« Le déficit : un choix politique »Avec Christophe Ramaux et Liêm Hoang-Ngoc

Émission du 10/07/2025

Le gouvernement Bayrou prétend que la France dépense trop. Mais la réalité est toute autre : le creusement du déficit depuis 2017 et l’arrivée de Macron au pouvoir vient avant tout des baisses massives d’impôts sur le capital et les entreprises — près de 60 milliards d’euros par an.

Alors que les plus riches bénéficient d’un système fiscal taillé sur mesure, on exige 40 milliards d’économies qui frapperont l’éducation, la santé, l’investissement public et une fois de plus, des millions de ménages français modestes.

Cette politique récessive n’est pas une nécessité économique, c’est un choix idéologique. Pendant ce temps, les ultra-riches et héritiers défendent bec et ongles leurs privilèges tout en faisant un lobbying acharné auprès d’un pouvoir largement acquis à leur cause. Il est désormais temps de remettre la réforme fiscale au cœur du débat pour ne pas tomber dans un chaos politique et social. Sans justice fiscale, pas de transition, pas de redistribution, pas d’avenir.

Pour en discuter, Haussman Vwanderday a reçu le mardi 8 juillet deux économistes de renom : Christophe Ramaux, chercheur au Centre d’économie de la Sorbonne, membre des Economistes atterrés et Liêm Hoang-Ngoc, économiste et ancien député européen

« Le déficit : un choix politique » avec Christophe Ramaux et Liêm Hoang-Ngoc
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2 Commentaire(s)

  1. Ce que veut dire M. Liêm Hoang-Ngoc, qui n’est pas clair du tout est ce qui suit :

    L’Etat fait une économie de 40, dont l’effet multiplicateur n’est pas de 1 mais de 0,75. Les 40 ne vont pas dans l’activité économique. L’Etat récupère 40, mais le PIB baissera de 0,25 de 40 la 1ère année, puis de 0,25 de 0,25 de 40 la 2e, etc. Donc, le PIB baissera de 40x(0,25+0,25²+…) = 40×1/3 = ~15. C’est comme si l’Etat n’avait prélevé que 25.

    Corrigez-moi si je me plante :).

  2. « La gauche Zara », meilleure alliée du capital internationalisé :

    Sans protectionnisme et contrôle des changes, il est rigoureusement impossible de « faire payer les riches ».

    « La gauche Zara » préconise l’augmentation des prestations sociales sans privilégier la production intérieure des biens tangibles élémentaires : alimentation, énergie, habillement, meubles, vélos, bagnoles, trains, HI-FI, Electro-ménager, informatique, etc…,

    C’est oublier que la santé et l’éducation ne sont pas des dépenses directement productives et qu’elles reposent sur le niveau de la production intérieure.

    Cette politique est menée depuis 30 ans (Maastricht) avec les résultats que l’on mesure aujourd’hui par le niveau abyssal de notre endettement et de notre déficit commercial. En remettre une couche sans rétablir le contrôle des capitaux, des marchandises et de la main d’oeuvre est inepte.

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