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«Un maintien de l’ordre à la dérive»Avec Paul Moreira

Émission du 06/07/2023

Aude Lancelin a reçu Paul Moreira, journaliste et auteur du film « Au nom du maintien de l’ordre » sur ARTE, pour évoquer l’escalade de la violence au sein de la police française. Des Gilets jaunes à Nahel, le maintien de l’ordre s’est catégoriquement radicalisé sous Macron. Culture professionnelle, méthodes de contrôle des manifestations, décisions politiques lourdes de conséquences, armes de guerre, contrôles au faciès…comment expliquer le déchaînement de violence au sein des forces de l’ordre? N’est-il pas désormais urgent de réformer en profondeur la profession?

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29 Commentaire(s)

  1. Bonjooouuurrrrr,
    Je viens de d’écouter l’émission gratuite de la semaine du 24/06/2020 avec Youssef Brakni et François Ruffin, hélas tristement d’actualité et la faillite de la gauche n’a pas pris une ride. Maintenant que les élections sont passées on peut apprécier encore un peu plus la lucidité de Youcef Brakni.
    Petit détail visuel qui pour moi en dit long sur la sincérité des engagements : on voit un François Ruffin et plein de notes et un Youssef Brakni très détendu qui n’a pas besoin de pense bête tellement il est convaincu et qu’il vit ce qu’il dit.
    Merci pour cette redif qui vaut vraiment le coup actuellement d’être écouté

  2. Très intéressant !
    Ce serait super, si en tant qu’abonné à QG, on avait la possibilité d’offrir une émission à un ami, un parent… de manière gratuite, de temps en temps (2 à 3 émissions par an), avec un code d’accès à durée limitée par ex. Peut-être un peu complexe à faire, mais c’est frustrant de ne pas pouvoir partager ce genre d’émission, Cela contribuerait à ouvrir l’horizon à bien des gens qui restent campés sur leur certitudes, leurs peurs et ont pour ultime réflexe de voter…. Macron ou Le Pen.
    Médiapart a mis en place cette possibilité d’offrir des articles. C’est bien.
    Cela pourrait sans doute aussi permettre à QG d’élargir ses audiences et son réseau d’abonnés 😉
    En tout cas, merci pour ce que vous faites !

    1. Je crois me souvenir que QG le fait déjà en donnant accès à tous, le temps d’un week-end, à l’une des émissions phares de son fonds audiovisuel. Je vois passer ce genre d’infos parfois sur le compte Twitter de QG que je suis. Je dis cela à tout hasard…. QG infirmera ou confirmera peut-être. Bonne suite à vous.

  3. Salutiti,
    Bon entretien et ses documentaires sur Arté sont effectivement à voir. Au début de l’entretien Paul Moreira se demande se qu’il
    se serait passé si les fous de la matraque avaient jeté leur bouclier et rejoint les GJ. Ouai, ouai on peut toujours rêver mais en attendant ils sont resté bien accrochés à leurs instruments de mort.
    Pour complément d’information excellent docu passé au moment des GJ sur Street Press :
    https://www.youtube.com/watch?v=3MjuoDpKLfI

    et je redonne le lien de l’excellent entretien avec Malika Mansouri psychologue qui a écrit ; « révoltes postcoloniales dans l’hexagone, voix d’adolescents » . Elle a une approche des habitants des « quartiers » très fine et tellement humaine
    https://www.youtube.com/watch?v=SZW_vavgErA

    Force et courage à toutes et à tous car il va nous en falloir un max et on peut rêver en souhaitant faiblesse et grosse trouille aux LBDmanfoufurieux

    1. LDBmanfouxfurieu, Confinoconnardovirus,… Ou quelque chose comme ça. Vous êtes doué pour nommer les choses avec Gosse-ignition. On se croirait dans Asterix et Obelix 🤣

      Ça me rappelle un petit scénario que j’avais griffonné l’année dernière en vue d’une animation pour présenter QG comme un petit village qui résiste encore et toujours à l’envahisseur. Graphiquement on peut en effet voir le logo QG comme une grosse loupe pointée sur un fortin à la manière de la BD susnommée☝️. Vous en avez d’autres des comme ça ? Je pourrais reprendre le projet et épicer ma tambouille avec votre prose INVENTIVE. Ça nous changerait du trop de sérieux qui plombe parfois l’atmosphère. Rire est peut-être la seule chose qui peut nous donner la force d’affronter le pire et faire l’effet d’un coup de potion magique pour débouler avec la fameuse « Furia Francese » face à l’envahisseur commandité et armé pour nous tirer des pleurs. Dans la joie de vous lire à en pleurer de rire 😎

      1. il me semble que c’est EMMA GOLDMAN qui disait qu’une révolution ou on ne pouvait ni rire ni danser n’était pas une révolution, donc oui reprenons en choeur, non à la tristorévolution qui amène des tristosolutions donc NON à LA TRISTOLUTION

        Dans mes joies de BD ,Pratt, Reiser et Carmen Cru peut être mon côté anti clérical car amen cru s’y fier
        et les jeux de mots pourris de mon Poto Desproge

        1. ☝️😜👍

          Anticlérical ? Toute ma jeunesse. Vous êtes Reiser ? Je lorgnais ado plutôt côté Fluide Glacial. J’ai appris à aimer Reiser sur le tard. Mon maître dans cet art ? Gotlib, l’auteur du Bric-à-brac. Un peu comme Godart en cinéma. Fantaisiste à souhait sur fond de noir des-espoirs. Desproges n’est pas loin, j’aime son air de rien et ses phrases à tiroirs 😎

          À bientôt pour noircir de nouvelles cases. J’ai de quoi secouer mes images 😁

  4. Excellente émission.

    Paul Moreira était venu parler de ses films en cours de montage sur QG il y a quelques mois et s’était prononcé avec réserve sur le sujet, travail en cours oblige. Il nous livre là dans une parole décomplexée et sans ambages mais juste, le fil sur lequel il se tient face aux dérives de la Police actuelle dont il a sondé avec ses deux films, les « dilemnes » (je reprends son mot) en documentariste qu’il est : en « Première ligne » (nom de sa boîte de production) et avec courage car il a parfaitement conscience des risques qu’il encoure à marcher sur un fil tranchant et ténu pour délivrer une parole juste sur un sujet hautement sensible, qui peut jusqu’à déclencher une guerre civile.

    Évoquer la nature, les doutes, les interrogations, les fêlures, ect du métier de Policier qui se militarise sans vergogne (usage de blindés, armes lethales, LBD, gaz moutarde…) dans une France qui prend un virage autoritaire sous la tutelle d’un président autocrate, est courageux. Car les chances de voir le débat public qu’il lance avec ses films changer la donne est infime. J’en serai presque venu à penser que le journalisme avait retrouvé dans et par cet échange de rare qualité (face à lui, Aude Lancelin particulièrement vive alerte et éclairante), ses lettres de noblesse le temps d’une soirée. Paul Moreira se dit en distance avec ce monde journalistique dont il est issu. On le comprend et on l’invite à continuer de parler et de faire des films comme il le fait aujourd’hui. Le journalisme ne se réinventera pas autrement.

    Tout acte de résistance s’inscrit peu ou prou dans une éternité et ce qu’il nourrit de force dans l’instant, même si celui-ci n’apparaît pas décisif, participe déjà de l’élan salutaire qui prévaudra un jour et renversera l’ordre donné.

    Il me faudrait des pages pour commenter tout ce qui s’est dit dans cet échange de voix. Je cours visionner les films de Paul (ils sont en ligne sur YT paraît-il) et reviens parler de ce qui m’a le plus percuté : le rapport que les policiers entretiennent avec la violence physique et paradoxalement l’état de desarçonnement dans lequel ils sont quand celle-ci se fait absente chez les manifestants et tout particulièrement quand ceux ci font montre d’une colère sans haine montée des tréfonds de leur être. Magnifique envolée de Paul à ce sujet sur les GJ. J’y reviendrais aussi pour évoquer sa sortie : « les GJ c’était 1830! », « Monsieur et Madame Toulemonde » (j’ajoute avec enfants, j’en ai côtoyé dans les cortèges) sans partis, sans organisations, sans chefs, sans syndicats, venus simplement mais fortement dire et rappeler dans la Paix à un Pouvoir sourd et aveugle, qu’ils existent.

    L’ombre des Gandhi, Martin Luther, combattants d’une liberté non-violente n’était pas loin, tapie dans le noir de l’image. On comprend mieux ici pourquoi et comment les pouvoirs se sont prémunis depuis pour empêcher un mouvement pacifique de masse ou un homme comme Gandhi ou Luther de surgir. Mais à l’aune de ces images on entrevoit aussi une faille,… de taille !

    Encore bravo et merci pour cette vague de bonne Vibe. A bientôt !

