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Le monde du porno en accusation – Quartier InterditAvec Céline Piques

Émission du 21/09/2022

Notre journaliste Itzel Marie Diaz a reçu Céline Piques, présidente de la commission Violences du Haut Conseil à l’Égalité, pour un entretien sur les dessous du business pornographique. Comment le récent scandale « French Bukkake », ou le procès en cours contre la société « Jacquie et Michel » sont-ils symptomatiques d’une longue série de dérives? Pourquoi cette industrie s’apprête-t-elle à connaître une vague de témoignages #MeToo? Entre révélations choc et prévention, la porte-parole de « Osez le féminisme » livre une véritable masterclass sur ce sujet controversé.

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25 Commentaire(s)

  1. Merci à Aude Lancelin pour cette chaine de qualité qui permet qu’un travail de qualité soit fourni par une journaliste comme cette jeune dame qui a réalisé cette interview et quelques autres aussi que j’avais beaucoup appréciées.
    J’y découvre beaucoup de choses qui enrichissent mon point de vue.

  2. « L’homme propose, la femme dispose » cela ne semble être le cas de l’industrie du porno. Pourtant il y a des actrices professionnelles dans le monde du porno, le tout et de savoir si elles sont majoritaires car elles sont évidemment consentantes. Pour celles qui ne le sont pas, il faut que la justice soit aussi sévère et applique les mêmes peines que pour les viols « ordinaires ». Mais l’interview ne parle que des films pornos hétéros, il y a aussi des films pornos gay et trans, pourquoi éluder ces catégories ?

  3. Oulala ! ça craint tout ça ! Je vais me contenter de quelques « remarques/étonnements » en vrac, sans développement socio-politique :

    a) Je découvre le bucake (est-ce possible que cette chose-là existe ? tout devient donc possible ? et le pire c’est que ce serait avec le soi-disant consentement des victimes ; s’il y a du consentement là-dedans c’est uniquement du consentement à l’argent, cad consentement à la contrepartie ; cette contrepartie (le salaire) témoigne du non-consentement. Tous ces mecs qui acceptent cette sexualité publique et … brutale apparemment ! quelle bassesse !!! Il faut qu’ils soient sacrément en manque et sans honte !!! Il faudra qu’on parvienne à questionner la notion de misère sexuelle –réelle- qui touche certaine personne ( ?) ou certaine situation sociale ( ?). En tout cas « misère sexuelle » et « misère financière » me semble ici en proximité. Passons ! Dans un autre registre, la question de l’ « emprise » commence à prendre un sens réel pour moi, bien qu’en vrai il s’agisse d’une pression « de groupe et d’organisation » cad d’un « abus volontaire » de « position dominante involontaire » ; qui se traduit, une fois en place pour la femme, par
    1-pression psychologique sur la femme qui se dit : « reculer maintenant c’est réduire à néant toute une organisation construite autour de moi, … « à cause » de moi ! » ;
    2-pression physique anticipée « comment pourrai-je résister si je tente de m’échapper et qu’ils s’y opposent ? ».

    Dans ce cadre, exprimer un refus est quasi impossible et on accepte de « passer à la casserole » jusqu’au bout (faux consentement). Pourtant, déjà, ici (et je développerai plus bas une critique de l’approche « consentement »), comment se fait-il qu’en entrant dans une salle de bucake, cad avant d’être réellement aux prises avec la horde présente, comment se fait-il, donc, que la femme n’ait pas un réflexe de recul, de refus, justement avant qu’il ne soit trop tard : accepter un rôle porno c’est souvent connaitre déjà la bête masculine en rut ; connaitre l’acmé difficilement répressible de ses crises sexuelles à partir d’un certain degré d’avancement…… N’est-ce pas, alors, se jeter dans la gueule du loup et, par un malentendu regrettable, envoyer un message de consentement, que d’avancer plus loin que la porte d’entrée dans cette salle … des tortures ? Au-delà des paroles, ce sont les actes qui parlent le plus : lorsqu’ entrer dans la salle dit « oui », les mots ensuite auront plus de difficulté à dire « non »; car en face, les autres diront « non » au « non ». Pour cacher ce qu’elle croit être sa lâcheté, la femme pourra ensuite se déclarer consentante, se justifier, brouillant ainsi toutes possibilités de mettre à jour les mécanismes réellement en jeu dans ces jeux de cirque.

    b) Ô combien cette femme, mme Piques, à raison quand elle met en cause la « libération sexuelle » soixante-huitarde :
    le libéralisme libertaire des années 70 (peace and love, mais surtout love and love, cad l’assignation au plaisir sexuel, cad le plaisir sexuel volontairement obligatoire ! ) fut un fascisme dissimulé sous les traits d’une vertu libérale/libertaire. Le fascisme façon bourgeoise : Clouscard a saisi cela avant tout le monde (« néofascisme et idéologie du désir » https://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ral-libertaire https://editionsdelga.fr/produit/neo-fascisme-et-ideologie-du-desir/ ) . En gros, il s’agit de « libérer » le consommateur et de « réprimer » le producteur (le producteur étant l’ouvrier qui produit, pour survivre, les biens de consommation). Dans notre cas, le producteur c’est « la femme » qui vend ses charmes (en auto-entrepreneure clandestine) pour survivre. A l’époque, beaucoup de femmes étaient des complices joyeuses du « peace and love » (qui allait les libérer du mal-être lié à la connerie freudiste nommée « refoulement sexuel ») et on peut affirmer aujourd’hui qu’elles se sont bien fait … baiser.

    c) Le droit à l’image,
    dont on nous rabat les oreilles, ça n’existe pas dans ce marigot apparemment : la principale intéressée d’un film porno ne peut pas réclamer le retrait du film ! Y’a-t-il des contrats signés par l’actrice ou plutôt l’impétrante, comme dans un film ordinaire ? Si pas de contrat, elle doit pouvoir faire valoir son droit à l’image, sans discussion ! Encore une fois, manquant d’expérience, l’impétrante s’est bien fait … « baiser ». (j’insiste sur « manquant d’expérience », qui constitue aussi une des composantes centrales de la filouterie que constitue ce concept -portant bien intentionné- de « consentement »).

    d) L’instrumentalisation outrancière de l’art au profit du porno !
    Le porno serait de l’art !? Liberté artistique donc ! On disait ça déjà à propos de David Hamilton, le pédophile : la bourgeoisie adorait, et par contamination idéologique bien orchestrée, le peuple aussi (mais moins). L’escroquerie par la médiation de l’art est devenu un classique ; dans l’art actuel, des nullités artistiques baptisées « chef d’œuvres » emplissent les fondations d’art contemporain (gain fiscal considérable). Le mécanisme est identique à celui du bit-coin : quelque chose sans aucune valeur (1 bit-coin coûte 0,001 euro à produire) peut, par le biais d’une spéculation bien orchestrée (espérance de gain amorcée par un gain initial artificiel) atteindre des valeurs phénoménales. Pour l’art, il suffit qu’un milliardaire achète 10 croûtes nullissimes à 10 euros à un artiste quelconque, puis lui achète la onzième croûte à 100.000 euros, pour qu’ensuite les 10 œuvres précédentes valent chacune aussi 100.000 euros (c’est surtout la côte de l’artiste qui fait le prix, et cette côte c’est son œuvre la plus chère). C’est ça la spéculation.

    e) Enfin, il m’a semblé que mme Piques comprenait bien aussi que la domination de l’homme était une domination principalement physique (y’a toujours des maquereaux ou des gros bras derrière les maquerelles). La violence est très présente dans le processus de la prostitution « volontaire » (outre la violence économique du système). Promettre la lune et NE PAS tenir sa promesse (pour l’entremetteur/rabatteur) ne peut être répétitif et chronique que sur une personne faible (physiquement, psychiquement, mais financièrement aussi). Dans la mafia, les tribunaux n’existent pas et pourtant il y a des moeurs : les promesses, la parole donnée, sont sacrées : sinon c’est la mort. On tient ses promesses dans ce monde. Les maquereaux, les rabatteurs, ne les tiennent pas apparemment vis-à-vis des prostituées, parce que ces dernières sont faibles.

    Pour finir, la question du consentement, qui est le fameux « Graal » des féministes actuelles. Voilà un concept sympa au premier abord, mais qui, bien réfléchi, est un pur produit de l’idéologie libérale soixante-huitarde cad de l’idéologie libérale « mécaniste » américaine (Mai 68 nous venait d’Amérique) ; cette idéologie ne s’appuie que sur le droit, sans souci … des mœurs ; le droit (redevable des tribunaux) sert ici de mœurs et point-barre. En gros en dehors du droit (le « consentement » actuellement relève du droit) c’est « open bar » : le puritanisme -cad les mœurs- protestant américain n’est qu’une légende ; d’ailleurs ce protestantisme a remis en circulation le vieux principe catholique des « indulgences » –payer pour être pardonné- … ce qui veut tout dire en matière de moralité !!!!. Payer, il suffit de payer, pour être absous. « J’ai fauté mais j’ai payé, alors … comme je peux payer, je continuerai à fauter ! ». La messe est dite pour les nécessiteux et nécessiteuses !!!!!

    Le problème du consentement c’est qu’il individualise le rapport de force ! Y’en a qui devront consentir, d’autres pas ! Un attachement affectif excessif ou même un attachement crypto-monnayé, peut faire consentir au pire pour le consentant ; ce pire pouvant entrainer d’autres pires collectifs par ricochet ! est-ce acceptable ? Chacun sa morale à soi ? Ce qui manque dans cette panacée universelle du consentement, c’est la moralité cad ce qui déborde le droit officiel qui lui ne peut pas anticiper toutes les situations . C’est un vieux problème. Mais la tendance historique est de privilégier l’éthique personnelle à la morale collective; le consentement est considéré comme un acte individuel libre. C’est l’esprit du libéralisme qui a décidé qu’il fallait opposer à la « morale collective », l’ « éthique personnelle » . Le contrat avec soi-même ou plutôt le contrat inter-individuel, subsumerait dorénavant le contrat social : maitre Foucault sur un arbre perché nous tint à peu près ce langage !!!! Perché ! Vraiment perché ! Il n’a pas compris que l’éthique du plus riche sera probablement différente de l’éthique du plus pauvre (persévérance spinoziste pour le plus riche ; impersévérance marxiste pour le plus pauvre).

    Cette idéologie libertarienne est parfaitement intégrée par les mineures prostituées « volontaires ». J’écoutais sur une autre chaine télé (je crois que c’était sur RT) une bénévole d’association catholique qui « essayait » de venir en aide à des mineures prostituées « volontaires » (volontaires mais maquées évidemment par de jeunes mâles du quartier -«protecteurs» indispensables pour ce genre de métier exercé dans des caves ou cabanons). Cette bénévole, dans ses arguments contre la prostitution, se heurtait aux réponses suivantes : « c’est mon corps, je suis libre d’en faire ce que je veux » (13 ans).

    Non mademoiselle, vous n’êtes pas libre, car votre exemple banalise la chose aux yeux des autres (processus involontaire d’actorisation) ; outre votre détresse personnelle, votre exemple retentit sur toute la société, il abandonne la chose au libre choix de chacun, comme une marge de manœuvre légitime pour s’en sortir dans la vie. Non seulement vous devez être remise dans le droit chemin et aidée, mais vous êtes sanctionnable (4h de rééducation dans un groupe de débat social animé par des spécialistes de la pédagogie-politique pour enfant)+(enquête sociale pour comprendre si les motivations sont imputables à la situation familiale et/ou aux pressions du quartier etc…, la famille étant une zone d’acteurs, et le quartier en étant une autre : cad intersectionnalité à tous les étages).

