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D’où vient la domination masculine? – Quartier LibreAvec Christophe Darmangeat

Émission du 11/10/2022

Aude Lancelin a reçu Christophe Darmangeat, anthropologue, spécialiste du paléolithique, pour une plongée historique aux origines du genre. De la division sexuelle du travail aux fondements des sociétés patriarcales, que nous dit l’Histoire de ces schémas sociologiques aujourd’hui bousculés? A-t-il un jour existé des matriarcats? Le désir d’égalité est-il sans précédent historique? Notre invité livre un exposé passionnant sur le sujet!

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36 Commentaire(s)

  1. Passionnant entretien de l’anthropologue marxiste ( il se revendique tel ! 🙂 )

    Deux liens déduits de cet entretien :
    Vers son propre blog ( il le donne à la toute fin ) : http://www.lahuttedesclasses.net

    Vers le document sur les Baruya, peuple fortement inégalitaire – ( il le compare à l’Arabie saoudite 😉 ) évoqué au début de l’interview -, découvert par un anthropologue dans les années 60 ( du siècle dernier ), Maurice Godelier.
    https://images.cnrs.fr/video/690

    On retiendra que si, rien dans les millénaires passés, ne valide une égalité hommes-femmes, rien ne l’invalide non plus pour le futur, et que Christophe Darmangeat pense que toutes les conditions se réunissent, à notre époque, pour que cette égalité advienne.

  2. Puis-je risquer quelques mots. Ma fragilité constitutive m’interdit les longs discours, le risque de me briser est permanant.
    Dans le long exposé de Christophe Darmangeat, et l’échange qui suit avec Aude Lancelin, l’enfant est totalement absent. Ou plutôt il est là comme une sorte de chose. Et il y a bien les grossesses, mais bon, c’est anecdotique. Et, pour faire le lien avec nous, le problème reste le même que pour le chasseur cueilleur. Qui donne le sein à « l’infans »? Je pourrai en rester là, mais tout de même se pose la question du rôle spécifique de la mère, non? L’humain est ce qu’il est_ regardons un peu du côté de la psychanalyse_ grâce a cette élaboration « primaire » puis « secondaire » qui permet l’émergence de la conscience, le d’eveloppement de la psychée, et in fine, l’équilibre personnel et la vie en societé, non? Le père est là bien sûr qui joue aussi son rôle, du côté du « Je ». ( J’arrête là, n’étant nullement spécialiste de ces questions. Pour plus de détails voir du côté de Piera Aulagnier par exemple).

    1. Je veux ici vous rassurez sur l’émergence de la conscience chez l’enfant. Laissez tomber le freudisme !

      Pour faire simple : la conscience vient à l’enfant quand celui-ci découvre qu’il peut manipuler sa mère (ou son père si c’est celui-ci qui donne le biberon) en pleurant.
      Initialement, avant la conscience, le nourrisson pleure par réflexe quand il a faim (c’est encore un animal). Dans son rapport au biberon ou au sein, il s’en passe des choses ! ce mécanisme répétitif « pleure = venu de la nourriture, ou autre caresse agréable (plaisir)(qui n’a rien de sexuel cad de libidineux), cette association se transforme en pouvoir d’agir, par apprentissage intelligent (l’intelligence, la conscience, fait partie des potentialités de l’animal humain). Le nourrisson utilise ensuite ce pouvoir du pleur pour obtenir tout autre plaisir … n’ayant pas de nécessité vitale.

      Ca commence comme ça l’épopée du bébé et de la conscience. Le pouvoir d’agir, les rapports sociaux. Ca n’a strictement rien à voir avec la sexualité. Le « je », soi-disant du père, émane de la manipulation initiale, par le nourrisson, de son environnement. Père ou mère doivent se laisser manipuler quelque peu pour lancer l’enfant dans la vie. Ils le font toujours, mais en tout inconscience : ils en ont marre d’entendre hurler bébé !

      1. L’explication est tellement rustique que je laisse tomber. Sans compter que tous les bébé ne hurlent pas. Jai dû mal me faire comprendre. Je nomme l’infans pour dire l’importance de la mère au début de la vie. C’est elle qui donne le sein. Et ce nest pas l’apport de nouriture indispensable à la vie qui est le plus important, mais ce qui se passe dans l’échange qui s’institue entre infans (puis enfant) et mère. Le père est lui en arrière plan. Ça compte ça, non? Et ça n’a rien à voir avec la prétendue « femme plus douce ». Là n’est pas le problème.
        Répudier Freud, et donc la psychanalye, ( Le néolibéralisme n’a que faire de cette chose, c’est vrai) est très mode, mais commence un peu à être daté, non? Il est vrai que vous allez un peu dans les sciences sociales à la machette, non? Et tellement sûr de vous, non? Bon, après tout…
        j’ajoute sur le discours de Christophe Darmangeat une autre remarque qui na rien à voir avec ce qui précède. Dire en souriant que le capitalisme _ effet inespéré et heureux de l’aliénation par la subordination dans le travail_ a favorisé l’émancipation des femmes c’est ce moquer du monde. Tiens donc, pour l’anecdote, ne sont-ce pas les bourgeoises du 16 ème qui sont à la base du planning familial? Je dois me tromper. L’abolition du capital aurait donné, et donnera quoi? Une société de type saoudien? C’est dur à dire mais cette banale remarque de sa part amène à s’interroger sur son discours enfermé dans cette pensée dominante, non?.
        Ceci dit il fait son travail d’anthropologue, et c’est bien. Les femmes se consacraient à la cueillette et les hommes à la chasse, n’en déplaise à une certaine égérie du féminisme. Ouf. on respire! Pour le reste je ne connais pas les travaux de Darmangeat. Je connais mieux ceux de Emmanuel Todd. En utilisant l’anthropologie aussi dans l’analyse de nos sociétés actuelles il en facilite la compéhension. Il se risque _ disant bien que ce n’est pas le résultat de ses recherches _ lui, à émettre des hypothèses, qui sont infiniment plus riches de possibilités. Celle-ci: les femmes centrées sur le foyer, étaient individualistes, les hommes qui devaient procéder au partage de la chasse avaient eux le sens du collectif. Les femmes donc soutiennent spontanément le néolibératisme. Voilà ce qu’il faudrait discuter par exemple.

        1. Ah ! ben voilà ! nous y sommes ! j’avais bien senti que cette façon quelque peu hypocrite (non ?) de se présenter comme un être fragile, cachait de la ressource. Je suis ravi de vous avoir décrispé(e?) un peu.

          Ensuite, veuillez me pardonner pour ma rusticité, qui pourtant est le fruit d’assez longues réflexions. Moi, c’est mon cerveau qui est « vidriera » ! Peut-être un peu fêlé même, mais il parait que ça laisse passer la lumière ! Je fais avec ! Quant à l’assurance, vous n’en manquez pas non plus, seulement vous la cachez derrière d’hypocrites « non ? » et de fallacieux « vidriera », non ?

          Sur le fond :
          – Derrière tout vos « non » j’enlève les points d’interrogation. C’est « non » tout simplement.

          – Je découvre les hypothèses d’E. Tood sur la division du travail : il a donc essentialisé la femme comme individualiste, et l’homme comme collectiviste. Waouh ! J’avais encore quelque sympathie pour lui, mais là, je suffoque ! Personnellement (si cette division des attributs est vérifiée) j’aurais inversé la causalité : les femmes ont pu devenir individualistes parce que confinées au foyer, et les hommes collectivistes parce participant à l’activité collective de chasse. C’est le reél qui engendre la conscience (mais il est vrai que pour vous la conscience préexiste à la réalité de la vie; ce n’est pas mon point de vue)

          D’autre part : à votre avis, pourquoi les femmes se consacraient-elles à la cueillette, et les hommes à la chasse ? D’où vient cette division du travail ? J’espère qu’Emmanuel Tood ne prétend pas que c’est une question d’individualisme et de collectivisme ! La cueillette, c’est parfois collectif.

          Pour finir : non, non, le néolibéralisme adore le freudisme; c’est du pain béni pour lui ! tous les mal-êtres de la planète sont imputables aux rapport familiaux et aux désirs sexuels qui y circulent ! La vie sociale, le travail, les rapports sociaux externes n’ont rien à voir dans ses mal-êtres ! Avec ça, le néolibéralisme est tranquille.

  3. Bonjour à toutes et à tous,
    Il me semble juste de tordre le coup à, toutes ces idées toutes faites du genre la femme est plus douce, plus belle, moins violente etc. etc. je tiens juste à rappeler que sur les violences faites sur des enfants il en ressort qu’il y a (à peu de nuances près) pratiquement autant d’enfants martyrisés par des femmes que par des hommes. Pourquoi chercher absolument chez l’autre du « à tout pris » meilleur, nous sommes toutes et tous des humains et les tares sont très bien partagées ainsi que le positif. Pendant la guerre il y a eu des résistantes et des résistants, il y a eu des camps pour femmes dirigés par des femmes et des camps pour hommes dirigés par des hommes et en politique jusqu’à preuve du contraire les femmes ne font guère mieux que les hommes. Il y a à mon humble avis autant de différence entre une femme et un homme qu’entre une personne blonde, grande avec lunettes qu’une personne brune, petite sans lunettes. Chercher des différences femmes, hommes c’est comme chercher des différences entre les races, çà divise mais ne réunit pas. Nous sommes toutes et tous uniques et complémentaires. Nous avons toutes et tous besoin des uns et des autres, c’est ce qui fait que nous sommes là.
    Bonne journée à toutes et à tous, beaucoup de force et de courage pour les sans dents

  4. « J’ai une voix qui dit non et qui crie
    L’autre ne dit rien
    Je suis malade »

    Malade de quoi, de qui ? De la violence masculine qui sourd dans mon sang chargé des crimes de sa lignée depuis l’aube des temps, depuis que l’homme fit de la femme, une prise de guerre en pleurs, en lieu et place d’une compagne pour courir le Bonheur.