    1. Jourbon,
      je n’ai pas encore écouté cet entretien mais une petite réaction à la liberté non violente à la Gandhi ou à la Martin Luther King (qui dormait avec un flingue sous son oreiller soit dit en passant) en quoi est non violent d’envoyer des milliers de gens se faire défoncer le portrait à grand coup de gourdin et de tatanne, voir des crânes explosés, des flots de sang, des hurlements, des cris des pleurs d’enfants ???? La conception de la « non violence » m’échappe. Grongnon peut être mais pas totalement stupide. J’ai essayé une fois dans ma jeunesse Montreuilloise love and peace de tendre l’autre joue et c’est bien la dernière car çà fait très mal.
      C’est Mandela qui expliquait que lorsque l’adversaire ne respectait pas les codes la non violence devenait inutile voir criminelle

      1. Bon soir Delacre,

        Bien lu vos objections, tout à fait recevables. Je n’ignore pas ce que vous me dites là. La « non-violence » n’est pas exempte de violence en effet et ceux qui ont emprunté cette voie dans leurs combats politiques (cadre de nos propos) eurent bien des dilemnes à affronter.

        Je commencerais par vous répondre que la lutte de Gandhi aboutit à l’indépendance de l’Inde, la lutte de Luther King à l’égalité des droits civiques pour les noirs américains et celle de Mandela à la fin de l’apartheid.

        Cela dit, je reconnais que face à une Allemagne nazie ces combats n’auraient pas pu se mener. Il y a un seuil à tout. La non-violence en politique ne peut être envisagée que dans un contexte ou « l’autre » a un socle « moral », une limite établie par lui-même à l’exercice de sa violence qu’il ne peut franchir sans se renier ou se mettre en difficulté lui-même pour mille raisons. Rapports de force. La Grande Bretagne et l’Amérique d’après-guerre, vainqueurs et tenants de « la liberté » aux yeux du monde ne pouvaient pas laisser plus longtemps de telles situations perdurer en leur sein, pour leur propre crédibilité. Je pense, comme pour l’Afrique du Sud avec l’Apartheid, que les vraies raisons qui ont motivé ces gouvernements à céder devant ces luttes, étaient avant tout économiques et financières sur front de moralité intellectuelle. Vaste sujet.

        Qu’en est-il de Macron ? A l’évidence, le bonhomme est retors et ne s’embarrasse pas de principes moraux. Menteur, hableur, cynique, arrogant, violent, sadique, méprisant et j’en passe, ce croupion d’humanité qui s’est nommé et situé lui-même dans la Création en se déclarant premier « emmerdeur des Français » (on est ce que l’on fait n’est-ce pas ? Lui fait caca sur son trône, c’est son choix), fait montre à maints égards, à commencer par la violence sans ambage qu’il demande aux forces de l’ordre du pays de commettre face à des manifestants et gens honnêtes, ce qui augure de plus sérieux sévices encore hélas, d’une curieuse parenté de vue et de comportement, avec un autre avorton de l’histoire récente qui conduisit son peuple à la guerre et pour finir à la honte que l’on sait.

        Si à ce stade je pense que la non-violence en politique est encore préférable en France, c’est d’abord parce que j’ai bien vu que le fonds populaire qui s’est levé pendant les GJ et a fait front était résolument pacifique, composé en base de monsieur et madame toulemonde, qui ne sont « armés », ni intellectuellement ni organisationnellement pour lutter collectivement sur la durée et encore moins armés pour des actions de force, plus difficiles et rudes à mener que des marches les week-ends et jours chômés.

        Ne nous lrurrons pas. Que vous preniez les voies de la violence ou de la non-violence, un combat politique reste un combat qui exige entre ses membres soudure, soutien et solidarité à toute épreuve. Les groupes actuels (partis, syndicats,…) ont été dévoyés. Il faut repenser et recréer sur de nouvelles bases les finalité modes d’organisation et dynamique des luttes collectives s’il on veut avoir une chance de succès sur ce terrain là. Cène SO g ni les idées ni les moyens qui manquent, ce sont les volontés et forces d’action.

        Deuxio, on a affaire de nos jours à un chef d’État qui fait tout pour provoquer la violence populaire sur fond de manipulation de l’i formation généralisée. . De ces « venez me chercher » aux GJ à « j’emmerde les français » en passant par tout ce que ce caqueteur cacateux fait subir aux français de méprisant et pesant, que retenir de ses provocations et sévices à l’égard du petit peuple, sinon qu’il agit ainsi afin de pouvoir traiter en violence révolutionnaire les débordements provoqués et justifier ainsi le changement de régime qu’il nomme pompeusement « changement de mode de gouvernance »? Nous voyons clairement à qui nous avons affaire. Comment réagir à cela sinon commencer par ne pas tomber dans son piège ?

        J’en suis là pour le moment. Je tournerais le choses autrement si nous étions membres d’une cellule d’action, avec un but autre que celui de parler et commenter. Je redoute aussi le pire pour le pays conduit par ses dirigeants comme vaches et moutons à l’abbatoire et je cherche à m’en prémunir. Car je sens monter et venir en contrepoint une vague de violence sans précédent, car dépourvue de toute ambition autre que celle de se vivre comme violence vengeresse à l’égard d’une engeance sadique et violente. Ce qu’on du déceler et redoutent probablement forces de l’ordre et gouvernements, qui ont de bonnes raisons de penser qu’une étincelle peut mettre le feu aux poudres et les emporter avec le pays dans un fleuve de sang. Triste perspective mais tout à fait plausible. J’ai le devoir d’être réaliste. Macron cherche les ennuis et il va finir par les avoir. Je préférerais qu’il soit débordé, foulé et refoulé par des forces enjouées et pacifiques pour le bien de tous, mais est-ce encore possible ? Je vise encore à un idéal mais tôt ou tard il nous faudra nous lever pour fermer les bouches qui crient des mensonges et reprendre notre héritage aux voleurs. Et si cela doit se faire par la violence même la plus rude, je ne pleurerais pas sur les « malheurs » que l’on verra ce jour-là.

        J’ai reçu ensemble hier le livre « Au commencement était… » avec le coffret « The Jimmy Hendrix experience » et « Les révoltés du Bounty » commandés ensemble. J’ai entamé l’ouvrage avec gourmandise, séduit dès le prologue par sa façon de tacler la culture judéo-chrétienne et de la renvoyer dos à dos avec Hobbes et Rousseau, en leur bottant à tous le derrière. Cela augure de bien d’autres commentaires… ✌️😎

        1. Je suis désolé que vous me sortiez le discours totalement dénué de réalité historique des tenants de la non violence que dans débats j’ai toujours dénoncé en criant à l’ escroquerie intellectuelle (ce dont je ne vous accuse pas car je pense que vous avez quelques lacunes sur l’histoire des luttes)
          pour l’Inde et Gandhi il ne faut pas oublier un grand leader indien Chandrasekhar Azad qui a combattu les Anglais armes à la main et beaucoup d’autres et qui on fait peur aux Anglais déjà affaiblis par la perte de plus d’un million d’homme pendant la guerre.
          Pour Martin Luther King il ne faut pas oublier Malcom X et les Black Panters qui ont bien plus effrayé le gouvernement US que les joyeuses bastonnades sur un pont.
          Quand à Mandela, il était en prison et c’est la lutte dans les ghettos qui a pesé très lourdement.
          Si vous voulez plus de précisions je vous conseille l’excellent livre de Peter Gelderloos : Comment la non-violence protège l’état, essai sur l’inefficacité des mouvements sociaux.

          Bonne journée et lecture

          1. Je vous remercie pour ce retour poignant et prégnant.

            Vous avez vu juste, j’ai de grosses lacunes dans l’histoire des luttes. Je consulterai l’ouvrage mentionné. Merci de me faire partager votre monde dans lequel je me suis invité.

            Bien sûr que je n’ignore ni Malcom X, ni le passé guerrier de Mandela et encore moins les violences indiennes du temps de l’opposition à la couronne d’Angleterre. Comme je n’ignore pas la contribution de ces rapports de force à l’avènement des solutions dont l’Histoire a gratifié les hommes de paix. Je suis clairement conscient de leur inévitable nécessité et du toron qu’ils tressent ensemble avec les forces de réconciliation dans l’étendue de leurs actions. Notez que je n’ai condamné nulle part ces violences et que je ne suis pas le dernier à en parler comme d’un recours ultime en cas de survivance.

            Je mesure clairement la situation aujourd’hui. Je sais la rudesse des combats qui se préparent. Je les tiens seulement à distance de mes choix car j’ai mon chemin propre. Le temps dans lequel je m’inscris déborde les ages. Il m’arrive aussi de trébucher ou de me laisser emporter quand je dois me fondre dans l’époque et ses marécages. J’ai mes ombres que je cache comme ma lumière que je tamise. Ne sommes nous pas tous autant que nous sommes, soleil et lune à la fois, vent et nuages ?

