« 1er mai, la rage du peuple est de retour » reportage d’Adrien AdcaZz

Émission du 02/05/2021

Notre reporter était à Paris ce 1er mai 2021. Regardez ces 25 minutes d’immersion impressionnantes, avec des images inédites de l’affrontement entre service d’ordre CGT et certains manifestants pour se faire un avis sur les événements d’hier

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5 Commentaire(s)

  1. De plus en plus, les antifas me posent un problème (je suppose qu’ici, dans cette manif, les agresseurs du travail sont des dits antifas, mais ça reste à confirmer).
    En tout cas, des mecs qui arrivent masqués, et qui cassent (des gueules) sans annoncer une raison ou une pensée, en bref une justification claire, ça me trouble.
    Le procédé ouvre la porte à tous les amalgames, toutes les ambigüités, et donc toutes les manipulations. On sait avec certitudes que les flics utilisent ce procédé en se déguisant en casseurs ; que les Etats (en particulier l’Amérique) font de même (simuler une agression ennemi pour justifier une contre-attaque) !

    En lisant Charlie (hebdomadaire certes freudiste et anti-communiste (la totale !), mais qui survit dans des silences hypocrites, lâches, et … édifiant d’une vaste gauche), je découvre que des dits antifas s’en sont pris (dans une autre manif) physiquement et violemment à un petit groupe de manifestants catholiques, très réac, mais plutôt très âgés et très tremblant sur leur pattes; ils ont dû se réfugier dans une … église (dans la panique, on fait ce qu’on peut !!!!).

    Je dénonce. Pourtant, je ne suis pas « pacifiste » idéologiquement. La violence est un mal nécessaire parfois. Je préfère « la révolution » plutôt que « tendre l’autre joue ».
    Mais il y a des seuils éthiques, moraux, qu’il ne faut pas franchir à la légère : cogner sur des personnes qui sont manifestement dans l’impossibilité de se défendre (la force physique est une force productive « qui compte encore » malgré les progrès techniques qui compensent les écarts, par exemple écarts entre les hommes et les femmes, ou entre les jeunes et les vieux, ou entre les adultes et les enfants). Ô, on sait que les faibles savent, à l’occasion, instrumentaliser leur faiblesse à leur avantage, mais malgré tout …. ce n’est pas une raison pour cogner sans réfléchir sur les faibles. Ca reste un truc un peu dégueulasse, truc qu’il me semble nécessaire de dénoncer.

    Le « tout dans les muscles et rien dans la tête », est dangereux.

  2. Difficile d’analyser, via les images, cet affrontement entre la CGT et des individus non identifiés cad non porteurs de messages ni revendications (il est absolument essentiel de connaître les mobiles pour juger). Mais cet affrontement est extrêmement grave. On n’agresse pas comme cela les travailleurs le jour de la fête du travail, même si la CGT n’est pas toujours au top dans ses stratégies de lutte. Un syndicat qui se fait tout de même le défenseur de certains minima sociaux que le patronat cherche à contourner par tous les moyens, entre autre via le travail clandestin souvent immigré, via des « stagiaires » à profusion, via des contrats précaires, via des autoentrepreneurs etc …
    Tout cela ça se respecte, en soi !

    Autre agression contre le travail, la présence des luttes sociétales et « wokistes » (toujours les mêmes – LGBT, féminisme – avec leur susceptibilité de gazelle au moindre mot inapproprié) qui, bien que plutôt justes sur le fond, arrivent avec leurs gros sabots (pas de gazelles), sûres de leur fait, et volontairement, le jour de la fête du travail, prendre le pas sur la question des rapports de travail.

    Certes le 1er jour du déconfinement, tout le monde est dans les starting-blocks et veut cogner, mais tout de même … là, y’a problème, y’a besoin d’éclaircissement. Aucune lutte ne peut prétendre prendre le pas sur la lutte des classes sociales. Surtout quand on sait que les égalisations sociétales revendiquées se mesurent pratiquement toutes à l’accès des dits dominés aux postes de direction et de commandement dans la sphère industrielle et financière, cad la sphère des exploiteurs.
    Un peu de transdécence socio-sociétale ne nuirait pas.

      1. Essentialiser l’égalité des luttes n’est rien moins que suspect ou naïf ou fourbe (au choix).

        Surtout le jour de la fête du travail qui a un sens historique que d’aucun, chez les capitalistes, voudrait bien effacer.

        Les intersectionnels sont, a minima, de gros lourds intrusifs ; lors de leur défilé de ce 1er mai, ils ne marquent nulle part leur soutien à la lutte des classes, ils font uniquement la promotion de leur propre lutte. Ils sont là pour parler d’eux.

        « Amalgamer », « confusionner, « danslemêmesacquiser », sans hiérarchiser, c’est une façon de détruire.

        Tout, absolument tout, ce qui est intersectionnel est compatible « positivement » avec le capitalisme; l’Amérique (et même la CIA : voir le dernier Monde Diplomatique) en fait la promotion : c’est tout dire.

        Accueillir tout le monde (sauf les communistes) dans le capitalisme et dans une société sans Etat (cad dirigée par la grande finance), tel est le saut qualitatif que projette l’ultra libéralisme américain pour les 100 prochaines années. Il y a 50 ans, c’était le libertarisme « positif » de mai 68 qui avait joué ce rôle de transition pour aboutir au libéralisme financier d’aujourd’hui.

        Bien à vous, cher monsieur ou madame.

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