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La guerre en Ukraine, la dette et nous – Quartier LibreAvec Anice Lajnef
Émission du 28/02/2023
Aude Lancelin a reçu Anice Lajnef, ex-trader et spécialiste des marchés financiers, pour un grand entretien. Quels sont les véritables enjeux pour les États-Unis et leurs alliés derrière la guerre en Ukraine ? Quelle logique financière se cache derrière la réforme des retraites, dont le timing interroge ? D’où vient vraiment l’inflation de la zone euro que nous connaissons ? Autant de questions décisives qui sont abordées au cours de cette interview exclusive !
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11 Commentaire(s)
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Une seconde conférence de Myret Zaki et Etienne Chouard en actualisation de la première a eu lieu 5 ans plus tard (février 2017).
Lien :
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Pourquoi avez vous censuré mes 2 messages sur youtube ? vous auriez dû plutôt censurer celui écrit avant hier, que j’ai écrit trop vite et qui ne reflète pas ce que j’ai, après réflexion, retiré de cette émission qui, m’a » occupée » l’esprit pendant un très long moment .J’ai trouvé les analyses de Anice Lajnef pertinentes et très justes sur l’ensemble des sujets abordés ardus et complexes, surtout pour moi, » l’art » de la finance, et je garde de cet entretien un intérêt particulier.. Ce qui m’a agacée un peu c’est son amour du capitalisme
Je suis un peu déçue par votre réaction, mais je m’en remettrai, et je continuerai à vous suivre…..
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On sort de cet entretien éreinté. Quelle issue pour sortir de cette situation catastrophique à part,d’après Anice, réguler le capitalisme pour qu’il soit moins vorace, moins destructeur…..Pas d’autres solution ?
Ce personnage est un capitaliste convaincu et ce qu’il propose n’est guère réjouissant, -
« Toute dette se paye un jour » dixit Anice
Toutes ?
Il y a un début à tout… Quoique les emprunts russes émis avant la Révolution de 1917 font un bel antécédent historique. À suivre ?
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Très bon entretien. Merci à Anice. Anice est direct et ne cherche pas à passer pour ce qu’il n’est pas. C’est un bourgeois correct, réformiste respectable, qui souhaite une moralisation sévère du capitalisme, car il est parfaitement conscient du degré d’ignominie atteint par ce capitalisme industriel et financier actuel. « Ils » ont gagné la lutte des classes et ils en profitent.
Cette lutte des classes s’est raidie dans un sens favorable au capitalisme grâce entre autres :
– à la mainmise du capital sur la superstructure idéologique (la communication), superstructure qui agit dorénavant quasiment comme une infrastructure mécanique banale (le cerveau, dans sa fonction projective/imaginative ça se travaille aujourd’hui comme de la ferraille : et cette ferraille pense aujourd’hui que seul l’avenir « libéral » est envisageable : no other way),
– à l’endettement « immobilier » (habitat) des prolétaires qui sont ainsi paralysés par leur dette qui conditionne non seulement les 4 ( ?) repas quotidiens, mais aussi le toit (et là, c’est le béton qui envahit le cerveau, car il n’y a pas de toit sans 4 murs).Anice a fort justement fait référence au fait que le capitalisme a très très largement précédé le protestantisme (contrairement aux insinuations de Max Weber). Ce qu’Anice a oublié de dire c’est que c’était ce capitalisme anglo-saxon initial qui avait créé le protestantisme pour contourner les limites que le catholicisme mettait au capitalisme financier. Voici quelques-unes des licences que s’est données le protestantisme face au catholicisme :
– Echapper (Luther) au système « des indulgences » du Catholicisme (devoir payer pour être pardonné de ses abus moraux).
– Atténuer les difficultés de la confession : la médiation du pasteur n’est pas obligatoire pour l’obtention du pardon lors de la confession (contrairement au catholicisme avec le prêtre) ; la confession peut se dérouler directement entre le pécheur et Dieu, ce qui est pratique quand on sait, comme tout le monde, que dieu n’existe pas : du coup, la confession et le pardon est une affaire entre le pécheur et lui-même ! Super cool !).
– La question de la prédestination (calvinisme) : quel que soit son parcours terrestre, le croyant est pré-destiné, dès avant la naissance, soit au paradis soit à l’enfer : du coup, ça libère le pécheur de la nécessité de gagner son paradis par un comportement terrestre irréprochable moralement. Super cool !