            « Le roi fort vient. Devant lui les reins sont fermés. Il étouffe de colère. Le bouc rejoint le chien. Huit griffes contre tes pieds blancs. Gare à toi si tu fais la colombe. (…) Tu tombes ? Non, combat ! (…)  » (Rév. d’Arès X/10). Je ne suis pas naïf au point de croire que l’amour et la Paix seuls suffiraient à remporter la victoire. « La paix est dans mon cœur », elle n’est « pas dans ma main » si l’homme que j’ai en face de moi à un cœur de bouc (homme de religion ou de pouvoir) ou de chien (servile défenseur du système). Aussi suis-je prêt le cas échéant à défendre chairement ma vie pour ce qu’elle porte de message. Et en homme seul qui n’a pour lui que des mots et des images à sortir de sa bouche et de ses doigts face à un monde où sévit « la loi des rats » et à l’horizon duquel pointe de lourds nuages noirs, j’ai pris la voie d’un chant enlevé qui élève l’âme et la porte à regarder au delà des âges. Dans les temps difficiles, ce dont l’homme a le plus besoin c’est d’arrimer son cœur aux étoiles. Même s’il doit pour continuer de vivre, traverser bien des noirs. Mais n’est-ce pas la nuit qui donne toute sa beauté et sa force au Jour qui viendra ?

            Pardonnez mes volutes, les temps sont difficiles. En attendant de sortir les tambours je préfère jouer de la flûte pour dire 🌊

        2. Là, Aerik j’ai tendance à être de l’avis de Delacre. Même Brassens le sentimental doux qui détestait la guerre, savait (certes rarement) se moquait des « pacifistes bêlants » (paroles d’une de ses chansons). La non-violence est une non-solution. Il est logique de se défendre quand on est agressé; l’éternelle alternative du « dialogue » n’a qu’un effet : nous donner soif et nous faire taire !
          (je n’ai pas visionné l’émission).

          1. J’ai décidément bien du mal à me faire comprendre. Merci pour ce retour qui va me permettre de préciser ma position.

            Tout n’est que rapports de forces. Je ne crois pas que le monde changera sans confrontation, sans actions de forces ni sans accrocs ni à-coups ni même une certaine violence.

            Je me refuse certes à porter la main sur quiquonque et j’ai fait le choix d’œuvrer à l’amour et la liberté. Dans l’amour qui est un composé figure outre le Pardon, la Paix. Je suis prêt à combattre pour cela. Et je ne ménage pas mes coups dans l’attaque lorsque je manie les mots ou les images quand je dois défendre mes valeurs, mes droits ou faire acte de « présence » quand il se doit. Et gare à celui qui me croit chrétien naïf au point de tendre la joue droite quand on me frappe. C’est dans Mouhamad la Parole d’Allah, que j’ai trouvé la foi. 30 ans dans une fraternité égalitaire fonctionnant soit disant « sans chefs et sans hiérarchies » qui prêchait le combat spirituel, 1 ans dans le fin fond du Médoc avec un GJ en roue libre et 3 ans en mode Robinson Crusoe dans un trou breton m’ont édifié sur ce terrain là. La vie est un combat. Des coups on en donne et on en reçoit. Reste l’intention qui anime tout cela et le but poursuivi qui doivent d’inscrire dans chacun de nos coups et de nos pas. Merci la Baghavad Gita!

            Chacun ses armes, chacun son terrain. Mais pour tous, le COMBAT. Extension et complémentarités des domaines de la lutte. Et si je dois un jour en venir à me saisir d’autres armes pour défendre mon droit d’user des miennes que l’on m’aura refusé d’employer, je le ferai avec la même férocité que je me connais si besoin était. Je n’en suis pas là et j’espère ne jamais y devoir comme je pense pouvoir encore faire beaucoup de choses sur mon terrain avec mon art.

            Je suis descendu dans les GJ de Bordeaux avec un bandana noir. Des hommes prêts à s’engager dans des actions de force, voire même prendre les armes ? Il y en a. Il faut croire qu’ils ont comme moi, qui prenait le pouls de la population, compris que ni le moment ni les conditions n’étaient requises pour emprunter cette voie à ce moment là. Et ce ne sont pas les longues et molles manifs pour les retraites de ces derniers mois qui me contrediront. Et ce d’autant que le Pouvoir en face multiplie depuis à tous bouts de champs, les provocations et les injustices pour exciter la violence populaire et jouer la surenchère avec abus de la force policière. Pour répliquer avec plus de force encore dans le but d’intimider le peuple réfractaire ? Pour faire sortir du bois et ficher les « dangereux révolutionnaires » potentiels ? On a vu. On voit. Elizabeth Borne vient de signifier que tout appel à quelque « révolte » que ce soit sur les RS serait « très rapidement » censuré interdit et sanctionné. Et la mise en scène de l’écrasement des soulèvements de la terre a clairement donné le ton de ce qui se prépare à terme pour tous ceux qui seraient tenté d’agir organisés là où demain ça va chauffer. Que dire, que faire ?

            Baisser les bras ? Certes pas. Faire profil bas en attendant un meilleur moment ? C’est ce que font la plupart. Le manque de hauteur d’engagement (combien ne sont sortis dans la rue que pour un peu plus de pognon ?), l’absence de cohésion entre les grappes de manifestants (face à une police soudée qui vit de l’esprit de corps, sur ce point il y aurait beaucoup à dire… Je n’oublie pas que je signe de mon nom sur un site public), l’absence de vision commune et de coordination entre les forces de lutte émergentes très différentes (apolitiques, pas de chefs… OK ! mais comment on vit ça dans les faits, comment on fait concrètement ?), l’absence de la génération des milleniums hormis quelques activistes politisés dans les cortèges et les débats,…

            Tout cela me fait dire que l’on en n’est encore qu’au stade préparatoire d’une éventuelle Révolution ou montée en force d’une action libératrice qui mériterait de risquer nos vies. Je peux me tromper car je vis dans un isolement quasi total depuis que j’ai quitté la Capitale et j’ai le sentiment d’un immense repli dans l’ombre des forces de résistance, qui non contente d’échapper aux griffes et radars de la Bête, font pour certaines de plus en plus le choix du hors-système jusqu’à sa sortie radicale pour simplement vivre et refonder l’avenir selon leurs vues et modes d’être à part.

            À qui profiteraient aujourd’hui des violences déstabilisatricesou des coups de force (j’ai dit ailleurs sur QG ce que j’imaginais en la matière de possible dans l’avenir), sans force d’union identifiable et reconnue comme telle sur une portion significative du territoire ou de la population française pour faire poids ?

            D’où ma conclusion un peu simpliste, éclairée par les propos de Paul sur cette chaîne à propos des policiers « en dilemne » qui se sentent « désarçonnés » par des hommes qui manifestent leur colère avec des codes inhabituels sans violence première contre laquelle la violence légale s’avère mortifère, que la seule issue actuelle est de faire front soudé et sans haine pour contenir la Bête et avoir une chance de la faire reculer. Esprit de bloc en foulée contre esprit de corps en buttée.Je me demande ce que cela donnerait si au lieu d’un gus ou d’une grapille ici et là, c’était tout un bloc de manifestants qui agirait ainsi en poussant le bouchon jusqu’à montrer au front en joie après s’être assuré de ne jamais laisser tomber sous quel prétexte que ce soit l’un des leurs ? À la guerre comme à la guerre. On n’abandonne ni un frère d’a(R)mes ni un camarade.

            Fin de rêve. Rappel : il n’y avait pas beaucoup de monde derrière Dettinger pour l’accompagner dans son envolée et combien pour le soutenir aujourd’hui, lui qui a du « avouer sa honte » au Tribunal pour se retrouver avec 30 mois de prison dont 18 avec sursis (1 an ferme !)? Et qu’en est-il de cette femme placée en GAV et instruite au pénal pour un simple mot ordurier sur une page FB qui outrageait « l’emmerdeur des Français »? Combien de cas isolés comme ceux là dont on a même pas entendu parler ? Diviser pour mieux régner, ce gouvernement excellé à cela.

            J’imagine cependant que dans certaines régions où vivent des réseaux profondemment ancrés dans le terroir (on se souvient des bonnets rouges) le cas peut différer. Car toute action de force pour exister doit prendre racine et occuper un territoire pour s’assurer force de développement et autonomie. Vaste sujet. Vous comprenez mieux pourquoi je situe ce genre d’action dans le cas recherché d’un affaiblissement du Pouvoir central, voire d’un éclatement politique de la France jacobine en régions souveraines ? Bref je divague un peu ce soir entre crêtes et creux de la Vague. J’ai conscience qu’un rien peut déclencher une crise et que dans ces moments de basculement, il faut s’attendre à voir surgir de l’ombre des forces auxquelles on ne s’attend pas. Seul dans mon petit coin de campagne, je poursuis ma route en art et j’attends de voir. « Wait and see » comme disent nos amis Rose-Bif. Pour être dans le ton et sentir venir la Vague🌊, je me suis branché sur notre « BBC nationale » 😉. Elle me donne à voir à penser et créer🔥. C’est déjà ça, en plus de me donner l’occasion d’échanger mots et idées. « La Révolution commence dans les têtes » et « Créer c’est résister ». Alors il y a de l’Espoir… 🏴‍☠️

            Salut à vous tous auditeurs de QG ✌️
            Bien le bonjour et merci à la Dame de nous éclairer dans le noir… en attendant le Grand Soir 🔥🌌☮️!