    Pour finir, une simple anecdote sans importance : je suis intrigué que des Web Télé modernistes-féministes-gauchistes puissent recevoir des intellectuelles qui font l’apologie du Marquis de Sade. On ne peut pas, d’un côté, tout baser sur le consentement, et de l’autre glorifier le marquis de Sade qui était, en tant que tortionnaire-violeur, sexuellement excité par le non-consentement. Mais c’est vrai que c’était un artiste, alors …

    1. Merci pour ce post instructif.

      Je n’aurais qu’une remarque par rapport à votre question :  » comment se fait-il, donc, que la femme n’ait pas un réflexe de recul, de refus, justement avant qu’il ne soit trop tard » ?

      C’est une question pertinente et il semble que la réponse gênera Mme Picques aux entournures, mais tout porte à croire que si certaines femmes n’apprécient pas ce type de sexualité extrême, certaines au contraire en redemandent. Et qu’ils existent des « chaudasses » comme il existe des mâles libidineux, des gens qui ont une sexualité extrême, que certains considéreront avec dégout. Mais qui est une réalité de notre espèce. Certaines femmes aiment les pratiques sexuelles extrêmes. Un sondage chez les actrices professionnelles pornos révélait qu’elles était très contentes de leur métier. Loin des productions minables tournée dans des caves, il existe un cinéma pornographique où les acteurs et actrices sont recrutés sur leurs qualités, bien maquillés, bien filmés, dans de jolis cadres et ils font des choses auxquels ils sont consentants dont tout le panel cité par Mme Picques.

      J’ajoute qu’il suffit de voir les représentations du Kamasutra, les harems des temps anciens, les courtisanes des temps moins lointains pour comprendre que cette sexualité extrême fait partie de l’être humain, qu’elle soit fantasmée ou réalisée. De nos jours il y a la présence de sex parties dans les villas de riches où la police n’entrera jamais. Dans ces villas des riches, hommes et femmes, paient des acteurs et actrices pornos pour se livrer à des sortes d’orgies où ils ne peuvent faire que regarder ou participer….et cela à lieu toutes les semaines à Paris, Londres Tokyo, Los Angeles et dans bien d’autres villes où il y a des gens très riches (et encore une fois homme ou femme, d’ailleurs souvenons-nous que des femmes sont complices des crimes de leur partenaire comme la femme de Fourniret par exemple…) et des jeunes gueuses sont aussi invitées bien qu’il faille être coopter pour rentrer.

      Qu’il y ait des gens non consentants ou dupés (à qui on promet mont et fortune et que l’on jette après usage) certes. Mais il y a des gens consentants et qui semblent apprécier ce qu’ils font. Même si on peut bien parler d’addiction et donc d’impossibilité de la satisfaction et pire besoin croissant de pousser toujours plus loin les limites. Là je renvoie aux révélation de Gérard Fauré sur ce que feraient certains riches en achetant des enfants, leur faire subir tous les calvaires y compris pour leur prendre leur sang puis s’en débarrasser. Il a cité Yves Saint Laurent et Pierre Bergé entre autres… souvenons qu’il y a quelques années à Londres on a découvert une maison où des femmes kidnappées étaient ensuite prostituées de force…

      Il faut faire la part des choses entre l’illégal et le légal, ce qui est consenti et imposé. Mais dire que tout est illégal et imposé me semble une hérésie tout comme dire que certaines femmes n’aiment pas la sexualité extrême.

      1. Lorsque j’ai écrit cette phrase, je pensais me faire tomber dessus par des abonnées de QG ! mais j’ai du mal à me censurer, et donc j’y suis allé. Cependant, l’explication que vous proposez, à savoir « qu’ils existent des « chaudasses » comme il existe des mâles libidineux ! » est à des milliards d’années-lumière de ma pensée. Non, absolument non ! des chaudasses en appétit devant 20 mecs en rut, là, non, c’est hors de l’entendement !

        Pour faire comme Eric, je vais me situer un peu ; dans mon enfance, à la maison, le chef de famille c’était ma mère (mon père étant handicapé mental); actuellement je suis père de 3 filles, et grand-père de quatre petites filles. Je n’ai jamais rien observé du type de ce que vous évoquez, ni dans les comportements ni dans les propos; idem avec les femmes croisées dans ma vie courante (mais j’ai une vie de père tranquille).

        Donc le mystère demeure quant au pourquoi de ce non-recul devant un troupeau en rut ? Confiance naïve ? sidération non paralysante ? fierté mal placée ? culpabilité d’être venue jusque-là mais fanfaronnade d’assumer ? Peu importe ; mon propos était de mettre l’accent sur le piège d’aller plus loin que la porte d’entrée, que ce serait compris comme un message d’acceptation par le troupeau. Et donc qu’on est dans un malentendu … sans solution malheureusement. Mais malentendu qui fera « apprentissage » tout de même (la vie est un apprentissage permanent : c’est bien, pourvu qu’on n’en meure pas ou qu’on ne devienne pas fou dans cet apprentissage : quand on est mort, ce qui est acquis est perdu. Donc prudence) !

        C’était ça un peu mon message. La chèvre de monsieur Seguin en quelque sorte, mais à l’envers : ici « les loups de monsieur Jacquy » ; là, « la chèvre sauvage » ! Ma leçon c’était : la chèvre sauvage ne devrait pas entrer dans l’enclos des loups.

        1. Je comprends votre stupeur face à l’existence de nymphomanes (on devrait peut-être dire nymphowoman) dans la réalité mais il est un fait avéré qu’elles existent. Parmi les femmes (y compris les ados mais on va dire femme) il y en a qui ont une appétence plus forte que la moyenne pour le sexe. Je ne suis pas un don juan, mais parmi les hommes qui ont de multiples partenaires je pense qu’ils pourraient vous raconter des histoires croustillantes.

          Mon point n’est nullement de dire « toutes des salopes » (ce qui si je le disais engloberait ma mère, mes sœurs…) je ne ferai donc pas comme celles qui disent des hommes, de tous les hommes, « qu’ils ne pensent qu’à cela et pensent avec ce qu’ils ont entre les jambes » (merci pour leur père, leur frères …) Néanmoins mon point était de dire qu’en effet il existe des femmes avec une libido débordante et des femmes qui sont capables comme certains hommes à tous les avilissements pour la recherche de la satisfaction de leur désir. Donc mon point est de battre en brèche, l’idée fausse que toutes les femmes seraient des saintes (des petites choses fragiles qui n’ont que des rêves fleurs bleus, purs, d’amour virginale) alors que les hommes ne sont que des bêtes de sexes. Et rappeler à ces mesdames que dans leur genre il y a de beau spécimen de chaudasse. Et des femmes qui en effet aiment une sexualité extrême, être prise par plusieurs, de manière virils, devant un public….

          L’exemple le plus connu est sans doute celui de Lisa Sparx qui a le record du monde du nombre de partenaire en une journée soit 919, là aussi on va nous dire qu’elle a été forcée ? Ils étaient en file et chacun son tour faisait son truc et au suivant. Le tout filmé et le record certifié (qui dit mieux, qui ira jusqu’à 1000 ?) J’ignore comment elle pouvait encore marcher après cela.

          Evidemment pour vous qui venez de découvrir le Bukkake il est possible que vous tombiez des nues en découvrant cette réalité du monde. Mais si vous sortiez plus, par exemple dans certains clubs libertins ou si simplement vous vous rendiez à certaines soirées étudiantes qui dégénèrent (il parait que celles des étudiants en médecine sont pas mal). Vous rencontriez des femmes qui font des choses sans contraintes qui vous surprendrait.

          Aussi je crois que le féminisme qui voudrait présenter la femme comme pure et uniquement sous l’emprise de ses vilains garçons devrait redescendre. Parce que les femmes qui ont dévergondées des hommes ou qui lorsque un homme ne veut pas coucher les plaquent, il y en a aussi. D’ailleurs je ferais remarquer au féminisme une aporie dans leur raisonnement, d’un coté elles disent homme-femme c’est pareil, et de l’autre les gros dégoutants ce ne sont que les hommes… il faut savoir on est pareil ou pas ? si oui vous êtes aussi dégoutantes que nous.

          Néanmoins pour moi pour qui les hommes et les femmes sont différents (différents ne veut pas dire inégaux en droits). Je n’ignore pas que biologiquement les hommes ont plus d’hormones et des hormones différentes (par exemple on n’a pas les menstruations). Notre rapport à la sexualité n’est pas le même. Il est impossible à un homme de savoir ce que ressent une femme, ni à une femme de savoir ce que ressent un homme. Les orgasmes sont donc différents et les orgasmes varient sans doute d’un individus à l’autre par ailleurs même entre personne du même sexe, nos corps sont différents. Mais il n’en reste pas moins que certaines femmes aiment être « prise » et qu’à mon avis à la différence du rapport purement hédoniste au sexe en général des mâles (résumé communément par « tirer son coup » ou « se vider les coucougnettes »).

          Les femmes en outre du plaisir retiré ont aussi dans certains cas une utilisation presque politique du sexe, un instrument de pouvoir, quelque chose qui leur permet de prendre un ascendant, de nouer une fidélité, de se sentir en position de force voire se sentir aimer (car même si elles sont pénétrées, il faut plus voir cela dans certain cas comme une aspiration et le fait qu’elles nous absorbent plutôt que on les envahis. Et de ce pouvoir certaines femmes ont bien conscience. D’ailleurs on a vu des grèves du sexe dans certains pays, pour des revendications politique. Et dans les couples quand la femme n’est pas contente elle peut aussi utiliser la chambre à part pour faire entendre ses revendications).

          Ainsi on a déjà vu n’en déplaise aux féministes des femmes qui par exemple n’étaient pas attirés par un homme mais qui jalouse de sa femme (petite amie ou conjointe) attire l’homme (qui est responsable de ses actes) dans leurs filets, juste pour se sentir plus importante que la femme cocue et pour en retirer une sorte de pouvoir (un trophée à leur tableau de chasse, un aliment pour leur égo). On a aussi vu des femmes (narcissiques) qui aiment le fait que les hommes soient à leur pieds et qui trouvent leur plaisir en ayant des rapports avec plusieurs en même temps ou de suite. Donc il faut arrêter avec les mythes certaines femmes ne sont pas moins lubriques que les hommes. Je dirais même qu’avec cette utilisation politique c’est parfois pire. Et il existe des femmes qui se sentent « vivante » en se faisant enfiler et parfois par plus d’un homme à la fois, c’est leur péché mignon (à celle là) on va dire.

          Autre cas, les femmes qui trompent leur conjoint juste pour le sexe. Là aussi c’est arriver à beaucoup de se retrouver parfois avec un bébé qui ne ressemblait pas au père mais au voisin. On va aussi dire que c’est de la faute des hommes, si des femmes sont infidèles ? d’ailleurs n’y-a-t-il pas un site de rencontre extra-conjugale qui cible surtout les femmes et qui est affiché partout (même sous le regard d’enfants) ?

          Enfin ne pas oublier que le plus vieux métier du monde est la prostitution. Et que depuis très longtemps des femmes ont fait du sexe leur gagne pain. Pour celles qui sont contraintes pour survivre, on ne va pas juger. Mais pour celles qui pour du luxe utilise la luxure, il faut arrêter d’en faire des victimes. Ainsi dernièrement on apprenait avec le scandale Dubai Porta potty que des femmes acceptaient contre rémunération des pratiques zoophiles ou scatophiles. On va encore nous dire que c’est de la faute des hommes. Sauf que les hommes en question sont très riches et ne les forcent pas, ils ne font que les acheter. C’est surtout à cause du goût pour le luxe de certaines femmes qui pour la « belle vie » sont prêtes à tout. Ce genre de choses n’arrive pas aux nones, ni aux femmes indépendantes qui vivent selon leur moyen.

