Covid : chronique d’un désastre médical (2020-2023)

Le 07/04/2024 par Laurent Mucchielli

Covid : chronique d’un désastre médical (2020-2023)

En France, une grave crise sanitaire s’est produite durant les années 2020-23. Pourtant, au cours du XXe siècle, une stratégie de veille et d’endiguement était parvenue à contrôler les principales infections, spécialement respiratoires. Mais au XXIe siècle, les autorités ont progressivement abandonné cette stratégie et se sont enfermées dans quelques dogmes qui ont conduit au désastre face au Covid. La médecine de ville a été désarmée, tout traitement a été interdit, hormis le paracétamol, la population a été soumise à des mesures brutales et contre-productives qui ont culminé avec l’administration massive de « vaccins » expérimentaux. Ces produits ont aggravé la maladie et leurs effets indésirables à moyen et à long termes commencent à apparaître.

Par Dominique Labbé, retraité de l’Université de Grenoble Alpes

Cet article est paru en mars 2024 dans l’ouvrage collectif Un autre regard sur le Covid-19 aux éditions Demi-Lune (p. 53-87). Il prolonge les recherches menées avec Dominique Andolfatto (Université de Bourgogne) dans le cadre d’un réseau scientifique et médical informel animé par Laurent Mucchielli (CNRS) dont les principales conclusions ont été publiées dans les deux tomes de La Doxa du Covid (Mucchielli, 2022).

L’auteur n’a reçu aucun financement privé ou public.

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1. UN SIÈCLE DE LUTTE CONTRE LES ÉPIDÉMIES

Depuis un siècle, les restrictions de déplacements et l’enfermement des populations habitant les zones infectées ont été abandonnés en raison de leur inefficacité contre la diffusion des agents pathogènes, tout en causant des souffrances inutiles ainsi que des dégâts économiques et sociaux considérables (1). La veille sanitaire et l’endiguement des infections se sont révélés des outils plus efficients, mais à la lumière des événements récents, on se rend compte que les autorités et l’opinion n’ont jamais compris ni accepté ces outils.

Contenir les agents infectieux

Au XXe siècle, la veille sanitaire et l’endiguement ont été une aide précieuse contre les grands fléaux qui ont décimé l’humanité dans les siècles précédents comme la peste, le typhus ou le choléra mais aussi le paludisme, l’onchocercose, la dengue, etc. Contre ces maladies, aucun vaccin efficace n’existe, mais seulement une connaissance précise des chaînes de contamination, de la manière de les contenir et de traiter les malades (par exemple sur la peste : Audouin-Rouzeau et al. 2007). Ces maladies demeurent endémiques et ressurgissent à espace régulier mais, jusque dans les années 2000, elles étaient rapidement circonscrites, grâce à une veille constante, à l’isolement des patients et aux traitements précoces avec toute la pharmacopée disponible. Une telle stratégie a été progressivement adoptée au XXe siècle sur l’ensemble de la planète. Dans les pays tempérés comme le nôtre, à la fin du dernier siècle, cette approche semblait pouvoir limiter efficacement les épidémies d’infections respiratoires – notamment la grippe – avant d’être affaiblie puis abandonnée en 2020.

Trois principes guidaient cette action.

L’essentiel du dispositif reposait sur les médecins de ville : ils formaient la première ligne de défense et ils étaient en quelque sorte les sentinelles. Encore fallait-il qu’ils soient suffisamment nombreux, qu’ils soient écoutés, aient toute latitude pour agir au mieux de la situation et, enfin, que leurs patients soient incités à les consulter dès l’apparition de symptômes évocateurs.

Ensuite, il était recommandé aux malades de s’isoler afin de ne pas contaminer d’autres personnes. Les médicaments disponibles leur étaient administrés et ces soins étaient essentiels d’un double point de vue. D’une part, beaucoup d’agents infectieux – notamment ceux du système respiratoire – sont très peu létaux, de telle sorte que le système immunitaire les élimine habituellement, mais le patient non-traité reste plus longtemps contagieux et il y a un risque que l’organisme affaibli se trouve vulnérable à d’autres infections dont la conjonction peut mettre la vie en jeu. Il est donc indispensable de traiter rapidement avant que la situation soit hors de contrôle. D’autre part et surtout, il est essentiel que le malade garde la chambre et ne court pas partout à la recherche de médicaments supposés salvateurs, répandant ainsi la maladie. Pour qu’il garde la chambre, il faut donc qu’il ait la certitude d’être bien soigné et de ne pas pouvoir trouver mieux ailleurs.

Troisième point, en cas d’alerte, l’asepsie était renforcée dans les lieux de soins afin d’éviter que les malades, les personnes âgées et les plus faibles ne contractent l’agent pathogène. Naturellement, cette asepsie était souhaitable aussi en population générale mais, jusqu’en 2020, il était admis que les messages alarmistes ou, pire, la contrainte, étaient contre-productifs.

Dans le domaine des infections respiratoires aigües (IRA), cette stratégie a été un succès comme le montrent les chiffres de la mortalité (2). En prenant comme base 100 la surmortalité (3) due à l’épidémie de l’hiver 1948-49, elle est encore à 42 en 1969-70 (grippe de Hong-Kong), et descend jusqu’à 10 à la fin du XXe siècle. De plus, ce résultat coïncide avec la mise en oeuvre de la seconde génération des antibiotiques – spécialement ceux spécifiques au système respiratoire – que les médecins de ville étaient incités à prescrire en cas de forte fièvre associée aux symptômes classiques des IRA. Mais ce succès dure peu de temps et, à partir des années 2000, la surmortalité due aux IRA repart à la hausse. L’indice atteint 27 durant l’hiver 2015 et reste élevé en 2017 et 2018 (qui ont chacune entraîné au moins 20 000 décès de plus qu’en année normale). Les épidémies restent contenues mais les digues sont en train de céder. Pourquoi cette évolution négative ?

Une évolution négative depuis le début du XXIe siècle

L’explication la plus évidente réside dans la pénurie de médecins généralistes qui affaiblit le dispositif de veille, laisse à l’abandon un certain nombre de malades et favorise la diffusion des agents infectieux. Mais les autorités sanitaires ne se sont pas contentées de raréfier les sentinelles, elles ont nié leur expérience pratique et les ont désarmées en imposant un certain nombre de dogmes qui sont autant de régressions.

Pour les IRA, on a imposé le précepte selon lequel les antibiotiques sont efficaces seulement contre les bactéries et qu’il ne faut pas en utiliser contre les virus. Pourtant, il n’existe pas de recherche qui ait invalidé les constatations empiriques selon lesquelles certains antibiotiques sont efficaces contre certains virus du système respiratoire comme l’azithromycine contre Zika (Bosseboeuf 2018), la grippe ou le Covid. Par exemple, le Zika provoque un gros rhume mais il peut avoir des conséquences graves sur le fœtus, d’où l’importance d’un traitement précoce. L’efficience de l’azithromycine est connue depuis une quinzaine d’années mais les autorités continuent à affirmer que, contre ce virus, en l’absence de vaccin, on peut seulement utiliser le paracétamol et des protections contre les moustiques (4), protections aussi peu efficaces que les « gestes barrières » mais qui compliquent la vie quotidienne et culpabilisent les malades.

Il en est de même de l’efficacité – contre les coronavirus – de certains anti-infectieux, comme les dérivés de la quinine, ou d’antiparasites comme l’ivermectine. Puisque leur action bénéfique a été constatée par de nombreux médecins, que leur innocuité et leur posologie sont bien connues, pourquoi les avoir interdits pour traiter les IRA ?

Outre la dévalorisation des « vieux médicaments », ces refus s’expliquent par le dogme selon lequel bactéries et virus constituent deux mondes séparés, les médicaments de l’un étant sans utilité dans  l’autre. Au nom de ce dogme, on a ignoré la « coopération virus-bactéries », découverte en 1990 par le professeur Montagnier (Montagnier 2006, McCann 1990, Wrigth 1990), qui s’applique bien à la grippe et au Covid  (Neu et Mainou 2020 ; Escarguel 2022).

Enfin, la lutte contre les antibiorésistances a justifié le rejet des antibiotiques pour traiter les IRA « virales ». Certes, il faut user de ces produits avec parcimonie mais, comme le dit le docteur Escarguel (2022) : il  vaut mieux un petit extincteur d’antibiotique spécifique en début de l’infection plutôt qu’un Canadair d’antibiotiques à large spectre donné à l’hôpital quand la maladie a échappé au contrôle, car ces produits à large spectre administrés massivement à l’hôpital (ou dans les élevages industriels) sont les principaux responsables des antibiorésistances. Faire porter à la médecine de ville la responsabilité de ce phénomène de résistance est un autre dogme délétère qui s’explique, non par l’observation des faits, mais par le mépris dans lequel les mandarins de la médecine officielle tiennent les généralistes.