        3. ce que je tenais à signaler c’est que les luttes se sont toujours gagnées avec les deux forces réunies, la non violence pour fédérer le plus grand nombre et les actions violentes pour inciter les différents états à prendre en considération les exigences. C’est très récent dans l’histoire des luttes ce rejet absolu de la violence et les gentils écolocitadinus commencent à comprendre car maintenant c’est à leur tour de se faire défoncer

          1. Je crois que l’on s’est bien compris. Avec une immense majorité de citadins embourgeoisés on ne peut guère attendre d’autre du peuple Français qu’une grogne pépère endimanchée. Un GJ de Bordeaux qui dormait les nuits dans sa caisse m’a dit en fin de parcours un jour de houle en pointant la foule : « pour que les choses changent il faudrait sortir en rue et ruer comme ça tous les jours sans s’arrêter jusqu’à ce que le pouvoir plie. Ils sont bien gentils mais ils ne viennent que les samedis ». Tout était dit.

            D’où mon choix des Arts de parler pour ici et maintenant pour plus tard. Et mon installation au fin fond de la campagne pour sortir de la griserie encagée des villes dortoirs, tâter la rudesse du terrestre et sentir l’Ær frais du Large. Il faut du muscle éprouvé pour forcer l’action et chasser le bout de gras. Des fois que le loup sortirait du bois… 😁

            En attendant, ICI l’on pense ensemble et c’est énorme de pouvoir vivre ça avec le sentiment d’être là où ça se passe parce que ÇA passe par LÀ🔥

          2. Trois petits tours et puis s’en vont…

            Pour clore mes deux posts nocturnes après matine’al relecture,

            En réponse à vous cher Delacre du « Le Débat » ☝️😁👍(là il faut imaginer la scène de Pulp Fiction avec les deux lascars dans la voiture qui parlent du « Le BigMac » en français dans le texte s’il vous plaît pour retrouver l’accentuation et tonalité de la diction),

            et Ainuage des Cieux de Marx ☮️😎🏴‍☠️ à qui j’ai fait une longue réponse qui m’a chauffé le ciboulot toute la nuit pour remettre sur la planche mon boulot

            Je restitue ici un com insta que j’avais adressé à QG en octobre dernier à la suite d’une émission particulièrement bien menée avec Didier Maïsto et Anice Lajnef autours de Aude Lancelin pour parler Guerre et Paix, ceci afin de lier les propos que je vous ai tous les deux adressés en conclusion de mes posts sus-cités qui évoquait au final toute l’importance que revêt préparatoire ment un long travail de pensée pour faire revolution. Je restitue ici le texte adressé à QG :

            « Vous étiez en beauté
            Trio de peace warrior
            En nos temps sinistrés
            Un petit NUAGE D’OR
            Face aux médias guerriers
            Pour relancer combat et Paix
            Par la Pensée  »

            Fin de citation. Retour en diction.

            Dans ma vision d’une France qui aurait pris le tournant d’une Confédération, le rôle et la fonction de Paris, ville phare de ce pays, serait de redevenir la Capitale de la Pensée libre, ce qu’elle était avant de devenir fief du pouvoir politique avec Napoléon, s’emparant de facto du contrôle des forces intellectuelles de ce pays pour assujettir le miel qu’elle produit. Les rois d’avant pour mémoire, ont siégé en Touraine, puis à Versailles, laissant Paris, ville qui s’est construite autours de et par l’Université, aux prélats.

            Je me suis investi sur QG pour œuvrer à ceci comme je l’ai écrit : relancer Combat et Paix par la Pensée. QG à ceci de très particulier qu’il fut fondé par une femme, Aude Lancelin, qui est d’abord une philosophe issue de la Sorbonne avant d’être journaliste, et qui a toujours occupé des postes et fonctions relatifs à sa formation initiale. QG est un média certes, mais à l’instar des Think Tank si prisés dans les hautes sphères, il délivre de la pensée, mais en visant un public populaire qui peut se retrouver et échanger librement en commentaires. C’est révolutionnaire !

            On est un peu ici sur l’île de la Cité entre les marches de la Sorbonne et le parvis de Notre-Dame. Je fais sonner les cloches ? Misayre, Misayre, va falloir j’embosse la tenue de Quasimodo pour dresser le tableau.

            Zoom sur carreau. Si Marianne est l’emblème spirituel qu’a choisi la France après la Révolution (elle avait choisi Marie sous l’Église et Jeanne d’Arc sous la monarchie), je n’oublie pas que Paris, cœur de ville médiévale s’il en est, avait choisi Esmeralda dans la France romantique de Hugo et que pour faire pendant au bossu de Notre-Dame dans la France des barricades, Victor a choisi Gavroche pour tirer le fin mot de l’Histoire :

            « Je suis tombé par terre,
            C’est la faute à Voltaire,
            Le nez dans le ruisseau,
            C’est la faute à Rousseau. »

            Voltaire, Hobbes, Rousseau…et les autres. C’est justement ce que les David Graeber et Wengrow entendent déculoter avec leur gros pavé « Au commencement était… » (Merci Delacre !) pour nous souffler dans les bronches et nous mettre une envolée.

            Vous me suivez ? On est bien sur les terres de la Pensée populaire qui s’est retrouvé le cul par terre et le nez dans le ruisseau ! On se relève ici comme on relève la tête et on fait petit à petit notre miel que l’on met en barrique autours de ces tables rondes entre comptoir de rade et tonnelle de jardin. Laissons passer un peu d’eau sous les ponts et ce miel se fera hydromel et on le boira avant de passer à l’action pour entrer au Valhalla, ha ha (c’est quoi le mot qu’il faut pas dire déjà pour rester dans les bornes sans nous casser les burnes ? ) 😅 Et comme tout commencement, ce que l’on fait ici est petit et à peine remarqué. A peine deux tondus et un pelé. Mais l’important ce n’est pas la quantité, c’est la qualité n’est-ce pas ?

            JOURNÉE BONNE À TOUS
            DANS L’AVENTURE DE LA BONNE PENSEE

            VIVA QG

            Je retourne à mes pinceaux
            Et mon lab-oratoire à images
            La Pensée libre c’est de l’Eau
            Elle course la Vie des Hauts

            🎶

        4. Dans ma réaction je ne remettais pas en doute vos différentes actions, non, ce qui a le don de profondément m’agacer c’est ce mantra totalement faux historiquement ;Mandela,Luther King, Gandhi et gnagnagna et gnagnagna.
          Content que le livre vous intéresse, bonne journée

          1. Gandhi Luther King Mandela et gnagnagna, je me reconnais bien dans la fin de ce mantra. Je dis Paix en grongnonnant comme vous parfois. Nous partageons donc ce Gn’ (comme Gniak) vous dans lez ON moi dans lez A 😁

      2. Allez, un petit brasillon pour clore mon intervention

        Méditant sur l’introduction du livre « Au commencement… », je me suis dit que leurs auteurs s’amputaient d’emblée de l’autre veine humaine d’inspiration abrahamique que Paul Moreira identifie et nomme « les arabes » dans notre pays. Et oui, « l’Orient sera toujours l’or-riant de l’Occis-dental » pour paraphraser humoristiquement Mohammed Arkoun, grand connaisseur de des réalités spirituelles et anthropologiques de ces deux versants d’une même Méditerranée.

        L’on oublie trop souvent ce que notre pensée doit en profondeur à la pensée orientale avec laquelle elle s’est construite au fil des siècles et inversement, dans une dialectique qui les a co-engendré, engendrant ensemble ce monde dans un rapport siamois renié.

        A t-on oublié que c’est parce que les Ottomans ont envahi Constantinople, ex-Byzance, en 1453 et fermé les voies terrestres de Jérusalem et des caravanes, que les européens se sont lancés à la conquête du monde vers l’ouest avec des caravelles par voie de mer ? Que notre Renaissance est due à la fuite des cerveaux d’orient devant les turcmènes et à la redécouverte à Gênes et Florence où ils s’installèrent d’abord, des anciens trésors intellectuels de Byzance dont ceux de la pensée grecque, que la pensée en Islam a réactualisé la pensée rationnelle dès le 7ème siècle en relisant et s’appuyant sur Aristote (là où nous ferons le pas 7 siècles plus tard en privilégiant Platon) ?

        L’Orient à un tout autre rapport à la violence comme en témoigne le Coran et le monde musulman aujourd’hui tel qu’il s’est constitué, contre tout-contre cet Occident siamois qui le dénie. Il serait intéressant de s’y intéresser dé-passionnellement si je puis dire. Il a une riche histoire et de profonds témoignages à livrer et dé-livrer lui aussi.

        L’ouvrage mentionné en intro commence bien par dire qu’au fond tous ces débats sont de nature « théologique » quoiqu’on en dise au fond, d’où le titre du livre en question qui reprend les tous premiers mots de la Bible pour situer ses dires, »Bereshit… » i.e « Au commencement… » Sauf qu’il bifurque vers L’Évangile de Jean en reprenant son « Au commencement ÉTAIT le verbe », là où la Thora entame le Livre des livres par « au commencement LA TERRE. .. »,probablement pour signifier qu’il entend surtout déconstruire le fond de la pensée chrétienne. Qu’en est-il de la pensée musulmane qui offre un tout autre éclairage ? Mon propos n’est pas de la présenter ici mais de dire en substance que notre propre pensée désormais ne peut plus faire l’impasse d’un partage de points de vue sinon d’une empoignade intellectuelle avec tous les fils d’abraham à défaut d’un partage spirituel, si l’on veut sortir de nos propres dilemnes. Simple logique de bon sens dans un pays où vivent les plus fortes communautés musulmanes et juives d’Europe dans un monde mondialisé par ces pensées à grande échelle.