    « Tous les hommes sont violeurs » dit Marguerite Stern, combattante féministe ultra, qui signe avec ce pavé reçu en pleine face sur QG l’an dernier, le drame que vit la femme dans notre mare millénaire. Je n’irais pas jusque-là même si j’entends sous les mots l’atavisme de violence qui fait poids et travaille en dedans tout un chacun, homme et femme compris, comment le nier ? Marguerite Stern elle-même en se faisant lanceuse de pavé n’a t-elle pas recours à une certaine violence ? Nulle offense, j’en ai lancé des plus cinglants. Dans ce monde pétri par la violence, comment faire face pour assurer parfois sa légitime défense ?

    Violence masculine donc. Ce i hâtif qui se dresse dans ce mot « viol-anse », et qui s’impose avec la stridente de ce i hâtif qui se dresse et s’immisce sans attendre que les eaux ailées l’invitent à la volition vers les cîmes de joies partagées hélées, signe son intrusion criminelle, crime en elle, et fait retentir le cri de mille et mille, depuis des millénaires de rage et de furie guerrière masculines, qu’en faire ? Ce petit i de vie en vit, qui jouxtent les jambes et karambole à vif, qui peut jubiler et faire jouir, comme geindre et faire gémir, qu’en dire ?

    Car s’il y a bien quelque vérité qui s’est signée dans cette ITV très bien menée, c’est que la domination masculine s’est signée en laissant traces de conquêtes guerrières partout sur la terre. De la domination à la violence, il y a un lien. Et du vit au ventre, que s’engendre t-il depuis des millénaires, sinon volonté de puissance et jouissance égoïste pour multiplier les possessions à commencer par la femme considérée depuis toujours comme la première des richesses à acquérir ?

    L’homme n’aurait-il conquis la femme pour grossir les rangs de ses armées pour se rendre maître des nations de toute la terre ? Ne vivons-nous pas le paroxysme de cette situation poussée à son extrême de nos jours avec les possibilités qu’offrent à certains la mondialisation financière ?

    Nous vivons aujourd’hui sous la férule de puissants qui ont uniformisé tous les comportements et précipitent le monde des hommes vers un précipice de tourments. Nous sommes en passe de perdre ce qui fait le sel de l’humanité, sa diversité démultipliée sans cesse, à un point tel que de l’uniformité grandissante ne ressort que médiocrité, avachissement et veulerie en bas, avidité de biens et de pouvoir, hypertrophie de l’arrogance, du mépris et du cynisme en haut. Et à quelle vitesse tout cela se produit, effrayant !

    Que dire et que faire qui pourrait changer la donne aussi sûrement que l’introduction de la violence dénature, affaiblit les hommes et ravage la terre ?

    D’abord rappeler que ce qui fait alliance entre les contraires, apporte la paix et signe en ciel ce qui luit en terre : « arc en si elle » … J’emprunte ces mots magiques à l’œuvre de mon amie Maria Loura Estevao, artiste elle aussi dont j’ai été l’assistant, victime résiliente de la violence des ardeurs mâles, qui trouvé dans et par l’Art, un sursaut à son sursis et une voie pour rester en vie et faire œuvre de sa lie, là où d’autre font pièges à pleurs de leurs lits. Arc en si elle, vaut aussi pour les peuples, que les puissants malmènent.

    Que l’on me pardonne ce que j’expose ici de rageur. J’écris avec mon sang comme d’autres écrivent avec leur rang. Je crie ma glaise avec mon vent comme d’autres crèvent des ventres avec leur gland, crament des vies avec leurs armes et courent après le pouvoir et l’argent avec leurs dents.

    Retour à ce i hâtif donc qui signe avec sa vivacité, sa vitesse aussi. Que lui opposer sinon de prendre de la hauteur, en se dressant avec Lenteur ? Se faire majuscule est à l’évidence la voie pour éviter l’émasculation recherchée, assénée et probablement programmée par certaines. À Marguerite j’ai répondu hier, attention petite fleur, si tu coupes le vit, tu tues la vie.

    Lenteur donc. Un détour par Paul Virilio (le viril ?), qui a longuement réfléchi sur l’une des causes principales de l’effondrement programmé de notre civilisation, la vitesse, s’impose. Le vit dressé en hesse meurtrière ne peut que finir en boucherie. Le vit alité dans la paix lente et sereine que donnerait-il ? Je vous laisse deviner.

    Lenteur donc. Lenteur dans tous les domaines, voilà ce que j’ai compris de fondamental pour changer la donne, toute la donne, pour conjurer violence et domination, sa sœur jumelle. Lenteur appelle patience, lenteur appelle réflexion, lenteur appelle contenance, lenteur appelle… Qui répond ?

    Christophe Darmangeat considère que toutes les conditions sont réunies pour en finir avec la domination (et donc la violence) masculine. Toutes ? Très certainement. C’est ce que je pense aussi, conforté par tout ce que je vis, lis et étudie ici et là. Mais pour aller où et comment ? Vers une domination féminine ? Vers une violence subtile ?

    J’ai fait virevolter les lettres et les mots dans un tourbillon de sons pour soulever le fond. Et à y regarder de plus près, je vois que l’histoire présente me donne raison. Quelle nation, quelle puissance parmi les plus hâtives et les plus jeunes aussi, est en train de perdre son hégémonie ? Quel force, quel empire lui dispute son titre et raflera la mise ?

    Est-il nécessaire de rappeler que la Chine est passée maître dans l’art de manier patience et lenteur ? Voyez le TAO, le Tai chi… La lenteur a aussi ses adjudant (la maîtrise et la précision) et son fruit qui curieusement dépasse hâte et vitesse quand elle aboutit : la fulgurance. Certes la Chine n’est pas nécessairement un modèle de puissance à suivre, mais elle nous donne aujourd’hui une leçon de taille que nous devrions saisir si nous ne voulons pas finir dans le mur ou par partir en vrille.

    1. Je comprends qu’avec votre histoire personnelle vous ayez une sensibilité différente à cette question de la prétendue domination masculine au paléolithique et même jusqu’à aujourd’hui.

      Mais pour ce qui sera mon dernier post sur cette question. J’aimerais un instant de mémoire et de souvenir ici pour tous les hommes dans l’histoire qui ont pris soin des femmes. Que ce soit en allant leur chercher à manger, en les défendant, en trimant pour elles dans des emplois pourris juste pour payer les factures. Tous ces pères qui ont élevés leurs filles comme des princesses, ces maris ou amants qui ont traité les femmes comme des reines. Les couvrant de cadeaux et de faveurs. Tous les poètes, artistes, hommes qui les ont célébré en poésie, en musique et dans toutes les formes d’art ainsi que par les simples actions du quotidien.

      Tous ces hommes qui ont fait tant pour les femmes et qui au final ont parfois eu peu en retour. Des filles envoyant bouler leur pères à l’adolescence, des femmes envoyant bouler leur mari une fois qu’ils ont le malheur de faire quelque chose qui leur déplait et oubliant tout le bien qu’ils avaient fait auparavant même si en proportion cela était beaucoup plus conséquent.

      S’il y a des hommes qui se sont mal comportés, il y a aussi des hommes qui se sont bien comportés (peut-être même la majorité ?). Il faut arrêter de généraliser les déviances de quelques uns à tous. Faute de quoi moi aussi je vais généraliser le comportement extraordinaire de certains hommes pour leurs femmes, mères, femmes, filles… ou alors je vais amalgamer toutes les femmes avec celles qui ont fait du tort à leurs enfants, du mal à leur conjoints, sont complices/instigatrices/bénéficiaires des crimes des hommes …..et à l’instar d’une Cléopâtre, ou d’une Marie Antoinette, nombreuses sont celles qui sont autant coupable que leur conjoint.

      J’ajoute que les satisfécits sont aussi vrai dans l’autre sens et que des mères, des femmes, des filles ont fait des choses remarquables pour leurs fils, leurs pères, leurs conjoints.

      Mais notons quand même que dans la production d’œuvres artistiques les hommes ont beaucoup plus produits d’œuvres pour les femmes (leur beauté, l’amour étant une source presque intarissable) que l’inverse.

      Ainsi on ne peut qu’espérer que les femmes libérée donc de la domination masculine, traiteront les hommes aussi bien que certains hommes les ont traité jadis, et qu’elles célébreront à leur tour la beauté des hommes, leur amour pour eux, leur gratitude… mais j’ai des doutes. Je trouve aussi que les femmes ont tendance à s’allier à d’autres hommes, par exemple des ennemis de leur maris, ou père pour leur nuire. Et de manipuler des malheureux pour se venger des hommes.