          En résumé que les femmes fassent d’abord le ménage chez eux avant de nous accuser de tous leurs maux. Même si j’ai bien conscience que pour nombre d’entre elles c’est une sorte de mister jekyll and ms hyde, c’est à dire que leur coté chaudasse peut être connu que de quelques initiés et pour le reste elles ont un masque qui ne laisse rien préjugé (c’est peut-être parce que vous ne connaissez pas les personnes dans leur intimité que vous ne connaissez pas de chaudasse, mais peut-être en avez croisé sans le savoir). Et parfois ce ne sont pas des maux, après tout si une femme est nympho ou si elle aime le sexe et veut plein de partenaires et même si elle veut faire commerce de son corps quitte à faire des prestations dégradantes, c’est son problème. Bien sûr si on se dit que cela pourrait être sa fille, on préférait autant qu’elle ne fasse pas ce genre de chose. Mais après soit on est pour la liberté de conscience, soit c’est le retour de l’inquisition. Mais remarquons quand même que bien souvent les objecteurs de conscience, la police des mœurs, ne s’en prend qu’aux pauvres et laisse les riches tranquilles. L’inquisition opprimait le vil peuple et laissait les nobles et même le clergé faire ce qu’ils voulaient. De nos jours dans les pays ayant une police des mœurs comme l’Arabie Saoudite ou l’Iran, c’est la même chose. Le vil peuple est opprimé pendant que les riches dans leurs villas bien à l’abri de la main de la police des mœurs (qui pourtant ne peut ignorer ce qui se passe, quand par exemple un bataillon de poules de luxe débarque) font ce qu’ils veulent.

          Au final je pense il faut remettre de la liberté de conscience, et de la responsabilité. Ce qui veut dire aussi que pour les majeures et vaccinées qui font n’importe quoi et après regrettent, il faut assumer et être adulte. Sans toutefois que le reste de la société juge. Et je crois aussi que le droit à l’oubli existe, d’ailleurs j’ai du mal à comprendre comment ces femmes dans le lot de vidéos ne sont pas oubliées ? à un moment il leur faudrait peut-être savoir à qui elles racontent leur passé à mon avis.

          1. Le débat que l’on a ici, finalement était déjà un débat du passé

            https://www.youtube.com/watch?v=lxSKzEQkcP8

            On voit bien que la pauvre Catherine Ringer se fait ouvrir les yeux en direct par feu Serge Gainsbourg sur le fait qu' »actrice porno » a une composante prostitution. La pauvre elle pensait sans doute que c’était juste être « actrice ».

            Et au final le fait pour Catherine Ringer d’avoir été actrice porno ne lui a pas été préjudiciable puisqu’elle a fait carrière grâce à la musique cette fois. Mais il faut bien dire je pense aux naives qui croient qu' »escort » ce n’est pas « pute », actrice porno ce n’est pas « pute », faire comme Kim Kardashian et balancer une vidéo de ses ébats pour la notoriété ce n’est pas « pute ». Ben non quand on fait du sexe pour l’argent qui plus est filmé, il y a une composante prostitution et on devient une pute.

            Il est remarquable que Serge Gainsbourg en homme d’un autre temps (il est quand même né en 1928) mais qui toutefois avait été consommateur de porno sur VHS lors de sa prolifération avant de tout jeter car il trouvait cela « dégueulasse » et je crois que son dégoût n’est pas feint. A aussi dit de Bardot que c’était une « putain ».

            Alors bien sûr cet échange à la télé de nos jours serait impossible, surtout le moment où il menace de baffer la Ringer, mais on voit bien que cette problématique ne date pas d’hier, que comme Ringer le dit c’est « la modernité » et qu’entre cette époque et aujourd’hui tout est allé de mal en pis. On a vu que Loana et Jean Edouard ont fait cela en direct dans la piscine sous les yeux de toutes les caméras qui les filmaient et donc au final sous les yeux de tous. Est-ce à dire que Loana a été une pute ? et que les modèles proposés de nos jours aux jeunes filles sont des stars de téléréalités appelées parfois « anges » et qui ne font que copuler pour remplir le vide de leur production audiovisuelle, tout tournant autour de qui a couché avec qui, qui a trompé qui….

            Et je crois qu’un rappel salvateur serait de dire que dans tout cela il y a un aspect prostitution. Et que cela concerne bien les 2 (car oui il faut être 2 à minima pour le « sexe ») donc les filles mais aussi les garçons. Et arrêter avec ces subterfuges, « escortes », « actrices » voire même accompagnant sexuel….il y a une composante prostitution. Qui d’ailleurs est évidente dans le cas exposé pas Mme Picques avec cette fille voulant être « escorte » et finissant dans le porno.

            Et puisque l’on est dans un média de gauche, il convient de rappeler que par exemple ceux et celles qui regardent le plus la télé ce sont les classes populaires. Qu’il existe une injustice sociale dans cette affaire, ainsi tout porte à croire que l’on cherche à dévergonder les classes populaires, rappelons que pour une gauche il s’agit là d’émancipation. Et que pour le grand capital il s’agit là de business et d’idéologie. De sorte que en faisant des individus hédonistes à la sexualité « libérée » on produit de bons petits consommateurs (et pour consommer il faut de l’argent donc pour certains donner son cul). Et qu’au delà on peut par exemple espérer que des adolescentes feront des bébés et paupériser les pauvres dont les enfants iront après alimenter la machine capitaliste que ce soit dans des postes sous payés ou pourquoi pas aussi les forces armées (qui sont aux ordres du grand capital).

            Pendant ce temps chez les nantis point de dévergondage (même s’il y a aussi chez eux des chaudasses mais qui en tout cas sont plus discrètes et pourront toujours avorter si besoin). Inutile de dire que la moralité est bien plus importante dans les classes aisées avec des filles qui parfois vont en école privé pour filles. Qu’il n’y a pas d’ados maman et que je doute même qu’ils regardent la trash tv comme la téléréalité.

            Derrière tout cela se cache aussi une lutte de classe et un modèle de société. Rappelons donc aux pauvres que leur priorité ne devrait pas d’avoir une sexualité « libérée » qui est un luxe de riche mais bien de sortir de leur condition sociale si possible d’une manière plus digne que s’adonner à la prostitution.

          2. Dans cette séquence, il est vrai qu’on a envie de dire « quel con ce Gainsbourg ! ». Pourtant c’est un vrai artiste !

          3. Gainsbourg était certes un vrai artiste. Ce qui est intéressant dans ce court extrait c’est que l’on voit la dualité non entre Gainsbourg et Gainsbar mais entre la personnalité publique et le personnage privé. S’il est certain qu’il avait fait de son fond de commerce d’être un personnage de plateaux TV, un bon client comme on dit, et qu’il avait un indéniable talent en la matière (qui je pense est aussi une forme d’art, en tout cas de divertissement, et qu’on peut le remercier pour avoir égayer une télé bien souvent triste, et sans relief). Je pense que son « dégout » n’était pas feint, tout comme le fait qu’il a jeté toutes ces VHS pornos et qu’en homme d’un autre temps, ayant grandi avec une autre éducation, à une autre époque (il n’a pas connu la pornographie comme beaucoup à son adolescence ou sa puberté) mais alors qu’il était déjà adulte voir âgé, tout cela devait en effet le dégouter. A minima être non naturel pour lui, bien qu’avec ce genre de productions la nature revient au galop et le fait qu’il ait été consommateur devait aussi toucher sa corde sensible : son goût pour la gente féminine formée qui à en croire le biopic « Gainsbourg, vie héroïque » était précoce.

            A ce sujet Catherine Ringer aurait pu lui rétorquer que s’il n’avait certes pas « montrer sa queue à la TV », il était de notoriété public qu’il l’avait montré à beaucoup de ses fanes et à beaucoup de femmes (jeunes je suppose, parfois en étant lui même encore plus jeune). Et bien qu’il célébrera que ses amours se résumait à 3, aux 3 B, Bardot / Birkin / Banbou, ce qui sans doute n’a pas dû faire plaisir à sa première épouse. L’homme à la tête de choux est à lui seul un condensé de la complexité humaine, on voit qu’il n’a finalement que peu aimé même s’il a beaucoup baisé. Et c’est là qu’il faut je crois rappeler la distinction entre amour et sexe, qui se pose tant pour les hommes que les femmes, qui se pose pour les humains.

            Au passage cet exemple permet de faire remarquer à Mme Picques pour qui l’homme semble responsable de tous les problèmes sexuels de la femme. Qu’à la suite de la libération sexuelle, des années yéyés, Swinging London n’est-ce pas qui préfigurera mai 68. On a pu observer que des femmes sans contraintes aucunes en plein public, ont commencer à jeter leur soutien-gorge aux artistes en pleins concert (tels qu’Elvis), leur petite culotte (tels que Tom Jones), que certaines attendaient leur artistes préféré dans leur chambre d’hôtel et que d’autres ne se faisaient pas prier pour les y accompagner (tel que Gainsbourg). Alors je veux bien qu’elles étaient éperdument « amoureuses » vous allez peut-être même sortir sous l’emprise magique/mystique de la musique, mais de là à accepter de n’être qu’une de plus à un tableau de chasse, et une aventure d’un soir, que dis-je d’un coït.. Je l’amène donc à réviser sa vision sur le fait que nous ne serions que nous (mâles) des bêtes de sexe et ces mesdames de petites fleurs ne recherchant que l’amour. Si elle ne me croit pas elle peut interviewer Mick Jagger qui est très souvent en France sur ses conquêtes féminines (qu’il estima une fois à 4000, chiffre sans doute en deçà de la réalité, dont faut-il le rappeler une ancienne première dame de France, merci à Sarkozy pour son choix de première dame. Avec une première dame pareille, je ne peux que plaindre les suivantes et être bien content d’être un homme. La fameuse Carla qui en plus il me semble à tromper la personne avec qui elle était au moment des faits, elle était peut-être avec Clapton je crois). Va-t-elle nous dire que Mick Jagger est un abominable Jeffrey Epstein et qui les a toutes contraintes ? Ou réalisera-t-elle que c’est aussi la conséquence de votre idéologie féministe dans laquelle avec le recul on peut dire que vous vous êtes bien fait baiser et que certaines aiment cela ?

            Car finalement si on sort de votre folie idéologie funeste de guerre des sexes. Et que l’on en revienne à notre humanité partagé et animalité commune. On se réalise déjà que la pornographie que vous semblez avoir en horreur, et en avez dressé une caricature. N’est que l’énième expression humaine d’une réalité qui existe depuis les premiers temps de l’Homme, peut-être depuis toujours. A ce sujet je vous renvoie aux fresques à connotations sexuelles du néolithique, aux phallus et aux sexes de femmes, par la suite il y a eu de nombreuses orgies dans les temps anciens. Les riches matrones de l’empire romain payaient pour coucher avec des gladiateurs. L’essor des religions monothéistes a permis aux humains une aspiration différente, nous éloigner des animaux et nous rapprocher des anges (qui comme chacun le sait n’ont pas de sexe). Cf. les peintures mystiques du moyen-âge dont un des thème de prédilection était « la vierge et l’enfant ». Puis au fur et à mesure du temps et du déclin des religions l’animalité qui n’avait jamais disparue a repris le dessus. Les représentations y compris religieuses ont été de plus en plus dévêtues, y compris celle de la vierge. Puis à la faveur d’un retour à l’art classique (romain et grecque) les représentations sont devenues de plus en plus crues, jusqu’à l’origine du monde de courbet qui préfigurait déjà de la suite. La peinture de toute manière allait être remplacer par la photographie et qu’on fait les humains dès qu’ils ont un appareil photo entre les mains ? des photos de nues. Et dès qu’ils ont eu des caméras entre les mains ils ont fait des films pornographiques. Plus récemment il y a même des jeux vidéos pornographiques et avec les casques 3 D on peut imaginer un nouveau champs de possible. Même si bonne nouvelle pour vous, les femmes réelles seront remplacées par des imaginaires mais bon je doute que les vraies modèles disparaissent. De la même manière qu’il y a toujours des modèles de nues dans des cours de peintures.