Dans le même ordre d’idées, ces autorités ont imposé un dogme selon lequel la vaccination est la seule solution contre la grippe. Alors même qu’il s’agit un bricolage annuel contraire aux précautions devant entourer la mise sur le marché des médicaments. En outre, elle n’empêche pas certains vaccinés d’être porteurs du virus et de contaminer les autres, elle montre une faible efficacité pour la prévention des cas graves, elle est soupçonnée de faciliter et d’aggraver parfois la maladie en cas d’infection post-vaccinale. Tout ceci sans compter les effets indésirables parfois niés, toujours mal étudiés (Lorgeril 2022, Humphries et Bystrianyk 2021). En fait, la vaccination est devenue une religion très rentable pour les firmes pharmaceutiques, sinon pour les patients (Bazin 2022).

En fonction de ces dogmes, avant même le Covid, certains généralistes s’étaient résignés à ne rien prescrire contre la plupart des IRA. Certes, beaucoup d’entre eux ont continué à prendre en charge leurs patients et à donner des antibiotiques devant des symptômes graves suggérant une possible infection autre que virale. Néanmoins, le ver était dans le fruit et bon nombre de généralistes étaient psychologiquement préparés à répondre à leurs patients qu’il n’y a aucun traitement, sauf le paracétamol, et pas d’autre solution que le vaccin.

En conséquence, à partir des années 2010, pratiquement chaque hiver, on a assisté au retour des IRA, à l’engorgement des urgences hospitalières, sans autre réaction des pouvoirs publics que de nouvelles fermetures de lits (5). A ce propos, les dogmes imposés par les autorités sont que la seule gestion qui vaille est celle de l’entreprise privée et que le progrès technique et les soins ambulatoires rendent désuète l’hospitalisation. Que dirait-on d’aménageurs qui construiraient des digues en fonction du niveau moyen d’une rivière et sans tenir compte des crues ?

Un autre dogme s’est progressivement imposé selon lequel un vieux médicament est un remède obsolète. Au contraire, il n’y a pas de date de péremption pour la multitude de molécules découvertes par la médecine au cours des derniers siècles, ni pour leur propriétés thérapeutiques. C’est un immense réservoir de médicaments éprouvés dans lequel puiser face à des agents infectieux émergents. Interdire cette recherche est absurde, catastrophique pour la santé publique, mais explicable du point de vue de l’industrie pharmaceutique.

Théoriquement, le brevet sur un médicament dure une vingtaine d’années. Les firmes pharmaceutiques font pression pour le retrait des médicaments tombés dans le domaine public afin de les remplacer par des « nouveaux », facturés au plus cher, alors que leur efficacité et leur sûreté sont souvent douteuses. Ainsi, peu avant le Covid, certaines firmes souhaitaient écarter les dérivés de la quinine – substance dont l’efficacité anti-inflammatoire et l’innocuité étaient connues depuis près de quatre siècles – pour le traitement de certaines maladies auto-immunes, comme la polyarthrite ou le lupus, et les remplacer par des « anti-corps monoclonaux ». Un arrêté de la ministre de la Santé, Agnès Buzin, a classé l’hydroxychloroquine (HCQ) dans la liste des « substances vénéneuses » (12 janvier 2020), préludant à son éviction pour le traitement des maladies auto-immunes, ce qui a facilité son interdiction pour le traitement du Covid.

Le classement de l’HCQ comme substance vénéneuse aurait été demandé par l’agence chargée de la pharmacovigilance qui n’a pas fait connaître les raisons de cette requête ni sur quelle publication scientifique elle se fondait. Or cette substance a été administrée depuis plus de 70 ans à plusieurs milliards de personnes sans effets indésirables observés aux posologies habituelles.

Cet exemple illustre d’abord les dysfonctionnements dont souffre la chaîne des décisions sanitaires. Ce sont les mêmes mandarins – financés par l’industrie pharmaceutique – qui forment les médecins, distribuent les postes et les honneurs, pilotent la recherche, sélectionnent les articles présentant les résultats, apprécient l’efficacité et la sécurité des médicaments, décident de leur mise sur le marché et surveillent leurs effets indésirables éventuels, le tout au nom de la « science » dont ils sont la voix officielle et les gardiens.

En effet, la procédure d’agrément des médicaments repose sur les publications financées par les producteurs de ces médicaments. Du fait de leur concentration, les entreprises pharmaceutiques sont en position de force par rapport aux chercheurs et, en jouant sur la concurrence entre les laboratoires de recherche et entre les journaux scientifiques, ces grandes firmes parviennent sans mal à imposer les conclusions qu’elles souhaitent. Tout cela permet de comprendre pourquoi, dans le domaine bio-médical, la majorité de l’information n’est pas fiable (Sismondo 2021, Horton 2015, Ioannidis 2005).

L’exemple de l’HCQ illustre également la manière dont les médias ont pris l’habitude de relayer ces dogmes, sans distance critique, en présentant systématiquement les nouveaux traitements comme des « avancées de la science » qui déclasseraient les médicaments tombés dans le domaine public.

Enfin, l’opinion partage largement ces dogmes et elle est toute prête à accepter la fable du virus inconnu qui va tuer tout le monde si un vaccin n’est pas trouvé rapidement. Par exemple, le public avait fait un large succès à des films comme Contagion (2011), à des romans comme Autobiographie d’un virus (Nataf 2004) et Pandemia (Thilliez 2015) qui mettaient en scène l’apparition d’un virus dévastateur contre lequel l’humanité était impuissante avant qu’un médicament miracle ne vienne la sauver…

Début 2020, tous les éléments de la catastrophe étaient donc en place. Alors que le pays disposait de nombreuses informations rassurantes, il a sombré dans la panique.

Au début, des informations rassurantes

Les premiers jours du Covid illustrent le potentiel de la stratégie de veille sanitaire alliée à la coopération internationale dans la lutte contre les infections.

Dès le début de l’épidémie, en Chine, le virus responsable de cette infection respiratoire a été isolé, séquencé et testé in vitro. La plupart de ces résultats ont été mis à la disposition de la recherche mondiale. Le séquençage devait permettre la mise au point rapide de tests pour établir le diagnostic précoce des malades dès l’apparition des symptômes. Les premiers essais in vitro menés en Chine avaient révélé la sensibilité du virus à l’HCQ. Ceci a donc incité un laboratoire marseillais (IHU Méditerranée Infections) à tester cette substance sur les premiers malades en y associant l’azithromycine qui était déjà connue pour son efficacité contre certains virus respiratoires. Une première observation montrait que la combinaison de ces deux produits accélérait considérablement la guérison (Gautret et al., 2020). Dans une stratégie d’endiguement – où l’objectif essentiel est de réduire le temps pendant lequel un malade peut contaminer les autres –, c’était une information capitale qui ouvrait la voie à un traitement simple, sans danger et peu coûteux.

D’autres informations sont également parvenues de manière précoce. Notamment, en février, du port de Yokohama où un navire de croisière Diamond Princess était mis en quarantaine pour cause de Covid. Sur les 3 711 passagers et membres d’équipage exposés au virus, seuls 712 (20%) ont présenté des symptômes et 8 sont décédés (2 pour mille). Mais ce navire était un échantillon très particulier, du fait du grand âge de la quasi-totalité des passagers. Parmi les malades, plus de la moitié avaient 70 ans et plus (Mallapaty, 2020). Dans le même ordre d’idées, à la mi-avril 2020, le porte-avions Charles de Gaulle et son escorte se trouvaient dans la même situation : sur les 2 010 personnes embarquées, 545 ont présenté des symptômes (27%) et 24 (1,1%) ont été hospitalisées, aucune n’est décédée. Étant donné la promiscuité régnant dans les navires de guerre, il ne s’agit plus d’une rencontre plus ou moins accidentelle avec le virus mais d’un bain continu pendant le mois qu’avait duré les manœuvres.

En fait, ce sont des centaines de navires qui se sont trouvés dans ce genre de situation. Malheureusement, il n’y a eu aucune information sur la proportion des malades dans ces équipages ni sur la manière dont ils ont été traités.

En tous cas, de ces informations cruciales, on pouvait tirer deux certitudes et un espoir. D’une part, le système immunitaire des trois quarts des personnes de moins de 60 ans, en bonne santé, était capable d’empêcher la réplication du virus dans l’organisme. Dans les modèles statistiques de diffusion de l’épidémie, il fallait donc diminuer considérablement les coefficients de contagiosité du virus.  D’autre part, les personnes concernées par les formes sévères étaient, pour la plupart, âgées ou immunodéprimées. Il était donc inutile d’inquiéter les autres ni de limiter leur vie sociale. Quant aux enfants – non-immunodéprimés – ils ne développaient pas la maladie et n’étaient donc probablement pas contagieux même si ce virus pouvait être présent dans leurs narines.

