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De #MeToo à la panique woke : nouvel ordre moral ou monde meilleur ? – Quartier LibreAvec Alain Deneault

Émission du 02/06/2022

Aude Lancelin a reçu Alain Deneault, philosophe québécois, pour un entretien sur les révolutions morales qui agitent le débat public. #MeToo, wokisme, cancel culture, privilège blanc, notre invité analyse ces concepts aux définitions floues, nouveaux dangers pour certains, progrès pour d’autres. L’auteur de « Mœurs. De la gauche cannibale à la droite vandale » replace ce chamboulement culturel dans un contexte capitaliste. Une réflexion profonde pour comprendre les tensions qui gagnent la société. À voir absolument !

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13 Commentaire(s)

  1. Joie de retrouver Alain Deneault, et pas que pour l’accent québécois dont je suis friand !

    Entretien intéressant dont je n’ai pas tout saisi, mais dont je retiendrai ce qui a été dit sur les médias d’aujourd’hui, internet en tête, média qui fabrique de « l’isolement » et des « ermites en masse », et dont « la force se présente comme la solution au problème qu’il constitue ». « Voulez-vous communier avec moi », sur fond de « détresse », « d’angoisse » et « d’anxiété », pourrait-être son entête. Au fond, on est toujours pas sorti de la religion ! Cette époque qui se dit de « communication » se nomme ainsi probablement par euphémisme, pour se donner des raisons de croire qu’elle communique et d’oublier (ou cacher) sa faillite.

  2. Emission un peu difficile à suivre, je l’avoue pour ma part.
    J’ai déjà eu l’occasion de suivre Alain Deneault lors de nombreuses interventions et émissions sans avoir connu cette difficulté.
    Je me suis accrochée et j’espère que cet effort sera récompensé après réflexion.
    Merci pour la qualité de vos invités qui nous permettent d’évoluer et d’apprendre, de nous ouvrir au monde et aux idées. S »émanciper,, réfléchir, n’est-ce pas important pour tout être humain, surtout dans ces temps où la médiocrité s’étend partout dans le monde
    Merci Aude.

  3. je souligne au commentaire de DELACRE ……..(4’juin)………………

    . A nous de redevenir inventifs, créatifs et être porteur d’idées neuves qui prennent en compte que nous sommes dans un autre monde, monde que les capitalistes ont choisi, imposé par la force et la violence et la grande participation et acceptation de la « gauche ». Tout est à repenser et à refaire le monde d’avant est mort à nous de faire en sorte que ce soit tant mieux.
    Quand à nos chers « intellectuels de gauche » il sera bon de leur rappeler que nous ne sommes pas que des gros beaufs avinés mais que dans les campagnes et dans les quartiers il y a des personnes qui souffrent soit, mais qui mobilisent des trésors d’intelligence, de créativité et de solidarité pour tenir bon dans ce monde infâme. Une personne qui arrive à survivre avec le RSA vaut 1000 ministres (sinistres) de l’économie et tous les économistes nobélisés,,,,,

    bravo oui, !!
    !quelquechose de nouveau à créer ??!!

    bravo oui,,encore!!

    ,,à nous de revenir inventifs, créateurs ,porteurs d’idées neuves ,,,, CERTES,
    mais je rajouterais volontiers avec le vrai SOuhait d’écoute de l’autre,de rencontres inscrites avec une volonté des PARTAGES , …..!!

    des qualités difficiles à mettre en oeuvre à ce que l’on peut sentir ,, et vivre à cette période de notre histoire ,, de notre humanité, meme au sein des mouvements associatifs ,,et meme de proximités amicales à l’heure d’aujourdh’ui ,,
    qui n’en fait pas le constat!!?