– Et, the last but not the least, la question fondamentale de l’usure (prêt avec intérêt) : le protestantisme supprime le vieil interdit catholique (et particulièrement Saint-Thomas d’Aquin) du prêt avec intérêt. https://www.lesechos.fr/2017/10/le-protestantisme-un-autre-rapport-a-largent-185509
Bref, entre Luther et Calvin, c’est à celui qui, au paradis, amalgamera le plus ce paradis avec l’enfer.Les premières traces historiques concrètes du capitalisme remonte au 12 ième siècle en France : apparition des premières sociétés par action ; mais aussi développement de la bourgeoisie en tant que classe avec la tolérance (accordée par la noblesse féodale) de la création des villes (ou bourgs) franches cad « libres », cad contrôlées par les bourgeois (artisans et marchands locaux) et non plus par le noble local (comte, …). https://www.herodote.net/Expansion_economique_de_l_Europe-synthese-144.php
https://fr.wikipedia.org/wiki/Villefranche_(ville)
(On se souviendra des « bourgeois » de Calais à l’époque plus tardive de Jeanne d’Arc).On lira aussi avec grand intérêt l’ouvrage de Friedrich Engels « La guerre des paysans » en Allemagne,
https://www.marxists.org/francais/marx/works/1850/00/fe1850.htm , qui montre bien comment le bourgeois Luther s’est allié avec la noblesse (après s’être allié initialement avec les paysans (= les prolétaires de l’époque) pour mater la révolte de ces mêmes paysans (« égorgez-les comme des chiens »). Mais les âmes sensibles seront certainement aussi choquées aussi par la façon dont F. Engels parle, au début de son texte, avec mépris du lumpenprolétariat (clochards, vagabonds) : c’est dur, mais cela s’explique par le fait que ce lumpenprolétariat « volait » surtout les ouvriers pour survivre plutôt que volait les nobles ou les bourgeois (car là, la punition assurée était … très sévère).Anice nous a fait part aussi de sa défiance vis-à-vis de la révolution (mais Anice est un bourgeois et il n’y a donc rien d’étonnant à sa position). Son argument est un peu ridicule : « la révolution est tirée par des intérêts personnels, et non par des idéaux » !!!! Ben, les deux mon capitaine ! tout comme le capitalisme qui est institué en idéal par les capitalistes. Des bénéfices secondaires se cachent souvent derrière les démarches d’abnégations ! Mais, en final, en quoi croit-il (Anice) pour obtenir un changement ? Certes, la révolution française a échoué comme révolution prolétarienne ; idem pour la révolution 1848 ; idem pour la révolution 1871 ; c’est toujours la bourgeoisie qui a triomphé ! La bourgeoisie ? Vraiment ? non, pas vraiment ! en 1917, c’est le prolétariat Russe qui a triomphé ! en 1949, c’est le prolétariat chinois qui a triomphé. La différence entre les révolutions qui triomphent et les révolutions qui perdent, c’est l’existence …. d’un parti communiste pour conduire la révolution ! avec une théorie, une idéologie, une organisation, un leader de confiance ….
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Bonjour,
il est vrai que je ne peux séparer mes sentiments de ma pensée mais savoir que des bourgeois qui théorisent la « lutte des classes » mettent une sous catégorie de « sous-prolétariat » dans lequel je vois un réel mépris de classe. Venant d’une famille d’ouvrier très pauvre je connais bien, voir même très bien le lumpenprolétariat et je me marre des théories fumeuses de Marx et Engels à propos de ces personnes dont ils ignorent absolument tout, aussi bien de leurs codes, valeurs morales (si si il y en a), leur force et courage face à une adversité multiple et un mépris généralisé.
Heureusement des révolutionnaires comme Newton du black panthers ont vu la force de cette classe sociale, plus tard Franz Fanon aussi et que dire des témoignages de Kerouak ou de London qui ont partagé la vie de cette « sous humanité » . Oui j’ai cotoyé et aimé des voleuses, des voleurs, voyous, clochards, clochardes et autres vagabonds de la vie beaucoup plus humains que bien des citoyens « éduqués ». Les plus pauvres partagent plus que ce que les bien pensant sont capables d’imaginer.
Donc âme sensible non, révolté oui, indigné non en rage oui.
Pendant que Marxounet avec son poto crachaient leur venin sur des gens dont ils ignoraient absolument tout, dans le fond des égouts les rats gris bouent.
Bien le bonjour à Gavroche et à la gueusaille des barricades-
Et donc, le reste du document, qu’en pensez-vous ? Rien vraisemblablement !