        Voyez d’ailleurs comment s’annonce cette « rencontre » sur le terrain politique ces jours-ci. Je ne suis pas étonné de voir resurgir non sans calcul et habileté, le thème de l’immigration et avec lui celui du racisme exacerbé, dans les débats et joutes médiatiques.

        Attendons la suite… D’abord pour se rappeler que si l’argent fait tourner le monde, beaucoup d’autres choses tournent avec lui et que ce qui donne aux hommes une raison de se lever peut être l’argent, mais que ce qui leur donne la force d’agir en force et de se dépasser (individuellement et à plus forte raison ensemble), est d’une toute autre nature. C’est probablement une force de cette « nature » qui manque aux manifestants et autres résistants actuellement, pour s’engager dans de vrais combats de longue durée pour l’emporter.

          1. Les auteurs parlent de « théo-logique » et non de religieux mais leur ouvrage que j’ai d’abord parcouru par sauts jusqu’à la conclusion vise justement me semble t-il à déconstruire le récit mythique (abondant dans les religions, matrice de tous les pouvoirs) sur lequel s’est bâtie je les cite, « la lecture mythique de l’histoire mondiale qui s’est déployé ces derniers siècles et qui n’est plus operante », d’un « âge d’or perdu » (on dit Éden chez les lecteurs de la Bible) que les pouvoirs, structures, hierarchies, dogmes, lois,… de toutes sortes ont toujours prétendu cherché à reconstruire pour tous s’en portant les seuls garants, jetant dans l’ombre quantités de peuples, mondes et civilisations diverses, et présentant aujourd’hui notre modernité technologiquement mondialisée (asservissante pour le plus grand nombre) comme l’avènement programmé du retour de ce nouvel âge.

            Bref, les deux gugusses tirent à boulets noirs sur potiches en blanc pour nous ouvrir la voie d’un autre tableau. ESPOIR ! J’attends de lire en entier pour voir. J’ai perçu le fil d’Arianne de ce groc bloc, j’ai plu qu’à déambuler dans le pavé (une vraie grotte pariétale) pour trouver et affronter le Minautaure (avec la mine auteur, entendez par là stylo rivé sur l’amuse-mot) . Y’a forcément une grosse bébette cachée dans le Noir. Si je parviens à la dénicher, j’vous en ferais part 😜

          2. Tiens ! Juste un saut de puce sur cette page pour signaler que le Monde Diplo vient de ressortir en accès libre une archive sur les hommes préhistoriques.

            Passionnant et bien en phase avec ce qui s’est échangé là autours du livre des David. Belle synchronicité. Thx QG d’avoir ressorti ce fil pour l’offrir en accès libre. Cela me donne l’occasion de tisser « toile sur Toile » avec ce lien du Diplo :

            https://twitter.com/mdiplo/status/1688839467249860608?s=19

            Où l’on apprend notamment que les hommes de ces temps reculés ne pratiquaient pas nécessairement de violence sauvage systematique et usaient de rites et pratiques sociales complexes pour contenir ou canaliser les actes de violence. Même l’horreur des horreurs, le cannibalisme, y est suggéré, non comme une atrocité abominable, mais restitué dans un horizon ritualiste à but communautaire. Consommation des défunts pour garder leurs forces sur terre, comme il se le pratiquait chez certaines tribus et peuplades de Nouvelle Guinée je crois, avant l’arrivée des premiers colons dans ces contrées ? Comment l’occidental moyen métaphysiquement à dix mille lieux de ces peuplades peut-il saisir la dimension spirituelle d’un tel rite ?

            Tout cela et bien d’autres choses soulignent le caractère surprenant d’inventivité et d’intelligence sociales de ces peuplades que l’on croyait primitivement arriérés, et qui se révèlent à bien des égards harmonieuses et pacifiques sous la plume de ces auteurs. Du au fait concomitant que leurs Dieux principaux et conductrices de la vie sociale étaient figures féminines ? Venus est le plus ancien rite connu et j’ai lu ailleurs que les hommes préhistoriques qui ont gravé et peint les murs cavernes l’étaient probablement aussi, conduites par les femmes, au titre de gardiennes de la mémoire et de la fécondité.

            La réalité c’est que l’on ignore tout de la vie de ces anciennes populations. On ne fait que se projeter nous même en eux lorsque l’on en parle. On ne peut donc que se réjouir de voir surgir des paradigmes qui défient et érodent peu à peu les nôtres dans l’étendue de notre pensée pour faire société nouvelle ou monde neuf selon, à une époque de déclin avéré et d’effondrement annoncé de notre civilisation, « phallogocentrique »(j’emprunte le mot à DERRIDA, merci Jacques !) .

            Parmi les élans constatés de renouvellement d’un socle de pensée salutaire à notre époque, après deux siècles de marathon digne d’Olympie, figure en effet en bonne place sur tous les terrains, politique, social, intellectuel, médiatique, y compris les terrains religieux et spirituels (distinguons les deux), le retour de la femme.

            Faut dire qu’elles se sont bougées les fesses depuis de Gouge qui placardaient ses affiches sauvages sur les « Droits des femmes » sur les murs de la Capitale au temps de la Revolution. Aujourd’hui les murs ont muté en écrans médiatiques et il faut plus qu’un sceau à colle et du papier imprimé pour crier son droit d’exister à part égale. Il faut les moyens d’une télé et d’une diffusion digne de ce nom pour occuper les ondes et s’installer durablement dans le paysage. QG à réussi ce pari. Souhaitons lui de continuer pour donner raison à ces vastes mouvements de se faire gestation d’une autre civilisation qui gagnera peu à peu tous les domaines.

            Une force qui a fait plus que revendiquer ce surgissement des femmes au sein de la société et qui l’a incarné furent les Gilets Jaunes. Dans les cortèges les femmes furent particulièrement présentes et actives, sans féminisme revendiqué, et cela allait de soi pour tous. La raison pour laquelle le pouvoir a paniqué et mis longtemps (6 mois) a pourrir l’image du mouvement, pacifique à la base, à grands renforts de provocations policières et de manipulations médiatiques mensongères ? La forte présence féminine dans les cortèges faisait-elle poids difficilement délogeable aux yeux du Président au point de provoquer le peuple d’un « venez me chercher » typiquement masculiniste, mais lâche ? De là à dire que notre Praizidan a peur des femmes…. Il y a un pas que je ne me risquerais pas à faire de peur d’évoquer certaines rumeurs qui pourraient me faire perdre pied. J’ai tant de… Comment dire, de sainte horreur du personnage de l’Elysée que je pourrais être tenté de jouir d’une férocité infondée à son endroit et de finir en GAV. Le lardon n’en vaut pas la peine. Son nom est déjà passé au pilon de ma pensée et de mes mots. Je préfère chasser le gigot.

            Personnellement ce n’est pas tant la forte présence des femmes que je redouterai si j’étais lui, mais plutôt leur détermination à agir et la force qu’elle peuvent insuffler à des mouvements de foule. Je n’oublie pas que Delacroix à peint son tableau le plus emblématique en représentant le peuple emporté et uni autours d’une femme. Et qu’elle femme ! Quel sein devrais-je dire ! La France est ainsi depuis toujours. Elle ne s’en souvient que dans les grands moments d’épreuves. Là se réveille son âme pour sortir de son oubli.

            Le caractère « naturel » de cet équilibre populaire manifesté unilatéralement dans les GJ, montre bien qu’une société peut évoluer en profondeur en quelques générations sur des points réputés intangibles voire tabou ou sacrés. En dépit de toutes les difficultés qui s’annoncent, la propagation de ces idées et leur infusion dans le monde est propre à nous réchauffer le cœur et nourrir d’actions concrètes l’avenir en visée.

  5. Vraiment passionant – il me reste encore à le digérer, mais je suis persuadé que cela va m’aider à retrouver la bonne distance par rapport aux violences policières dont j’ai été aussi témoin pendant les manifestations gilets jaunes (j’y participais, tout en ne me sentant pas légitime car faisant partie d’une CSP tellement plus privilégiée) : le traumatisme de l’époque s’est ravivé ces derniers jours avec le drame de l’assasinat de Nahel, et j’ai bien du mal à calmer la colère qui brûle en moi, et me consumme à petit feu de constater si peu de gens révoltés – merci à vous deux.