Enfin, il y avait un espoir sérieux de traitement peu coûteux et sans danger qu’il fallait valider sur de plus grands échantillons. Du fait de son absence de toxicité, il aurait dû être recommandé, en attendant mieux, aux généralistes pour être administré dès les premiers symptômes avec les consignes habituelles de contrôle des contre-indications et d’isolement des malades. A condition de placer à l’abri les personnes atteintes de comorbidités (ce qui avait d’ailleurs été préconisé par l’Assurance maladie dès la mi-mars [6]), on savait, avant même le début de l’épidémie, qu’il était inutile de fermer les usines, les bureaux et les écoles ni de restreindre la liberté des adultes en bonne santé.

Pourtant, aucune de ces informations n’a été été relayée par le discours politique et donc par les médias. Personne n’a dit aux Français de garder leur calme et qu’ils pouvaient surmonter cette épidémie sans bouleverser leur vie. Au contraire, tout a été fait pour susciter la panique et l’attiser.

Au début, la télévision et la presse françaises ont repris en boucle les images venues d’Italie du Nord. Ces images étaient semblables à celles des hivers 2015, 2017-18 où l’on voyait les malades sur des brancards dans les couloirs des urgences et les files de gyrophares des ambulances en attente devant les hôpitaux. Mais les autorités tenaient à l’époque des propos rassurants et les téléspectateurs regardaient cela comme au spectacle. En mars 2020, en raison des discours alarmistes des officiels et des journalistes, les mêmes images ont provoqué une panique et justifié l’abandon de la stratégie de veille et d’endiguement des épidémies.

2. LA DÉBÂCLE

A partir de mars 2020, nous avons assisté à une longue suite de décisions erronées qui ont donné un tour dramatique à cette épidémie. En premier lieu, le refus de tout traitement (autre que portant sur les symptômes ou, à l’hôpital, dans un cadre compassionnel), la démobilisation des généralistes et la décision d’assigner à résidence toute la population « non-essentielle ».

Le refus de traiter les malades

Le protocole de soins proposé par l’IHU de Marseille a d’abord été accueilli par un torrent d’invectives au nom des dogmes que nous avons décrits – notamment celui contre les vieux médicaments supposés obsolètes et dangereux – puis il a été limité aux seuls hôpitaux et enfin strictement interdit (7). Les médecins, qui auraient pu être tentés de l’utiliser malgré tout, ont été menacés de poursuites disciplinaires (8). Des campagnes de diffamation ont été lancées contre des personnalités médicales de premier plan, comme Didier Raoult (le directeur de l’IHU) ou Christian Perronne (chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Garches) parce qu’ils ont publiquement affirmé qu’il existe des traitements contre le Covid et qu’ils ont appliqué ces traitements malgré les ordres des autorités. Plus largement, toutes les recherches portant sur la possibilité d’utiliser des médicaments du domaine public ont été discréditées. Le cas de l’ivermectine est le plus connu (Maudrux 2021). Un autre exemple est éclairant. L’institut Pasteur de Lille avait découvert, dès le printemps 2020, que le clofoctol, un vieil antibiotique bénin, avait la capacité de bloquer la réplication du virus (Belouzard 2022). L’Administration a traîné pour autoriser une expérience clinique qui a dû être abandonnée faute de moyens. En fait, ce médicament enfreignait plusieurs tabous : en plus d’être vieux, peu cher et parfaitement sûr, c’était un antibiotique, donc il ne devait pas être utilisé contre un virus. En revanche, les autorités ont promu plusieurs médicaments « nouveaux », fort coûteux, qui se sont révélés toxiques et inefficaces, tels le Remdesivir (Gilead [9]) le Bamlanivimab (Lilly-France [10]) ou le Ronapreve (Roche [11]). On ne sait pas combien de patients ont « bénéficié » de ces pseudo-traitements ni pour quel coût.

Cette prétendue impossibilité de traiter a justifié la démobilisation des généralistes.

La démobilisation de la médecine de ville

Lors des hivers précédant le Covid, malgré les difficultés déjà évoquées, la médecine de ville traitait 98 à 99% des IRA ; seuls 1% à 2% de ces cas nécessitaient une hospitalisation (12). Certes, cette première ligne était déjà dans une situation difficile mais les médecins disposaient encore d’une latitude dans la prise en charge de leurs patients. Depuis le printemps 2020, ce n’est plus le cas.

Les statistiques de l’assurance maladie sur la première épidémie montrent que, à partir de la fin mars 2020, la médecine de ville française a été démobilisée, au prétexte qu’il n’y avait aucun traitement et que les praticiens risquaient, en recevant les patients porteurs du virus, de passer la maladie au reste de leur patientèle. Ceux qui continuaient à soigner ont été menacés de graves sanctions. Bien avant que le pic épidémique soit atteint, le nombre des consultations pour IRA en médecine de ville est devenu infinitésimal (y compris chez SOS médecins). Cette démobilisation correspond à l’envolée des hospitalisations et des décès. Elle en est certainement l’une des principales causes. Par exemple, au Japon (Chourak 2023) ou en Allemagne, les généralistes ont continué à soigner leurs patients avec les médicaments efficaces. Ces pays n’ont pas connu de saturation de leurs hôpitaux et aucune surmortalité durant l’année 2020.

En France, après l’épidémie du printemps 2020, les consultations pour IRA, en médecine de ville, sont restées à un niveau faible, spécialement lors des épisodes suivants (Labbé 2022). Pour expliquer cette faiblesse, plusieurs phénomènes se cumulent. Il y a de moins en moins de généralistes et ils n’ont plus le temps de visiter les malades. Ceux-ci ne consultent plus, en cas d’infections respiratoires, car ils savent qu’on ne leur donnera aucun traitement. Enfin et surtout, un nombre important de cabinets ont fermé leurs portes à ces malades pour éviter de pénibles discussions autour de l’absence de traitement.

Depuis, les autorités sanitaires – via les conseils de l’Ordre qui encadrent strictement la médecine en France – ont continué à persécuter les rares praticiens qui persistaient à prescrire autre chose que du paracétamol à leurs patients atteints d’une IRA (13).

Au printemps 2020, plutôt que d’organiser la prise en charge précoce des malades, les autorités ont préféré assigner à résidence l’ensemble de la population, mesure sans précédent dans l’histoire, même en remontant au Moyen Age.

Le confinement n’a pas changé la dynamique de l’épidémie

Partant d’une prémisse exacte – les agents infectieux respiratoires sont très contagieux – les autorités sanitaires ont ignoré la déduction logique : détecter le plus rapidement possible les malades, les isoler et les soigner avec les médicaments disponibles (pour éviter l’aggravation de leur état et limiter la durée de leur contagiosité). Ils ont ordonné à tous les Français, bien portants ou non, de s’enfermer chez eux et de se tenir à distance, de se considérer les uns les autres comme des dangers potentiellement porteurs de mort, y compris leurs parents, leurs enfants, leurs frères et sœurs, leurs amis. Malgré le caractère absurde de ces ordres, les Français s’y sont largement conformés, sans doute parce qu’ils croyaient dans les dogmes exposés ci-dessus.

Si cette politique était la bonne, une semaine environ après le début du « confinement », l’épidémie aurait dû ralentir sinon disparaître. Les statistiques hospitalières quotidiennes mises en ligne par Santé Publique France (SPF) montrent le contraire (14).

L’épidémie s’est diffusée de manière classique en suivant les principales lignes de communication. Le nombre de cas graves s’est développé exponentiellement, à partir de la mi-mars (début du confinement). Certes dans certaines régions comme l’Ouest, les contaminations sont moins nombreuses mais le point de retournement se produit à peu près partout en même temps. En effet, les deux tiers des pics épidémiques par départements – concernant plus de 80 % de la population métropolitaine – surviennent en une semaine (12-19 avril). Pour Paris, c’est le 14 avril, en même temps que quinze autres départements dispersés sur l’ensemble du territoire national.

Ces pics interviennent près d’un mois après le début du confinement général de la population alors qu’il s’écoule environ une semaine entre l’infection et l’apparition des complications qui peuvent entraîner l’hospitalisation. Autrement dit, l’enfermement général de la population « non-essentielle » n’a pas entravé la progression de l’épidémie. Il est même possible qu’il l’ait aggravée en empêchant le diagnostic précoce des malades et leur isolement (c’est la conclusion à laquelle parviennent Bendavid et al. 2020 en comparant plusieurs pays). En revanche, ce confinement a porté un coup sévère à la vie sociale et à l’économie. Malgré ces évidences, à l’automne, les autorités ont décidé un nouveau confinement avec la même inefficacité et les mêmes effets délétères que le premier.

