« Ukraine : la désinformation comme arme »Avec Jacques Baud

Émission du 05/06/2025

Derrière le récit dominant du conflit en Ukraine se cache une autre réalité : dès 2022, Washington savait que l’adhésion de Kiev à l’OTAN était exclue, tandis que des tentatives de paix initiées par Zelensky ont été bloquées par les Occidentaux. Les conditions posées par les deux camps rendent tout accord de paix impossible à ce jour.

Le soutien occidental repose autant sur l’aide militaire que sur une guerre de l’information, entre censure, désinformation et récits stratégiques. Ce conflit révèle les limites morales et stratégiques d’un leadership occidental en crise, où l’image importe autant que les armes.

Le 5 juin, Aude Lancelin recevait Jacques Baud, ex-membre du renseignement stratégique suisse et colonel d’état-major général, ancien chef de la doctrine des opérations de maintien de la paix à l’ONU et auteur de Guerres secrètes en Ukraine, un ouvrage révélant les opérations clandestines menées par les deux camps depuis trois ans. Une analyse rare dans les médias traditionnels.

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« Ukraine : la désinformation comme arme » avec Jacques Baud
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2 Commentaire(s)

  1. Bonjour,
    Ça ne fait que quelques jours que je suis abonné et j’essaie de rattraper quelques émissions. Celle-ci me paraissait intéressante car, lors de discussions dans mon entourage, je suis moi-même taxé parfois d’être pro-russe, ce que je ne suis pas du tout, mais je ne suis pas non plus pro-occident.
    De la même manière que la personne qui a commenté avant moi, je suis un peu scié que vous ayez laissé votre invité dérouler certains aspects sans réagir davantage: il a quand même affirmé qu’il y avait une certaine validité dans la thèse du combat anti-nazis de Poutine, qui est clairement un prétexte. Et de plus, quand il critique le fait de vouloir influer sur le moral de la population russe à travers les méthodes qu’il qualifie justement de « terroristes », il y aurait la à mon sens vraiment lieu de renvoyer les deux belligérants au bas mot dos à dos, car enfin, s’il y en a un qui a vraiment les moyens de mener cette politique à grande échelle, c’est quand-même la partie russe.
    Pour des raisons professionnelles, je suis amené à fréquenter tout un tas de personnes qui ont dû quitter les régions de Marioupol, Kherson et Kharkiv, et ce ne sont pas les bombes ukrainiennes qui leur sont tombées dessus.
    Et s’il est vrai que les gens qui viennent de ces régions là se sentent « , ethniquement russes », et que cela a toujours été le cas, c’est bien la politique russe qui a tracé un fossé qui semble aujourd’hui infranchissable pour elles et qui les a rendu irrémédiablement hostiles à l’Etat russe.

  2. Laissez l’interlocuteur parler d’opération militaire spéciale sans le reprendre sur le terme de guerre d’invasion me semble limité. Ne pas évoquer les équipements russes trouvés depuis 2014 dans les factions rebelles du Dombass où les assassinats ciblés du Kremlin, encore le rôle des coréens du Nord, ou les exactions de Wagner; laisse place à un narratif stimulant mais quelque peu poutinien. Mais c’est quartier libre.

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