suis demandé si je n’avais pas perdu de vue le cap que je fixais dans le ciel de ma pensée, si je n’avais pas tout simplement dérivé comme une barge sans voile, loin des alizés que je tentais de rejoindre pour affronter le Grand Large.

            Ce matin au jardin, charriant pierres et creusant terre, m’est venu à l’esprit que je n’avais, in fine, fait que tourner autours du pot dans la rade, sans aborder le vrai sujet qui court entre nos lignes et tarraude bien des esprit en nos temps pré-révolutionnaires : le recours à la violence et la question de sa légitimité pour en finir avec l’injustice. Ai-je vu juste ? À vous de me le dire.

            Voilà un sujet brûlant que je n’aborderai pas sans replonger dans mes tréfonds tant la situation historique que nous vivons est critique. Car rappelons-le, Macron est un président sorti des urnes qui a fait versé le sang de son propre peuple et reveillé bien des colères, et celle qui lui oppose sa candidature vient d’un horizon qui ne charrie rien de bon et dont l’élection pourrait en certaines situations provoquer de graves et lourdes tensions.

            La seule certitude que nous pouvons avoir quant à ce second tour, est qu’il sera un possible déclencheur de haine. Je vous propose donc de marquer le pas pour entrer en réflexion et d’y revenir quand nous connaitrons le nom de qui siégera pour acter froidement la situation.

            Bien à vous

          2. Oulala ! grandiose !
            Bien évidemment j’aurais quelques nuances à opposer. Dans l’ensemble, je qualifierais votre approche de « Tolstoïenne » (je connais très mal les philosophies indouistes ou disons « orientales »).

            Bien vu pour la question de la violence qui demeure un objet de débat … difficile. (Tolstoï était un pacifiste) (Engels a produit un texte sur « la place de la violence dans l’histoire » où, fort justement, il inclut la question de la violence … économique cad de la violence sans violence, ou plutôt de la violence par procuration, systémique en quelque sorte.

            Pour conclure un peu négativement : non, décidément, Jean Lassalle n’est pas ma tasse de thé. Sympathique ? Oui, certes, mais ce mot dissimule tant d’ambiguïtés. Sur le plan politique ? c’est simplement un « centriste », et ce mot dissimule aussi tant d’ambiguïtés. Je récuse d’ailleurs le terme d’extrême-centre (une sorte d’abstraction, abstraction au sens de Bégaudeau) qui permet de donner « bonne figure » au pire. C’est d’ailleurs une contradiction logique, dont l’intention est suspecte. Au moins, l’intérêt du « Yin et du Yang » c’est qu’il n’y a pas de centre ! (d’après le peu de ce que j’ai compris).
            (le coup des 10 euros à l’une et l’autre pour amortir les frais de campagne hum, hum ce serait pas de l’extrême-centrisme suspect par hasard).
            A ce propos le christianisme ce n’est pas que la charité, c’est aussi le pardon, lui-même conditionné au repentir dans le catholicisme, il me semble ! Quant à la rédemption c’est un sauvetage simplement sur-humain. Le Christ était effectivement un sur-homme.

          3. Reponse à Ainuage, de son message en date du 15 avril 2022 publié à 22h17, inscrit ici eu égards les contraintes de publication du site (absence d’onglet « reponse » à son com dans le fil de discussion)

            /

            C’est fébrile que je reprends la plume pour répondre à la question soulevée en amont et laissée en suspens par les élections. Je vous avais promis un retour après le deuxième tour pour évoquer la question de la violence et sa légitimité. Au regard de l’actualité, le voici. J’ignore si ces lignes vous parviendront, cet article ne faisant plus l’actualité, mais je les signe ici quand même par souci de continuité.

            Vous citez Tolstoï me concernant et je vous en remercie, tant il est vrai que je dois à la Russie et ses auteurs et artistes, Malevitch, Andreï Tarkovsky, Dotoeivsky et Pouchkine en tête, une part substancielle de mon éveil. Je me reconnais à bien des égards dans l’anarchisme chrétien de Tolstoï, très critique à l’égard des religions instituées et adepte du repentir et de la douceur, à ces différences près que contrairement à lui, je crois dans la nécessité et le pouvoir des manifestations publiques d’une part, et que je ne puise pas seulement ma foi aux Évangiles, mais à d’autres sources comme les Védas et le Coran d’autre part. Vous comprendrez ainsi aisément, le débat houleux qui peut m’animer, quand est abordée la question du recours à la violence et sa légitimité.