            Aussi je ne sais pas pour qui vous vous prenez pour vouloir interdire la pornographie ou conseiller aux hommes de se « continuer à se masturber en faisant travailler leur imagination », peut-être une apôtre d’une religion laïque aux contours difficiles à définir car en constante évolution et sans livre de référence ? Mais je pense que vous devriez redescendre, outre l’impossibilité technique, votre méconnaissance de la nature humaine (d’où le fait que l’on puisse vous qualifier de contre nature) ne vous autorise pas à mon avis à promulguer une telle interdiction. La nature humaine étant ce qu’elle est depuis des temps anciens, n’ayant même pas été refreinés ou du moins partiellement par les religions, y compris l’inquisition. Je crois que vous surestimez de beaucoup votre pouvoir.

            L’animalité humaine est une réalité même si vous l’ignorez où ne l’imputez qu’aux hommes et hélas elle ressort très vite en certaines conditions, par exemple en temps de guerre on voit les horreurs que les Hommes sont capables de se faire entre eux qui outre le meurtre comporte aussi une dimension sexuelle avec des viols… quand une personne devient riche, l’argent a fait tourné la tête à plus d’un et on voit bien les excès comme ceux de Bill, que dire de ceux qui ont du succès/notoriété comme les artistes, politiques, mannequins… et qui en profitent ? D’ailleurs une féministe célèbre a dit Emily Ratajkowski que le meilleur aspect de sa notoriété/beauté était de « pouvoir avoir tous les hommes qu’elle veut ». Hélas pour elle quand est venu le temps du mariage elle a pioché le mauvais numéro et s’est fait trompé elle aussi, en dépit de sa plastique.

            Loin de moi de vouloir faire l’apologie de la bestialité, mais reconnaitre son existence est une évidence. Aussi au lieu de faire des propositions contre natures qui ne font d’ailleurs pas forcément votre bonheur, on a vu comment les femmes s’étaient faites avoir par le projet de libération sexuelle, qui en réalité, en les mettant en compétition les unes avec les autres n’a que contribué aux relations extraconjugales, aux tromperies en tout genre, et il faut le dire à la débauche. Il serait plus raisonnable d’en revenir au bon sens, de condamner ce qui est illégal et laisser la société choisir de ce qui est légal tout en étant réaliste sur ce qu’il est possible d’interdire ou pas.

            Au final il y a le cadre juridique mais il y a le cadre personnel, que vous ne souhaitiez pas consommer de pornographie est votre droit mais n’en dégoutez pas ce qui ont aussi le droit de le faire et qui peut-être en ont besoin. Dans certains cas ils l’utilise comme un moyen d’expression de leur instincts primaires, un exutoire, qui par les temps qui courent où les pauvres sont privés de relation amoureuse bien souvent car pauvres, les moches également car moches, que les femmes depuis qu’elles ont le choix semblent se diriger vers le « même type d’hommes » (quitte à ce que ce soit pour elles un miroir aux alouettes, et que ces hommes ayant pleins de choix, laisse parler leur animalité et pour utiliser l’expression consacrée tirent sur tout ce qui bouge). Et qu’il n’y a plus comme par le passé des mariages arrangé pour aider les exclus de l’amour. Que la prostitution est interdite (du moins en théorie et dans la pratique pour ceux qui n’ont pas les moyens)… voilà qu’en plus vous voulez stigmatiser les consommateurs de pornographie, présentant leurs fantasmes comme racistes, violents…. et voulez interdire la pornographie. Que vous ont fait ces pauvres hommes pour que les détestiez tant ?

            Je finirai par vous faire remarquer que la dégradations des rapports hommes – femmes et le recul de l’amour au profit du sexe. Semble quand même concomitant de vos combats pour la libération sexuelle, que je mettrai à part des autres combats féministes légitimes comme le droit de vote (de faire entendre leur voix), d’étudier, de travailler (pour celles qui le veulent), d’être respectée en tant qu’humain à part entière. Mais que votre projet qui du reste est toujours porté par des représentantes telles que Schiappa de sexualité débridée à tout âge et d’émancipation par le sexe n’a pas pour moi été un progrès quand on compare à l’époque où l’amour précédait la sexualité (et non l’inverse) et où le mariage aussi dans bien des cas précédait la sexualité et où des gens se mariaient encore vierges et les partenaires sexuels ne se comptaient au mieux que sur les doigts d’une main. En ce sens votre « progressisme » a été « un recul ».

          4. Bon, il serait temps que vous arrêtiez de répéter toujours la même chose à longueur de page. C’est une obsession.
            Ni mme Céline ni moi ne sommes contre le sexe y compris en vidéo ! nous ne confondons pas sexe et violence, sexe et indignité de la femme, c’est tout.

          5. Si je radote cela est peut-être l’âge à moins que ce ne soit une certaine monotonie de l’existence ?

            Néanmoins je vous invite comme moi à faire confiance à la modération du site pour jouer son rôle et considérer que ce qui est publié à le droit de cité. De sorte que chacun a le droit de s’exprimer, lire ou ne pas lire, et respecter son interlocuteur.

          6. Non, ce n’est ni l’âge, ni la monotonie de l’existence de mon point de vue : c’est une véritable rage vindicative et jalouse contre l’ascension des femmes dans la sociétés; et c’est tellement visible que ça en devient indécent.
            Votre sur-argumentation (dont je reconnais la grande qualité) a quelque chose de gênant pour moi.

            Je ne donne ici que mon point de vue, et je laisse la modération modérer (modération qui, pour info, m’a eu modéré dans le passé : je crois que c’était à cause de mon agressivité).

          7. Sans référence à mes écrits il m’est bien compliqué de comprendre quel(s) passage(s) vous avez pu interpréter comme une « rage vindicative et jalouse contre l’ascension des femmes dans la sociétés » ?

            Néanmoins j’ai conscience qu’il y a ce que l’on écrit, ce que l’on veut dire et puis il y a ce qui en sera compris, retenu, donc interprété. Je ne vous en veux donc pas.

            Bien que je critique votre manque de rigueur en n’ayant aucune référence à mes propos qui justifieraient votre interprétation et sans l’effort par ailleurs de la contradiction argumentée, ce qui limite l’échange. J’ai le sentiment que vous cherchez à me titiller et si j’étais plus jeune, je répondrai sans doute avec plus d’emphase. Comme par exemple vous rappeler la célèbre citation « Quand le sage désigne la lune, l’insouciant regarde le doigt ». Ce qui veut bien dire qu’il y a là où l’on cherche à amener l’interlocuteur et là où celui-ci veut rester.

            Mes propos sans vouloir une énième fois me répéter (bien que je me demande à présent si je ne l’ai pas trop peu fait ou trop mal fait ?) et en faisant l’effort de la synthèse extrême. N’étaient qu’une réponse à la volonté de Mme Picques d’interdire toute forme de pornographie, de caricaturer celle-ci et par là même reprocher aux hommes (dans un vieux combat féministe) les dérives de cette dernière. Je me suis contenté de démonter son argument et contre balancer son point de vue, avec un rappel à la bassesse d’esprit commune (homme et femme) depuis des temps immémoriaux sur la sexualité.

            Enfin je ne suis jaloux et n’ai la rage contre personne, en tout cas certainement pas les femmes, qui dans ma vie ne sont pas responsable de grand-chose (il faut dire qu’elles sont rarement en position d’autorité). Je considère la jalousie envers l’ascension d’autrui (hommes et femmes) comme stupide et je l’espère étrangère à qui je suis.

            D’une part le succès des uns ne m’enlève rien s’il n’est pas à fait à mon détriment. Or je ne vois pas d’où vous tenez que des femmes m’auraient nuit ? D’autres parts le succès d’autrui, en enrichissant la société dans son ensemble, qui se matérialise après en opportunités d’emplois pour tous, en impôts (sauf bien sur pour les ultras riches) m’est bénéfique. Aussi sans faire comme Julien Clerc et déclamer un amour pour la gent féminine dans son ensemble, je me contenterai de leur dire merci pour leurs ascension, leur travail et leur cotisation. Leur participation à la richesse nationale.

  4. Merci pour ce topo qui dresse en complément de Céline Piques, un tableau synthèse de l’industrie pornographique. En tant que cinéaste, le porno se réduit pour moi à une chose et une seule : barbac ! C’est la monstruosité du voir dans toute son horreur. Rien à voir avec la représentation du nu ou de l’acte sexuel en tant que telle. Tout à voir en revanche avec la crudité du regard qui signe la crudité des appétits de basses entrailles. S’il est une preuve qui montre que l’homme est resté sous le vernis de sa science, sa technologie, ses conquêtes intellectuelles et tutti quanti, un barbare cannibale amateur de viande fraiche, c’est bien ce chiffre : 30% du contenu internet de la planète est pornographique. Autant dire que ce sont les revenus du sexe qui font tourner la machine comme les revenus du pétrole font tourner l’économie monde. Le con de la femme, nouvel eldorado mondial, « or moite » comme on a dit du pétrole « or noir » ? Dans Pierrot le fou, Godart fait dire à son héro joué par un Belmondo follet lunaire, « nous sommes entrés dans l’ère du cul ». Lui savait ce qu’était « une paire de fesses », comment il fallait la filmer et en parler à l’image pour la rendre belle sans outrage. Et « le Mépris », tu l’as vu « le Mépris » ?

    Il faut avoir du courage et le cuir bien tanné pour s’attaquer à cette hydre à mille têtes et autant de queues qu’est l’industrie du porn. Céline Piques le fait au nom d’un « féminisme matérialiste » qui se refuse à tout jugement moral et me semble agir au nom des liberté et dignité de la femme. Je me dresse contre la pornographie au nom d’un Voir et d’une liberté qui regarde ces images comme des déchirures du voile de pudeur qui anoblit le regard, et cette industrie comme un commerce qui traite ses employés et ses clients comme des esclaves.

    Je m’abstiens généralement d’intervenir sur ces questions autrement que par le biais du cinéma. Cela m’épargne les relents de vommissure dont nous a fait part Céline en butte avec la réalité crue dans son combat. Mais impossible pour autant d’ignorer ce qu’il se passe, d’autant plus qu’il s’agit de ce qu’il y a peut-être de plus beau à relever dans la Création, la femme. Autre point névralgique : l’impact du porno sur l’imaginaire des gosses et l’hominidé que cela nous prépare. Couplé avec le choc anthropologique qui s’est annoncé, je nous vois vraiment mal barré. Raison de plus pour se mobiliser sur ces aspects qui affectent en profondeur notre vie en société. Vous avez dit Uber ? Je dis Unter. Le porno est une sorte d’unterland qui agit tectoniquement sur nos vies. L’ignorer serait s’aveugler.

    Je jette ici une ancre pour dire « merci » pour ce coup de projecteur âcre et âpre qui nous jette en éclair le monde tel qu’il est pour affûter nos regards et nos lames.

    1. Du très très grand Eric !!!!
      Que, gentiment, je me permets d’interpeler sur cette phrase :
      « Céline Piques le fait au nom d’un « féminisme matérialiste » qui se refuse à tout jugement moral » : Ben si ! elle est envahie par le jugement moral. Et heureusement. C’est même pour cela qu’on l’aime. Le matérialisme ne consiste pas à s’affranchir du jugement moral. C’est la science qui s’affranchit de la morale.

      1. Merci cher Ainuage pour ce trait de gentillesse. Il dessine dans mon ciel comme une plume légère et m’invite à tracer dans son sillage ces lignes « on air ».