Des différences de mortalité inexplicables

Au printemps et à l’automne 2020, du fait du désarmement de la médecine de ville, les hôpitaux ont reçu un nombre important de malades d’une IRA en phase critique. La mortalité hospitalière a été considérable. Au cours de la première épidémie (mars-mai 2020), pour la France entière, 18,3% des malades hospitalisés pour IRA sont décédés, sans donc compter la mortalité à domicile et dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Cette proportion souligne combien la stratégie adoptée méritait une analyse critique. Ceci était d’autant plus vrai que les données de SPF montraient que les taux de mortalité étaient géographiquement très différents. On notait en particulier qu’à Paris intra-muros 22 % des malades hospitalisés pour IRA sont décédés, un taux supérieur à celui du reste de la France, hormis la Moselle (23,6). A l’inverse, les hôpitaux du Var (11,4 %), des Bouches-du-Rhône (13 %) ou de l’Essonne ont eu beaucoup moins de morts.

Statistiquement, aucun lien ne peut être établi entre cette mortalité par département et les principales variables explicatives comme leurs caractéristiques démographiques (notamment la part de la population âgée), la précocité de l’épidémie, son ampleur, ou l’importance des cas très graves (placés en réanimation). Une seule conclusion possible : selon les principaux hôpitaux, la manière de soigner a été différente et certains ont su trouver rapidement de bons gestes et de bons traitements que d’autres ont tardé à appliquer. Il faut enfin ajouter, dans quelques départements, des euthanasies de patients jugés « non soignables » à l’aide de sédatifs comme le Rivotril (Chaillot 2023).

En tous cas, dès le mois de mai 2020, il n’y avait plus de doute : des thérapies assez efficaces existaient pour traiter ces infections respiratoires graves mais les autorités et les médias se refusaient à les envisager. Au contraire, le discours est resté le même : aucun traitement, la vaccination est la seule réponse.

La première conséquence a été que, lors de la seconde épidémie à l’échelle nationale (novembre-décembre 2020), le taux moyen de mortalité à l’hôpital est demeuré presqu’au même niveau qu’au printemps (17,7 % au lieu de 18,3 %) et toujours aussi élevé en Moselle (15).  La mortalité remonte même dans le Var, les Bouches-du-Rhône ou l’Essonne (16) comme si, dans certains gros hôpitaux, le corps médical baissait les bras et renonçait à des traitements qui s’étaient pourtant montrés efficaces peu de mois auparavant.

Dans une société raisonnable, au vu des données du printemps 2020, les chercheurs, les journalistes, les responsables de la santé publique, les leaders politiques, tous auraient dû enquêter pour comprendre les raisons des succès et des échecs. Ces questions n’ont pas été posées et les quelques médecins qui ont osé en parler publiquement, comme le professeur Perronne, ont été démis de leurs fonctions et poursuivis devant leur conseil de l’Ordre.

C’est la première fois depuis 1945 (mise en place de la sécurité sociale) qu’il se produit un déni de soins semblable et que plusieurs millions de patients ont été abandonnés, avec, finalement, une seule injonction : faites-vous vacciner.

3. LA « VACCINATION » EXPÉRIMENTALE DE MASSE

Bien avant 2020, les esprits étaient prêts à entendre l’antienne selon laquelle il n’y avait pas de traitements, autres que du paracétamol, en attendant le vaccin. Cette absence prétendue de traitements a ouvert la voie à une autorisation accélérée de produits qui ne pouvaient pas être qualifiés de « vaccins » tant du fait de leur caractère expérimental que de leur composition inhabituelle (du moins ce qu’en ont dit les fabricants), de leur mode d’action atypique, de l’incertitude concernant leur caractère protecteur et leur sécurité. Les autorités et les médias ont imposé ce qualificatif qui a pu laisser penser à la population que toutes les incertitudes avaient été levées et que ce produit ne différait pas des vaccins classiques. Cet abus de langage a masqué une série de questions concernant notamment la procédure en phase expérimentale ou la validité du « passe ».

Une procédure contestable

L’injection d’un médicament expérimental soulève trois problèmes que les dirigeants et les médias ont préféré ignorer.

Premièrement, qui doit assumer la responsabilité de cette expérience ? En particulier, comment suivre les millions de participants afin de vérifier l’efficacité du produit et les possibles effets indésirables ? En effet, les techniques utilisées n’étaient pas celles d’un vaccin classique et elles avaient échoué dans toutes les applications médicales précédentes (Henrion-Caude 2023). De plus, la mise au point accélérée avait obligé les fabricants à sauter l’étape animale, à opérer sur des échantillons relativement petits, non-représentatifs de la population générale – ils excluaient les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes âgées ou immunodéprimées et, plus généralement, toute personne en mauvaise santé susceptible de faire une forme grave de la maladie – et à limiter drastiquement la période d’observation, laissant dans l’inconnu les effets à moyen et long termes (17). Logiquement, les fabricants ont demandé à être déchargés de toute responsabilité, notamment l’indemnisation des victimes possibles. Il ne restait donc que l’Union Européenne et l’État français. Ceux-ci ont assuré l’approvisionnement et la promotion des produits mais n’ont rien fait d’autre. En particulier, ils n’ont pas fourni, aux personnels chargés des injections, les informations leur permettant de comprendre la portée de ce geste et d’informer leurs patients pour qu’ils puissent prendre la décision libre et éclairée que prévoient les textes européens et le Code de la santé publique français pour ce type d’expérience. Les autorités n’ont pas mis en place le suivi individuel des « vaccinés », pourtant obligatoire durant la phase expérimentale des produits pharmaceutiques. Ceci aurait d’ailleurs permis de répondre à des questions évidentes : les personnes ayant reçu ce produit sont-elles réellement protégées contre la maladie et pour quelle durée ? Sont-elles victimes d’effets indésirables, lesquels et dans quelle proportion ? En l’absence de ce suivi individuel, les conditions basiques d’une telle expérience de masse n’étaient pas respectées et l’autorisation provisoire n’aurait jamais dû être accordée. Le fait que personne ne s’en soit avisé pose évidemment de sérieuses questions quant au fonctionnement des institutions tant européennes que françaises.

Deuxièmement, depuis les procès contre les médecins nazis (1946-47), un principe est entré dans le droit international : on ne peut procéder à des expériences biomédicales sur des êtres humains sans avoir obtenu leur consentement libre et éclairé (18). Depuis 1947, ce principe a été repris dans plusieurs conventions internationales – notamment celle d’Oviedo (1997) ratifiée par la France – et il a été transcrit dans les textes européens et le Code français de la santé publique. Par conséquent, le « passe sanitaire » puis l’obligation vaccinale, imposée à près de quatre millions de personnes, violaient les engagements internationaux du pays et la loi française. Le conseil constitutionnel, les tribunaux et la quasi-totalité des juristes ont détourné les yeux…

Troisièmement, même en ignorant ces principes juridiques, le « passe » et l’obligation vaccinale ne pouvaient être légitimés par de simples arguments d’autorité (« la science a dit que ces produits sont sûrs et efficaces »). Il fallait des preuves expérimentales démontrant d’une part que les « vaccinés » ne pouvaient pas être porteurs du virus et contaminer les autres et d’autre part que ces produits étaient sans danger. Or ces preuves n’existaient pas et, du fait de l’absence de suivi individuel des participants à cette expérience, elles n’ont jamais été apportées. Au contraire, dès décembre 2020, des voix s’étaient élevées pour souligner les dangers de l’opération (19).

En mars 2021, le ministère de la Santé a admis cette absence de preuves devant le conseil d’État dans une procédure l’opposant à un « vacciné » qui refusait de respecter le confinement (puisque la communication gouvernementale affirmait qu’il était protégé contre la maladie et ne pouvait plus contaminer les autres). La décision du Conseil a été mise en ligne le 2 avril 2021. Bien qu’elle se livre à un panégyrique sans nuance du « vaccin », elle comporte un aveu : un « vacciné » peut être infecté et contagieux. La radio Europe 1 a eu connaissance du mémoire du ministère de la Santé, présenté au conseil pour sa défense, qui avoue « ignorer dans quelle mesure le vaccin protège contre la maladie mais aussi contre l’infection et la transmission ». Ce document précise surtout que : « Les personnes vaccinées sont les plus exposées aux formes graves et au décès en cas d’inefficacité initiale du vaccin ou de réinfection post-vaccinale ou de la virulence d’un variant » (20).

