La mobilisation ne faiblit pas à Vitry en faveur des agents de la RATP menacés de révocation pour faute lourde, suite à la grève. Ce matin, jeudi 13 février, aucun bus n’est sorti du dépôt entre 4h30 et 8h30, suite au blocage offensif réussi par une cinquantaine de personnes venues manifester leur révolte face à ces sanctions vécues comme relevant de la pure répression syndicale.
Le week-end précédent, les trois premiers agents convoqués, M. Yassine Lamotte, M. Patrick Moussin et M. François Lazardeux, avaient reçu une seconde lettre, signifiant leur renvoi en conseil de discipline. Une aggravation de leur situation qui suscite une grande révolte chez leurs collègues et bien au-delà, le troisième d’entre eux, extrêmement bouleversé, ayant tenté de s’ouvrir les veines sur son lieu de travail le 27 janvier dernier, suite à sa convocation préliminaire.
Le quatrième agent de Vitry menacé de lourdes sanctions, M. Alexandre El Gamal, un élu CGT forcément très exposé au cours de la grève illimitée entamée le 5 décembre dernier, est toujours dans l’attente interminable de connaître son sort.
Mépris, acharnement, absence d’humanité, tels sont les qualificatifs qui reviennent pour qualifier la direction du dépôt de Vitry, accusée de mener une véritable chasse aux sorcières contre les meneurs de la grève. Celle-ci qui ne s’exprime plus sur toutes ces situations, et renvoie systématiquement vers le service de communication officiel de la RATP.
Contacté à deux reprises par notre rédaction, M. Goret, attaché de presse en charge du dossier Vitry, affirme étrangement que les trois premiers agents convoqués se sont, entre autres faits, rendus coupables « de propos homophobes ». « Nous détenons des vidéos », ajoute M. Goret. Des accusations, constamment mises en avant, qui n’ont pourtant jamais été formulées lors des entretiens préalables, et que les intéressés récusent en bloc. Concernant M. Alexandre El Gamal, le service de communication évoque uniquement de « multiples blocages » sans apporter plus de précisions. Au dépôt de Flandre à Pantin, l’autre élu CGT lui aussi menacé de faute lourde, Ahmed Berrahal, est également dans l’attente de son verdict. Leur révocation serait un signal détestable envoyé concernant la fragilité des mandats syndicaux dans cette nouvelle France que nous prépare M. Macron.
Merci pour le détail de cette information.
L’attaque contre le droit du travail est similaire, dans l’objectif, à l’attaque contre la justice (voir quartier constituant en cours) : il s’agit d’empêcher « ceux qui ne sont rien » de venir faire chier ceux qui se prennent pour « tout », les riches, les possédants, les exploitants !!!
« Ceux qui ne sont rien » ????? quelle folie de qualifier ainsi des personnes !!!!