        À propos de Céline Piques, je n’ai fait que reprendre ce qui est dit et ce qu’elle dit d’elle-même dans cet entretien. J’ai concaténé ces propos que je restitue ici mémoire dépliée :

        Lu dans l’annonce de QG ou entendu de la bouche de Céline Piques elle-même, le mot « matérialisme », au nom duquel elle se lève, que j’ai pris dans ses acceptations philosophique et marxiste comme fondement à sa lutte sur le terrain des corps. Il va sans dire qu’en tant que spirituel, je file droit dans son angle mort sur une ligne parallèle, mais je lutte à ma manière.

        Lutte dont Céline Piques souligne vers la fin de l’entretien pour bien situer sa propre ligne d’action et ses motivations premières, qu’elle n’agit pas au nom d’une « morale » quand bien même certaines réalités la font vomir. Ce qu’elle pense intimement « moralement » la regarde et je lui donne raison de ne pas nous en faire part étant donné la ligne de front sur laquelle elle est engagée. Elle combat des faits avérés (pièges, chantages, violences, soumission, proxénétisme, exploitation,… de femmes, pour la plupart en détresse), que la loi en vigueur réprouve et sanctionne dans tous les domaines. C’est comme cela que j’entends et me figure son combat légitime. Pas de morale là-dedans selon moi mais simplement l’exigence de justice et de traitement digne pour des femmes victimes de la barbarie masculine qui s’exerce de façon particulièrement saillante dans ce domaine. Le « féminisme » que Céline a la force de brandir comme idéologie de combat pour la liberté, le respect, la dignité et l’égalité des femmes est son armure dans le monde d’aujourd’hui. J’ai moi aussi mon blason et mes armes.

        En rebond sur votre fin de commentaire, je dirais que la Science est un savoir sec et sans affect. Sa balance est l’observation des faits. Elle n’a pas à « s’affranchir de la morale » pour la bonne et simple raison qu’elle n’a aucune part avec elle. Elle participe des choix de l’individu souverain, mais toute comme la Morale ne peut que lui donner des repères, la Science ne peut que présenter des faits à sa Conscience, qu’en son âme l’individu pèse pour faire ses choix. Ce qu’il fait porte tout cela, et lui porte la responsabilité pleine et entière de ses actes. C’est de les assumer qui fait de nous « des hommes, des vrais », n’est ce pas 😜 ?

        Je rejoins là Heredocte sur la prédominance de la responsabilité individuelle (couplé avec intermutualité humaine dans ma dialectique) et son corollaire : il n’y a à juger personne, absolument personne. Chacun est libre de ses pensées comme de ses actes. Mais il y a inévitablement l’impératif de se positionner par rapport à ce qui est, et donc ce que font les autres. Et au besoin de les combattre s’il le faut. Ajouterai-je ici cher Ainuage, qu’à l’instar de vous qui voyez le conflit comme moteur de la vie, je vois le combat comme voie ? Céline Piques se dresse contre les abus d’une industrie qui fait abusivement commerce de la chair, là où d’autres pansent les blessures ou préviennent des dangers de ces contrées et leur atmosphère.

        En tant que cinéaste je me place sur le terrain du voir et du représenté. Porno-graphie signifie pour moi « représentation de la prostitution » et a à voir avec la sexualité en tant qu’elle est ici pour moi, sujet dénaturé par l’acte de représentation lui-même. Les individus peuvent bien avoir la sexualité qu’ils veulent, même la plus extrême. Cela regarde chacun, aucun jugement à porter. Je ne sais que trop combien l’homme est complexe, quel désir de puissance et quelles forces l’habitent et courent dans son sang et oh combien ! peuvent être tortueuses les voies qu’il peut prendre pour « s’arranger avec sa biologie » comme je le dis. Tout homme quel qu’il soit souffre de sa condition humaine, et s’il est un lieu où il est prompt à s’oublier pour oublier cela, c’est bien les joies de la chair. Et dans ce monde en mal de bonheur qui perd tous ses repères, comment s’étonner que la sexualité soit devenue collectivement le réceptacle et le déversoir des attentes premières et aspirations cachées, que leur caractère « tabou » à fini par rendre obsessionnelle pour beaucoup ?

        À y regarder de plus loin, la pornographie procède en fait du même rite perpétué depuis des millénaires, que reproduisent aujourd’hui les médias dominants avec le même art savant de la mise en scène, du story telling et de la catharsis et qu’operaient naguère les jeux du cirques, les arènes romaines, la tauromachie et que perpétue et porte à son firmament aujourd’hui le cinema quand il représente la violence ou l’éros à l’écran : le rite sacrificiel de la chair et du sang versé pour combler le besoin de chacun en matière d’union sacrée.

        La pornographie n’est-elle pas graphie comme le cinéma ? Sa particularité est de mettre en scène les extrémités et les appendices de la chair dans ses ébats. Pas étonnant qu’elle lorgne vers les extrêmes. Mais comme tous les exhibitions, elle porte en elle cet atavisme d’une sourde aspiration à la catharsis collective. D’où la profondeur du problème.

        J’ai lu avec grand intérêt l’échange qui figure en tête des commentaires entre vous et Hérodocte autours de la chair et les pratiques que peuvent lui inspirer son puissant désir. Évoquer crûment la sexualité dans ses recoins les plus insondables jusqu’à l’extrême, sans se départir de la hauteur, était osé, et je dois reconnaître qu’en la matière je donne raison à Hérodocte. Il faut plonger son regard dans le noir le plus profond pour voir que vivent dans l’homme, comme dans la femme, les mêmes ressorts, et que dans les profondeurs de la ténébreuse boue humaine, se lovent toujours Leviathan et Behemoth en puissance.

        Le film d’Olivier Assayas, « Démon lover », vieux de plusieurs années, est sur le sujet glaçant de terreur. Stanley Kubrick lui-même n’aborde la question que les « yeux grand fermés » (Eyes wide shut). Oserai-je le noir en plein cadre avec son seul, comme Mickael Moore dans Fahrenheit 9/11 pour évoquer l’horreur ?

        Je laisse à d’autre la lutte qui peut s’engager sur les terrains juridique, sociaux, politiques,… Je me place publiquement sur le terrain de la nature et la diffusion de ces images. Je lance mes flèches enflammées en Ciel comme Céline ses piques de Dame en ligne, et Marguerite Stern ses pavés dans la mare (voir sur QG entretien diffusé en septembre 2021 de mémoire).

        Iconoclaste sur la question, je dénonce la vacuité de la pornographie et ses dangers et j’appelle à se détourner de ces images qui embouchent nos orbites et nos pavillons avec de la misère en barre, tout en ayant conscience que pour beaucoup, j’en connais, cette misère fait figure d’oasis dans leur désert alors qu’il ne s’agit que d’un mirage. Que puis-je faire d’autre ? Apprendre peu à peu à voir et à ouvrir l’œil sur d’autres images peut-être. Raison pour laquelle « je parle cinéma ». 😉

        1. Bon, là Eric nous n’allons pas être d’accord sur beaucoup de points. Ou plutôt il y aura des désaccords parmi les accords.
          Je vous fais confiance sur les citations exactes de mme Picques (Céline).

          – L’affirmation de Céline « de ne pas parler au nom d’une morale » : c’est une blague évidemment, mais c’est compréhensible de sa part d’arborer ce non-moralisme. Les féministes sont tenues, par expérience, de s’avancer toujours avec ce drapeau du non-moralisme, pour la bonne raison que c’est là-dessus qu’elles sont systématiquement contrées et disqualifiées ; « les mères la morale, les mères la pudeur » etc. Sade, l’assassin, avait les mêmes arguments contre les curés et les femmes … prudes. Moi aussi il m’arrive de pester contre les curés, mais les curés sont pour l’abolition totale de la sexualité (ce qui n’est pas mon cas ; bannir le sexe n’est pas moral, c’est une connerie). Il est donc absolument hors de doute que Céline, malgré ses dénégations, agisse au nom de la morale ! Elle ne parle certainement pas au nom de la science. Donc au nom de quoi ? On pourrait dire au nom de la raison pratique, car la raison pratique inclut un peu de savoir, un peu de morale et un peu beaucoup … d’expérience. Non, la « motivation » de Céline est 100% morale cad a à voir avec la justice car la justice est tout entière morale, tout comme les concepts de dignité, de respect, d’égalité… tout cela c’est de la morale. Une société sans justice, sans morale cad sans valeurs, ça n’existe pas ; reste à savoir la morale de qui ? des riches ? des forts ? des pauvres ? des faibles ? des hommes ? des femmes ? des chrétiens ? des musulmans ? de quels acteurs, en final ? Chaque acteur lutte pour faire valoir sa morale, car les morales se percutent souvent. Les femmes, les féministes, entre autre fardeau, sont tenues dans leur stratégie de communication contre les abus sexuels de se censurer dans des argumentaires qui conviennent à ces messieurs, cad des argumentaires prétendument sans morale !!! Pourtant, Mai 68 aussi avait sa morale : il est interdit d’interdire ! (et c’était une sacrée connerie).

          – La science doit bien évidemment « s’affranchir » de la morale. C’est une lutte de tous les temps. La science est faite par les Hommes (incluant les femmes ; comme la marquise du Chatelet, qui aimait aussi les belles robes) et est une « réfraction » de la réalité dans la pensée des hommes (pensée = idéologie). « Réfraction » se distingue de « reflet » par le fait qu’une réfraction déforme alors que le reflet est censé être fidèle. Le but de la science c’est d’être un reflet du réel, mais le chemin est long pour y parvenir (la science progresse sans cesse et invalide souvent les savoirs passés). De tout temps, la morale a tenté de biaiser les résultats scientifiques en faveur de tel ou tel intérêt. Par exemple, la morale chrétienne (et d’autres aussi) qui met Dieu au centre, ne pouvait pas admettre que la terre ne fût le centre du monde. Voir aussi l’affaire Lissenko.

          – « la prédominance de la responsabilité individuelle (couplé avec l’intermutualité humaine dans ma dialectique) et son corollaire : il n’y a à juger personne, absolument personne. Chacun est libre de ses pensées comme de ses actes. Mais il y a inévitablement l’impératif de se positionner par rapport à ce qui est, et donc ce que font les autres. Et au besoin de les combattre s’il le faut » : là, c’est contradictoire ou j’ai mal compris ! Comment peut-on dire qu’il n’y a pas à juger quelqu’un, et ensuite mettre en avant la lutte les uns contre les autres justement ! Serait-il donc anormal de juger et de condamner un violeur. Ou devrait-on en toute connaissance de cause le laisser agir pour le condamner ensuite seulement ? Là, je ne comprends plus ! Quand on se combat, c’est qu’on « juge » que les actes et les pensées des autres sont injustes, inadéquates, et qu’on souhaite les empêcher. Un combat ne s’engage pas au hasard que diable ! La liberté de penser ? ok . La liberté d’expression ? mouais : mais peut-on appeler au meurtre ?! La liberté d’agir ? là c’est hallucinant : comment peut-on revendiquer toute liberté d’agir ! le meurtre ou le viol décidé individuellement (agir donc) ne fait pas partie pour moi de la liberté d’agir individuelle. Plus banalement, faire du bruit (agir) après 22h est en principe condamné en France ! Laisser tout acte à l’appréciation d’une éthique individuelle à la mode Foucaldienne- n’est admis nulle part, heureusement. Que dans le cadre de la loi (cad de la morale) collective, il y ait de la place pour une éthique individuelle, ça a toujours existé, nul besoin de le revendiquer. (je précise que je ne prétends nullement être un exemple de moralité)(moi aussi je triche des fois ; pas vu pas pris).