      J’invite des chercheurs à des analyses comparatives des œuvres produites par les hommes pour les femmes et des œuvres produites par les femmes pour les hommes. J’ai l’impression que les femmes parlent quand même toujours beaucoup d’elles mêmes et sont au centre de leur univers.
      Je finirai par une illustration de la reconnaissance de l’homme envers la femme, dans le cas présent la mère avec cette œuvre du regretté 2pac :

      https://www.youtube.com/watch?v=Mb1ZvUDvLDY&ab_channel=2PacVEVO

      On attend toujours qu’une femme ponde un Dear papa. Ceci dit peut-être que des œuvres de femmes parlent de l’amour et de la reconnaissance pour leur père et que je ne les connais pas ?

      1. Merci pour ces mots. J’en ai été touché comme quoi un historien peut trouver aussi le chemin du sensible 😉

        Je fais comme vous, je signe là mon dernier post sur cette page. Un « Dear papa »? Je vais en parler à ma fille, musicienne et guitariste comme moi. Elle m’a écrit et joué une chanson il y a des années dans cette veine, avant qu’elle ne me traite de « connard » et de m’envoyer bouler. Je dois l’avoir dans mes archives (je suis un peu historien aussi 😉). Une occasion de la reprendre pour en faire un clip ?

        Je n’ignore rien de ce que vous dites là des hommes et des femmes et de ce que l’Histoire et l’art ont produit de beau et même de sublime. Je ne fais que pointer de mon doigt le point névralgique et iriser avec mes image-signes, ce qui peut sourdre de nos vies et irriguer notre avenir.

        J’ai mon histoire comme vous dites. Si je la convoque, ce n’est ni par orgueil ou sensiblerie, c’est pour faire vivre et faire vibrer les chairs de ces chaleur et moiteur qui manquent à l’écrit.

        Bien à vous,

        Encore merci pour votre participation, elle me conforte dans tout ce que je sens et vois se préparer ici pour l’avenir.

        Éric

        1. tant d’énergie trouvée là ce matin au saut du lit!! !!

          les heures passent passent et entrainent dans sa foulée des rencontres superbes de jour en jour au milieu de ce vaste chantier chaotique que l’on sent venir, qui se dévoile d’heure en heure que l’on subit chacun à notre façon au quotidien ,,

          il est bon de savoir qu’une part de l’homme (homme ou femme également ) soit richemment puissant à exprimer avec ses mots,,ses mots inévitablement sortis avec rage ou douceur colére ou tendresse ,,!!
          mais en tout cas avec Ivresse

          Celle qui émane de la VIE…AVEC DES MOTS d’hommes et de femmes emplis d’une volonté féroce de faire renaitre la Beauté
          oui !!

          Celle à laquelle quasiment tout etre humain peut sentir en son coeur ,et ,parfois aussi comme dans un débordement un sans mesure,;

          cette Beauté là oui,j’y crois ,, elle est enfouie ,en chacun d’entre nous tous, sans distinction ,,
          elle ne domine ni chez l’une, ni chez l’autre et ,elle s’acceuille ou peut s’acceuillir au fil de nos difficiles rencontres du temps qui passe,,
          Elle se protége comme un bijou,,et sa présence ainsi naturellement cultivée nous apporte le regard bienveillant, le respect de l’unicité et le partage merveilleux qui donnent ainsi lieu à nos créatives multiplicités lumineuses ,,

          ,de l’homme à la femme, et de la femme à l’homme quelle plus belle autre naissance peut on recevoir qu’une autre Humanité ?

          ,, bravo et grand merci à cette enrichissante étude anthropologique ,,
          mais j’avoue me sentir passionnée par les débats des commentateurs qui déclinent ici une autre approche et UNE autre réflexion, et celle ci au sein de l’évolution de la race dans la société actuelle ,,
          bien belles suites à tous, cordialement, dameB

      2. C’est insupportable de vous lire ! (venant de moi, cela ne vous étonnera pas, et j’en suis heureux).

        Votre façon de vouloir peser au trébuchet les actes de reconnaissances réciproques des femmes et des hommes, est véritablement dégoutante.
        Mais de quelle époque êtes-vous ?
        Cette comptabilité fallacieuse des hommages (surtout en paroles et surtout artistiques) des hommes (hommage=homme) en direction des femmes est une excellente façon de … botter en touche, cad de ne surtout pas répondre aux attentes «naturelles» (cad qui suivent les lois de « la nature humaine ») des femmes de notre époque.
        Ces comptabilités, ces hommages historiques réactionnaires habituels -hommage du fort au faible- c’est justement ce que les femmes ne supportent plus car ils impliquent réciproquement la reconnaissance du faible au fort, cette reconnaissance du faible au fort qui fait manifestement l’objet de vos revendications nostalgiques.
        Par ailleurs, vos autres arguties pitoyables (entre autre sur la pornographie) ne trompent personne. Vous êtes pour le maintien de l’ordre social actuel, ordre injuste, ordre que vous faites valoir par des acrobaties historico-verbales inqualifiables.

        1. Vous l’avez enfin sorti et ajusté votre AK. Et fait feu en plein cœur. Ou est-ce en tête pleine ?

          Insupportable, arguties pitoyables, acrobaties historico-verbales,… Dame! Je pensais ne pas revenir commenter mais je ne peux pas ne rien répondre à ces propos.

          De quel époque suis-je ? Vous donnez votre propre réponse, je dis bien votre : « pour l’ordre social actuel ». Je serai donc selon vous de cette époque et de son « ordre ». Si c’était le cas, je n’aurais pas vécu la vie que j’ai menée.

          Vous n’êtes pas le premier à me signifier un rejet aussi radical. J’en ai même entendu de pire, de la bouche de très proches et de ceux avec lesquels j’ai combattu contre cet « ordre social » et son système.

          Je vais méditer la réponse que je peux vous faire ici pour éclairer mes dires. Merci pour votre franchise.

          1. Ah ! Dieu merci ! Je suis sauf… Je me disais aussi
            .. J’en étais d’autant plus confus que je repensais à vous ce matin avec chaleur au cœur pour reprendre ardeur après une nuit blanche épuisante passée avec mes fracasses comme j’appelle mes amis d’ici qui me sollicitent pour panser les plaies de leurs cœurs et leurs corps meurtris pour reprendre force et confiance en Vie. L. Église d’à côté est signée « Notre Dame de Nazareth », ça s’invente pas ! J’étais tellement sonné que j’en suis tombé des nues. Une petite rasade bien fournie de rhum trois rivière dans le café matinal pour me remettre d’aplomb
            .. . Et je suis allé me coucher pour finir d’étancher ma nuit après avoir écouté un bon rap de sniper pour méditer ma sortie. Je ne devais pas avoir les yeux au clair.. MERCI MERCI Merci… Mais je reviendrais quand même car ma méprise m’a donné force d’enflammer mes dires.

            Allez ! Une deuxième rasade pour fêter ça ! À la votre cher Ami.. Âme I
            Et Va pour la bouteille, c’est fête ici. JE SUIS EN VIE ❤️

            « Rouge le cœur !
            Rouge, le sang !
            Rouge le vit !
            Blanc le lait de la Lumière affranchissante, le suc de la Salive et le sel de la Vie.
            Or, le miel de la connaissance.
            Noir le fond putride d’où on les fait sortir. »

          2. Et pour finir tout en couleur…

            « Bleu les Ciels où ils jaillissent, le Feu qui les illuminent et l’ÎLe en Uni-Mer qui reçoit leur A-Vour* en fils » 😉

            Et pour finir en flamme (ou serait-ce en femme ?)

            « Fils de Femme,
            voilà le fil à suivre
            pour faire Force d’Âme
            en Homme

            Vois-là homme,
            Fer en force
            pour aimer
            femme »

            (*Vour signifie Voir en vieux français)

          3. Un der de der pour fondre le verre de cette bouteille lancée en Mer

            Une verse de Feu pour oindre l’onde qui anime ma Verve

            Que (keu) j’adresse à tous les zombs
            Qui (ki) sont mes frères :

            « Vis l’Âme en OM
            pour vivre Force en flamme

            Vois l’arme en Onde
            pour verser larme en femme

            Verse l’Or en robe
            pour combler l’ombre en mare

            Vis et monte en trombe
            pour faire tomber vieux monde

            Vas !
            Ta larme fondue en Fer
            est Feu en flamme et Force en Phare »

  5. Un des écueils que l’on peut faire aux analyses de la « gauche » ou des gens issus de la gauche et se revendiquant d’elle, est la constante d’analyser toutes les situations sous le prisme de rapport de domination. La fameuse lutte des classes, le dominant versus le dominé, et de ne jamais sortir de cette prison mentale. Et on voit clairement qu’à un moment les intervenants y retournent.

    Dans ce débat somme toute intéressant, je pense qu’il faut rappeler qu’aux éléments scientifiques, clairement exposés par Christophe Darmangeat, qui en tant qu’anthropologue délivre un travail scientifique. Dès le début il rappel ainsi de la méthodologie scientifique. Notamment qu’il faut distinguer ce qui est prouvé, démontré, par des éléments tangibles. Des éléments plus équivoques qui ne sont que des suppositions avec différents degrés de probabilité.