Le ministère de la Santé n’utilise pas le conditionnel mais bien l’indicatif : il est certain que, en cas d’infection post-vaccinale anti-Covid, les personnes vaccinées ont plus de chances de développer une forme grave de la maladie et d’en mourir quand elles ont déjà été infectées par le virus avant leur vaccination ou qu’elles en sont porteuses au moment de l’injection (d’où le terme « réinfection post-vaccinale »). Dans ce cas, le système immunitaire peut produire des anti-corps facilitants et aggravants (au lieu de « immunisants »), provoquant une maladie grave, voire la mort. C’est un phénomène bien connu qui justifie les principes selon lesquelles il ne faut pas vacciner pendant une épidémie et qu’il vaut mieux ne pas vacciner une personne guérie de la maladie. Ce phénomène a été observé, par exemple, avec le DengVaxia, un vaccin expérimental contre la dengue qui a entraîné la mort de plusieurs centaines d’enfants philippins (Isoux 2020). Comme indiqué ci-dessus, le vaccin contre la grippe est également soupçonné du même danger. Le mémoire déposé par le ministère de la Santé devant le Conseil d’État montre que, en mars 2021, les autorités françaises savaient que la vaccination expérimentale anti-Covid comportait ce risque d’autant plus probable que, à la fin de l’hiver 2020-21, le virus était encore largement présent (21).

Pourtant, le jugement du Conseil d’État ne parle pas de ce risque et le ministère de la Santé n’a pas publié cette pièce capitale. Ils ont ainsi privé les Français d’une information loyale concernant ces produits qu’on leur demandait de se faire injecter. Au contraire, tous les experts, toutes les autorités – scientifiques, politiques, judiciaires et sanitaires – et les médias ont affirmé « tous vaccinés, tous protégés » alors que beaucoup savaient que c’était faux. Sans doute ont-ils estimé qu’ils pouvaient cacher certaines vérités aux Français afin de les faire obéir ?

Pire, en juillet 2021, ces risques (absence de protection, facilitation des formes graves de la maladie, effets indésirables importants) étaient largement confirmés par les statistiques officielles (22). Pourtant, c’est à ce moment que les autorités ont décidé de contraindre les Français à accepter cette « vaccination » expérimentale et de châtier les récalcitrants.

Des personnels injustement suspendus

La loi du 5 août 2021 – « relative à la gestion de la crise sanitaire » – rend obligatoire cette « vaccination » pour toutes les personnes travaillant dans des établissements de santé ou médico-sociaux ainsi que les étudiants et élèves se préparant à ces professions, les pompiers et autres personnels (civils et militaires) de la sécurité civile et les professionnels de l’aide à la personne. Au total, ce sont près de quatre millions de salariés et d’indépendants qui ont été soumis à cette obligation, soit 15% des actifs ayant un emploi (d’après l’enquête emploi de l’INSEE).

Les contrats de travail des salariés qui ne respectaient pas cette obligation ont été suspendus. Le législateur n’a pas indiqué quelles dispositions, du Code du travail et du statut de la fonction publique, il suspendait, ni pour combien de temps. Cela pose une question sérieuse que personne n’a voulu voir : la loi peut-elle, de manière tacite, mettre entre parenthèse les dispositions protectrices des salariés ? (23) Dans les semaines suivantes, on a découvert que cette « suspension » était une véritable mort civile : non seulement elle ne donnait droit à aucune indemnisation ou aide sociale (chômage, RSA) mais, de plus, elle interdisait d’exercer toute activité rémunérée (à moins d’autorisation de l’employeur ou de démission).

En outre, les personnes concernées ont constaté que la quasi-totalité des syndicats leur étaient hostiles. Il n’était pourtant pas nécessaire d’être scientifique pour prendre la défense des personnels sanctionnés au mépris du droit international, des lois du travail et du Code de la santé publique. A notre connaissance, en dehors du Syndicat des Médecins FO, aucune organisation nationale n’a pris clairement position contre cette obligation. Quelques sections locales – comme la CGT du Centre hospitalier de Valence ou l’UNSA du CHU de Grenoble – ont apporté leur soutien aux suspendus. La quasi-totalité des syndicalistes ont, de fait, approuvé les mesures gouvernementales, abandonnant les personnels qu’ils étaient supposés défendre. Au dernier moment, un grand nombre de ces personnels, se voyant isolés et sans défense, ont accepté cette « vaccination » dont ils ne voulaient pas. Après un pareil abandon, comment pourraient-ils encore avoir confiance dans les autorités, leur hiérarchie et leurs représentants ?

Du livre de témoignages recueillis par Elsa Rullière (2023), on retient surtout la surprise de ces soignants dont beaucoup étaient chevronnés, très impliqués dans la lutte contre le Covid, notamment au printemps 2020, et qui ont été chassés par courrier sans que leurs états de services soient pris en compte et sans avoir droit à un entretien où ils auraient pu présenter leur défense ; la colère quand ils ont vu que les tribunaux faisaient traîner leur dossier avant d’être, pour la plupart, déboutés ; également leur douleur devant l’indifférence, voire l’hostilité, de leur hiérarchie, de certains collègues, des syndicats et de l’opinion.

Un parallèle historique était inévitable. C’était la première fois que, depuis 80 ans, l’Etat privait de leurs emplois, et de tout moyen d’existence, un tel nombre de Français, sans procédure contradictoire, indemnités ou reclassement, le tout – comme en 1940 – dans le silence de l’opinion et l’approbation, au moins tacite, des tribunaux, des médias, des intellectuels et des mandarins. Seule différence : un débat, sans portée, au parlement (Matuszewicz 2023). 

Combien de suspendus ?

L’Administration française n’a jamais communiqué à ce sujet, déclarant officieusement qu’il n’y avait que quelques cas. Pourtant, d’après Michèle Rivasi – devant le parlement européen le 17 novembre 2022 – ils ont été 130 000 à être suspendus à un moment ou un autre depuis septembre 2021. Effectivement, depuis cette date, la crise du système sanitaire français s’est brusquement aggravée : il est encore plus difficile qu’avant de trouver un médecin traitant ou d’avoir un rendez-vous chez un spécialiste, de nombreux services hospitaliers et urgences sont fermés ou fonctionnent au ralenti.

Le décompte des suspendus était complexe. Au 15 septembre 2021, beaucoup des personnels refusant ces injections étaient en maladie, en congés… Certains ont été réintégrés, à la suite d’une infection guérie, puis suspendus à nouveau quelques mois après. Il y a eu aussi des démissions, des départs à la retraite anticipée, des mises en disponibilité. Dans les régions frontalières beaucoup sont partis travailler à l’étranger.

Pour ceux qui avaient accepté de mettre le doigt dans l’engrenage, le calendrier était le suivant : premier rappel avant le 15 mars 2022 ; deuxième rappel avant le 15 septembre 2022 ; troisième rappel avant le 15 mars 2023. Or, d’après un communiqué du Syndicat Liberté Santé, au 11 mars 2023, seuls « 14% des soignants en poste ont accepté le deuxième rappel ». Autrement dit, 86% auraient dû être suspendus (à part ceux ayant fait une infection moins de six mois auparavant). Cédant devant cette résistance passive quasi-unanime, le gouvernement a obtenu de la Haute Autorité de Santé qu’elle recommande la fin de l’obligation vaccinale (30 mars 2023). Il a fallu attendre le dimanche 14 mai pour qu’un décret mette fin à cette obligation, ce qui permettait la réintégration des suspendus après plus de 600 jours d’une véritable mort civile. D’après les témoignages recueillis par Rullière (2023), un nombre important de réfractaires à la « vaccination » ont tourné la page et ne reviendront pas.

De tout cela, l’opinion n’a jamais été correctement informée, comme on aurait pu s’y attendre dans une démocratie libérale. Au contraire, une lourde chape de plomb s’est refermée sur les suspendus mais aussi sur les victimes de l’expérience à laquelle a été soumise la quasi-totalité des Français à partir de janvier 2021.

4. LE TOURNANT DE JANVIER 2021

A partir de décembre 2020, la « vaccination » expérimentale anti-Covid a entraîné des épidémies anormales et une mortalité inédite mais aussi des conséquences à moyen et à long termes que l’on commence à entrevoir.

Des épidémies inédites

Le graphique ci-dessous a été réalisé grâce aux données officielles de SPF (24). Il s’agit des nouveaux hospitalisés pour IRA durant la semaine écoulée (axe vertical). Sur l’axe horizontal, les semaines sont numérotées de 1 à 52 par année. Ces personnes ont été hospitalisées avec les symptômes d’une IRA et un test positif, autrement dit, ce qui a été appelé des « cas graves ».

Figure 1 : Nombre de nouveaux hospitalisés hebdomadaires pour IRA depuis le 18 mars 2020 et jusqu’au 30 juin 2023 (Santé Publique France, moyenne mobile de 7 jours, France métropolitaine)

Il y a manifestement deux périodes : l’année 2020 et les années 2021-23.