          – « … que vivent dans l’homme, comme dans la femme, les mêmes ressorts ». Oui, mais je constate qu’aucun collectif d’hommes ne s’est constitué pour lutter contre les agressions sexuelles des femmes en leur endroit. Les femmes ne violent pas les hommes : ça c’est du terrain, du réel ! Et inutile d’aller chercher « le » contre-exemple toujours possible. Oui, il y a des femmes plus fortes physiquement et psychiquement que certains hommes, femmes qui battent leur époux (la colère est strictement égale chez la femme et chez l’homme, tout comme les sentiments de jalousie, de haine, de hargne, de vengeance ….), mais dans une épistémologie qui met l’acteur au centre –et non pas l’individu- les cas individuels n’ont pas de signification. « Une hirondelle ne fait pas le printemps » ! « L’exception ne fait pas la règle mais la confirme ».

          En bref, les femmes ont exactement le même cerveau que les hommes, les différences étant ailleurs, dans le corps (forces physiques, hormones) : toute autre différence observée émanant d’acquisitions (involontaires) dans le cours de la vie sociale -cad dans l’intersectionnalité des rapports sociaux- vie sociale toujours remodelables par l’évolution de la société, dont l’évolution technologique qui, je l’affirme, libère la femme.

  5. J’ajoute sur le fait que le féminisme a joué un rôle non négligeable dans l’évolution que l’on connait aujourd’hui, à savoir qu’elles sont le cheval de Troie de l’individualisme, du capitalisme et du globalisme. Elles devraient s’interroger rétrospectivement sur l’histoire et réaliser qu’elles ont été les idiotes utiles de la pensée libérale tant au niveau des mœurs, qu’au niveau de l’économie. Donc du projet capitaliste d’atomisation des masses, et d’individus seuls où tout n’est basé que sur l’argent, tout doit pouvoir être acheté ou vendu, monétiser.

    Ainsi au début le projet était la libération sexuelle, ou le droit pour les femmes de coucher avec qui elles veulent et avoir autant d’amants qu’elles le souhaitent. Et son corolaire le droit à l’avortement. Cela a été soutenu par une masse de production cinématographique (dont la pornographie), série, musique, même responsables politiques… qui rendaient l’acte sexuel comme insignifiant (un vulgaire massage tout au plus), C’était on le réalise a posteriori la préparation à la suite.

    La suite… certaines se sont dit quitte à coucher gratuitement et puisque l’amour n’est bien souvent qu’un mythe (certains hommes disparaissant après avoir eu ce qu’ils cherchaient), pourquoi ne pas monnayer cette prestation (en retirer quelque chose de matériel) ? Au début c’était bon enfant, se faire payer un restau, des cadeaux… puis le marché a pris les choses en main, et à commencer à donner des échelles de prix. Ainsi une belle femme sait qu’elle peut valoir tant… avoir tel types d’amant (médecin, avocat, sportif…) une moche sait qu’elle devra baisser ses prétentions sauf si elle est riche et qu’elle peut se payer elle aussi un gigolo. Le marché est allé jusqu’à donné un prix à la virginité, on a vu par exemple qu’une brésilienne a vendue sa virginité à un japonais sur un site australien pour 780 000 dollars. Donc maintenant les femmes savent même que leur virginité à un prix (à noter qu’un russe n’a lui touché que 3000 dollars pour vendre sa virginité, bizarrement quand les hommes gagnent moins on en parle moins).

    Enfin l’époque moderne, la banalisation de la monétisation des corps. Avec des escortes qui sont stars de téléréalités ce qui leur permet de trouver des clients en direct (grands patrons et sportifs….) et une acceptation quasi généralisée que le sexe n’est qu’un service comme un autre, que les corps sont un bien comme un autre (on vend déjà nos cerveaux, notre force physique, notre temps….rien de surprenant que notre intimité ait suivis). Des sites comme onlyfans permettent à certains de se faire beaucoup d’argent. Et tout le monde comprend bien que l’amour suit les lois du marché, que ce qui est rare est cher, que la beauté est rare donc chère. Des sites de rencontres sont réservés aux beaux, aux riches… et le projet capitaliste et mondialiste a avancé ses pions.

    Donc oui je confirme le féminisme a été pour une part l’idiot utile du capitalisme et du globalisme. D’ailleurs quand on veut atomiser une société, l’a faire exploser, l’a changer, la rendre capitaliste. Un des premiers verrous si ce n’est le plus important, c’est la famille, c’est le couple, c’est l’union de l’homme et de la femme. C’est instillé dans l’esprit de ces deux là que chacun doit être indépendant donc les hommes doivent savoir faire les taches ménagères, la cuisine, vivre seul… les femmes doivent savoir bricoler, se défendre par elle même, vivre seul…. en étant des doubles, pour le marché c’est tout bénef, ça multiplie par 2 le potentiel de vente de tout produits, les fournisseurs d’outils en ont développé pour les femmes, et les hommes portent des sacs à main pour transporter toutes leurs affaires…. Dans ce cadre là de détruire les sociétés et fabriquer une demande, la pornographie a eu toute son utilité. C’est pourquoi je crois qu’elle doit bien réaliser que cela lui sera très difficile de l’interdire, ses sponsors sont très puissants. D’une certaine manière cela apprend à être un bon hédoniste capitaliste, et si on veut après faire en vrai ce que l’on voit à l’écran, ben il suffit d’avoir de l’argent et tout devient possible. On peut même commander notre femme idéale, celle que l’on aura trouvé sur le catalogue de la pornographie. C’est ainsi que les petits génies de la silicon valley dont Bill Gates font dans leurs villas des sex partie, merci qui ? merci le marché. l’argent peut tout acheter. où est l’amour dans tout cela ? aussi mort que le mariage de Bill et Mélinda.

    Et au final qu’à gagner l’être humain dans cette évolution ? Le bonheur, l’hédonisme, la jouissance ? Ce à quoi on assiste surtout maintenant que l’on a un peu de recul, c’est que certaines de ces femmes de la libération sexuelle, ont fini leurs jours seules et sans enfants (que l’on se rassure le marché s’est corrigé et permet maintenant d’acheter des spermatozoïdes dans une banque de sperme, des enfants dans des pays pauvres…) et qu’à la fin maintenant qu’elles sont périmées pour le marché ben elles n’ont plus qu’à mourir et là aussi le marché à une solution si la personne à l’argent : l’euthanasie.

    Alors je veux bien que l’on critique le « patriarcat » mais le père d’antan n’était pas que celui qui empêchait sa fille se sortir, c’était aussi celui qui assumait sa responsabilité de père (financièrement), restait avec sa mère, lui donnait de l’amour et la protégeait. C’est peut-être pour cela que même si « beurette » est le terme le plus recherché, toutes les vidéos de « beurettes » ne sont pas interprétées par des « beurettes » et qu’ils semblent avoir du mal à en trouver même s’ils en trouvent, bien aidé par les garçons de quartiers qui eux aussi sont de bon capitalistes avec le culte de l’argent, du matériel (voiture, vêtements…) et de la femme (là aussi plus on pèse et plus on prétend à la crème de la crème). Mais ne généralisons pas et il est certain qu’un capitalisme et un féminisme a du mal à s’imposer dans certaines zones voire dans certains pays/régions.

    Ceci dit ne soyons pas naïfs la puissance considérable du capitalisme qui on le voit à des millions de vidéos, d’œuvres à disposition rendra très compliqué d’interdire. Par contre si on ne peut empêcher d’être submergé par une vague, ce n’est pas une raison pour se laisser couler et il faut apprendre à nager. Aussi si les gens veulent par exemple que leur fille ne sombre pas dans la pornographie ou des relations monétisées, en plus de l’éducation et aussi de pourvoir aux besoins de sa progéniture, il faut rappeler le rôle crucial de l’amour dans l’éducation. Que les gens se sentent aimés et n’aient pas besoin d’aller chercher de l’amour, là où ils ne trouveront que des profiteurs. Parce que remarquons bien que souvent dans la culture on présente l’acte sexuel comme un acte d’amour, en disant on fait l’amour, mais bien souvent ce n’est que du sexe. Qui donc aujourd’hui est monétisé et fait partie intégrante du package libérale.

    1. Beau plaidoyer ! Voir dans le féminisme « l’idiot utile du capitalisme et du globalisme » n’est pas ma coupe, mais je vous rejoins sur le fond quand vous parlez de l’amour qui cimente « la vie du couplé », et toute la vie sociale qui en découle.

      Votre longue prose a délaissé la froide analyse des faits que vous nous offrez habituellement, pour laisser souffler entre ses lignes comme un vent plaintif. Tristesse devant un monde patriarcal qui s’effiloche ? Échos mélancoliques d’un romantisme qui s’étiole ? Je prends la tangente et signe

      « Je regarde vos visages et je parle.
      Je dis homme mécanique
      Oui homme MÉ-CA_NI-QUE !

      Femme presse
      Femme pressée
      d’arriver

      Homme penseur
      et préoccupé
      Homme perdu »

      J’ai écrit ces mots en 1990 à l’aube de mes 20 ans quand j’ai pris conscience du déversement sur le monde de ce flot d’images dans tous les domaines, dont les plus prégnants pour nos yeux et nos oreilles : la publicité, les médias, l’art… .

      Loin de faire vivre et libérer les corps, j’ai perçu que la généralisation du porn et sa monstration entraînerait l’homme vers une dislocation, une disjonction intérieure de son être, marquée par une cérébralisation à l’extrême, une clôture de l’imaginaire et une mécanisation des gestes.

      C’est cet homme éclaté qui me soucie au delà de la question de la sexualité, que l’ on peut voir et vivre tout autrement que ne l’implemente sournoisement et subrepticement dans nos esprits l’envahissement de la pornographie, désormais par le truchement d’internet, dès le plus jeune âge.

      Si l’amour est force de lien et donc d’unité alors, oui, je vous rejoins. C’est dans le rapport homme/femme et donc dans le couple que tout se joue. Macron parlait de « choc anthropologique » à venir en évoquant les conséquences probables de la crise covid. Quel logiciel lui a soufflé ce mot ? Probablement celui qui le prépare.
      Diviser pour mieux régner à toujours été le socle des pouvoirs. Diviser le couple, cellule de base, voilà leur « en phase ». Nous isoler entre nos murs, seul sur canapé ou au plumard, branchés sur écran avec télé-commande, tous les soirs, vois-là leur extase !

      Le porno est ce qui alimente en libido la bête dans sa cage de somme. Il faudrait, pour parler sociologiquement du porno, coupler et croiser les données de son développement avec celles de l’impuissance grandissante médicalement avérée. Je n’ai pas les chiffres en tête mais je suis sûr qu’il y a là une étude à mener pour mettre en lumière cette dislocation ou disjonction intérieure de l’être dont je parlais plus haut. Un jour peut-être verra t-on des tags et inscriptions « Regarder du porno rend impuissant », comme on lit sur les paquets de cigarettes, « fumer tue »?

      Le voir. Tout commence par là. S’affranchir de ces images c’est redonner fraîcheur à l’imaginaire et velours au regard. Je ne vois pas d’autre combat à mener que celui-là me concernant, pour accompagner la lutte engagée par d’autres sur ce terrain. À chacun ses armes. Je suis poète et cinéaste. J’écris, je filme, je parle. Céline Piques s’affiche sur QG pour dire « Haro sur le cru » , je griffe en com mes mots pour dire « G Ouï » comme pour dire « j’ai entendu, merci. Allons-y. Redonnons à la femme la place qu’elle mérite, finissons en avec la barbarie. » Faisons de l’amour des corps une fête, et non un carne-age ou une carte post-ale.