    Il faut à mon avis aller plus loin et dire que quand on en arrive aux explications et même aux dénominations. On bascule dans une vision qualitative qui de fait est modulées par le logiciel des personnes qui les font et qui est de l’interprétation. On sort là de la vérité matérielle pour entrer dans des spéculations, des hypothèses, qui hélas vu que l’on à faire à des sociétés (celles du paléolithique) antérieures à l’invention de l’écriture ne seront jamais que des hypothèses, aucun élément matériel pouvant venir confirmer ou infirmer les suppositions. Il n’y a pas d’écrit, il n’y a pas de survivants (même si des sociétés « primitives » subsistent encore mais elles ont à présent toutes à des degrés divers été en contact avec le reste de l’humanité et j’ajoute que rien ne dit que ces sociétés soient similaires à celles d’il y a 10 000 ans).

    A partir de là je conteste le parti pris qui pour moi n’est pas scientifique mais de l’interprétation de présenter les rapports hommes – femmes au paléolithique comme étant exclusivement un rapport de « domination » des hommes par les femmes. Considérant ainsi que selon une échelle de valeur (laquelle ?) les activités réalisées par les femmes sont de fait inférieures à celles des hommes. Ce que montrent les éléments recueillis c’est qu’il y a eu une division sexuelle du travail (cela ne fait pas débat) mais dire que le sort de l’un était préférable à l’autre relève à mon avis d’une interprétation rien que dans le terme « domination », ce n’est pas nécessairement une « domination » mais une différenciation.

    Or on voit bien qu’il est incapable d’expliquer pourquoi cette division a eu lieu, pourquoi elle a durée dans le temps et pourquoi elle est universelle ? Et hélas s’agissant du paléolithique, on n’aura pas la réponse mais que des théories (et tout le monde peut pondre les théories qui lui conviennent). On pourrait dire que c’est bien là la preuve que la différence des genre est naturelle de fait. Mais on s’opposerait aux vieux délires féministes sur la théorie des genres et leur acquisition. Or on voit bien que cette théorie est battue en brèche par les éléments matériels et démontrent clairement une différenciation des genres originelle, différent ne voulant pas dire inférieur, mais pas équivalent ou interchangeable.

    Et forcément le problème dans une époque antinaturelle ou le but est énoncé est de détruire cette différence et décréter les hommes et les femmes comme équivalent et interchangeable…. Le concept de « l’égalité des sexes » c’est problématique, donc il faudrait juste ressortir de notre passé que les femmes sont « opprimées » depuis des temps immémoriaux mais qu’heureusement notre société va les sauver et leur offrir une chose jamais vu dans aucune autre à savoir donc l’égalité ou dit différemment « La Femme est un Homme comme les autres ». On retrouve donc de l’idéologie et la vieille lubie de la gauche à savoir l’égalitarisme avec la plus récente de faire des femmes des hommes et des hommes des femmes.

    Pour ma part je considère cette évolution comme étant un choix idéologique antinaturel et mortifère pour l’espèce. En réalité il ne faut pas voir l’histoire humaine sous le prisme de deux sexes représentants deux classes dont l’un opprimerait nécessairement l’autre. Mais au contraire comme une unité à savoir le couple de l’Homme et de la Femme, complémentaires, interdépendants, assurant à eux deux la survie de l’espèce. Leur attributs différent et par conséquence leurs rôles différent. Ils diffèrent d’autant plus que les sociétés sont des sociétés de la survie (contraire de l’opulence) où les choix posent le problème de la survie.

    Or le monde moderne avec l’apport du progrès technologique nous font vivre dans un mythe qui pour le coup est bien réel (comme sans doute de nombreux « mythes » cités par Christophe Darmangeat), où parce que les femmes disposent des moyens exogènes à elles de se rapprocher de l’homme qui semble être le maitre étalon de ce qu’est la quintessence de l’ humain. Croient que c’est en étant un homme qu’elle seront les égaux des hommes et donc en réalité pleinement humain. Ces moyens exogènes sont par exemple le fait qu’à la différence de beaucoup de femmes du passé elles ont des moyens de palier au problème réel que constitue leur cycle menstruel (rappelons par ailleurs que pour beaucoup de femmes souffrant d’endométriose c’est un vrai calvaire) et que avant l’invention des serviettes hygiéniques et tampons, c’était un calvaire pour beaucoup d’entre elles, des sociétés les excluant parfois pendant cette période. Perdre du sang, avoir des chamboulement hormonaux n’est pas sans conséquence. Autre exemple exogène, le fait que des médicaments, ou des instruments, ou des opérations permet aujourd’hui aux femmes de choisir quand elles auront un enfant (elles peuvent aussi congeler leur ovocytes ou ovules pour plus tard). Cela est une nouveauté technologique exogène qui n’a pas existé dans l’histoire (autrement que se débarrasser des bébés parfois mais là il fallait se taper 9 mois de grossesses). Enfin dernier exemple, le fait que les armes modernes et les outils modernes, la robotisation, la mécanisation, ont permis aux femmes malgré leur faiblesse physique comparativement aux hommes d’investir des domaines qui étaient jusque là réservé aux hommes qui sont de manière objective physiquement plus fort.

    Or il faut bien comprendre que d’abord dans notre ère de la fin de l’opulence et d’un éventuel retour en arrière technologique rien ne dit que cette parenthèse va continuer. Au passage rappelons que pour beaucoup de femmes vivant dans des sociétés n’ayant pas accès à ces progrès technologiques, par exemple des pays non industriels, peu robotisé et mécanisé, des pays pauvre avec pas d’accès aux soins tout cela n’a jamais existé. Rappelons aussi que même dans des pays riches le simple fait de pouvoir s’offrir des serviettes hygiéniques est problématique pour des femmes et que l’Ecosse a dû les rendre gratuites. Dans certains pays il existe aussi un congés menstruel. Et la fin de l’abondance devrait rappeler aux femmes que tout cela n’a peut-être été qu’une parenthèse. Et que quand demain il faudra en revenir à la nature, l’endogène et moins compter sur les outils technologiques, l’exogène, ceux qui devront aller chasser et aller loin à pied, dépasser les obstacles (gravir, sauter…) défendre le territoire seront encore et toujours les hommes. Et que d’ailleurs pour les hommes ce travail n’a rien de supérieur, ils ne font que leur devoir, comme les femmes font le leur en procréant, en assurant la survie de l’espèce et en faisant grandir ces nouveaux êtres (garçons et filles) dans les premiers temps de leur existence.

    Aussi à l’instar d’un Todd qui dans son dernier ouvrage « où en sont-elles ? » illustre je crois (je n’ai qu’écouté des itws et n’ai pas lu le livre) qu’il faut pour relever les challenges de demain, qui dans la forme sont différents d’hier (c’est des combats économiques au lieu des combats pour se nourrir et élever une famille) mais dans le fond les mêmes : la survie. Il faut en revenir au bon sens, au naturel, et que chacun apporte sa pierre à l’édifice, là où est son meilleur rôle. Certaines femmes sont des cerveaux, la société à besoin de leur cerveaux, tant mieux qu’elles apportent leur capacités cognitives. Certaines sont doués dans d’autres domaines, tant mieux qu’elles exploitent et fassent profiter la société de leur apport. Mais cela n’en fera pas des hommes pour autant, cela ne les dédouanera pas de leur rôle d’assurer la survie de l’espèce (tant que l’on ne peut pas faire pousser des bébés dans des éprouvettes à la matrix) et d’être le complément nécessaire de l’homme, comme l’homme est leur complément nécessaire.

    Les femmes (enfin la majorité d’entre elles) et cela saute aux yeux dans l’émission ont des attributs que les hommes n’ont pas (enfin la majorité d’entre eux). Par exemple elles ont des chevelures plus volumineuses, elles sont moins sujettes à la calvitie, elles n’ont pas en général de barbe et ont moins de pilosité… elles incarnent la beauté de l’espèce depuis toujours (Des muses aux mannequins ..) elles ont de meilleurs résultats scolaires. Cependant il apparait que nos cerveaux seraient différents et que les hommes auraient plus de faciliter dans certaines matières (ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe pas de femmes scientifiques et meilleures que les hommes. Souvenons-nous de Maryam Mirzakhani, mais que globalement des études suggèrent que nos cerveaux ne sont pas tout à fait les mêmes mais le cerveau d’Einstein et celui de la majorité n’étaient pas les mêmes aussi, mais les exceptions ne font pas la majorité).

    Et au final nous sommes complémentaires, et les sociétés sans doute les plus prospères sont celles qui utilisent au mieux cette complémentarité et pas celles qui sont dans une guerre des sexes stérile qui au final appauvrit l’ensemble. J’ajoute que les femmes ont acquis au cours du temps des mécanismes qui leur ont permis d’apprendre à gérer avec les hommes et que si en plus elles deviennent des hommes à part entières, quand les hommes eux ne pourront jamais être des femmes à part entières et procréer. Elles seront de fait supérieures aux hommes.

