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Les années 30 sont revenues – Quartier LibreAvec Annie Lacroix-Riz
Émission du 15/11/2021
De la multiplication des violences d’extrême-droite à la libération d’une parole réactionnaire dans les médias, le climat politique devient de plus en plus inquiétant. Pour analyser la situation, Aude Lancelin a reçu l’historienne Annie Lacroix-Riz, spécialiste de la collaboration. Comment expliquer la popularité de ce conservatisme radical? Que peut nous apprendre l’Histoire sur cette surenchère d’incitation à la haine de l’autre ? Les identitaires ont-ils vraiment gagné la bataille ?
Notre invitée a répondu à toutes ces questions dans un entretien captivant
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9 Commentaire(s)
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Forte envolée qui explose en apex au final
Portée dans sa montée par un hapax de taille
« Nous vivons une ère de volcan » sembable
Aux prémices de la première guerre mondiale
Qui vit se liguer ouvriers et paysans en Russie
Pour mettre à bas en 1917 le pouvoir d’un tsarJ’ai bondis en entendant ce seul mot « volcan »
Prononcé par Annie Lacroix-riz en « lapin blanc »
Dénommée ainsi par un commentateur en vibe
Connecté sur youtube pendant le direct Live
Et je rebondis ici pour répandre sur cette page
Ce que mes tréfonds remuent et brassent de laveParis Haute capitale de la Pensée jadis
Muée en catacombes des Lumières
Ne peut rester sise aux mains de commis
Vendus aux plus offrants pour du pays faire
L’aéropage choisi d’une financière Mundi
Avide de ses richesses et de sa belle terreLe petit peuple de ce pays dit France
Subit depuis des millénaires le joug
De riches et puissantes forces rances
Qui l’ont affaissé comme un ventre mou
Mais il a gardé de sa terrible enfance
La turbulence des flots et le rouge criLa félonie et la trahison de ses édiles
Ne signe que la faillite de connivences
Hors-sol avec des sans-racines stériles
Murés dans leurs citadelles mutantes
Expertes à dominer spolier et mentir
Mais voué à l’effondrement en latenceCar enracinée en terre est La France
Pays de blé jaune et de bleue vigne
Qui vibre aux chants et crie « Résistance »
Quand s’abat sur elle un sort indigne
Braises ses forces tapies sous la cendre
Qu’un Vent fort attise en attendant le SigneAmi entends-tu… la terre de feu trembler ?
Ami entends-tu… les gens de peu monter ?L’arme des forts est l’opinion malmenée
L’emploi d’une vile police milice armée
Pour suciter peur et résignation actée
Et la fixation des prix pour enserrer
Mais que pourront-ils contre un flot fluo
Quand cessera l’heure de se payer de mots ?Eux ne savent que parler et se calfeutrer
Gueux savent chanter et avec tous partager
Car le cœur de la France est Générosité
Ils auront bon parquer, pointer et affamer
Ou rallumer le feu de vieilleries dépassées
Ils n’éteindront pas ce qui est d’ÉternitéComme Annie je vois poindre le moment
D’un flot anarchique mû irresistiblement
Par une remontée de forces souterraines
Jaillies des fonds dans la Métropolitaine
Et renverser joyeusement et fouler au pied
Un monarque claquemuré dans son PalaisNous ne sommes pas dans les années 30
Mais en 1914 claironne l’historienne patentée
N’ayant ni son fin savoir ni sa connaissance
De cela je ne suis pas à même de discuter
Mais je partage avec elle le même sentiment
Nous vivons bel et bien sur la terre d’un volcanMais si à mon tour je devais passer le miroir
Revêtir le manteau d’Alice pour suivre Annie
Hors du temps présent pour entrer dans le voir
Je dirais qu’avant la vague qui peut surgir comme dit
Que l’on mire vers les années 30 ou 1914 en phare
C’est d’abord hélas une guerre qui se prépare iciPour finir ce post écrit un jour jaune anniversaire
Que si guerre et révolution nous devrons traverser
Que ce ne soit pas que pour redistribuer dîme et terre
Mais bien changer ce monde au fond à commencer
par ce qui gît en notre coeur et le rendre digne
De vivre en libres au milieu de tous en frères-
Waouh !!!! c’est la grande forme. Bravo. Je ne mets que 19/20 car le commentateur n’a pas dit « lapin » mais « papillon ».