    ………..;;se battre pour une idée de cette envergure ne doit pas rester au stade de l’utopie,,
    c’est çà nous ,,les hommes d’aujourdh’ui ,conscients de ce VIDE d,aller vers ce NOUVEAU à créer,,
    vers ……..;;
    bonne suite d’échanges, dameB

    1. Entièrement d’accord avec vous dame B, il est tout à fait vrai que la « crise connardovirus » a fini d’exploser ce qui restait de rapports sociaux (même chez nous au Pays Basque ou les liens sont forts) et c’est bien pour cela que tout est à réinventer mais surtout plus avec le prisme gauche droite , TOUS les partis politiques existants nous ont mené là ou nous sommes actuellement. Avec les gilets jaunes un dure combat a été mené avec des soutiens de façade ou pour de purs intérêts électoralistes. Pour moi, l’utopie serait de vouloir continuer comme avant, c’est en cela qu’il va falloir être inventif afin de pouvoir recréer du lien, se réapproprier des savoirs (santé, nourriciers, paysans……) questionner nos besoins bref un vaste chantier surtout après ce que nous venons de subir. Petite note d’espoir, de nouvelles personnes viennent de prendre conscience de la folie dans laquelle nous vivons et petitement, timidement çà commence à s’organiser. Désolé, pas de recette miracle mais il faut bien commencer et cesser de croire au « miracle » électoral. Nous pouvons nous passer d’eux, ne pas oublier que ce sont eux qui ont besoin de nous car nous les engraissons fort bien. Nous sommes capables de tout faire car nous avons toutes les compétences, à nous de les mettre en commun…..

      1. MERCI ,merci pour votre retour DELACRE,,

        j’y vois là déja un début de réaction contre ce VIDE qui hélas habite nos fréres de VIE ,,habitués à une passivité devenue existensielle ,!!
        ,il y a ‘peu de jus ‘dans les cerveaux comme l’indexait l’un de nos commentateurs récemment (jean marc Jancovici), dont j’ai pu apprécier l’agilité d’expression !!

        gageons que ce ne soit pas qu’un balbutiement ,

        !!,,pour ma part ,,je ne baisse pas les bras ,méme si , et c’est ,parfois je le reconnais trés LOURD ,,,
        il faut beaucoup de FOI en ce que l’on CROIT en SOI pour en oublier le poids et gagner en légéreté ..
        .et pour continuer d’avancer ,aussi,,
        cherchant de nouvelles voies d’accés ,et trouver des nouveaux courants plus porteurs ,,
        savoir acceuillir de nouveaux projets sans se retourner toujours vers des échecs,, ou loupés qui nous engluent , à peine tournés vers une Nouvelle Heure ,,,!!
        ELLE ,peut mener vers un Nouveau Rivage !!

        bien à vous, en bonne suite de Vie, dameB

  4. bon soir à chacun ,,
    j’ai suivi avec bcp d’interet cette rencontre autour des ‘révolutions morales « ;
    c’est un sujet qui m’interroge et m’interpelle souvent ,,

    meme si des fois j’ai pu avoir du mal à suivre ces éclairs ,,surement sincéres qui viennent ici apporter comme réels la façon de VOIr Appréhender et Vivre,, depuis chez NOUS jusque chez Eux nos fréres et amis Québecois !!
    certes!!
    parlerons nous de culture ?

    ,,ARISTOTE ici telqu’il soit évoqué à travers alain Deneault ,,touche toujours la corde sensible qui me rejoint à l’autre ,, L’AUTRE ,,

    je trouve trés fort (merci AUDE et son équipe )d’amener ici sur ce sujet polémiste et pas simple à priori , de pouvoir monter ,,sur les marches d’un sentier éclairé de Lumiére,,

    bien cordialement , dameB

  5. C’était intéressant jusqu’au moment où il présente Sandrine Rousseau comme qq de pertinent alors qu’elle est le prototype de ce qu’il dénonce juste avant, a savoir ces politiques qui militent par tartufferie et non pour faire avancer le commun. Il n’a jamais dû écouter Rousseau et ses propos sur l’homme déconstruit, le voile islamique comme signe de libération des femmes, le machisme systémique en France, l’écologie qui ne peut être que féminine, les sorcières qu’il faut préférer aux scientifiques, la promotion de la marchandisation des corps, etc. En fait la critique d’Alain Deneault des excès de la « gauche cannibale » se limite a critiquer les reproches d’appropriation culturelle. C’est faiblard. On se demande même si son unique problème avec le wokisme n’est pas d’éviter ce reproche pour lui-même !
    Plus loin, il oublie largement que le colonialisme français au 19 eme et 20 eme siècle n’est pas que le fait de la droite mais aussi de la gauche !
    Et vers la fin, on retrouve un personnage caricatural qui ne se rend même pas compte que sa dénonciation de la haine de l’extrême droite (sans même qu’il se casse le cul a définir ce que ce terme peut désigner aujourd’hui) est encore plus haineuse que cette même haine.
    Très décevant.