    On voit déjà comment dans certaines sociétés à présent dont la notre, les femmes sont au-dessus, certains hommes sont opprimés et pour ainsi dire exclus. Par exemple de la relation de couple en raison de la prédominance des femmes et du fait qu’elles ont imposées des critères délirants pour échanger leur affection (pourtant nécessaire à l’homme qui cherche sa mère n’est ce pas).

    1. Belle entrée en matière. Merci de nous rappeler les limites des éléments avancés par Darmangeat et sa démarche scientifique. J’ai moi même engagé mon com avec un « Je suis intimement convaincu que… » pour me placer sur un tout autre terrain, conscient de l’opacité des données et d’une nécessaire interprétation pour leur donner sens. Conscient aussi que quelque soit le sujet abordé et la nature des éléments avancés, un individu quelqu’il soit, parle toujours peu ou prou de lui même et du monde qui l’entoure, et qu’en définitive c’est davantage à travers Christophe Darmangeat, le regard de notre époque sur les relations homme/femme avec le prisme du paléolithique qui est en jeu ici. Delà à dire que quelque soit le sujet que nous regardons et decryptons, c’est toujours plus ou moins nous-même que nous exposons en miroir, il y a un pas que je franchis pour ma part assez aisément. 🤗

      1. Bonjour Delacre,

        Merci pour ce lien, il est en effet textuellement écrit que « Les données scientifiques identifient certes des différences entre le cerveau de l’homme et celui de la femme mais cela ne représente qu’une moyenne de toute la population. Chaque individu a des particularités qui peuvent se retrouver aussi bien chez la femme que chez l’homme. »

        Je pense que ce que j’ai écrit était donc correct  » Cependant il apparait que nos cerveaux seraient différents et que les hommes auraient plus de facilités dans certaines matières (ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe pas de femmes scientifiques et meilleures que les hommes. Souvenons-nous de Maryam Mirzakhani, mais que globalement des études suggèrent que nos cerveaux ne sont pas tout à fait les mêmes mais le cerveau d’Einstein et celui de la majorité n’étaient pas les mêmes aussi, mais les exceptions ne font pas la majorité). » J’ai par ailleurs utilisé le conditionnel car je ne suis pas expert sur la question et même les experts ont des théories et pas vraiment de certitudes je crois. J’avais lu un article sur les différences visibles des cerveaux des hommes et des femmes. D’ailleurs ne dit-on pas que les hommes viennent de mars et les femmes de vénus ?

        Et je suis bien d’accord sur le fait de dire que d’abord tous les humains semblent n’utiliser qu’une partie des capacités de leur cerveau. Que la plasticité du cerveau et son évolution au cours de l’existence font qu’en effet il s’adapte à l’environnement. Et que l’on peut raisonnement penser qu’étant donné qu’il y a eu une division sexuelle du travail pendant une longue période, les femmes et les hommes ont modelé leur cerveaux de manière pas tout à fait identique. Je pense qu’il faudra donc du temps avant de voir des structures cérébrales tout à fait identiques mais qu’il est possible qu’à terme cela soit le cas. Comme il est possible qu’avec nos différences hormonales (qui sont visibles dans nos chevelures entre autre, cheveux qui recouvrent la tête) cela ne sera jamais le cas. En tout état de cause, je crois qu’il y a encore beaucoup de questions restantes à élucider sur le cerveau.

        Le constat qu’il y a des différences ne veut encore une fois pas dire que l’un est meilleur que l’autre, mais que peut-être qu’il faut prendre en compte ces différences dans la manière d’enseigner les matières, or on sait bien que l’école a eu tendance à vouloir imprimer un moule unique aux élèves, bien souvent calqué sur l’enseignement des classes aisées (les moyens en moins, moule qui historiquement en France par exemple était celui d’hommes blancs issus de l’aristobourgeoisie donc parfois de familles qui en terme d’éducation avaient des générations d’avances, que ce soit parce que leurs ancêtres étaient religieux ou lettrés, ils avaient de manière factuelle de l’avance sur ceux dont les ancêtres étaient par exemple illettrés et non éduqués depuis des générations. Sans surprises cette population est surreprésentée dans les grands scientifiques de l’époque des grandes découvertes depuis la première révolution industrielle à aujourd’hui), le fameux égalitarisme.

        Dans l’absolu tous les cerveaux sont différents et parfois il y a des ensembles de différences, il faut en tenir compte (par exemple pour les enfants dits à hauts potentiels qui n’ont pas un cerveau tout à fait identique au reste de la population, notons que la douance touche aussi bien les garçons que les filles) mais qu’il existe encore des difficultés qui font que les filles (et même des garçons de classe populaires) sont encore sous représentés dans certains domaines historiquement et actuellement ceux de l’élite comprendre l’aristobourgeoisie. Qu’aujourd’hui on voit encore ces injustices, et que la meilleure manière de les combattre est de faire un état des lieux lucide, le plus juste possible dans l’optique d’apporter les solutions les plus justes, efficaces que possible.

        Enfin je crois qu’il est temps de respecter toutes les formes d’intelligences. L’intelligence d’un agriculteur (le fameux bon sens paysan) qui permet aux gens de manger et rester terre à terre n’est pour moi pas inférieure à celle d’un astrophysicien qui dans l’absolu nourrit nos esprits, nous fait rêver, mais ne nous nourrit pas et ne produit que des équations et des théories (ceci dit aujourd’hui on peut dire merci aux satellites pour tout ce qu’ils nous apportent dont la possibilité à des engins agricoles de fonctionner sans chauffeur et permettre à l’agriculteur de boursicoter ses produits).

        1. Beaucoup de formes verbales précautionneuses et floues dans ce texte pour paraitre objectif ! mais ce que ça dit sur le fond, c’est que –cerveau ou pas cerveau, précautions ou pas- le féminisme actuel n’est pas fondé dans ses revendications.

          je prendrais un seul exemple de confusionnisme. Je cite :

          « et que l’on peut raisonnement penser qu’étant donné qu’il y a eu une division sexuelle du travail pendant une longue période, les femmes et les hommes ont modelé leur cerveaux de manière pas tout à fait identique. Je pense qu’il faudra donc du temps avant de voir des structures cérébrales tout à fait identiques mais qu’il est possible qu’à terme cela soit le cas ».

          C’est quasiment du « Lamarckisme », cad une erreur scientifique : en effet, Lamarck expliquait à son époque le long cou de la girafe par des accumulations successives d’allongements de ce cou, allongements attribuables à la recherche de feuilles (nourriture) situées en hauteur dans les espaces naturelles de la savane africaine : une vie à « tendre le cou » allonge un peu ce cou (tout comme le bras principal du tennisman est plus gros que l’autre bras) ; ce « peu » d’allongement se transmet à la génération suivante qui, elle-même, rajoute quelque allongement en se nourrissant, elle-aussi, en hauteur, etc !

          Cette théorie, proposée par Lamarck, a été battue en brèche par Darwin : la girafe n’a jamais eu de cou « court » dans sa lignée phylogénétique, même si certaines girafes ont un cou plus ou moins longs que d’autres à la même époque. La girafe est apparue, telle quelle, comme une aberration issue de modifications « génétiques » -dues au hasard la plupart du temps- chez son ancêtre qu’on ne connait pas ; mais cette aberration s’est révélée « viable » dans son environnement d’apparition (présence d’arbres à feuilles élevées) et donc elle a perduré « dans cet environnement » précis : c’est le darwinisme; Darwin a découvert cela et l’a nommé « sélection naturelle » cad sélection « post-natale » dans l’environnement naturel et social.

          Idem, l’accroissement latéral du cerveau des chauffeurs de taxi (imputable à leur métier, cad à l’usage « social » de leur cerveau, donc accroissement non génétiquement programmé) ne se transmettra jamais à ses enfants, car la vie sociale est inapte à agir sur le code génétique des individus. Les enfants du taximan ne présenteront donc aucune disposition génétique au métier de chauffeur de taxi !

          Ainsi, un enfant noir de peau extrait à la naissance d’une tribu encore à l’état sauvage (je ne sais si il en existe encore), a exactement le même potentiel intellectuel qu’un enfant blanc : à l’école des « blancs », placé dans un environnement moderne de « blancs », cet enfant noir de peau aura exactement les mêmes performances que l’enfant blanc de peau. N’importe quel enfant de pauvre placé dans une famille riche se comportera comme tous les enfants de riches de la planète. Les caractères « acquis » dans l’ontogenèse (= dans la vie) ne se transmettent pas à la descendance.

          Certes, une nouvelle théorie nommée « épigénétique » tente actuellement de réinsérer « du » Lamarckisme dans la biologie actuelle. Cette théorie bénéficie d’une promotion médiatique exceptionnelle. Arnaque ou pas ? En tout cas, elle faciliterait la diffusion de l’idée selon laquelle les enfants de riches sont plus aptes à être riches que les enfants de pauvres : étonnant, non !

    2. Je rebondis à nouveau sur votre prose reparcourue ce matin au café. Joie de lire et penser en accompagnant le soleil se lever.

      Votre bon sens pétri vos lignes. On pourrait passer à côté tellement vos propos sont denses et fournis, mais un pied bien planté ça se sent et se signe dans des floraisons ici et là comme ce mot couple qui fait ici clé de voûte.