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Merci Ainuage pour ce Waouh!
Grande forme dites-vous ?Je me sens plutôt atterré
Par le déluge de médiocrité
Édictée ces derniers temps
Par nos dits gouvernantsQuand j’ouis mortifié le mort usage
Que font ces pu(-h)issant du langage
Mentir savamment pour leurs intérêts
Je suis tenté de me taire et me terrerLa langue des maîtres est bruit traître
Cœur et âme ne sauraient s’y soumettre
Pour me redresser et conjurer le sort
Je choisis de chanter et donner du corsComme on prend la Mer Je prends l’Art
Poétique en viatique pour prendre le Large
À l’instar de Renaud ce chanteur populaire
Je paraphrase ses mots entendus naguère :《J’ai troqué mots savants et breloques de logique
Contre des airs de chants et des briques de rimes》Je poursuivrai ainsi dorénavant
Ailleurs et ici dès maintenant
Convaincu que « Le gai savoir »
Œuvre et ouvre nu au vrai VoirUn dernier mot pour clore ce message
En réponse tardive à votre bel hommage
C’est à « Bonbon Rose » que je dédis cette Ode
Pour honorer son courage et sa foi en l’AubeJ’ai parcouru en long et large bien des pages
Croisé au près Croisé le fer sur maints rivages
Cette petite crique en quartiers est un lieu rare
Une perle nacrée tapie en huître en plein orageJe m’y sens « libre » comme écrit en entête
Libre d’écrire tout ce qui me traverse la tête
Même si je dois pour satisfaire mes hôtes
Voiler mes mots et barrer loin des côtesMais j’ai trouvé ici la force de me ressaisir
Reprendre le fil des mots et me reconstruire
Un vaisseau voile-voix à flot après naufrage
Alors que vive et grandisse cet îlot courage !-
Re Waouhhhh !
Je dois dire que l’intensité poétique de cette dernière livraison dépasse les autres ! (je suis amateur de poésie, et même auteur de quelques catastrophes en la matière).
La forme et le fond, la forme et le contenu ! éternelle question ! Là, les deux s’accordent et se répondent avec un grand bonheur.
Je me demande même s’il n’y a pas un peu d’amour là-dedans ? mmmh ? Bon, j’arrête de vous torturer !-
Je reviens vers vous pour un petit pointé
Après que votre missive m’a blackboulé
Elle m’a fait l’effet d’une bombe dans le mille
Comme une boule dans un jeu de quillesAMOUR TORTURE ai-je lu décontenancé
Concatenant vos mots dans un accéléréVous ne savez pas cher Ainuage
Eu égard une expérience sans age
à quel poing vous avez donné voix
À tel point que j’en suis resté coiMais de quel Amour parlons nous là ?
De l’Amour éros ? De l’amour filial ?
De l’Amour des autres nommé Philia ?
Le français n’a qu’un mot pour tout celaQuand j’entends pour ma part le mot « a-Vour »
Vour signifiant Voir en francais médiéval
J’ouis de toute mon âme le mot « uni-Mer »
Et j’embarque pour un tour dans les étoilesM’en voulez pas de jouer envers les lettres
Me suis coulé direct dans le gosier en fête
un Rosé de l’île de Beauté pour me remettre
d’aplomb et me suis retrouvé carafe en têteCar si Amour est expert c’est bien en torture
Qu’il soit eros filia ou philia Il nous triture
Pour rappeler à nous autres humains ici-bas
Que d’Amour entre nous il y a si peu ou pasC’est pourquoi je dis qu’il y a toujours peine
Et que l’Amour partout et toujours malmène
Que l’on soit riche pauvre homme ou femme
L’Amour se terre en creux dans nos âmesC’est de son absence dont nous souffrons
C’est son absence qui fait abcès en nos tréfonds
C’est de sa présence dont nous jouissons
C’est sa présence qui panse nos plaies profondesMais souffrance et joie ne sont-elles pas
Comme bonheur et malheur deux menteurs
Deux faces qui nous enjoignent au combat
pour trouver Unité en Vie et paix intérieure ?Absence nous tiraille Présence nous travaille
Fondus en UN Absence-Présence font ImageL’Univers est né d’un Désir dit le Rig-veda
D’un désir brûlant qui ne se consumme pas
Et si la Bible nous parle à travers son fatras
comme à des enfants c’est pour dire celaQu’enfants de l’Univers nous sommes Portée
D’une sorte de Père-Mère sans forme donnée
Pour s’élancer en haleine voix main et regard
En lieu et place d’un innommable sans visageMer paire ou Père-Mère quelle différance ?