      1. Au delà de votre réflexion sur le fait qu’il faudrait analyser et « croiser les données de son développement avec celles de l’impuissance grandissante médicalement avérée. » et on ressort toujours que corrélation n’est pas causalité. Cependant il est intéressant de comprendre d’où vient l’impuissance s’il y a en effet une épidémie de cette pathologie qui sauf erreur ne touche que les hommes ?

        Il y a beaucoup de questions à l’heure actuelle sur le couple et sur le rapport de l’individu à son corps. Par exemple on aux USA, ils se sont rendus compte que les jeunes sont de plus en plus pudiques, que certains n’osent plus se montrer nus même dans les douches après le sport (là bas ils ont des gymnases équipés de douches dans certains collèges ou lycées). Et ils pensent que c’est une conséquence de la surexposition des enfants dès leur plus jeunes âges aux corps parfaits (et bien souvent retouchés) avec lesquels ils ont été biberonnés dans les pubs, médias, cinéma… et que le facteur aggravant est la surconsommation d’images avec les portables, et tout la malsanité des réseaux sociaux, des influvoleurs, aux insultes nombreuses et moqueries auquel ils sont exposés. Résultat ils n’osent plus se dévêtir même pour prendre une douche entre personne du même sexe, ce qui pourtant ne semblait pas poser problème à leurs parents ou grands-parents.

        L’individu est un être social. Certes la médecine et la science peuvent expliquer des mécaniques. Mais la sociologie permet une compréhension plus large des causes. Pour ma part je pense que par exemple l’impuissance peut être liée au fait que les hommes ont été castrés dès leur plus jeune âge. Et que en réalité pour de nombreux hommes, il devient compliqué de vivre dans une époque où l’on est passé de la femme est notre double (cf. ma précédente démonstration) à la situation actuelle l’homme et la femme sont interchangeable, on peut choisir son genre, et autre théorie délirante… à partir de là et sans surprises, il y a de plus en plus de rapport entre personnes du même sexe, il y a aussi un développement des relations asexuées, où maintenant il n’y a plus de sexualité. Et il y a aussi ce qui a toujours existé la sexualité solitaire qui est bien aidé par la pornographie et qui n’est pas comme certains le pensent à tort, une sexualité alternative, mais bien une sexualité à part entière. Et après tout si les gens sont heureux comme cela ? Comme ceux d’ailleurs qui achètent une poupée gonflable et demain un humanoïdes peut-être ?

        Il faut bien réaliser que l’époque pousse comme celles qui les ont précédés à la survie, ce n’est pas juste la survie alimentaire, c’est aussi la survie affective, sexuelle et que dans ce cadre chacun fait comme il peut dans un climat général où l’individualisation et la solitude se sont accrus et où les êtres sont de plus en plus seuls (il y a de plus en plus de puceaux/vierge trentenaire, quarantenaire… tout en étant connectés par des chimères technologiques. Remarquez par exemple que certains parents avec leur travail ne s’occupent même plus de leurs enfants et que dès le plus jeune âge certains ont appris la solitude, mère absente, père absent, nounou sortie d’on ne sait où ?

        Enfin sur le féminisme, je confirme mes dires. Et j’ajoute qu’un certain féminisme n’est pas seulement pour les femmes, il est contre les hommes (ce qui explique aussi les problèmes précédents). Il y a une chose par ailleurs que je n’ai remarqué qu’à posteriori sur l’intervention de Celine Picques, et qui à mon avis est révélatrice. Quelle catégorie très importante de la pornographie n’a t-elle pas citée ? la zoophilie… et à mon avis ce n’est pas un oublie innocent. C’est juste que cela la gêne peut-être de réaliser qu’il n’y a pas que les hommes qui profitent des femmes ou qu’elle aurait du mal à expliquer comment certaines femmes acceptent de coucher avec un animal (chose d’ailleurs par les temps qui courent est le droit des animaux est interdit, cela n’empêchera à mon avis pas que certaines femmes se consolent avec leur animal de compagnie dans leur solitude) . Et que certaines femmes acceptent un rapport avec un animal et que là l’animal est bien innocent, il répond juste à une excitation. Comme certains hommes ne font que répondre à une excitation et ne sont pas pour autant contre la femme. Et que oui il y a des fantasmes, et il y a une animalité chez l’être humain.

        1. Bonjour Hérodocte

          Vous m’honorez d’une réponse, je vous en remercie.

          Vous touchez là un point sensible pour ne pas dire névralgique. Partir de l’impuissance que j’ai évoquée, non sans provocation dans un détourage de mots, comme possible conséquence de la consommation de pornographie, pour finir par la zoophilie en traçant une ligne via l’Amérique et son puritanisme pour cibler le fond du problème, la solitude et sa misère, les corps esseulés en berne, montre que vous n’avez pas peur de racler les fonds pour en faire remonter le limon.

          Je vous imagine en maraîcher des mers vêtu d’un grand chapeau, remuant la vase féconde sous un ciel brûlant de soleil et de sel, les pieds bien au fort dans les bottes, les mains fermes sur le manche. J’appréciais votre connaissance de l’Histoire, aujourd’hui je peux dire que j’apprécie le bonhomme. Vous rejoignez Ainuage dans mon paysage. Lui trace ses haies dans mon ciel. Il signe le temps des marées. Vous bêchez et palez la baie aux heures de labeur. Vous en faites remonter la nourriture et les odeurs. Merci et bienvenue dans mon monde peuplé « d’immortels », pour reprendre le terme qu’un ami navigateur m’a soufflé hier en évoquant ces sphères où je puise bonheur.

          « L’animalité de l’homme » ! On y est ! La traque lancée par cette émission de QG avec les piques de Céline a résonné comme un Qou de Gong 😁 ai-je écrit sur twitter. J’aurais dû ou pu aussi écrire comme un Grand Cors de Chasse. Les propos qui ont fusé en commentaire ont rabattu le gibier et le voilà cerné. Vous l’avez nommé : « Animalité ». Que vous en semble ? Daim ou sanglier ?

          On l’oublie peut-être trop souvent sous couvert de siècles de culture et de civilisation, nous avons un corps de bête qui suinte, qui rote et qui pète, qui se met en rût rugit et rougit, qui fâne flétrit et meurt aussi, juste le temps d’une courte vie. Trop courte pour vivre tout ce que l’on voudrait vivre mais assez longue pour souffrir assez, au point pour certains de vouloir en finir. Le suicide seule question métaphysique ? La seule qui appelle en réponse ultime : mets ta physique !

          Vous nous ramenez à grand renfort de réalisme crû aux pulsions obsessionnelles de la chair jusqu’à la ramener à un corps de chien enchaîné à son écuelle. J’ai croisé bien des regards, vécu et entendu bien des histoires. Il y en a aussi de très belles, plus rares, dans les marges. Artiste je ne fréquente quasiment que des gens à part dont les existences, chaotiques ou cahoteuses pour la plupart, m’ont fait part ou côtoyer des situations si variées, si étonnantes parfois, que je me demande parfois si je vis bien au milieu d’hominidés.

          Mouches, crapauds, lapins, nèpes, loutres, bovins, fauves, équidés, fourmis, araignées, Bernard l’hermite, calamars, et j’en passe. J’ai l’impression d’avoir parcouru en 53 ans d’existence un véritable zoo. Et je reste pudique. Vos histoires me feraient plutôt dire que la terre est devenu une sorte de JuraSeX Park. Inutile d’en rajouter. Si un peu de fumier en terre l’enrichit, trop la brûle. Et je ne tiens pas à vous concurrencer dans ce domaine. Garder tête haute et froide en remuant le limon de la chair, faut un sacré culot et un sacré goulot. J’ai aussi croisé dans mes voyages des corps qui m’ont donné l’occasion de voir de belles âmes pour me rappeler la vocation de la chair de se faire demeure et char.

          En guise de finale pour darder le ciel, j’aimerai, puisqu’il est question ici de corps et de chair animales, rappeler ce qui physiquement nous distingue des autres espèces. Il semblerait que nous soyons la seule à naître nue comme un vers pour le rester. Au point devoir user de toutes les ressources de notre ingéniosité pour nous couvrir, nous vêtir nous chauffer nous loger. Mais notre vêtement premier qui abrite notre échafaudage de chair, d’os et d’entrailles, c’est notre peau nue, qui signe au monde notre présence et notre tenue. La peau qui recouvre pudiquement ce corps de luisances qui appelle l’effleurement et la caresse en première instance. Si le corps en chair appelle la saisie et le tison, la peau du corps appelle la tendresse et le frisson.

          S’il y a une chose qui signe crûment notre époque et la pornographie, c’est bien l’absence de ces vents légers qui élèvent le toucher devenu suspect dans notre société. La crise covid a renforcé cet état de fait jusqu’à nous faire porter masques, gants, lunettes, chapeau enfoncé sur la tête, pour ne plus rien laisser transparaître de notre animalité en public, et s’offrir au monde comme des sacs apeurés à la vue des autres. Pas étonnant qu’en contrepoint la pornographie se développe dans la sphère privé et que la sexualité envoie des signaux de détresse de corps en manque de toucher.

          La pornographie ne comble pas les désirs, elle les engloutit et nous avec eux. Comment pourrait-elle porter la chair au septième ciel ? Car il n’existe n’est-ce pas ? Où le chercher, où le trouver ? Pas dans les monstruosités du septième art qui se trament dans ses dessous. Le porno, au-delà des parties prises séance tenante, reste avant tout consommation d’images pour un public en manque de charnelité et de contact.

          Votre com mentionne les USA. J’ai vécu 3 ans dans l’Amérique de Reagan à l’adolescence. J’ai été frappé par trois choses chez ce peuple. Les largeurs de son espace physique, l’argent et la couleur de la peau comme marqueurs sociaux, et le toucher comme tabou. Venant de grande banlieue parisienne où la mixité et les empoignades faisaient maison commune, issu d’une culture où les mains claquent et parlent, j’ai vite été pris à partie et dû changer radicalement mes habitudes pour me fondre dans cet environnement pour le moins prude. Depuis j’ai remarqué que l’american way of life se répandait en France jusque dans les couches populaires et mettait à mal ce qui a toujours fait le sel selon moi des relations humaines dans ce petit coin de terre. Ah ! Douce France…. La pornographie participe de ce repli alarmant des corps qui prend parfois des allures d’un épisode de Black mirror et j’y vois là l’une des nombreuses influences néfastes de la société américaine et de son soft power.

          Backlash. Gifle au capitalisme ! Il est en la matière grand fautif. Las de « l’or noir », il s’est entiché de « l’or moite » et il en palpe ! Appeler à s’affranchir de ces images n’est pas qu’un appel spirituel que l’on pourrait prendre pour une leçon de morale. C’est un trait lancé dans un plan de bataille. S’il faut prendre le taureau par les cornes, alors il faut prendre la Bête par les couilles. S’affranchir de ces images c’est préparer la ruine de ces châteaux de sable. Même si peu sont aujourd’hui en force de se dégager de leur dépendance à ces images. Le premier des combat est celui que menent ceux qui interviennent auprès des gosses et des ados qui sont seuls face à ces images. Il est crucial.

          En tant qu’artiste je me pose comme défi de proposer à la bête humaine des tentations qui l’élève au lieu de l’abaisser et de le faire ramper aux pieds. C’est l’appel que je lance à tous les fêlés qui laissent passer la lumière puisqu’aujourd’hui elle voyage sur toute la terre à la vitesse de l’éclair. Envoyer des Images-éclairs pour faire pendant à ces mirages-naufrages.

          Au creux de la blande brette l’haste qui inspire la hâte
          Au cœur de la chair brûle un feu qui appelle la flamme

          Au creux de la cendre cligne le noir qui happe le voir
          Au cœur de la braise brille une étincelle qui ravit le regard

          Du creux de l’homme jaillit une douleur qui crie sa misère
          Du cœur de la femme brumise une douceur qui irradie l’atmosphère

          1. Merci Eric pour votre message et l’affection que vous me portez. Certes on ne peut se toucher (en tout bien tout honneur pour se saluer) au travers un écran, mais les mots peuvent toucher et vos mots m’ont touché.