            Disons pour faire court, que acquis à la paix et la nécessité impérieuse de la répandre, je vois tout recours à la violence comme un risque spirituel immense qu’elle fait courir à celui-là même qui en saisit l’anse. La foi étant par nature un combat, c’est d’abord et avant tout en moi que je lutte, et la plupart du temps, c’est à ma propre violence que je fais violence pour la dompter et la transmuer en force patiente. Mais conscient que la réalité peut parfois se présenter sous un visage inextricable, je n’en exclus pas le recours et peut la comprendre quand elle surgit en certaines circonstances, extrêmes cela va sans dire, pour régler des situations temporaires et repartir d’un bon pied.

            Je parle là de violence comme recours à la force physique bien entendu, car si je devais évoquer le tour et le ton que peuvent prendre certains propos, et la façon dont est perçue et ressentie la vérité elle même quand elle s’énonce, mon propos prendrait un tout autre autre tour. Et ce d’autant que j’ai un lourd passé de caricaturiste et polémiste cinglant à mon actif, voies que j’ai empruntées pour défaire ou trancher des noeuds gordien dans des moments où je me sentais acculé.

            Concernant la réalité présente, la réélection de Macron en la circonstance, je me contenterai de dire ceci. Avons-nous atteint un point d’extrême inextricabilité qui justifierait une insurrection, comme y appellent certains intellectuels comme Frédéric Lordon sur le ton impersonnel du 《comment on》qui m’a laissé froid comme un gardon, ou une explosion sociale incontrôlée, comme le redoutent certains commentateurs télévisuels, qui brandissaient leur fièvre comme des brandons pour se faire une gloire passagère devant de frêles poissons ?

            L’humanité a traversé bien des crises, vu l’effondrement de bien des civilisations, ou vu surgir maints dictateurs qui se sont maintenus au pouvoir jusqu’à leur mort, en gouvernant par la peur, la violence, les mensonges et manipulations de toutes sortes pour obtenir la soumission de leur peuple. Staline en Russie, Franco en Espagne hier, la Corée du Nord et la Chine aujourd’hui… témoignent de la permanence et persistance des pouvoirs iniques à la face du monde.

            Ce que nous vivons en France aujourd’hui est sans commune mesure avec ces situations. Notre histoire cependant, jalonnée de jacqueris, soubresauts et révolutions, tendrait à nous faire voir dans l’époque actuelle, tous les ferments d’une époque prérévolutionnaire, propre à l’éclosion d’une violence sociale pas ordinaire : déclin politique et économique du pays, institutions vérolées et verrouillées par ceux-là mêmes qui y siègent, appauvrissement et invisibilisation d’une partie de la population de plus en plus en proie à la désespérance de surcroît, dérive autoritaire et surdité grandissante du pouvoir face à cette même population infantilisée et bâillonnée par les grands médias, colère montante du peuple face face aux injustices grandissantes,… Mais ce n’est pas à mon sens ce qui aura appelé le débordement qui vient (notez le terme car je pense à une autre forme d’explosion soudaine qui renversera le pouvoir en place), et qui renverser la donne pour une éclosion salutaire dans plusieurs générations.

            Tel que je vois les choses, c’est Macron lui même qui a appelé la violence s’abbattera sur lui, si elle vient pendant sa mandature ce que je crois sans doute certain (j’attends le macaron au tournant de sa vision de la mondialisation), et ce dès 2018 quand il a tancé les Français scandalisés par l’affaire Benalla d’un 《Venez me chercher !》, provocation qu’il a réitéré à l’égard des Gilets Jaunes tout au long de l’année 2019 en réveillant bien des colères avec son mépris, son arrogance et sa surdité tout au long de son mandat à l’égard du peuple français en souffrance et en difficulté, jusqu’à déclarer publiquement récemment《vouloir emmerder》les Français opposés à sa politique vaccinale qui a bien des égards à pris un tour anal.

            《Qui sème le vent récolte la tempête》 dit un dicton. Je me situe là, au delà du terrain ardu des réalités sociales ou des conjonctures politiques historiques, j’entends me situer sur le terrain de l’humain et de ses attributs divins, uniques dans la Création (Amour, parole, créativité, liberté et individualité), et de l’usage que l’homme Macron, investi du Pouvoir de représenter et donc de parler au nom de 67 millions de Français, a fait de sa propre parole en public, dans les médias et en particulier à la « télé-vise-on ».

            En mentant éhontément et systématiquement jusqu’à mener une guerre psychologique à son propre peuple pour subvertir les consciences et assujetir sa population, en usant de toutes les armes de la manipulation mentale jusqu’à retourner chaque critique et chaque situation de crise à son avantage pour glorifier son action et son nom, en usant du pouvoir des médias dominants qui le dominent soit dit en passant, cet autocrate sorti des urnes, a me semble t-il, atteint le comble d’une sorte d’abomination où se mêlent ambition, goût du pouvoir et perversité pour satisfaire un désir de puissance et une avidité que certains nomment hubris, qui a produit en France une situation inédite. L’impossibilité et l’inanité de tout dialogue social jusqu’à tuer et la fonction de parole émanant de tout politique et la possibilité de penser chez certains dans la population, devenus comme lobotomisés à force de matraquage et d’assourdissement permanent généralisé. Et ce dans le pays de Voltaire et des « droits de l’homme », qui a érigé en valeur cardinale la Liberté et qui a tant lutté pour élever la Pensée et la liberté d’expression au rang d’enseigne nationale à la face du monde.