    1. Intéressante et touchante contribution. Vous ne vous sentiez pas légitime au sein des GJ ? Le propre des GJ était de transcender les divisions. Certes ce furent les pauvres qui montèrent au créneau, mais comme au temps de La Révolution qui vit des aristocrates épouser la cause et les idées du peuple (voyez en Russie le comte Tolstoi et en France Toqueville et bien d’autres), il y eut des gens aisés pour entendre soutenir et même revêtir le gilet des GJ pour faire acte de résistance en leur propre sein. Voyez Jean Lassale à l’Assemblée Nationale par exemple. Je me réjouis qu’il y eut de telles démarches et manifestations sincères. QG n’est-il pas né de cette aspiration éclose pendant les GJ à renouer avec la notion de peuple par delà les classes sociales et l’argent gagné ? C’est par ces ouvertures de l’esprit que le monde changera d’abord. Toute révolution commence dans les têtes et pour penser il faut pouvoir se poser Quelque part pour penser ensemble Grand format. Merci QG 😏

    2. En guise de TAG à mon précédent com coulé en piqué sur QG, je prends ici la tangente orbitale de la planète Pintura, pour faire un lien entre le rouge QG et le Jaune Gilets évoqué plus haut, qui curieusement allié ensemble évoquent les couleurs de l’Espagne. Rouge et jaune comme sang et or. SANGRE Y ORO !

      Quand je disais que les communistes avaient essaimé la France de leur miel rouge jusque dans les plus reculées contrées, j’ai trouvé dans un ouvrage livré avec d’autres dans un panier laissé à la glane, une flopée de réflexions sur l’expérience communiste de terrain sur les années 50 à 80. Merci le social militant dans les Éditions qui ont sillonné les routes de naguère pour traverser les âges, et la générosité du partage en retour de ces livres anciens qu’aujourd’hui je trouve fécond de butiner pour revisiter un fond nourri de plus d’un siècle de labour et semailles.

      La moisson communiste à tourné court mais la couche d’humus qui s’est déposée en ces terres est riche d’expériences qui ont maintenant bien macerés, la France est un pays de terroirs et le peuple français un peuple de la racine, n’oublions pas la Vigne !, est riche d’une glaise qui n’attend qu’une eau vive et grasse pour la faire germer et refleurir de tiges hautes dressés comme des lances. C’est du fumier que sort le Jardin et s’il est un pays et un peuple qui a donné sang sueur et salive à l’expérience communiste c’est bien outre la Russie, la France et ses petits, ce même peuple de petits qui avaient donné naguère à l’Église qui les a trahi. L’Église est morte mais l’Évangile des petits à survécu dans certains cœurs. Les Partis communistes et l’URSS ont été défaits mais dans certains cœurs rougissent toujours les braises de la lutte, etincelées de ces jaunes partage, entraide, amitié, chaleur, convivialité qu’ont fait vivre les GJ pendant leurs conquêtes des ronds-points et des villes. Tout combat dans la cité, tout combat « politique », est d’abord affaire de territoire n’est-ce pas ?

      Je lisais dernièrement ceci dans un ouvrage publié aux Éditions sociales en 1977 sous la plume de Jean Rony, « La lente rupture. L’Espagne entre le franquiste et la démocratie » que, bien que l’exemple espagnol de 36 n’ait débouché ni sur une victoire ni une voie pratique d’action à long terme, « l’Espagne a joué un rôle immense dans la constitution du romantisme révolutionnaire », et il citait en exemple de cette ferveur romantique, les vers plaintifs et criards de Pablo Neruda publiés in « L’Espagne au cœur », que je retranscris ici par goût de ce romantisme, force typiquement sinon spécifiquement humaine sur cette terre, qui donne à tout élan ce vent de Liberté et de folle déraison qui signe notre aspiration aux plus hautes envolées et destinés humaines et la force d’entreprendre l’impossible.

      Car tout est là n’est-ce pas ? De la même façon que seul ce qui ne peut pas se produire représente un événement à nos yeux, seul l’impossible à réaliser peut représenter un avènement dans le cours de l’Histoire, et la Fin de l’histoire ne sera rien d’autres que la sortie de ce cycle de vengeances sans fin qui ravage la terre depuis des millénaires sous les coups des guerres.

      Le romantisme à accompagné l’avènement de l’homme comme individu souverain dans la Pensée, concept et notion typiquement occidentale que l’on peut concevoir comme un des apports d’importance avec « la pensée scientifique », dixit Levi-Strauss, de cette civilisation, à la Pensée Universelle.

      Le romantisme qui déborde tous les domaines : politique, littérature, musique, art, philosophie, à irrigué l’anarchisme de ses effluves des ses origines, au point que l’on peut considérer l’expression anarchiste comme un romantisme. Visez Leo Ferré! Anarchistes, espagnols et Romantiques participent de la même mêlée dans ses vers.

      Que l’on pense à Stirner, à Saint-Simon, Tolstoï ou d’autres, quel anarchiste n’a pas un jour chanté l’homme et sa liberté avec le sentiment d’une quête éperdue ? Beaucoup moins le communisme dont la froide logique de parti et d’efficacité a peut-être permis aux structures de résister en temps de crise et même de guerre, là où l’anarchisme a généralement succombé, et a su efficacement se déployer en temps de conquête, mais a aussi manqué de ce zeste d’irrationalité qui parce qu’il ne peut être ni saisi ni définit, caractérise encore peut être plus l’homme dans son mystère que sa Raison propre.

      Or n’est-ce pas ce grain de folie irrationnelle qui rend magique la Liberté quand elle se fait bon Génie ? C’est aussi ce qui la rend si terrible quand elle se refuse à toute logique. Est-ce le hasard qui pétrit cet irrationnel ? Le romantisme nous ferait plutôt pencher pour les émotions. Curieux balancement sur l’autre versant de ce couple dialectique que la Liberté forme avec l’Amour dans notre système de pensée. Émotion… production du hasard qui se loge au cœur de la folle déraison qui agite notre Liberté ou débordement irrémédiable et incontrôlé de l’Amour trop grand pour être contenu par nature ?

      Question probablement sans réponse, mais qui nous ouvre un beau champs de réflexion. QG a rapporté sur ses ondes plusieurs films de Gilets jaunes dont un réalisé par une femme documentariste qui a filmé et relaté ce qu’elle avait vécu au sein des cortèges. Elle a construit tout son film autours d’une histoire d’amour parce que, disait-elle, outre le fait qu’elle y a fait un rencontre décisive, elle faisait remarquer avec émotion justement que l’amour était ce qu’elle ressentait de plus communément partagé au sein des cortèges, qui signait pour elle l’événement. Elle parlait de fraternité cela va sans dire.

      Amour palpable dans la joie de sortir de son trou, de se retrouver d’agir et d’œuvrer ensemble, de se serrer les coudes comme de prendre des coups, de lutter pour un monde meilleur. Qui a dit que l’amour ne pouvait pas faire force sociale ? S’il est capable d’irriguer aussi bonnement des cortèges de gens simples sans éducation, à plus forte raison devrait-il pouvoir circuler et pourquoi pas apprendre à être maitrisé dans les conseils et administrations ou siègent et décident pour des millions, une poignée de gens très brillants nantis des meilleures formations. Comment se fesse que cela ne soit pas le cas ? On nous aurait menti sur la brillance et l’éducation de choix de ces gens là ? Que font-ils la haut à parader comme des beaux parleurs et des coqs en pâte à décider pour tous quand ils ne sont même pas capables de dégager à une dizaine ministres, un faible nombre pourtant, ce que des grappes entières de petites gens et pauvres gueux rayonnaient de force en lumière autours d’eux ?

      Propos qui peut paraitre un brin naïf mais qui disait tout d’une réalité profonde de ce peuple qui se rêve en femme depuis toujours et qui soulève avec un brin d’humour pour faire léger, l’urgence d’une imposture dénoncée à déloger.

      Que sont Marie et Marianne sinon les emblèmes d’une féminité, compatissante pour l’une, combative pour l’autre, qui ont toutes deux en commun d’avoir un sein ouvert, sein nourricier d’innocence pour l’une, sein vecteur de courage pour l’autre ?

      Le romantisme français est prégnant et enlevé, il peut se faire léger, l’espagnol ne connaît d’autre légèreté que l’envol plaintif d’une douleur qui contient sa rage. Le romantisme espagnol est poignant et dévorant comme ces vers évoqués en exergue :

      « Généraux
      Traîtres :
      Regardez ma maison morte,
      Regardez l’Espagne brisée,
      Mais de chaque maison morte sort un métal brûlant au lieu de fleurs,
      De chaque trou de l’Espagne
      Sort l’Espagne,
      De chaque enfant mort sort un fusil avec des yeux,
      De chaque crime naissent des balles
      Qui vous trouveront un jour la place
      Du cœur.  »

      Saisissant comme un poignard n’est-ce pas ? Dévorant comme une flamme tranchante.
      Quand on lit ces vers, comment ne pas penser à la chaleur torride du soleil espagnol et aux sécheresse de ces terres rudes irriguées par des guerres toutes aussi ensanglantées que celles de France, et qui ont connu pire, une guerre fratricide, une guerre civile ! (« Oh Maria » chante Jean Ferrat).

      Quelle(s) couleur(s) pourrait surgir, quel cri perçant pourrait percer le cœur de cette « douce France » prégnante et enlevée (les russes voient en ce pays la « datcha de Dieu » ) , qui peut se faire aussi légère que le pinson (écoutez Trenet !), mais rougie et saignée à blanc par les guerres de religion, les guerres de conquête coloniales, les révolutions, les guerres napoléoniennes, la guerre de Prusse, les massacres populaires comme ceux de la Commune, deux guerres mondiales, des guerres de décolonisation, en seulement quelques siècles d’existence ?