            Aussi merci à vous. Je prends beaucoup de plaisir à lire vos interventions qui combinent la forme et le fond et qui me laissent à penser que l’artiste que vous êtes, est aussi un humain qui gagne à être connu. Aussi je vous souhaite d’être reconnu pour votre art. Cela pourrait même qui sait nous permettre un jour de nous rencontrer ? Bien que vous ne serez pas qui je suis (Hihi). Je vous avoue que je suis une personne solitaire qui apprécie la solitude.

            Loin de la jolie image par laquelle vous avez supputé ma description, la réalité est tout autre. C’est parce que je ne souhaite pas enlaidir le joli portrait que vous avez dressé et que dans cette réalité fictive qu’est internet, qui permet donc toutes les suppositions. Que je vais préférer en rester à votre tableau de maraicher que je trouve très beau sans plus me dévoiler.

            Sinon j’ai un avis différent que le vôtre sur la pornographie que j’ai déjà exposé, je ne vais pas y revenir. Même si je partage qu’au final « l’or moite » n’est qu’un énième produit capitaliste. Et qu’en ce sens avoir marchandé la sexualité et sa représentation n’est pas de nature à élever l’âme humaine, ni à faire germer les graines de l’amour, l’affection, et la civilisation pour toute nation.

  6. Que dire sur ces révélations ?

    D’abord qu’il faut faire la part des choses, si les éléments dénoncés sont réels et qu’ils demandent des réponses juridiques pour ce qui est du ressort de l’illégal et sociétales pour le reste, et que l’on ne peut que saluer le noble travail de Céline Picques et la remercier pour son travail et la dénonciation des éléments illégaux et scandaleux de l’industrie pornographique. Ils ne sauraient à eux seuls représenter la réalité de l’industrie pornographique qui est plus vaste que la caricature qui en est ici donnée.

    Par exemple dans cette interview la pornographie est présentée comme exclusivement violente et focalisée sur un rapport de domination de la femme par l’homme et exclusivement sur la « pénétration de tous les trous » de la femme (à l’exclusion des oreilles on suppose). Or dans la réalité, il y a une pornographie lesbienne et gay, il y a une pornographie sans pénétration (où les femmes et les hommes exposent leurs corps avec ou sans masturbation), il y a une pornographie où les femmes sont en position de force sur les hommes et les pénètrent entre autre chose, il y a une pornographie « soft » où l’accent est mis sur la reproduction d’un rapport « normal » et affectif. Quid aussi des vidéos érotiques (qui d’ailleurs sont diffusées en clairs sur certaines chaines le soir) ? Et au final on a le sentiment que pour Céline Picques c’est bien toute la pornographie qui doit être interdite.

    Au delà du caractère irréalisable de ce projet, car si la prostitution en théorie interdite a toujours cours, on imagine mal comment à l’ère d’internet et de la technologie numérique on s’y prendrait pour interdire la pornographie dont les « œuvres » se comptent déjà par millions ? Au-delà des sites qui seront hébergés à l’étranger, au delà des éventuels possibilité techniques de les couper qui existent, il restera toujours que les vidéos pourront circuler sous le manteau, dans des cd, des clés usb… et je pense que la police a bien autre chose à faire que faire la chasse aux vidéos pornos, ils n’arrivent déjà pas à enrayer la consommation de cannabis…

    Ceci étant dit que l’industrie pornographie soit restructurée et en quelque sorte légalisé au vu des éléments dénoncés semble nécessaire. Il faudrait en effet que comme les prostituées, les actrices et acteurs pornos soient professionnalisés (ce qui pour les stars est déjà le cas) et que les productions soient encadrées. Et en réalité elles l’étaient quand elles étaient produites par des sociétés qui ont pignon sur rue. On peut par exemple citer l’obligation de porter un préservatif pour les tournages en France à une époque. Rappelons d’ailleurs que Canal + a fait son succès sur le film du samedi soir et qu’il y a un public pour ces productions.

    Le vrai problème à mon avis qui n’a pas été abordé est qu’aux sociétés de production professionnelles se sont substitué de plus en plus des productions dites « amateurs » et d’ailleurs Jacquie et Michel s’en est fait une spécialité, c’est son cœur de métier. Tout le monde peut donc en théorie produire du porno et uploader ses vidéos sur le site. C’est à dire des productions faites non pas par des acteurs professionnels mais par le tout à chacun, parfois sans en être même rémunéré autrement qu’avec un acte sexuel (qui est une forme de rémunération). Par exemple le cas cité par Céline des acteurs mâles du bukkake. Notons d’ailleurs que les courageux amateurs ont le visage masqué et qu’eux conservent leur anonymat. Or ces productions amateurs sont évidemment problématiques.

    D’abord citons toutes les vidéos prises à l’insu des personnes y figurant, cela va du revenge porn, aux vidéos de passantes dans la rue ou de personnes dévêtues sur la plage, en Corée à un moment il y a eu le scandale des films sous les jupes des filles, certains mettent des caméras dans les toilettes, les douches et on en passe (notamment dans les logements de vacances loués, attention)… je pense qu’il faudrait une extrême sévérité à l’encontre des auteurs de ces vidéos et qu’aussi il faudrait que toutes les caméras vendues (portables, appareil photo, camescope…) ne puissent plus filmer de gens nus. Cela est techniquement possible en programmant les appareils. Seuls devraient disposer de caméras qui puissent filmer la nudité les sociétés habilitées ou qu’il y ait une identification. (à un moment il faut aussi proposer des solutions).

    Mais il y a aussi des vidéos « amateurs » où les personnes sont « consentantes » et ne réalisent pas toujours ce qu’elles font. Puis regrettent mais c’est trop tard la vidéo est sur le net autant dire qu’elle vit sa propre vie. Alors effectivement ces actrices ou acteurs amateurs sont souvent motivés par l’argent et sont dupés. Il est remarquable que dans l’exemple donné par Céline, la fille accepte d’être escorte (autre dénomination de prostitué) et tombe dans le piège du porno amateur. Mais il y a aussi des femmes et probablement des hommes qui pour de l’argent acceptent de participer à un acte sexuel filmé avec un ou plusieurs inconnus.

    Et c’est là où j’ai un point de divergence avec Céline, je pense qu’il faut rappeler la responsabilité des hommes et des femmes dans leurs actions. Je ne parle pas ici de ceux qui sont contraints, des viols… et qui relèvent du domaine juridique. Mais bien de ceux qui naïvement ou bêtement pour quelques sous acceptent de participer à un tournage amateurs, sans être des pros, ces gens existent. Et éviter de toujours faire passer pour des victimes des personnes qui font les choses en conscience de cause, qui après regrettent ou aussi pour avoir plus d’argent vont les dénoncer. Un féminisme pourrait être de rappeler aux femmes qu’elles sont responsables de leurs actions, et qu’accepter pour quelques sous de faire des choses avilissantes pour son estime personnelle, pour l’image que l’on donne de soi, l’image que les proches pourront avoir (famille, futurs conjoints, enfants…) n’est pas sans conséquence et ne vaut pas les salaires de misères qu’ils ou elles reçoivent. Et il est un fait, peut-être difficile à accepter pour certaines féministes mais pas pour toutes, que certaines femmes et aussi certains hommes plutôt que de « se casser le cul » à aller bosser (au macdo ou ailleurs…) préfèrent l’argent facile (prétendument) et rapide, cela peut être la prostitution mais c’est aussi la pornographie. Et que ces gens sont aussi responsables de leurs choix de vie. Il y a d’autres moyens de gagner de l’argent, mais certains ne veulent pas faire les efforts et se retrouvent dans des mauvais plans de ce genre. Sans parler aussi de leur train de vie qui les amène à faire ce genre de chose. C’est sûr que se payer un sac Vuitton ou des vacances à Dubaï n’est pas donné à tout le monde.

    C’est là où je suis en désaccord avec le fait de considérer systématiquement toute personne comme « victime » dès lors qu’elle se présente en tant que telle. C’est à la justice de faire son travail et trier ceux qui ont été contraints de ceux qui ont été volontaires et après ont regretté ou ne veulent que plus d’argent. Dans cela comme dans d’autres choses pas de manichéisme ni de naïveté. A noter que cette question est englobée dans le concept du « droit à l’oubli » sur le net. Où comment il devrait être possible de supprimer des choses qui portent préjudice à leurs auteurs. Par exemple les mugshoot aux USA.

    En parlant de naïveté certaines féministes devraient se rendre compte qu’elles sont les alliés de fait du grand capital et qu’elles ne sont que les jouets de ceux qui ayant de l’argent, veulent monétiser toutes choses, y compris l’amour, y compris le sexe. Il y a des statistiques qui montrent que ceux qui ont le plus de rapports sexuels aux USA sont ceux qui ont le plus d’argent, corrélation n’est pas causalité mais quand même. Eux savent qu’ils auront ces choses vu qu’ils ont de l’argent, quid de ceux qui n’en n’ont pas ? et pour qui en effet la pornographie tout comme la prostitution peut être un exutoire. Un exutoire où certains « réalisent » des fantasmes, ce qui ne veut pas dire que pour eux, ce sont des choses qu’ils feront dans la réalité. C’est là où en effet la pornographie constitue comme le cinéma un domaine fictif de fantasmagorie (bien ou mal, c’est à chacun de juger selon ses valeurs). Par exemple les « teens » qui sont des femmes en théorie majeures (à ce sujet « teen » englobe les eighteen et les nineteen en anglais soit 18 et 19 ans, ce n’est donc pas tout à fait la même chose qu’ado qui pour nous veut dire mineur en dessous de 18 ans) et qui ne font pas leur âge à l’instar de Greta Thunberg qui bien qu’ayant 19 ans en parait bien moins. Donc cette catégorie de pornographie n’est pas forcément illégale. Et ce n’est pas parce que des gens fantasment sur des femmes jeunes que cela en fait des pédophiles. De même ce n’est pas parce que les gens ont des fantasmes racisés qu’ils sont racistes. Ou qu’ils apprécient la sexualité « virile » qualifiée de hard qu’ils sont violents. Les gens peuvent avoir des fantasmes, et les gens ne sont pas tous idiots au point de faire l’amalgame entre ce qui est du ressort du fantasme et de la réalité. Bien sûr c’est plus vrai pour les majeurs que les mineurs. Pour ces derniers en effet il convient de déconstruire des clichés, des mensonges, et les éduquer. Mais cela est le rôle des parents et de la société (éducation nationale).

    Pour certaines féministes les femmes sont dans leur plein droit de monétiser leur corps, c’est comme cela que pour des féministes américaines il est positif d’avoir des hôtesses, des stripteaseuses (certaines gagnent plus que des médecins et peuvent en quelques années se payer l’université sans recourir à un prêt étudiant), des actrices pornos… elles ne font qu’utiliser un corps qui leur appartient. Aux USA tout cela est très légal selon les états, il y a même une chaine de restaurant comme Hooters où les serveuses sont recrutées sur leur physique et ont des tenues vulgaires. Et c’est là où à mon avis Céline doit choisir ses références féministes car il y a un féminisme qui encourage la monétisation du corps de la femme. Tout comme il y a une gauche qui croit à la « libération » par l’émancipation des corps. Aussi d’un point de vue dogmatique, être contre la pornographie et féministe et/ou de gauche, peut en effet être contradictoire. Et je dirais que citer des références américaines vu la particularité de leur pays est tendancieux, parce qu’il existe plusieurs Amérique dans les USA et que chacun pourrait piocher ce qui soutient ses idées.

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