Vous vous êtes arrêté à ce que vous cherchiez, et que j’avais annoncé ! je m’attendais un peu à une telle réaction ! perche tendue, perche saisie et …retour de bâton ! vlan ! Vous, il ne faut pas vous donner un os à ronger, sinon malheur à la main qui l’a donné. Et, on sent que vous avez le triomphe quelque peu rageur et revanchard !
Pas très glorieux non plus votre misérabilisme avancé comme « preuve » (en matière de misérabilisme, j’en ai autant à vous proposer, n’en jetez plus ! mes quartiers de noblesse valent les vôtres, je pense).
Mais « preuve » de quoi, en fait ? peut-on juger d’hier avec les yeux d’aujourd’hui. A l’époque de Marx et d’Engels, ce reproche ne leur a jamais été fait, ni de droite, ni de gauche ; il était pourtant patent et vraiment très facile (carrément enfantin). Mais à cette époque le débat était sur la question de la transformation de la société dans son ensemble, et non pas sur les présupposés qui se cachent derrière chaque mot, chaque phrase. Ca c’est pour les plateaux télé mainstream où il s’agit de coincer tous les progressistes socialo-communistes qui dérogeraient éventuellement au « très savant » élan compassionnel du libéralisme actuel, où il s’agit de mettre l’accent sur l’entraide locale, cad sur l’aumône, la charité, et surtout de se payer de mots, et même de quelques larmes si possibles. Aider son prochain sans rien changer au système (abbé Pierre, diverses pleurnicheries, etc …) voilà une perspective géniale pour le libéralisme. Plus il y aura d’initiatives locales, cad non politiques, pour survivre dans la pauvreté, plus le libéralisme applaudira. Un athéisme religieux en quelque sorte. Ne rajoutez pas votre voix à tout ça. N’essentialisez-pas votre parcours de classe comme vertueux. La vertu a certes un sens, mais ce n’est pas avec la vertu qu’on change le monde (c’est même malheureusement parfois l’inverse).
Lisez « la situation de la classe laborieuse en Angleterre » https://www.marxists.org/francais/marx/works.htm du même Engels, certes fils (renié) d’industriel, et vous comprendrez que son projet n’était pas vraiment de régler le problème des voleurs. Les prolétaires ne se volaient pas entre eux, car ils se connaissaient et étaient trop pauvres, tous. C’était différent avec les vagabonds. Se faire voler sa bouchée de pain quand on en a qu’une par jour et pour toute la famille, change le regard. Ce n’est pas pour rien que lorsque le bateau coule avec ses passagers, la règle « prescrite » c’est « les femmes et les enfants d’abord » : au seuil de la mort, y’a plus de morale et l’apparence fait grise mine !
Les conditions prolétariennes fixées par le capitalisme forcené de l’époque en Angleterre étaient littéralement inhumaines, bestiales ; il ne faut pas s’étonner alors que ceux qui vivaient ainsi, tout en travaillant, se comportassent (de café) aussi comme des bêtes, vis-à-vis de ceux qui ne travaillaient pas et qui leur volaient leur pain. Et réunir des vagabonds (très souvent individualistes) en une organisation solide, pour une action qui dépasse une revendication locale, c’est valable dans les romans de Victor Hugo ! Seule la classe ouvrière, en tant que classe, cad comme acteure, pouvait porter un tel projet. Marx et Engels l’ont compris et ont marché dans cette direction, sans se laisser décourager par l’adversité, les coups bas, y compris anarchistes. Donc ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. L’individualisme, même pétri de bonnes intentions, ne mène à rien ; non plus que le collectif non-organisé. Marx et Engels, avec les communistes, ont prioritairement joué cette carte, et pour cela ont su trahir leur propre classe !
De tout temps, on a pu être bourgeois et militer pour une société plus vivable pour tous les prolétaires (Friot, Lordon, Todd, et d’autres nombreux directeurs de recherche aux CNRS, et y’en a beaucoup à gauche). Cependant, le discours, lui, doit changer en fonction des réalités idéologiques et sociétales du moment ; et là …. ; le sens d’un texte (d’un discours) d’hier ne peut être totalement « saisi » dans le référentiel idéologique d’aujourd’hui : c’est le b-a-ba de la linguistique. Le contexte natif participe au sens d’un texte, quel qu’il soit. Mais le contexte s’oublie contrairement au texte. Et on sait que sur ce plan, les ennemis actuels du communisme, ne feront pas de cadeau quand au contexte ! Normal, c’est la guerre.