      Quand nous voyons ce régime monoprésidentiel réarmer les polémiques les plus viles au sein d’une population déjà hébétée pour la diviser davantage et user de violences policières et psychologiques les plus grossières et sadiques contre un peuple pelé et tondu jusqu’à l’os après avoir été, nous commençons à le découvrir aujourd’hui, enrôlé de force dans des manœuvres de conditionnement social dignes de 1984 d’Orwell pendant la crise Covid, au point de faire subir des contraintes abbérantes à l’économie de tout un pays, d’injecter des doses hors-normes d’un vaccin expérimental à toute la population y compris des enfants en bas âge, privant chacun de toute ressource autonome et de tout lien social, allant jusqu’à s’immiscer au cœur des familles avec outrage (« je veux emmerder les Français » leur a déclaré leur Président), pour semer panique, défiance et peur dans toutes les couches de la société et briser liens et attaches ancestrales (diviser pour mieux régner, viel adage toujours d’actualité), au nom de quoi déjà, d’une science inexacte aux nombreux effets secondaires indésirables y compris mortels et d’une autorité gouvernementale qui ne cesse de pilonner les assises de cette démocratie fragile pour se saisir des pleins pouvoirs, le tout pour satisfaire aux exigences d’une mondialisation spoliatrice hors-sol qui se soucie comme d’une guigne des peuples, dans le contexte d’une troisième guerre mondiale déjà-là en Europe et d’un basculement de l’hégémonie US à l’échelle mondiale amorcée qui fait craindre l’escalade du pire avec cet autre géant aux appétits plus grands encore que son rival, eut égard la taille de sa population, la Chine qui a déjà fait sienne la Russie, le Venezuela, le Pakistan, etc pour alliés ou amis, on se dit qu’il faut que ce petit peuple de France calfeutré dans sa datcha, doit être bien pleutre ou terriblement affaibli par ses hivers passés pour supporter ces matraquages et humiliations répétés sans mots dire de la masse, de la part d’une élite repue, lâche et corrompue, en plus de supporter la médiocrité abrutissante des débats publics, les manipulations dégénératives du bruit médiatique, un régime de lois iniques indénombrables lourdes et compliquées qui tuent toute vie, une Administration qui regarde ces citoyens comme des sujets, une Police qui prend le droit de tuer, une Justice débordée qui expédie au couperet ses décisions tranchantes sans appel qui servent double peine à la pelle, des hôpitaux et services publics qui ferment à la chaîne faute de moyens tandis que des laboratoires pharmaceutiques sans territoire engrangent des profits faramineux sur le dos des États-Providence (providence pour qui, on le voit clairement maintenant) quand mille petits commerces et artisanats territoriaux mis à mal par la hausse des coûts de l’énergie ferment les uns après les autres, des écoles deviennent des casernes pour uniformiser têtes et silhouettes, etc.

      Je cesse là la longue litanie de maux sur ceux subies par les enfants de cette Nation avec la complicité induite de leurs parents, éducateurs et protecteurs civils pendant la crise Covid, bombe à retardement d’un trauma collectif qui signe par sa sourde présence grandissante chaque jour davantage la dystopie dans laquelle nous nageons sans le savoir et l’horreur va laquelle nous courrons, que nous supportons uniquement parce que chacun de nous se terre suffisamment profondément en lui-même pour n’avoir ni à entendre ni à voir en direct la gravité de la situation, ni la Gravité de ce Réel où les universelles forces se déploient avec une implaccabilité qui dépassent l’entendement humain au point que Sartres fondateur de l’existentialisme lui même parvenu au firmament de ses découvertes en fut effrayé et restat à la porte des ultimes conséquences de porter la Liberté à son faîte dans la nue et frêle existence humaine. C’est sa consœur, Simone Beauvoir, qui donna au voile déchiré de la Liberté son sang rouge nuptial, en livrant dans son ecriture sur ce thème plus que ses vues et idées, le fil ombilical de sa chair meurtrie par les expériences de la vie. Liberté ! Terrible demeure que seule l’amour peut tempérer dans ses ardeurs à trancher dans le vif et réparer dans ses élans destructeurs pour le rendre créateur !

      Liberté aimante, le prix à vivre pour entrer dans la sublimité de ce composé unique dans l’Univers qui peut porter l’humanité aux plus haut du Sublime comme la plonger dans le noir le plus abyssal dont on ne revient pas. Le puits sans fond est aussi sans limites. L’Univers dans son Tout a aussi Son Trou Noir, plus noir que noir, vu qu’il est Le Noir, un Noir dont l’éclat funeste déchire le visage de certains hommes traversé par l’hubris (inflammation aiguë de l’excitation du pouvoir) et allume de noir aspirant leur regard. Terrifiant regard que nul ne voudrait voir ni avoir. Et pourtant, certains l’arborent fièrement et le répandent ignominieusement… Si la lumière qui est en toi est ténèbres, alors quelles Ténèbres ! Glacé d’effroi je suis quand j’effleure ces non-lueurs du regard et blanchi de givre je crie « Tranchant le portrait d’un président trop près-des-dents. »

      Quel cri, quelles couleurs pourraient percer le cœur de cette France meurtrie par une horde de vils manants illégitimes et la sortir de sa torpeur mortuaire pour la faire se lever avec ferveur et entamer un changement d’ère ?

      Il coule encore du sang rouge dans ses artères, sang qui fut d’abord celui de nombreux compagnons de Jésus avant de devenir celui de Jaurès et de ses frères soit dit en passant, et la France n’est pas sans lumière ; à preuve la persistance de quartiers et maisons communes en réseaux dans les villes et provinces, et d’idéaux laissés en jachère mais toujours montés en herbe dans certaines chaumières, et ce jaune FLUO, ah ce jaune flux haut qui s’est levé pour auréoler les foulées libres en rue d’une foule huante de joie et claironnante de rage pour rappeler avec force son existence face à des pouvoirs hautains sourds et ignorants, aveuglés et emportés par la démesure de leur petite puissance terrestre, gagnés par l’hubris qui les enfoncent et nous avec eux dans l’abîme de l’oubli des choses premières. L’oubli du don, du partage, du soin, de l’entraide, de l’amour tout court, de tout ce qui crée le lien qui nous ramène fondamentalement à l’autre, et d’autres en autres, à l’autre en hôte, à toute l’humanité entière pour ôter toute rivalité première. Qui ne voit se dessiner dans ce portrait l’inexorable lntermutualité humaine et son Destin d’Unité sur cette terre ? Qui ne voit clairement que les pouvoirs quel qu’ils soient divisent plus qu’ils n’unissent par leur arbitraire institué en lois et imposé en pice a coups de matraques ?

      Unité n’est pas uniformité. L’uniformité est le but poursuivi par tous les pouvoirs qui ont bien conscience que la recherche de l’unité est fondamentale puisqu’elle socle le principe même de rassemblement, mais pour exister, ils ne peuvent que la réduire à une forme conforme à leurs vues. D’où l’uni-formité. L’unité à l’inverse, qui suppose une grande diversité à la base, sinon à quoi bon rechercher l’unité, l’unité n’est pensable et réalisable que pour un ensemble divers. Plus divers est l’ensemble, plus fort le besoin d’unité pour éviter la dislocation de l’ensemble et plus fortes les forces de liens en presence. Unité qui ne peut pas s’obtenir par réduction de chacun au plus petit dénominateur commun (cas de l’uniformité), mais par réunion de tous autours d’un même dénominateur commun. Plus grande la diversité, plus difficile à rechercher et réaliser l’unité dans des opérations communes, plus réduite le territoire de leurs interventions. Étant donné que plus grand le nombre, plus grande la diversité,on devine aisément à partir de ces quelques propositions constellées d’un trait, que seules des composés de petits nombres peuvent créer une unité sans trop de difficultés.

      Or l’un des traits et l’une des difficultés majeures de notre époque est le poids grandissant de la population mondiale qui génèrent de très grands ensembles politiques, sans commune mesure avec la taille des peuples au moment de la création de leurs structures sociales il y a pour certains, plusieurs siècles. 68 millions de Français aujourd’hui, 360 millions d’européens de l’UE, 325 millions d’americains, 1,8 milliards de chinois !!! et l’on veut nous faire croire que pour notre paix notre bien être et notre sécurité, il faudrait tous nous faire entrer dans les mêmes moules à gaufres ? La seule façon de diriger ces énormes ensembles c’est de faire marcher les populations au pas. Et pour cela, nul besoin de cervelle, la moelle épinière suffit ! Comme disait Einstein, le père de la bombe atomique qui est parti hanté par la Paix sur Terre et son Devenir. Ah le Tendre regard d’Albert sur les étoiles ! Lui qui avait voyagé dans les sphères savait ce que cette petite boule de rien de tout contient de merveilles pour l’Univers et combien elle est aujourd’hui mise en danger par notre misère d’être.