L’année 2020 a été éprouvante mais pas anormale (du moins jusqu’en décembre) : deux épidémies d’IRA, l’une tardive (mars-mai) et l’autre précoce (octobre-décembre). Chacune s’étale sur deux mois et demi avec un « pic » net et unique. Elles ont le profil et le volume d’une épidémie courante comme la grippe de 2015. Entre les deux, l’été a été tranquille : de la mi-juin à la fin août 2020, le nombre hebdomadaire moyen d’hospitalisations pour IRA tombe en dessous de 1 000 et, au total, il y a peu de décès (750 dont beaucoup seraient des malades hospitalisés au printemps). En effet, dans les pays tempérés comme la France, l’été n’est pas la saison pour ce type d’épidémies respiratoires et le Covid n’a rien changé à cette loi. Certes, il y a des infections pulmonaires toute l’année, mais, en été, elles tournent rarement à la catastrophe et jamais à l’épidémie, d’où le nombre marginal d’hospitalisations estivales et de décès pour ces pathologies.

A partir de décembre 2020, le profil perd de sa régularité avec des pics rapprochés et des épidémies souvent étalées sur plus de trois mois (comme durant le premier semestre 2021). De plus, la courbe est déconnectée du rythme hivernal. Par conséquent, après décembre 2020, un facteur nouveau est survenu, qui a bouleversé les mécanismes traditionnels des épidémies de IRA, au moins jusqu’au début de l’année 2023.

Entre autres singularités, les étés 2021 et 2022 sont marqués chacun par une vague d’hospitalisations pour IRA alors que, historiquement, cela n’avait jamais été le cas, avec les pneumonies, la grippe ni même avec le Covid durant l’été 2020.

En 2021, cette épidémie estivale s’amorce en semaine 28, soit huit jours après le discours du président de la République annonçant la généralisation du « passe sanitaire » (12 juillet) – qui pousse beaucoup de gens à se faire « vacciner » – et cette épidémie inédite atteint son maximum durant les semaines 32-34 (trois dernières semaines d’août) – avec près de 7 000 hospitalisations nouvelles par semaine – au moment où les Français se précipitent dans les « vaccinodromes » pour obtenir le précieux passe ou pour échapper à la suspension. Au total, cette épidémie inédite en plein été, a conduit à l’hopital environ 50 000 personnes (cinq fois plus que durant la période correspondante de 2020) et entraîné le décès d’au moins 3 600 d’entre elles (soit quatre fois plus que pour la même période de 2020 où le virus était nettement plus virulent et qu’il n’y avait aucun « vaccin »).

En été 2022, l’épidémie estivale démarre dès la mi-juin. On approche les 10 000 nouvelles hospitalisations hebdomadaires pendant les semaines 27 à 29 (du 11 juillet à la fin de ce mois). De la mi-juin au début septembre, plus de 70 000 personnes sont hospitalisés pour IRA et 5 700 en décèdent (sept fois plus que pendant la période correspondante de 2020 pour les hospitalisations comme pour les décès). Là encore, c’est totalement inédit en période estivale.

Ces deux phénomènes extraordinaires n’ont été possibles que par l’intervention d’un ou plusieurs facteurs – en plus du virus – qui ont facilité l’infection d’un grand nombre de personnes et qui, pour certaines, ont aggravé leur état jusqu’à la détresse respiratoire et la mort. Or, ces deux épidémies estivales inédites correspondent exactement à des maxima dans le nombre des « vaccinations » puis des « rappels » anti-Covid.

Autrement dit, les effets facilitant et aggravant du « vaccin » sont une réalité massive et indéniable.  Ils seraient responsables d’au moins quatre hospitalisations et décès pour IRA sur cinq, durant l’été 2021 (effet des primo-injections), et de six hospitalisations et décès sur sept pour les rappels de l’été 2022. Remarquons que ce calcul suppose que le Covid était aussi virulent ces deux années (2021-22) qu’en 2020 et qu’il néglige le fait que le traitement hospitalier des infections respiratoires a fini par progresser quelque peu. Ces effets facilitant et aggravant seraient donc encore plus forts que les proportions données ci-dessus.

Ces effets sont des caractéristiques intrinsèques du produit – comme l’avait indiqué le ministère de la Santé au Conseil d’État – et pas une simple hypothèse ou un phénomène conjoncturel (estival). La fin de 2021 et le début de 2022 apportent une confirmation. Alors que le passe (sanitaire puis vaccinal) est en vigueur, que la population adulte est « vaccinée » à environ 86 % (25) et que beaucoup se précipitent pour faire le rappel indispensable afin de conserver le précieux passe, l’épidémie commencée en décembre 2021 et qui culmine à la fin janvier 2022 est plus forte, plus longue et plus mortifère que celle d’octobre-novembre 2020, époque pendant laquelle le variant delta était plus virulent qu’omicron et où personne n’était « vacciné », du moins contre le Covid puisque les autorités avaient lancé une grande campagne de vaccination contre la grippe, suivie d’hospitalisations et de décès « Covid ».

Tout cela est confirmé par les statistiques mises en ligne sur le site de SPF concernant le nombre quotidien de personnes qui ont reçu un « vaccin » anti-Covid à partir de décembre 2020. Le profil de cette courbe correspond avec la partie droite du graphique ci-dessus. On y retrouve les trois pics :  premiers mois de 2021, été 2021 et janvier 2022. Le maximum des primo-injections est atteint en juillet-août 2021 et le maximum des rappels en janvier 2022. Ce second pic correspond exactement à la vague la plus importante d’hospitalisations pour IRA, plus haute, plus longue et plus létale que la deuxième épidémie de 2020 qui avait justifié le deuxième confinement. Le danger particulier des rappels est bien visible puisque, à partir de novembre 2021, il y a peu de primo-injections et que les hospitalisations pour Covid grave se multiplient à chaque campagne de rappel, notamment pour l’été 2022. Enfin, les injections deviennent rares à partir de février 2023… et le Covid semble quasiment disparaître – du moins sous sa forme grave conduisant à l’hospitalisation – alors qu’on est en plein hiver.

Cette corrélation temporelle ne laisse pas de doute sur l’origine des épidémies répétées dont le profil n’a rien à voir avec celui des IRA classiques : à partir de décembre 2020, les « vaccins » contre le Covid (et secondairement contre la grippe) sont les principaux facteurs d’hospitalisation (et de mortalité) pour « Covid » (en fait, IRA).

Contrairement à ce qui était affirmé à l’époque, ces produits expérimentaux n’empêchent donc pas la contagion. Pire : dans les jours qui les suivent, ces injections facilitent l’infection et celle-ci peut être suffisamment grave pour conduire à une hospitalisation (26) et même au décès.  Autrement dit, loin de garantir contre les formes graves de la maladie, ces « vaccins » paradoxaux les facilitent parfois jusqu’à entraîner la mort. Le mémoire déposé par le ministère de la Santé devant le Conseil d’État, en mars 2021, montre que, dès le début de la « vaccination », les autorités françaises étaient conscientes de ee danger.

Avec de pareils constats, le bon sens dictait l’arrêt immédiat de cette expérience. Au lieu de cela, durant l’été 2021, on a institué le passe sanitaire et la « vaccination » obligatoire, pour près de 4 millions de travailleurs et, au début 2022, le passe vaccinal pour contraindre les primo-vaccinés à recevoir une dose de rappel et les derniers récalcitrants à accepter ce « vaccin » (ce qu’ils ont pratiquement tous refusé puisque les primo-injections sont très peu nombreuses à partir de novembre 2021).

Une catastrophe immédiate…

Répétons-le : depuis décembre 2020, les épidémies répétées d’IRA n’ont plus le profil classique des épidémies antérieures. Comme elles coincident avec les campagnes de « vaccinations » (puis de rappels), il n’y a pas d’autre explication que les effets facilitant et aggravant de ces produits expérimentaux, surtout quand on multiplie les injections dans une population qui a déjà été largement exposée au virus. Ces effets n’agissent pas de manière occasionnelle (ou estivale) mais ils le font en permanence et sur un grand nombre de « vaccinés ».

Pour estimer le nombre des victimes graves, nous utilisons les chiffres de l’hospitalisation établis par SPF et prenons comme base l’été 2020. Nous retenons le coefficient le plus faible parmi ceux observés durant les étés 2021 et 2022 (quatre hospitalisations et décès pour IRA sur cinq s’expliquent par les effets contre-productifs du « vaccin »). Entre le 1er janvier 2021 et le 30 juin 2023, il y a eu 792 737 hospitalisations et 94 160 décès pour « Covid » (à l’hôpital). Les effets facilitant et aggravant des vaccins expérimentaux auraient donc conduit à l’hôpital au moins 634 000 malades et tué 75 000 d’entre eux. C’est-à-dire qu’en deux ans et demi, le « vaccin » aurait provoqué au minimum deux fois plus d’infections respiratoires graves, et 1,7 fois plus de décès – étiquetés IRA – que le Covid de la mi-mars à décembre 2020 (272 784 hospitalisations et 44 975 décès à l’hôpital). Soulignons qu’il s’agit de l’hypothèse basse.

Pourquoi et comment une telle catastrophe est-elle passée inaperçue ?