Puisque de deux ces deux là sont faits
Mais fondus en une Unité UNE qui fait
Contrairement à nous toute la différenceDualité en chair portant terre et semence
Pour enfanter l’Uni-vers et lui donner jouvence
Dualité en paire charriant âme et matière pensante
Vois-là unis dans l’Amour les hument UN en puissanceJe pourrais ainsi aligner verres et vers
Pour parler de ce Tout qu’est l’Univers
Vaste Mer étale étendue par Amour
Seule force qui EST et sera toujoursMais je préfère mettre un holà à mon envolée Revenir à terre où mes pas m’attendent légers
Reprendre marteau cisaille et vissure
Pour achever ma nouvelle masureBien à vous cher Ainuage
Merci pour cet AMOUR TORTURE
J’ai fait bon voyage
Je me remets à ma toiture.
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Réponse à Eric D. du 23 novembre.
Inépuisable versificateur !
Je ne croyais pas réveiller d’anciennes douleurs. J’ai simplement déliré sur votre dédicace à Aude, que j’ai transformé dans mon esprit quelque peu malicieux en déclaration d’amour. Donc sentimentalité avant tout ; exit éros et filialité.
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Papillon blanc et bonbon rose.
Mme Lacroix-Riz se défend d’être philosophe mais comprend fort bien, en philosophe, la marche historique des évènements. Il y a des faits épars aperçus, qu’il faut inscrire dans des événements, qui s’inscrivent eux-mêmes dans une histoire qui ne révèle parfois que fort tard son sens et ses déterminants (Marx a utilisait l’image suivante: « L’anatomie de l’homme est une clef pour comprendre l’anatomie du singe. Ce qui, dans les espèces animales inférieures, indique une forme supérieure ne peut être compris que lorsque la forme supérieure est enfin advenue »).Sa clairvoyante (d’ALR) est grande ! à 36mn36sec elle évoque la stratégie du choc, choc déclenché et asséné lorsque nécessaire par les plus riches (0.001%) en direction des plus pauvres qu’eux ! cad y compris les très riches … mais moins riches qu’eux ! Pour maintenir leur richesse, les riches s’en prennent aux moins riches, et ainsi de suite vers le bas cad dans le sens de la pesanteur et de la poussière. On s’en prend avant tout à la couche juste inférieure, celle dont ce serait un cauchemar de la rejoindre. Ainsi la petite bourgeoisie gilets jaunes a-t-elle parfois la dent dure avec le petit salarié Gilet Jaune !
Dans les affaires industrielles, la chaine de sous-traitance (la filière) est la structure de base de cette exploitation descendante. Cette longue chaîne est aussi, au fond, celle qui enchaine mécaniquement le dernier de cordée dans les mains du « premier de cordée » (il a eu une riche idée le Macron avec son histoire de premier de cordée).
Le patronat essaye aujourd’hui de généraliser cette dépendance descendante à l’intérieur de chaque niveau, cad en direction des salariés de chaque niveau, salariés qu’il s’agit aujourd’hui de transformer eux aussi en sous-traitants, en autoentrepreneurs, désormais soumis au droit du commerce et non plus au droit du travail. Avec ça, le salarié passe de la position d’acteur « fort » (collectifs et syndicats) à la position d’acteur « faible » (individuel).
Bon, la vraie question sous-jacente à l’émission c’était « la fascisation est-elle à nos portes ? ». Le surréalisme et l’humour étant des bonnes façons de se distraire de la réalité, je propose pour l’instant « En attendant Godot » https://fr.wikipedia.org/wiki/En_attendant_Godot ! Il y a aussi la chanson ; je propose celle-ci, pour l’après ; c’est une très vieille chanson : https://www.youtube.com/watch?v=-QXIFJQGqao .
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a utilisé
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Excellente interview, amorcée en force par A L-R – pour qui aurait des doutes sur ce qui se passe actuellement -, à la question de AL : « Est-ce que vous pensiez un jour assister « de votre vivant » … ? » sa réponse sans hésitation : « oui.» poursuivie sans relâche, analyse et exemples à l’appui.