  6. Emission courageuse, qui aborde de front des questions délicates, surtout en deuxième partie. Alain Deneault est d’une subtilité et d’une honnêteté intellectuelle qui redonnent tout son sens à une pensée de gauche radicalement critique.

  7. bonjour, je pense que si on veut réellement avancer il faut définitivement oublier la « gauche » elle est bel et bien morte. Il ne faut surtout pas faire comme Mélenchon c’est à dire essayer de redonner vie à des cadavres et par là même trahir comme un bon politicard de gauche toutes celles et ceux qui ont voté LFI avec beaucoup d’appréhension mais le PS, EELV, PC étant tellement opposé à Mélenchon que l’on pouvait croire à un léger mieux pour les pauvres. La « gauche » n’a fait que trahir les gueux, les sans dents, la France d’en bas bref celles et ceux qui ne sont rien. A nous de redevenir inventifs, créatifs et être porteur d’idées neuves qui prennent en compte que nous sommes dans un autre monde, monde que les capitalistes ont choisi, imposé par la force et la violence et la grande participation et acceptation de la « gauche ». Tout est à repenser et à refaire le monde d’avant est mort à nous de faire en sorte que ce soit tant mieux.
    Quand à nos chers « intellectuels de gauche » il sera bon de leur rappeler que nous ne sommes pas que des gros beaufs avinés mais que dans les campagnes et dans les quartiers il y a des personnes qui souffrent soit, mais qui mobilisent des trésors d’intelligence, de créativité et de solidarité pour tenir bon dans ce monde infâme. Une personne qui arrive à survivre avec le RSA vaut 1000 ministres (sinistres) de l’économie et tous les économistes nobélisés

  8. Merci encore une fois à Mme Lancelin et le cas échéant ses équipes et l’invité pour cette excellente émission.

    Attention cependant aux formulations glissantes sur des sujets sensibles, en l’occurrence à 23’20 l’évocation par l’animation des « identité et le genre [qui] ***ont leur poids autant que*** celui de la classe » et laisse largement penser (conformément à la doxa implicite en vigueur, y compris au sein des « tartuffes » des deux genres à la tête de la « gauche » cannibale évoquée par l’intervenant), qu’il est aussi dur de réussir dans la vie (être nommé à la tête d’une équipe, être élu, être invité à une émission de télévision, etc.) pour la fille d’un PDG de la Société générale ou de l’Oréal, ou d’un chef de l’Etat (ce ne sont que des exemples, oc) que pour le fils d’une personne de ménage ou d’un individu éboueur parent célibataire ! [le même principe est évidemment valable pour n’importe lequel des autres critères d’ ‘identité’, en particulier la vingtaine (hors critères sociaux) identifiés comme potentiels facteurs de discrimination des femmes et des hommes en France par la défenseuse des droits.

    *même si l’on peut pinailler en relevant que la sphère où ce « poids » tendrait à se faire sentir n’est pas précisé, ni dans la phrase ni dans le début de l’intervention ; mais cette dernière renvoie largement, plus ou moins explicitement, à la question de la domination (politique, économique, etc.) sociale puisque quelques secondes avant est évoquée la notion de « privilège blanc », et quelques instants après le « détermin[isme] » social.

  9. Bravo pour cette entrevue passionnante et qui laisse le temps à l’invité de développer sa pensée. Le problème de la gauche « cannibale » est j’ai l’impression beaucoup plus présent en Amérique du Nord et encore peu en France. En dehors de la sincérité d’une partie de celle-ci, je pense aussi qu’elle est portée et accentuée politiquement de manière surtout stratégique par les grands partis dit de gauche ou centre-gauche (démocrates aux USA ou libéraux au Canada), ayant délaissé un électorat populaire pour un plus éduqué, gagnant du système et plus sensible à ces thèmes là qu’aux thèmes liés aux classes économiques.

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