      Couple homme/femme, couple force/beauté pour nous occidentaux, couple fondamental que l’on retrouve dans toutes les structures de pensée. Shiva qui tranche les nœuds versus Vishnu qui préserve en Inde, Yin et Yang en Chine, soleil et lune pour certaines tribus amérindiennes… Y-a t-il vraiment des particularités féminines et masculines ou celles énoncées et représentées ne sont-elle que représentations des cultures et visions du monde qui se sont engendrées et forgées au fil de l’évolution ? Je médite en profondeur ces questions.

      Indubitablement la femme est marquée par l’enfantement comme vous le soulignez, et ce fait charnel que certains hommes dans leur folie cherchent à reproduire de nos jours pour eux avec les moyens de la technologie, montre bien dans notre société ce glissement, ce retournement de valeurs en faveur de la femme, qui va parfois jusqu’à l’inversion des rôles au foyer ou travail comme dit ailleurs. Je vois ce basculement à l’œuvre et si la femme réussit son pari, alors il y a fort à parier que de profonds bouleversements civilisationnels s’opèrent.

      Mais si je me dégage de cette tension première entre pôle féminin et masculin, et que je regarde ce qui l’anime et ce qu’il produit, j’en reviens toujours et partout à cette constante, que c’est l’enfant, in fine, qui fait clé de voûte du couple. Que cet enfant soit de chair, de production intellectuelle ou spirituelle, le fruit du couple ne devrait-il pas prendre une place à part, une place en propre dans nos représentations du monde, nos recherches sur les sociétés actuelles et anciennes, comme ce que nous envisageons pour l’avenir ?

      Tout ce que nous produisons de pensée célèbre, explique, interroge, questionne, notre réalité humaine et curieusement je n’ai vu nulle part une culture ou une civilisation qui ait fait de l’enfant une figure clé de sa représentation du monde et de l’humain, hormi dans quelques paroles sybillines de Jésus « soyez comme les enfants », « si vous n’êtes pas comme ces petits », « laissez venir à moi les petits enfants »…

      Nous en sommes toujours à l’opposition complémentaires de ces 2 pôles. Qu’adviendrait-il si nous concentrons nos feux sur ce troisième qu’est le fruit de cette union ? Qu’adviendrait-il d’un monde et de l’humain lui même s’il ne se concevait plus seulement dans l’opposition complémentaire à un autre (je dis opposition car à l’évidence cette relation est partout marquée par le conflit), mais dans la finalisation, le but, le fruit de ce qu’engendre cette complémentarité ? On peut me rétorquer que ce troisième élément est déjà là, inclut dans le mot « famille » mais cette réalité ne renvoie pas à l’individu lui même et ne peut donc pas faire parangon. Mais je m’égare peut-être…

      L’enfant donc, grande figure oubliée de nos mondes, pris en tenaille dans ce conflit millénaire entre homme-père et femme-mère est pour moi CLÉ. C’est votre dernière phrase qui m’a inspiré ces lignes : « l’homme recherche sa mère n’est-ce pas ? », ce à quoi je réponds, sa mère ou La mère ? Ou serait-ce La Mer ? Là c’est le marin qui parle, et qui dit marin, dit Marie n’est-ce pas ? Marie ? Marie-madeleine, Marie pleine de grâce ou de graisse ou encore Marie-jeanne ? Marie à l’enfant peut-être ?

      Je m’arrête là. L’enfant en moi pourrait être tenté de resurgir mais j’y vois une clé oubliée par pratiquement toutes les sociétés.

      Bonne journée

      1. Bonjour Eric,

        Je ne pense pas que les enfants constituent en réalité un troisième pôle car comme me l’a dit une fois un inspecteur d’éducation académique, « ce sont des adultes en devenir ». Donc en réalité des futurs hommes et femmes. Néanmoins je pense que vous avez raison de souligner l’importance des enfants, c’est un point très pertinent.

        Car en effet ils sont absents de l’émission et cela ne m’avait pas marqué. Or je pense qu’ils sont un marqueur très important de la manière dont une société considère les hommes et les femmes. En effet on a vu dans beaucoup de sociétés humaines récentes et actuelles, des meurtres de bébés filles car les parents (et bien souvent le père et la mère) voulaient un fils. Je trouve que ce marqueur est le plus pertinent pour dire si une société déconsidère les femmes ou les opprime, donc les domine. Or je pense qu’il sera très difficile de savoir si les sociétés du paléolithiques procédaient à l’élimination des filles et préféraient les fils. Il faudra voir si on retrouve plus de squelettes de bébés filles que de garçons, mais d’une part Christophe Darmangeat nous a indiqué qu’il y avait peu de squelettes d’adultes trouvés, et d’autres part je ne suis pas sûr qu’il soit possible si tant est que l’on retrouve des squelettes d’enfants de dire s’ils sont filles ou garçons (peut-être s’il y a assez d’adn ? mais sur des temps aussi long je doute qu’il reste beaucoup d’adn à prélever). Il est intéressant de constater vu que l’on a été comparé aux grands singes et aux gorilles, que je crois bien que l’Homme est le seul dans l’histoire du vivant à s’être débarrasser d’enfants parce qu’ils naissaient filles (j’ignore aussi si des sociétés se sont sciemment débarrassé des fils pour laisser les filles de leur propre chef, on a l’exemple dans les textes religieux de Pharaon qui voulant affaiblir les hébreux réduits à l’esclavage tuait les fils et laissait en vie les filles, mais quelque part ce n’était pas les parents qui le faisaient volontairement comme pour les filles. Mais il est intéressant que si l’évènement historique a bien eu lieu, pour affaiblir un peuple, il ait décidé de ne s’en prendre qu’aux garçons et laisser les filles en vie. D’ailleurs à la guerre on a souvent vu les envahisseurs tué les hommes et épousé les femmes. Ce qui par exemple dans le cas basque a permis à la langue basque de perdurer.). Sur le meurtre des filles il serait d’ailleurs intéressants de savoir qui dans l’histoire à commencer cette barbarie, est-ce que çà à commencer au néolithique ? et si cela a été universel (présent un peu partout). Il faudrait réinviter Christophe Darmangeat pour ne parler que de cet aspect.

        Néanmoins on peut comprendre que certaines civilisations pour qui l’enfant était surtout l’équivalent de l’assurance retraite (quelqu’un qui prendrait le relais pour les vieux jours) et une charge en bas âge, voyait l’excès de filles dans une famille comme problématique. Parce qu’évidemment vu que la valeur ajoutée était surtout produite par les garçons qui pouvaient travailler et qu’en plus dans certaines cultures il faut une dot des parents de la fille pour la marier… elles ont été mal vues depuis la naissance. On pourrait dire que c’était un peu l’équivalent des fonctions support en entreprise. Hélas pour les fous qui ont supprimés trop de filles, les hommes n’avaient plus personne avec qui se marier une fois adulte. D’où sans doute à un moment le développement de l’homosexualité et de la polyandrie (là aussi il faudrait avoir un historique, hélas il sera difficile de connaitre les mœurs au paléolithique). Aujourd’hui on ne dit pas assez que les meurtres de filles en bas âges existent encore. Ainsi en Chine avec la politique de l’enfant unique, il semble que certaines régions ont beaucoup plus de fils que de filles, idem en Inde. Et rappelons qu’avec les inséminations artificielles et autre techniques de procréation médicalement assisté il est tout à fait possible de choisir le sexe de son enfant. Si on s’en réfère aux stars qui font des grossesses après la ménopause parfois après 45 ans, souvent le choix est d’avoir des faux jumeaux. Il ne semble pas qu’en occident du moins les filles soient discriminée et la situation semble proche de ce qu’elle devrait être (un peu plus de garçons que de filles naissent, on peut supposer que cela est une chance vu que les garçons meurent plus tôt en moyenne et n’oublions pas que les prisons sont quasiment remplies que d’hommes). Mais bon il faudra surveiller au fur et à mesure que les naissances seront médicalement assistées que cela restera dans les normes et que l’on ne verra pas par exemple, des féministes choisir volontairement de ne pas avoir de garçons, possibilité qui est possible. Marc Olivier Fogiel qui a eu recours a une mère porteuse à lui eu 2 filles (et pas un garçon et une fille). Et la question qu’il faut se demander à une époque où l’on recherche des enfants dociles, et presque des poupées vivantes à coiffer et habiller, si ce n’est pas les garçons qui sont en risque ?

        1. Vous pointez de votre doigt d’homme ce que je n’ai osé dire.
          Vous êtes historien, je suis artiste. Vous lisez, déduisez, instruisez; Je sens, je vois, j’émets.

          Vous restez circonspect et prudent dans vos développements, là où je peux être concis et prégnant dans mes dires en rimes et plans. Nos vocations diffèrent radicalement. Vous partez du passé pour parler du présent et de ce qui se dessine pour l’avenir; je parle de l’à-venir pour dessiner dans le présent les contours du hors-temps. Nous nous rejoignons sur un point néanmoins : nous travaillons la même matière, l’Homme et son Histoire dans le moment présent. Outre le fait que nous manions la même pointe : l’écrit. Sauf que nous ne trempons pas notre plume dans la même encre et n’ancrons probablement pas notre vision de l’homme dans le même baie ou anse.