      Je repense à ces ensembles de plus en plus grouillant que je vois se répandre à la surface de la terre, tenus et parqués en laisse comme chiens et moutons, par des hordes de griffes voraces et de dents rapaces. Elles ont tenu jusqu’à présent, fortes de leur assise millénaire et de leur habileté à gouverner, mais le nombre grandissant les oblige à toujours plus de contrôle pour garder main mise. Position et situation insoutenables à terme. Est-ce pour cette raison que certains évoquent complicitement le Covid comme vaste programme d’affaiblisssement et d’extermination massive des populations orchestré par de puissantes forces obscures ? Que certains évoquent la similitude des méthodes de communication de masse et politiques hygiéniste des gouvernements en place avec celle du troisième Reich ?

      L’accroissement massif de la population mondiale est peut-être le phénomène qui fera basculer le monde dans une ère de changements sans précédents car viendra un temps où soit l’humanité implosera sous le poids stérile de son uniformité, soit elle fera exploser les murs qui empêchent sa diversité naturelle de se manifester. Diversité issue de la Liberté qui gouverne la trajectoire de chaque particule, liberté au sein de laquelle est inscrit le hasard, irréductible hasard. Comment de « grandes têtes pensantes » ont-elles pu imaginer enfermer le hasard et sa toupie dans des cases uniformes ? Plus que folie, abberation ! Vu sur ce plan, le fou projet des puissants est voué à l’échec et la deflagration. La seule question qui concerne les peuples désormais vu l’urgence de la situation (une troisième guerre mondiale serait fatale), est de savoir s’ils veulent être réduits à rien sous la férule de puissants médiocres et finir avec tous dans les annales de l’univers avec la co-responsabilité passive de l’extinction de l’espèce humaine, ou bien les peuples veulent vivre sur cette terre pour perpétuer l’aventure humaine dans l’Univers.

      Unité ! Qui n’est pas frappé par le fait que les pays les plus touchés par la crise actuelle, sont aussi ceux qui souffrent le plus d’un manque d’unité et que sont les GJ, les longs combats sur les retraites comme l’appel à revoir de fond en comble constitution et institutions, qui signent le signe d’une crise politique majeure en ce pays, QG rappelait récemment par la voix de François Begaudeau extractée d’une ITV donnée sur plateau, que ce pouvoir avait tout fait pour diviser faire éclater et diviser la population.

      Retrouver l’unité est la clé. Sur la base de quel projet ? Encore faudrait-il terrasser avant de rebâtir. Car quand bien même la France se doterait d’une nouvelle constitution, quand on voit comment fonctionnent nos institutions et services publics, on se demande si on ne ferait pas mieux d’attendre purement et simplement l’effondrement.

      Or-rage ! La composition des GJ a montré que Sang rouge vif et jaune flux-haut font bon mélange quand vivacité rime avec joyeuseté. Le grondement sourd de la houle allié à l’éclair de la joie m’évoque de hauts orages roux comme de hautes tours à abattre d’un coup de hache. Où logerais-je bleu et blanc pour faire rappel de la triade nationale dans cet orage et trouver l’unité nécessaire à tout changement ? Dans le bleu des cieux lavés par l’orage et la grêle et la blancheur d’un soleil étincelant ? Il faudrait d’abord pour cela que l’or-rage passe.

      L’histoire se déroule la première fois comme une tragédie, la deuxième fois comme une farce, Marx philosophe de l’histoire, rappelé judicieusement par un commentateur, Ainuage pour ne pas le nommer, sur ce site autours de la table ronde d’un autre article.

      Je suis convaincu qu’au rouge tragique des premières révolutions succèdent aujourd’hui une vague jaune festive qui se signe par sa joyeuseté à détourner codes et directives données par les pouvoirs (Gilets imposés par lois routières de Sarkozy, blocage de ronds points, casserolades… ) et que par le défi qu’il lance à la Politique elle-même en se réclamant hors d’elle, ce jaune se détache sur liseret noir. Noir comme les sans-pouvoirs, noir comme la nuit aussi qui cache le revers d’une misère voulue digne quand elle se signe en public, mais bien sombre quand elle se vit en plombe ou qu’elle monte en trombe. Car si les petits sont gentils, il ne faut pas oublier que « les gueux sont hargneux » (lu sur une pancarte GJ). C’est pas bleu ça hargneux ? Non. C’est du gnon, du no-art bien grognon qui ne se signera ni festif ni joyeux quand il sonnera bien hard en gnons.

      La force d’un gilet est dans sa rembarde et ses dessous, là où la genre populacière est plutôt du genre carapacée qui fait dans l’exosquelette mandibulé. Force du dedans donc contre force du dehors qui a déjà donné la mesure de son rapport de force resté en suspens cependant. Le Covid qui a plombé et enterré la vie sociale n’a pas tué le jaune. Il l’a seulement amené à diffuser sa lumière au cœur des chaumières. Le pouvoir le sait tellement qu’il multiplie les provocations pour susciter des violences qui l’amènerait à faire usage d’une force sans appel pour clore toute sédition passagère.

      Quel pouvoir à jamais tenu plus d’un temps ? Qu’espèrent ce président félon et son nuage de frelons de ces mesures aux forceps pour faire entrer la France à marche forcée dans la mondialisation ? Qu’en pense le corps d’armée qui revêt le bleu ciel dans ses fonctions attitrés de gardien de la paix et de la sécurité des citoyens ? Nous savons à quoi nous en tenir à propos de la Police. Née en 1942 sous Vichy (un autre rappel clé glané dans une ITV de QG), elle a été noircie des sa naissance et ne s’en est pas remis. Son bleu république est sombre comme celui d’un abîme. C’est un bleu tombe. Exit la Police qui tue impunément des jeunes qui roulent sans permis à un âge où l’on est appelé à chausser des semelles de vent, et qui en tuant sans réserve cette jeunesse qui sera demain leur devant, oubliant ce qu’est la vie, s’oublient eux-mêmes à la vie ?

      Mais la Gendarmerie qui ne sévit pas dans les villes mais dans les campagnes. A t-elle déjà oublié elle aussi ce qu’elle a dû faire sous Vichy qu’elle n’avait pas choisie et qu’elle a, ô combien de fois en secret j’en suis témoin, voulu maintes fois oublié sans pouvoir le faire jusqu’à se laisser poursuivre jusque dans la mort par de cruels souvenirs ? Gendarmes, vestales de cette république, n’avez-vous pas déjà assez donné à ces petites cruautés sadiques que le Pouvoir vous impose de nous infliger sans mots dire pour conserver ses titres et avantages iniques ? Combien de temps allez-vous rester complices de l’aberration qui sévit aujourd’hui jusqu’à l’absurde et qui finira demain en abomination si vous n’y opposez pas dès à présent votre détermination à rester digne dans l’exercice de vos fonctions, pour rester humain face à l’humanité qui ployent sous le joug et ne pas tout oublier de ce qui vous relie à eux dont vous êtes aussi les frères en nation. Si j’évoque ce bleu là c’est parce qu’il est un de ces nœuds qui tient la France de sa griffe d’acier mais qui n’aura pas toujours l’avantage d’une position confortée par un pouvoir fragile dont la fin est programmée, et que cette griffe qui serre et Ferré la France d’en bas des territoires est celle qui est aussi en première ligne.

      Que dire d’autre sinon pour revenir en couleur, évoquer cette couleur d’orange des vers de Aragon chantée par Jean Ferrat en des temps où l’on croyait encore aux lendemains qui chantent. OR-Ange ! Le mélange d’un jaune flux haut et d’un rouge ?

      Je ne suis pas croyant, je suis vivant. Je ne suis pas au lendemain et pourtant je chante. Oui je chante. Je chante, je crie, je siffle sur tous les tons que le monde doit changer et que pour commencer à changer il faudrait commencer par prendre conscience de l’enorme imposture et de la felonie des pouvoirs qui s’incarnent magistralement dans cette ère gouvernementale. Et revoir en profondeur ce que ce passé chargé nous a laissé d’espoirs blessés mais encore crépitant sous la cendre pour repartir d’un bon pied. En attendant ce surgissement orageux je ne peux que faire jonction ici en mots sur ce site ou j’ai trouvé autant de pages que de feuillets d’or blanc ou se mêlent rouge et jaune fortement.

      Un dernier ouvrage sur cette période communiste active me rappelait qu’il n’y a pas de Liberté ni de recherche d’unité possible sans confrontation des idées, comme il n’y a d’étincelle sans friction de pierre à silex pour démarrer un feu. L’orange et la chaleur d’un bon feu de pointes à silex, voilà ce que l’on trouve entre autre sur QG. À quand la chasse au mammouth ?

    3. Erratum a mon précédent com

      Désolé pour sa longueur, je suis parti en mode plongée pour l’écrire d’une traite vu mes délais serrés et quand j’en suis ressorti 6 heures après, je ne m’étais même pas rendu compte que je n’avais pas mangé.

      Primo je me suis gouré dans l’endroit où mettre ce com. Il vient normalement après le précédent en date à trouver dans la page.

      Deuxio. Big erreur de mon p💥💣⚡ de correcteur orthographique qui m’a changé « gente policière » en « genre populacière » dans un paragraphe. On ne mélange pas les torchons et les serviettes me disait ma mère. Conclusion : toute une éducation de l’intelligence artificielle à refaire !

      Merci de votre comprehension pour d’éventuels autres fautes, je cours après le temps quand je ne le fuis pas comme toujours. A la proxima!

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