Outre les dogmes exposés ci-dessus et la religion vaccinale (Mucchielli et Toubiana 2021) qui aveuglent les principaux acteurs de ce drame, le profil des victimes de ces effets facilitant et aggravant a pu induire en erreur. La plupart étaient âgées et souvent avec des comorbidités : elles ressemblaient aux hospitalisés et aux décédés de 2020. Il était donc facile de faire porter au Covid la responsabilité de ces hospitalisations et de ces décès, à condition de cacher le fait que ces patients et ces morts étaient « vaccinés », donc, d’après le discours officiel, protégés contre la maladie. Au début 2021, les autorités ont enregistré les hospitalisés – avec les symptômes d’une IRA et un test Covid positif  – comme des « non-vaccinés » au prétexte que la plupart étaient tombés gravement malades moins de quinze jours après la seconde dose, parfois même dès la première, comme Roselyne Bachelot. Puis, le passe sanitaire a conduit à ce que seuls les non-vaccinés ont été systématiquement soumis à des tests à leur entrée à l’hopital, ce qui a permis d’affirmer que la plupart des hospitalisés pour « Covid » étaient non-vaccinés. Enfin, à partir de l’hiver 2021-22, le « statut vaccinal » des hospitalisés et des décédés est devenu tabou.

En effet, il est vite devenu évident que ces « vaccins » expérimentaux avaient beaucoup d’autres effets indésirables graves. Outre les IRA sévères et longues dont sont victimes les « vaccinés » – maladies que l’on attribue au « Covid » –, ils ont été associés à un nombre inédit d’autres effets indésirables graves et de décès que les autorités et la presse ont dissimulés (Banoun et al. 2021).

Devant cette autre catastrophe, les autorités ont modifié la doctrine de la pharmacovigilance en exigeant qu’un rapport direct et certain soit établi entre l’effet indésirable déclaré et le « vaccin », ce qui est impossible dans la plupart des cas (Umlil 2021). Elles ont ainsi pu continuer à afficher, notamment sur la page d’accueil du site du ministère de la Santé, que ces produits étaient « sûrs et efficaces » ainsi que leur slogan favori : « tous vaccinés, tous protégés ».

Enfin, l’Administration a refusé de publier les statistiques sur les décès en fonction du « statut vaccinal » (27). Pourtant, cela aurait été la seule manière de trancher le débat : à profil démographique comparable, les « vaccinés » tombaient-ils gravement malades (et mouraient-ils) moins ou plus que les autres ? Dans le premier cas, l’expérience était bénéfique ; dans le cas contraire, elle aurait dû être arrêtée. Mais au fond, refuser la mesure et procéder par argument d’autorité, n’est-ce pas reconnaître que l’on sait déjà à quoi s’en tenir ?

… Deux catastrophes à moyen et long termes

Alors que la létalité du virus était devenue très faible, la surmortalité – calculée par l’INSEE pour 2021 et surtout pour 2022 (Blanpain 2023) – a été supérieure à celle enregistrée en 2020 (époque de la virulence maximale du Covid et des mesures contre-productives de l’état d’urgence sanitaire). Il faut remonter 53 ans en arrière pour trouver une surmortalité de l’ampleur de celle de 2022. La répétition d’un excès de mortalité sur trois ans consécutifs est inédite depuis un siècle en temps de paix.

L’une des causes est claire : loin de prévenir l’infection, chez un grand nombre de personnes, les « vaccins » expérimentaux facilitent les IRA de toute nature et en aggravent les conséquences (notamment les « Covids » longs et invalidants conduisant à des décès prématurés). Cela explique l’essentiel de la surmortalité dans les âges les plus élevés. Une série d’autres effets indésirables graves – notamment cardio-vasculaires – s’y ajoutent et expliquent probablement la surmortalité des adultes et des jeunes mais les autorités refusent d’examiner le statut vaccinal de ces décès anormaux alors qu’elles sont les seules à en avoir les moyens.

La portée de cette surmortalité – passée sous silence par les autorités et les médias – est mal comprise.

En 2020, ce sont des personnes âgées – moyenne supérieure à 80 ans – qui ont succombé lors des deux épidémies. Autrement dit, la virulence du virus et toutes les erreurs des autorités ont relativement peu abrégé la vie des victimes. De plus, durant cette année 2020, en-dessous de 65 ans, l’espérance de vie à continé à progresser : nouvelle preuve s’il en était besoin, que les adultes en bonne santé ne craignaient rien du Covid et qu’il était absurde de leur interdire d’aller au travail, de leur imposer le confinement, le couvre-feu, les tests, les masques et, enfin, la « vaccination »  expérimentale. En effet, à partir du moment où les autorités savaient que ces « vaccins » n’empêchaient pas la contagion, il n’y avait aucune raison de les administrer aux moins de 65 ans et surtout pas aux adolescents, aux femmes enceintes ou allaitantes.

A l’inverse, depuis 2021, la surmortalité touche tous les âges. Des enfants, des adolescents, des femmes et des hommes de moins de 65 ans meurent en trop grand nombre, de façon inexpliquée, sans qu’on en fasse l’autopsie ni même que l’on regarde leur « statut vaccinal ». Ici ce ne sont pas quelques trimestres d’espérance de vie qui sont perdus mais de nombreuses décennies. Bref, si l’on ne calcule pas en nombre de décès, mais en années perdues à cause de décès prématurés, on constate que la « vaccination » expérimentale a causé une catastrophe inédite en temps de paix.

De plus, on assiste à un recul de la natalité, sans équivalent dans l’histoire récente (INSEE 2023). Sauf à admettre un brusque changement dans les comportements démographiques, comment ne pas mettre en relation ce recul des naissances avec les nombreux problèmes de cycles menstruels signalés par des jeunes femmes et qui sont survenus après l’inoculation du « vaccin » anti-Covid (28). Or, en se reportant aux documents communiqués par Pfizer à la FDA et à l’EMA en 2020, on voit que les femmes enceintes avaient été exclues des essais et que l’effet de ces produits sur la fécondité n’avait pas été étudié. Dès lors, il ne fallait pas « vacciner » les femmes enceintes ni les jeunes gens en âge de procréer. Cette imprudence est inexcusable.

Enfin, il faudra attendre encore avant d’examiner la question la plus sérieuse : dans quelle mesure ces produits ont-ils fragilisé les « vaccinés » ? Combien de vies sont obérées, gâchées ou raccourcies par cette expérimentation ? Puisque l’on n’a pas fait d’expériences préalables sur les animaux, que l’on n’a pas suivi de larges panels de receveurs, que l’on refuse d’autopsier les victimes de morts inexplicables et d’examiner leur « statut vaccinal », ces questions resteront peut-être sans réponse. Du moins c’est ce qu’espèrent nos dirigeants actuels. Mais, si la surmortalité et la dénatalité persistent, toute personne lucide sera capable d’en tirer les conclusions.

CONCLUSIONS

Les « vaccins » expérimentaux n’ont pas protégé les « vaccinés » contre le Covid. Au contraire, ils ont favorisé la contagion et aggravé la maladie. Ils ont blessé, handicapé et tué plus de personnes que le Covid. En nombre d’années de vie perdues, le bilan serait encore plus dramatique et il est possible qu’il s’alourdisse dans le futur.

Il arrive qu’un traitement médical expérimental se révèle pire que le mal qu’il était censé combattre mais c’est la première fois que ce désastre se produit avec un produit administré à plusieurs milliards de personnes dont la plupart n’étaient pas menacées par le mal que l’on prétendait prévenir. Quand elles ont lancé cette expérience, les autorités ne pouvaient ignorer la possibilité de cette issue dramatique mais elles l’ont cachée à leur concitoyens puis, avec la complicité des médias, elles ont dissimulé l’ampleur de la catastrophe qu’elles avaient déclenchée.

Malgré la désinformation et la religion vaccinale, la majorité des Français – notamment dans le corps médical – semblent commencer à prendre conscience de ce désastre : depuis le printemps 2022, ils ont refusé de réaliser les rappels qui se poursuivent cependant sur les populations captives, notamment dans les établissements de « retraite » ou pour les personnes dépendantes.

A l’heure où ces lignes sont écrites, un bel été permet aux Français d’oublier tout ce que les autorités leur ont fait subir depuis mars 2020. Pourtant, le retour des infections hivernales est inévitable et tout semble en place pour de nouvelles crises.