            Retournement complet de situation donc qui aboutit aujourd’hui à une quasi extinction programmée de ce qui a nourri de force d’élévation le peuple de France qui a donné au monde maints grands auteurs armés de belle et haute Pensée, dont Macron s’est fait le fossoyeur revendiqué et fier de l’être tout en se reclamant (d’où le comble) de leur héritage. Son intronisation pour ce second mandat sur l’hymne d’une instance supranationale dirigée par des bureaucrates désignés sans mandat issus d’élections, en lieu et place de l’hymne national, signe bien sa volonté d’éradiquer ce qui a fait l’identité de ce pays depuis des siècles, reléguant la France au rang de vassale d’une mondialisation financière purement et grossièrement matérialiste, qui a pris pied au sein de nos propres institutions, par l’entremise et la traîtrise d’une race de félons.

            À quoi s’attendre face aux assauts de ces violences et injures profondes, qui ont réduit les mots à l’insignifiance et les têtes à des sacs à vide, sinon à un retour de bâton qui frappera comme un Cri monté des profondeurs de l’Ombre ? Car si l’organe parole-pensée peut s’éteindre, l’organe voix sonore lui demeure. Et se fera entendre en remontant des fonds comme une harde sauvage hurlant sa soif de vivre engendrant par la même un nouveau langage et par voie de fait et voix de faîte, une nouvelle pensée féconde, criarde et sommaire peut-être, mais debarrassée des mensonges et manipulations qui l’ont poussé à s’engendrer et jaiillir d’elle-même des mar(g)es moribond(e)s du non-dit, du non-advenu où l’on a envoyé croupir.

            Ce cri prophetisé par Léo Ferré dans son dernier opus (Et basta!) dans il avoue lui même « parler pour dans dix siècles », s’entend déjà dans certains échos musicaux comme le rock ou le rap qui manient les sons et les mots comme des lames de rasoir et des larmes de son. Il s’étendra à coups sûrs dans les autres domaines projetant sur les murs des pouvoirs son champs de force pulsé par son chant en force, pour voir s’écrouler in fine comme des édifices de sable, les citadelles mortifères qui auront trop longtemps dominé.

            Si je prends ici les détours d’un verbe poétique pour livrer ici ma vision, c’est que ce verbe naissant qui se propulsera des fonds, gît encore tapi dans les gorges, meurtri par les mensonges et manipulations, et n’a pas achevé sa mue de violence en cri de naissance, mais je le sens déjà remuer suffisamment pour dire à cet avorton de Macron, qu’il prenne garde à cette remontée des fonds qui pourrait bien le surprendre dans sa traversée de la passerelle vers sa vision de la mondialisation. Comme me le rappelait un frère d’âme avec qui je m’entretien de ces questions, 《 il est celui par qui le scandale arrive》. En prenant sa propre parole à revers pour se faire traître envers ses propres frères, il a retourné contre lui son nom.

          4. Eric toujours fidèle à lui-même ! Et reconnaissable entre mille.
            Moi, ce que j’aime chez TolstoÏ ce sont ses romans.
            Et particulièrement Anna Karénine; je suis d’ailleurs amoureux de Anna Karénine (la femme, pas le roman).

          5. .. … . 《même Source..》, ai-je écris…
            Hey,,, j’écris main tenante ceci
            Pour affûter mon fût
            et affiner mon dire 》>>>》

            Voiles gonflées
            Écoutes tendues
            Geai écrit….

            Je reprends ALLAH Source
            à cette diffArence près
            Que votre A(me) est éprise d’un K
            Et que le mien-mienne est épris d’L

            Autrement dit…
            vous me précédez
            et je vous suis..

            ( Abcdefg… hij… K _ L… mnop…. /// XYZ )

            Vous me suivez ?

            Vous dites Anna K(a) … Rennes IN !
            Je suis anarKhiste ! Et je lis Le Livre d’EL

            Vous avez un AK
            dans le tiroir cher Âme
            Kant à Moi,,,.. J’ai AL’ arme
            DanL plaK-Art !

            Dans la plaque
            « Art à mots: » ALfa-bêt
            je puise UN, fait verifié
            K & L se suivent

            Voyez ?

            J’ai l’âme légère
            Et je me fais geai
            Pour aligner signes
            Hélés là en lignes

            Ailé d’L, AL j’hêle
            Quand votre K arme
            Votre A(me) d’un fusil
            AK ! 47 ? YAKA !