          Que dire… Oui, je pense comme vous que la procréation va devenir un enjeu maître à l’avenir et ce que je redoute en pire, à l’image de ce que fait la Chine, c’est un contrôle des naissances, mais à l’avenir, assistées par la technologie. Avec les moyens en cours de développement, on peut craindre le pire. Jusqu’à la disparition du toucher et de l’amour charnel pour engendrer, la mise en boîte des hommes et des femmes pour une population programmée.

          Ne riez pas. Surpopulation, amenuisement des ressources, ravages écologiques,… Certains osent émettre l’idée qu’il faudrait réduire notre population de moitié, ou pire, la ramener à 1 milliard à peine. Que cela nous prépare t-il ? Quelle suite à la crise Covid et ces QR-code généralisés ?

          Si je cite l’enfant, ce n’est pas seulement par soucis des naissances et de ce que nos représentations communes font de l’homme et de la femme et ce qu’ils font ensemble. C’est pour ramener du fond tout ce qui gît en nous de beauté et d’innocence menacée, d’avenir à venir précisément.

          Je m’exprime ici par allusions pour garder concision. Mais je vois là un nœud crucial qui va s’amplifier. Vous dirai-je tout ce que je sens et vois, que je risquerais fort de vous effrayer. La seule réponse que je peux vous faire ici en la circonstance, c’est que selon moi, l’enfant et ce qui l’engendre, la sexualité charnelle, sont de nature sacrée… Et sont aujourd’hui menacés de danger. Vous m’avez bien lu et entendu, j’ai bel et bien dit SACRÉ ! L’union charnelle d’un homme et d’une femme, n’est-ce pas ce qui sacre leur amour ? Et quel fruit donne t-il quand l’arbre est mûr pour porter ?

          Je ne vais pas m’étendre ici, il me faudrait vous emporter dans un monde où seuls les anges et les âmes vivent. Je réserve ces parages à ceux qui me côtoient et qui me suivent, charnelité oblige ! En tout bien tout honneur cela va sans dire, s’il ne s’agit que de se retrouver pour partager dires sur le passé-present-avenir. Mais dans ces moments partagés là, la chair sensible vibre. Les regards, les mains, la chaleur des corps et des cœurs… portent bien au delà le son de la voix, que ce qu’un écrit peut livrer sur écran ou sur papier.

          C’est cette réalité sensible, que je partage intensément pour ma part avec mes proches, conscient que le monde que nous prépare nos édiles est un monde sec, dur et froid. Terrible pour ainsi dire. Tout le contraire de ce qui fait homme et peuple ici-bas : le partage de la sueur, du sang, des rires et des larmes qui réconfortent et laissent parfois sans voix. Mais qui fait place au miracle ! Même s’il faut parfois descendre bien bas pour se retrouver et agir. Allusion encore, concision oblige…

          Bien à vous et merci pour votre échange qui me fait réfléchir et rebondir.

  6. Waouh de chez waouh ! Nouveau grand bol d’oxygène chez QG. Je ne connaissais pas Christophe Darmangeat, et là, la découverte est de taille. Il existe.

    Je vais me contenter, ici, de faire état d’un petit désaccord : ce n’est pas, selon moi, l’advenu du système marchand qui enclenche la dynamique de « libération de la femme » (le commerce existait bien avant le capitalisme); c’est le développement TECHNOLOGIQUE consécutif à la recherche de la productivité -propre (et même essentielle) au capitalisme- qui égalise « LES POUVOIRS D’AGIR » de l’homme et de la femme ! Que le capitalisme se soit développé par la médiation du commerce est évident; mais ce n’est pas le commerce en soi qui est cause du développement technologique exponentiel actuel. C’est la concurrence, le marché libre et tous les autres attributs du capitalisme …

    L’expression « monopole de la violence », abondement utilisée, n’est pas correcte. Les femmes sont « tout aussi » violentes que les hommes (les bacchantes, si jamais on a besoin de mobiliser la mythologie pour attester une évidence) ; la violence ne leur a jamais été interdite; des femmes qui se crêpent le chignon, qui brutalisent ou même violent leurs enfants, ça existe ! l’idéalisation de la femme non-violente c’est tout de même une sacrée connerie. Ce qui manque précisément aux femmes c’est le « pouvoir d’agir » (l’expression est de Yves Clot il me semble), cad les « forces productives », qui est le terme le plus général pour l’ensemble des leviers d’actions dont disposent les « acteurs » dans la société pour parvenir à leurs fins concurrentielles/conflictuelles. Rappelons que Engels, dans « la place de la violence dans l’histoire » (Anti-Düring), évoque la violence économique tout autant que physique. https://fr.wikipedia.org/wiki/Anti-D%C3%BChring . Et dans l’économie générale, il y a les forces productives générales.

    Certes, je sais que pour les marxistes en général, seule la forme matérielle fixe (machines, atelier) du « Capital » est désignée par l’expression « forces productives ». Selon moi, la forme marchandise, ou la forme financière du capital, et même le capital circulant (dont les salaires cad le travail) sont des forces tout aussi productives que les machines. Bourdieu aura été le grand initiateur de l’élargissement de la notion de Capital à tous les pouvoirs d’agir dont dispose concrètement l’acteur (mais il n’utilisait pas ce concept d’acteur) dans la société : capital symbolique, savoirs (cad capital idéologico-matériel) etc …

    1. Tout à fait d’accord avec vous sur votre désaccord au sujet de la relation entre capitalisme et féminisme. Olympe de Gouge figure révolutionnaire de 1789 en témoigne. L’essor du féminisme doit plus à mon sens à la philosophie des lumières qui sacra l’individu et sa liberté qu’au capitalisme marchand qui dans la foulée sacra l’individu et sa bourse.

      Pour ce qui est de la violence chez les femmes, bien sûr qu’elle existe. Vous souvenez-vous du film La squale sur un gang de filles de banlieue ? J’avais rencontré le réalisateur scénariste lors de l’écriture de son projet d’inspiration documentaire. Il confirmera sans peine vos dires. Quant à ce « pouvoir d’agir » qui leur manque, il se met en place avec ce que vous soulignez d’important dans l’évolution humaine, la technologie.

      Hérodocte plus haut qui creuse un peu le sujet des évolutions ou non à venir évoque Matrix, les bébés éprouvettes,… On pourrait ajouter les camisoles chimiques, le sequencage adn et la sélection de types,… Ursula von Der Leyen est un exemple type de mécanique horribillis qui pourrait prendre un pouvoir terrible sur une population pour imposer avec ces technologies effrayantes avec entre les mains les ressorts inquiétants de l’AI, un tout autre rapport de forces entre les sexes.

      Reste que nous devons quand même convenir que paix, miséricorde, douceur, assistance aux autres,ect ont le plus souvent été l’apanage des femmes dans l’histoire. Je ne parle pas de nature mais de culture. L’être humain est extrêmement plastique (les récentes études sur le cerveau lui même sont assez stupéfiantes en la matière) et il y a fort à parier que cette répartition des qualités le doit davantage à l’équilibre des forces manifestées par choix qu’à une supposée nature intrinsèque propre à l’homme ou la femme.

      C’est d’ailleurs de voir des femmes prendre les devants dans certains domaines qui poussent certains hommes à délibérément inverser les rôles dans les couples ou au travail. Les rôles ou les supposées qualités « féminines » ou masculines, qui ne sont qu’humaines en fait, hormis ce point assez commun d’attribuer aux femmes la beauté et à l’homme la force, peuvent être sans peine développées par les deux parties.

      1. Oui, l’idéologie révolutionnaire a sa place bien évident dans les luttes d’émancipation ; mais comme le soulignait mr Darmangeat citant Marx : « l’homme ne se pose que des problèmes dont il intuite qu’il peut les résoudre » . Ceci prouve que l’inconscient existe, mais qu’il n’est pas Freudien, mais Marxiste.

        Quand à la prétendue douceur « naturelle » des femmes, malheureusement je n’y crois guère (malgré la question des hormones). Pour moi, il s’agit de la stratégie (d’acteur) du faible au fort. Chez les loups, dans leur combat physique pour être le mâle A (le chef) de la horde, le loup dominé admet finalement sa défaite en se couchant ventre offert aux crocs du loup vainqueur. Attitude de douceur plaintive : il se « fait » gentil toutou. En gros, c’est ce qu’on appelle la stratégie du « fayotage ».

        Tout comme l’homme ne se pose que les problèmes qu’il peut résoudre, l’Homme (ici, incluse la femme) n’engage souvent que les combats qu’il pense pouvoir gagner ! Loup, femme, et homme ont donc exactement la même rationalité.

        La femme est un loup pour l’homme, mais un loup pour l’instant dominé.
        (pas pour longtemps, car avec la dénommée AK47 + le trio Caroline de Hass, Clémentine Autain, et Sandrine Rousseau, j’ai peur du pire. Il faut se préparer à la lutte. Ouais, mais après, si elles veulent plus coucher, on sera bien emmerdé).