En trois ans, la médecine française a connu une transformation accélérée. Les leçons du passé, en matière de lutte contre les infections, ont été oubliées. Les généralistes – dont le nombre a encore été réduit – ont perdu leur autonomie de diagnostic et leur liberté de prescription. Les hôpitaux s’affaiblissent de jour en jour. On a aboli le secret médical et les protections juridiques contre les mauvaises pratiques et les traitements contraints. La destruction de la pharmacovigilance, déjà peu efficace avant le Covid, a été le dernier coup porté à l’édifice. L’industrie pharmaceutique a maintenant l’assurance qu’elle peut faire déclasser les « vieux médicaments » pour les remplacer par de nouveaux produits lucratifs sans avoir à se préoccuper de leur efficacité et de leur dangerosité, à condition de trouver des chercheurs qui publieront, sous leurs noms, la communication élaborée par ces fabricants.

Les dépenses de santé sont hors de contrôle et l’espérance de vie est en berne.

Pour expliquer ce désastre, la corruption de la science et des gouvernants a souvent été évoquée (par exemple, Mucchielli 2022 ; Gotzsche 2019). Effectivement, les liens financiers entre industrie et recherche sont systémiques en biomédecine. Par exemple, aucun laboratoire français de recherche médicale ne peut fonctionner sans contrats avec l’industrie ; pire : on exige des chercheurs qu’ils obtiennent de tels contrats. On peut dire la même chose de la chimie, de l’énergie, de l’agriculture, etc. Imagine-t-on ce que seraient les Impôts si les inspecteurs devaient se faire financer par les entreprises qu’ils contrôlent ? Personne n’accepterait une chose pareille car tout le monde voit bien quelle serait l’issue. Pourquoi tolérer ce système pour d’autres branches comme la médecine ? Au-delà de la corruption des « experts », des journalistes et des gouvernants, c’est donc l’idéologie scientiste –  véhiculée par les mandarins, les politiques et les médias – qui aveugle l’opinion et qui est la principale cause du naufrage que nous venons de décrire.

La science et l’université ne sont pas les seules institutions à s’être effondrées. L’Europe est également au coeur de ce naufrage. En France, le parlement, les tribunaux, les médias, les syndicats, les intellectuels ont accepté, et parfois applaudi, les décisions absurdes, les graves maltraitances et, surtout, l’expérimentation « vaccinale » imposée à une population désinformée et désarmée.

Durant cette crise, quelques médecins et scientifiques courageux – dont plusieurs sont citées dans cet article – ont tenu bon face aux inquisiteurs qui voulaient les faire taire. Un jour peut-être, l’opinion les comprendra et se révoltera enfin contre cette nouvelle religion parée des oripeaux de la science.

NOTES

1) Par exemple, Zylberman (2020) l’avait indiqué dès l’apparition du Covid en Chine. Sauf dans une île dont on peut couper toute liaison avec l’extérieur, on sait depuis plus d’un siècle que le confinement et la quarantaine ne peuvent empêcher la diffusion des infections, spécialement respiratoires.

2) Le raisonnement et les chiffres sont présentés en détail dans Andolfatto et Labbé (2020c et 2021).

3) Chaque année, l’INSEE calcule le nombre de décès attendus lors de l’année écoulée en appliquant à la pyramide des âges, la mortalité par âges des années antérieures. Si le nombre de décès excède cet effectif attendu, on parle de « surmortalité ». Ainsi en 2022, la mortalité a été de près de 9% supérieure à ce que laissait attendre la tendance des années antérieures à 2020.

4) Voir par exemple, sur le site de l’Institut Pasteur, les conseils aux voyageurs devant se rendre dans les zones infestées par zika.

5) D’après le recensement des équipements de santé effectué par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du ministère de la Santé (DREES), l’hospitalisation publique a perdu un quart de ses capacités d’accueil entre 2000 et 2020 (voir ici). Dans le même temps, la population résidente a augmenté de 11% et, surtout, elle a vieilli (d’où une hausse importante des besoins en services de santé).

6) Document reproduit en annexe de Andolfatto et Labbé (2021).

7) Sur recommandation du Haut Conseil de Santé Publique, la prescription d’HCQ pour traiter le Covid a été limitée aux hôpitaux, uniquement pour les cas graves, sur décision collégiale des médecins et sous surveillance médicale stricte (Décret du 27 mars 2020). Elle a été totalement interdite par décret le 26 mai 2020.

8) Voir Mucchielli 2022 et notamment la première partie du tome II.

9) Autorisation délivrée en urgence dès mars 2020 et retirée en décembre 2020 après le constat de son inefficacité et de sa toxicité notamment rénale.

10) Autorisation délivrée le 12 février 2021, puis en « bithérapie » avec le Etesevimab (8 mars 2021), et retirée le 31 décembre 2021. Une circulaire de la Direction générale de la Santé (DGS) du 4 janvier 2022 ordonne de ne plus les administrer et de détruire les stocks. Le 14 mars 2022, une circulaire du ministre de la Santé suspend la prise en charge par l’Assurance-maladie.

11) Même chronologie que pour le bamlanivimab. Le 4 janvier 2022, la DGS constate une inefficacité totale mais sans pouvoir l’interdire puisque, le 12 novembre 2021, ce traitement avait reçu une autorisation de mise sur le marché européen !

12) D’après les chiffres de l’épidémie de 2015 (Institut de veille sanitaire. Surveillance de la grippe en France métropolitaine. Saison 2014-2015. Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 32-33, 13 octobre 2015).

13) Par exemple, le 1er juillet 2023, sur son blog « Covid faits et chiffres », le docteur Gérard Maudrux indique qu’il ne se passe pas de semaine sans qu’il reçoive des appels à l’aide, venus de toute la France, de la part de médecins convoqués par leurs conseils de l’Ordre pour avoir prescrit des médicaments non recommandés – comme l’ivermectine – pour soigner le Covid. Dans ces dossiers : aucune plainte de patient, aucun incident ; une seule pièce : les prescriptions signalées par l’assurance maladie ou par un pharmacien…

14) Andolfatto et Labbé 2020c et le graphique en quatrième section de cet article.

15) Pendant toute cette période, le chef de service des urgences de l’hôpital de Metz était F. Braun (ministre de la Santé de juillet 2022 à juillet 2023). En juin 2022, il a été chargé par le président Macron d’un rapport sur les urgences.

16) Christian Perronne (2020 et 2021) signale que le protocole de soins mis en place, dès mars 2020, au CHU de Garches (Essonne) a été abandonné à l’automne après qu’il a été déchargé de son poste de chef du service dans cet hôpital.

17) De plus, il semble y avoir eu, lors de ces essais, une série d’irrégularités de nature à vicier la décision des autorités sanitaires (Cotton, 2023).

18) Sur cette question, voir Negroni (2021) et Ségur (2021) qui discutent en détail la nature des « vaccins » anti-Covid et l’(il)légalité de l’obligation « vaccinale ».

19) Par exemple, le rapport du CRIIGEN mis en ligne le 25 décembre 2020 et présenté dans Velot 2021.

20) Marion Dubreuil. Europe Matin, 30 mars 2021. Cité par Izambert et Janvier (2022, 169).

21) La quatrième section de cet article montre que la portée de ce phénomène a été considérable.

22) Voir plus bas la section 4 de cet article et les chapitres 23 et 24 du tome 2 de Mucchielli (2022).

23) « Si toute loi nouvelle régit, en principe, les situations établies et les rapports juridiques formés dès avant sa promulgation, il est fait échec à ce principe par la règle de la non-rétroactivité des lois formulée par l’article 2 du Code civil, lorsque l’application d’une loi nouvelle porterait atteinte à des droits acquis sous l’emprise de la législation antérieure » (Cour de Cassation, Chambres réunies, 13 janvier 1932).

24) Déchargées le 3 juillet 2023 sur le site gouvernemental dédié. Les données quotidiennes sont calculées par moyenne mobile sur 7 jours, car les entrées ne sont pas forcément communiquées le jour même par les hôpitaux, notamment celles de la fin de semaine sont souvent enregistrées en début de semaine suivante. Grâce à ce lissage, la courbe est débarrassée des petits accidents qui brouillent celle mise en ligne par SPF.

25) D’après les données SPF, il y avait, à la fin février 22, 52 millions de primo-injectés – une ou deux doses suivant les produits – et 27 millions de rappels. Les primo-injectés représentaient donc 86% des Français de plus de 12 ans. Cette estimation est confirmée par P. Chaillot (2023) à partir des données de l’assurance maladie.

26) Au moins un cas a fait beaucoup de bruit : R. Bachelot, ministre de la Culture, a été hospitalisée pour Covid le 24 mars 2021, dans un état grave, une semaine après avoir reçu sa première injection.

27) La demande a été faite par L. Toubiana, appuyé par un certain nombre de chercheurs, dont l’auteur de ces lignes, auprès de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs. L’Administration a répondu que ces données n’existent pas et qu’elle refuse de les constituer. Voir à ce sujet, le bref débat au Sénat le 15 décembre 2022 à l’occasion des questions au gouvernement. L’ensemble des médias a gardé le silence sur cette controverse.

28) Voir notamment les témoignages sur le site de l’association « Où est mon cycle ? ».

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