Pour info, et si j’en crois un témoignage (et un lien sur RT) donné par un abonné de QG : en URSS, avant l’abandon du communisme en 1991, tout le monde avait un toit et à manger ; depuis 91, les sans-abris ont refait leur apparition en Russie.
Le riz gras bout ! vite à table.
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je ne sais pas si c’est le baton ou la perche tendue ou si c’est mon misérabilisme, mais ce qui est certain pour ma pomme c’est que je suis issu de ce fameux « sous prolétariat » et que les insultes, attitudes plus que méprisantes et autre me sont insupportables. Alors oui Marxounet et bien d’autres me filent de l’urticaire, j’ai beaucoup trop subi le mépris de classe. Quand au contexte il me semble qu’il n’a pas beaucoup évolué de la part des bourgeois il n’y a qu’a voir comment ils parlent des chômeurs, RSA, et autres « assistés » en tous genre.
Voilà c’est tout, quand aux bienfaits du communisme je l’ai déjà dit plusieurs fois, mes parents étaient militants donc je connais toute la rhétorique et ils avaient bien assimilé Marxounet puisqu’ils critiquaient les clochards, voleurs etc…..
Diviser pour mieux régner.
Je m’en vais ronger mon os faute de pouvoir penser
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YOE, OYE braves gens
N’ayez plus peur, notre vénéré Méprisant de la Ripoublique s’occupe de tout et notre jeunesse en cas de guerre va nous sauver, ce grâce aux 5 milliards piqués à l’éducation nationale
https://contre-attaque.net/2023/02/27/snu-macron-accelere-la-militarisation-de-la-jeunesse/
A propos de SNU, au moment des GJ j’avais pris connaissance de ce projet suite à une émission sur radio libertaire, je demande à des potos syndiqués et instits ce qu’ils en pensaient; ils n’étaient absolument pas au courant………..tristesse
Allez, force et courageJ’ai bien aimé deux petites phrases de Anice ; « Le SDF est le meilleur VRP du système »
« Si le dollar était un pays l’OTAN serait son armée »
Toujours intéressant (même si je ne suis pas raccord avec sa pensée) d’avoir la vision du sombre pays de l’économie…..
Pour se faire une petite idée de tout çà
https://contre-attaque.net/2023/03/01/guerre-sociale-totale/
Signé le rat gris bout-
Je suis content de voir que l’on est nombreux à penser que Macron et Renaissance sont totalement d’extrême droite.
Signé : le bout gras rit
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Anice Lajnef est très pédagogue et c’est un plaisir de le retrouver.
Penser que l’homme est fondamentalement bon, pour reprendre l’énoncé de JJ Rousseau me paraît quelque peu naïf mais rend Anice paradoxalement encore plus sympathique.
On peut cependant, à son avis globalement plutôt pessimiste, émettre quelques réserves.
Comme l’énonce Eric Toussaint, (fondateur du site CADTM, et conseiller dans l’analyse de la dette équatorienne auprès de Rafaël Correa), un particulier ayant des difficultés pour régler sa dette auprès de sa banque ; c’est lui qui a un problème. Par contre lorsqu’un gros débiteur,, comme par exemple les Etats, a une difficulté à rembourser sa dette, c’est le banquier qui a un problème !
Une dette d’Etat est par conséquent négociable et à son avantage vis à vis de son créditeur. C’est ce qui s’est passé plus ou moins pour l’Equateur.
Par ailleurs, les Etats peuvent effectuer un moratoire sur leurs dettes et déterminer leur légitimé ou non.
Myret Zaki,, journaliste économique genevoise, avait dès 2011, lors d’une conférence avec Etienne Chouard, analysé correctement ce qu’il en était avec les dettes d’Etats.
Elle préconisait aux Etats de ne plus accepter de passer par les banques privées pour emprunter mais directement auprès de leurs propres banques centrales. C’est se qui se passait avant 1973. C’est d’ailleurs depuis cette date que les Etats se sont progressivement endettés auprès des marchés fincanciers, qui sont, comme le dit Myret Zaki des marchés de véritables escrocs.
L’aberration étant l’obligation pour les Etats de passer par des banques privées pour emprunter( moyennant intérêts profitables pour ces banques privées) au lieu d’emprunter auprès de leurs propres banques centrales à taux 0 !
Lien ci dessous de la conférence de Myret Zaki
https://www.youtube.com/watch?v=TLjq25_ayWM