        1. Je suis d’accord avec vous, je dis la même chose à ma manière. La douceur est une qualité première que la femme a su conserver par stratégie face au choix de dureté de la force masculine. Aujourd’hui certains hommes la développent par contraste face au retour en force de la femme. Conclusion, ce que nous sommes ne dépend que de nos choix face à ce qui est en face. Que ce soit le besoin ou le désir qui meut l’individu, la survie ou l’avidité, seule compte la résultante.

          Je vous rejoins sur votre conclusion. Je crains le pire moi aussi. La réalité de notre monde est celle-ci, nous nous acheminons vers une destruction du couple lui même. Comment lui redonner sens et vie ? D’autant qu’il en va là de ce qui nous travaille tous en dedans, l’amour n’est ce pas ? Que raconte la Bible avec son prisme sinon l’histoire tragique d’Adam et Eve ? Que raconte l’Odyssée sinon l’histoire d’Ulysse en guerre et mer et de Pénélope en peine et laine ? Que raconte notre écrivain national Michel Houellebecq sinon l’éclatement de l’homme et les ravages et tourments de sa solitude et sa vocation en berne ? À suivre…

          1. Pour info, dans ma phrase suivante :
            « (pas pour longtemps, car avec la dénommée AK47 + le trio Caroline de Hass, Clémentine Autain, et Sandrine Rousseau, j’ai peur du pire. Il faut se préparer à la lutte. Ouais, mais après, si elles veulent plus coucher, on sera bien emmerdé) »,
            il y avait beaucoup de plaisanterie, et même du graveleux … volontaire.
            Pour poursuivre dans cette voie, je remarque que Caroline, Clémentine, Sandrine sont des prénoms dont la terminale est « ine » !!! Oh! oh! cela ne fait-il pas penser à « pine » ? non seulement elles veulent porter la culotte, mais elles veulent aussi ce qu’il y a dedans. Les prénoms nous prédestinent ! Des sorcières, à coup sûr ! De plus, les consonnes antérieures sont L, T, R, ce qui signifie « Laisse Ta Rage » qu’elles adressent à chaque mâle (surtout à Hérodocte).
            Des sorcières.

          2. Oyez Oyez!

            Vous vous mettez à jouer avec les mots et les sons aussi !? Bigre ! Déteindrais-je sur vous ou est-ce le fond qui remonte à la surface ou encore le con qui s’ouvre au stylobille ?

            J’ai bien ri et j’avais bien saisi. J’aime bien nos copines et je n’aime rien moins tant que jouer dans la cours des grands avec mes sonorités aussi. Faut pas me chercher sur ce terrain sinon gare à votre falzar, il risque de partir en barre.

            Notez que je suis aujourd’hui d’humeur hilare. En parlant de graveleux, avez vous jeté un œil à mon tout précédent com ? J’en ai supprimé la moitié, j’voulais pas passer pour un obsédé. Mais sur le sujet faut pas me tenter, je provoque en général des poussées de cris d’orfraie ou des crises de fou rire.

            Reste que oui, sans parler nommément des copines, je suis assez alerte pour craindre le pire comme je l’ai écrit, mais je suis d’un naturel optimiste. Et combatif. Si DameB qui est mon amie était là, elle vous confirmerait tout cela. Elle a essuyé bien des larmes avec moi… 😉 Quant à mon ancien pote Madal… Là on frisait l’orgasme mais depuis qu’on s’est fâché, il défrise. Y veut pas débander alors j’ai été obligé de bondir hors du lit. Je vous avais dit queue mon petit nom avec lui c’était Keudal (on faisait partie de la tribu d’AL)? M&K fin de partie, Keudal s’est retrouvé sur QG, ça fait tilt ?

            Bon j’arrête là j’ai du pain sur la planche. Un scenar à lire pour m’Envoler dans les Airs. Un vrai rosbif à découper en tranches de story et à border pour le faire entrer dans les tours ou est-ce une baffe rose pour réveiller les ardeurs feminines et calmer la vigueur masculine ?

            Mmmh… Ça parle de tout ce que l’on dit ici. Et c’est une femme qui l’a écrit… Comme quoi, QG a bien senti le Vent avec cette ITV. Ça tape danl mille ! Le scenar de la fille c’est comme le manifeste de la Dame, c’est dla balle! Chuis parti en images grav’ avec ses mots et son style. Ah l’eau de là dans l’au-delà. Je frise je frise…

            À vous la bise Ainuage
            Moi je retourne à mes pages à la nage
            Je brasse je brasse coulée en fond 😉😂💫

        2. Ca devient hilarant !!! Restons sérieux (car étant jeune, plus déconneur que moi, ça n’existait pas !!!!).

          Il m’avait semblé percevoir une proximité expressive entre DameB (que je salue ici) et vous-même. Dans la proximité, on se déteint toujours un peu l’un sur l’autre !

          1. Oui restons sérieux ! 😉

            LA dekonn ou « maître de folle sagesse » comme je l’appelle m’a vaccinée. J’émarge de temps en temps encore avec cette verve en vrille mais je suis sortie de la toupie. Aujourd’hui je monte en trombe.

            Merci pour vos mots sur DameB, dame âgée. Elle a lu aussi, elle a apprécié.

            À bientôt sur ces pages, avec serres et yeux s’il vous plaît !

  7. (réponse à Delacre)

    Vive les basques !

    Merci pour ces remarques et vos vœux de force et courage que je fais miens.

    Et la femme dans tout ça, demandez-vous, pointant d’un doigt interrogateur ce qui ressort de cette interview, à savoir que l’homme est le nœud du problème ? Bonne question et bonne interrogation. Je suis intimement convaincu que l’homme mâle est à l’origine de ce désordre et déséquilibre profond qui habite l’humanité (avec jeu de mots s’il vous plaît), comme l’esquisse Darmangeat sans preuves véritablement avérées, mais que toutes font coïncider avec cette hypothèse.

    Et la femme ? Elle a subi pendant des millénaires et aujourd’hui elle se relève. Je m’en réjouis au plus haut point pour avoir subi jadis dans ma faiblesse de petit à l’aube de l’adolescence, la violence Sadique du mâle stupide grossier et ignorant qui m’a conduit au bord de l’abîme et fait plonger dans le noir à mon tour, et pour conjurer cette noirceur, j’ai fait vœux de participer à ce relèvement pour que cesse à jamais cette abomination qu’est la domination. Toutes formes de domination. Nombre de mes films (je suis cinéaste) en témoignent.

    J’ai conscience que ce relèvement prendra des tours tragiques y compris pour la femme, mais que in fine, l’équilibre reviendra. Il perce déjà en lumières dans quelques voix et visages et nous sommes témoins de cela ici. Il rayonnera demain d’une force qui en étonnera plus d’un.

    La force brutale de l’homme qui lui a permis d’imposer sa loi, cédera devant la force de la femme, plus grande encore bien qu’elle en ignore pour le moment les vraies nature et modalités de changement, mais que nous sentons tous revenir comme une puissante montée de sève et de lait. Force plus terrible peut-être aussi, qui peut amener l’homme à l’état de servilité et de faiblesse qu’il n’aura pas la force de surmonter (la femme à une capacité d’endurance, de résilience et d’intelligence que l’homme sauf exceptions à rarement montré), d’où le tragique qui peut survenir.

    Retour de bâton donc, qui peut aller jusqu’au retournement de situation. Balance des forces et des corps. Ce n’est pas à inverser le poids du balancier que nous sommes invités (stratégie actuelle du féminisme qui oppose un front combatif à la situation faute mieux), mais à déplacer le pivot de son tournoiement.

    Je continue de méditer cette ITV passionnante, qui montre que QG (un média dirigé par 2 femmes) est vraiment de grande qualité eu égard la faiblesse des moyens engagés. Je reviendrais approfondir mon point de vue. Pour l’heure je salue toutes celles et ceux qui participent et font vivre ce média de combat, libre et indépendant. Puisse t-il pour suivre ainsi son avancée. . Viva QG! Et bonne journée

  8. bonjour à toutes et à tous,
    avant la révolution française la société Basque était organisée de façon plus égalitaire je n’irai pas jusqu’à dire que c’était un système matriarcal comme certaines et certains le prétendent mais les femmes avaient un positionnement bien plus enviable qu’ailleurs. Le système de transmission était basé sur le droit de l’ainé et si c’était une femme elle héritait de la ferme et des terres et son mari prenait son nom de plus dans les pouvoirs de décision d’organisation de la société, elles avaient le droit de vote et d’être élue (la société Basque fonctionnait un peu comme ce que démontre Kroptkine dans son livre l’entraide au sujet des société du moyen âge).
    De plus dans la mythologie Basque (et oui il y a une mythologie) toutes les principales divinités sont féminines.
    Au sujet des sorcières (Sorgin), elles avaient au Pays Basque un rôle extrêmement important car elles étaient non seulement guérisseuses, sages femmes, mais elles donnaient le nom de l’enfant qui venait de naitre.
    Et pour l’égalité des sexes je pense comme la personne qui a dit : la femme qui veut être l’égal de l’homme manque sérieusement d’ambition.
    Dans le combat d’égalité il me semble (à mon humble avis) que tout tourne autour d’une seule référence ; l’homme… Et la femme dans tout çà???
    Bonne journée à toutes et à tous et force et courage à toutes celles et ceux qui galèrent grave

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