            ?^! Vos yeux ronds je suis 《 ○|○ 》
            Des yeux le bout de votre fusil
            En joue sur ma poitrine je crie…

            Mon cri de guerre à moi
            C’est… YALLAH !

            .
            ? Vouz avé di AL ¿
            Ça C dit ! AL ,, ouais !
            comme YAhwé ou EL
            Hello HIM !

            En vérité vraiE
            Je voue le dit 《AL》
            , Celiel qui dit en Ciel,
            《J’AI,,, JE SUIS 》

            Je suis Vous
            Et vous me précédez

            Un K vous êtes
            Et une L je suis ^

            Vous me suivez ?
            ..
            .
            |

            Ce petit mot en langage oiseaux pour vous dire tout ce que je ne pourrai pas écrire de vive voix sans me trahir…

            Mais pour vous ce soir j’écris, gardant Haute la mélodie de Melody Gardot que je viens d’écouter, ce petit mot…

            Je loue nos echanges ici car je dois vous avouer que j’ai pointé du doigt votre cas dès mon arrivée sur QG entre tous ceux qui écrivez, parce que j’ai reconnu en vous tous les professeur(E)s qui m’ont enseigné et transmis, ce goût du français bien écrit et bien parlé.

            Ces mille grâces que je vous ai adressées, leur était à toutes et tous destinés … Par Vous elles sont passé en moi, présent en vous, avenir en Nous !

            Aussi … ^ Mille mercis pour ce que vous me donnez à partager.. ICI

            … Et merci QG que je ne saurais nommer sans dire pour rigoler ,,

            Rappelons queue : Q suit P et enfante R,,, mais que S(ain)T sur nous tous Veille pour clore et colorer les wagons-lettres de l’alpha-bète d’un XYZ bien frappé ; Les bras levés suivent la croix, mais UN Z l’efface pour tout recommencer..

            RÉZURRECTION !
            RÉ-SUS-ERECTION

            DJ-Zeus est revenu
            En vérité pour TOUS
            Il est re-sus-cité !

            AHHHHHHHHHH !

            J’arrête mon phrasé LÀ
            Je tenais à vous signifier
            Par AL par là quelle rude tâche
            Fut pour mes professeurs
            De m’avoir en classe
            Et les raisons pour lesquelles
            Je tenais à vous renvoyer
            Sceance tentante
            Ces mille grâces
            Que vous m’avez adressé
            En reconnaissant entre mille
            Ma voix malgré mes simagrées ^

            /

            Merci à Aude Lancelin de nous donner l’occasion de nous exprimer ici ainsi et de laisser passer tous ces signes que nous alignons sur ces pages dont elle a la charge.

            Je signe Éric D.

            .

          6. Re-bravo. Unique.
            Un AK47 dans mon tiroir ? oui, je valide. Mais pas que : quelques livres, un crayon, et une clé à molette : je suis bricoleur !
            Une AK dans mon coeur ? oui ! la plus belle femme du monde c’est celle qu’on imagine. Merci à Tolstoï d’avoir stimulé mon imagination.
            Quant à AL, j’ai dit que je ne ferai plus de commentaires.

        2. Lol !

          Merci pour votre retour. Vous avez fait mouche !

          La finale de votre courte rafale m’a rappelé, grand benêt que je suis, que j’avais oublié de vous signifier pour donner sens et vie à ma rigole alphabetisée, que mon roman russe préféré était 《L’idiot》de Dostoievski (pour la bonté tragique d’inspiration chrétienne du Prince Mychkine dans lequel on reconnait les traits de Pouchkine), d’où le L invoqué et le glissement vers AL, racine sémitique du Nom que je vis, en opposition au Non que vous vivez sur le terrain Métaphysique…

          Mais de même que K et L se suivent, M et N font de même et forment tandem… un peu à la manière d’une dialectique qui, deployée en boucle,, engendre tant de M’n’M’n’M… (n est ici employe comme une incise anglicane qui signifie & en langage populaire par contraction sonore du ‘and’), que je ne saurais les nommer tous… ,, ^ et que l’on percoit dans la profusion de nos « comments » (commentaires en anglais) ^ 😉

          Bien AMicalement ,

          Eric

  10. Bonjour, merci pour cette émission, j’ai beaucoup apprécié la profondeur des propos de Jean Lassalle. Qui a mon sens perçoit et nomme très bien les risques et tensions au sein de notre société. Poursuivons le chemin, notre travail sur nous-mêmes, à la fois individuel et collectif est indispensable. Merci à Aude Lancelin et à toute l’équipe pour ces paroles de lucidité dans un paysage médiatique où heureusement émergent des voix indépendantes et constructives.

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