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L’heure de faire plier Macron – Pas de QuartierAvec Bernard Friot, Laurent Brun, et Stathis Kouvélakis

Émission du 06/02/2023

Aude Lancelin recevait en direct trois acteurs politiques et intellectuels de la mobilisation contre la réforme des retraites à la veille de la grande journée de mobilisation nationale du 7 février : Bernard Friot, sociologue et économiste, auteur de « Prenons le pouvoir sur nos retraites », Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, et Stathis Kouvélakis, philosophe, membre de la revue Contretemps. Le 31 janvier dernier, la France enregistrait sa plus grosse journée de manifestation depuis près de 30 ans. Les Français arriveront-ils à contraindre Emmanuel Macron à abandonner le projet au coeur de son quinquennat? Enjeux, stratégies à élaborer, suite des opérations: nos invités ont évoqués tous les aspects de cette bataille essentielle durant la soirée.

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37 Commentaire(s)

  1. « Mais surgissant soudain de mes vers, Ainuage,
    De très méchante humeur, vint troubler ces parages,
    Me reprochant, le sot, de n’être qu’un rimeur ! »

    Sa strophe courroucée séduisit mes haleurs
    Qui reprirent la barre, Cap au rivage d’or !
    Rimailleur ? 😉 Non, dormeur du val touché au corps.

    1. Ô ! mon Dieu ! je ne vais pas bouder mon plaisir à une telle répartie. Merci.
      (le dormeur du val, c’est certainement une de mes préférées : pas trop adjectivée, elle raconte quelque chose dans un phrasé (!) presque sans affect, mais ce que ça procure en final c’est un torrent d’affects).

        1. Merci. « Torrent » allait bien avec la « rivière » du trou de verdure du premier vers.
          On lit un poème ; ça crée un certain contexte mental ; la cognition qui suit est influencée par ce contexte mental, et ça donne « torrent ». Chez vous, processus inverse : « torrent » résonne avec la rivière du poème que vous aimez ; et vous aimez « torrent » !
          (vous avez compris que le matin, à 8h, faut pas me chercher !!!!)

          1. A la relecture, j’aurais ponctué autrement le dernier vers de votre répartie :

            Sa strophe courroucée séduisit mes haleurs
            Qui reprirent la barre, cap au rivage d’or !
            Rimailleur ou dormeur du val touché au corps ?

  2. Une chose est sûre, Roussel a volé l’espoir pour la gauche d’accéder au pouvoir en France. Honte à son opportunisme, sa confiance aveugle dans les sondages comme excuse .Celà ne m’éttonerais pas qu’il poursuive sa carrière de politicien professionnel comme son prédécesseur pour un parti néolibéral, ce que je nomme plutôt comme post et non néolibéral.

  3. Bernard Friot parle:

    « Il faut réduire le travail consacré à la pure production pour augmenter la duée du travail consacré à la délibération »… au moins 2500€, … (les retraités ont) la responsabilité de l’organisation des travailleurs, … redonne aux retraités cette dignité, …un salaire inaliénable, …inlicenciables, »

    La caméra indiscrète surprend par instants Laurent et Stathis. L’attaque est rude,ils restent silencieux. Ces bribes de discours résonnent à leurs oreilles. Stathis à un sursaut: « Il y a la proposition de Friot, parmi d’autres… » ( Quant à Christophe Ramaux _ voir QG _, au club des Ecos Attérrés il se bouche les oreilles ou coupe le « live » pour échapper à ces propos « ésotériques », excédé).

    Superbe réunion, mais hélas trop courte, menée avec brio par Aude Lancelin.

    Venons en à l’essentiel. Stathis Kouvélakis déclare, « nous sommes ici les trois tous communistes ». Il parle pour lui. Nous sommes ou « nous avons été ». Laurent Brun l’est-il réellement toujours qui dit avoir voté pour Roussels. (Pauvre Fabien, qui se hisse péniblement à la hauteur de son incompétence). Bernard Friot a raison. Avec les voix communistes Mélenchon ne l’emportait pas au deuxième tour , mais présent il modifiait la donne et remettait à sa place le RN. (Les médias ne s’y sont pas trompés qui célébraient la campagne de Roussel). Jusque là pas grand chose de nouveau. Franchement Kouvelakis me déçoit. Il attaque Friot sur ce qu’il connait le mieux, son domaine de recherche. Ce dernier éclate, à juste titre. (Au passage Stathis ignore semble-t-il qu’en Amèrique les fonds de pensions ne sont pas destinés aux retraites mais à l’épargne, mais passons). Il s’abrite derrière les Economistes Attérrés, Bourdieu,… incapable de présenter ses propres propositions. Il n’en a donc pas…. Il ne voit pas _ participant de la cécité générale _ l’inanité des arguments et des éléments de langage des militant/e/s de gauche à propos des retraites. Ils appellent pourtant irrésistiblement et de manière criante les propositions et les analyses de Friot. Pas un discours de « gauche » qui ne me remplisse de honte pour ceux qui les portent, et les diffusent. : « ces papis et ces mamies devant les écoles venus récupérer les enfants ». Toute la gauche pratiquement reprend en boucle et la bouche en coeur. Puis vient la « solidarité intergénérationnelle » (Rocard…, puis Seguin..). Et le « j’ai cotisé, j’ai droit », le contraire du salaire continué lié à la personne et cantonne le ( c’est presque toujours masculin, bizarre, réfléchir aussi là dessus) retraité dans l’attention aux petits enfants ou le bénévolat. C’est à chialer. On voit bien là que l’idéologie dominante leur a (« comido el coco », dit-on en Espagne) mangé le cerveau. Ils ne voient pas la médiocrité, l’indignitée, d’un tel projet humain. C’est à la réflexion véritablement sidérant. Cette réalité qu’on doive la subir ne doi signifier sous aucun pretexte qu’on l’accepte! C’est là le point crucial.La condition faite aux retraités, (aux jeunes aussi, et aux femmes bien sûr, par,nommons-le, le capitalisme, ce n’est pas un gros mot) n’intéresse pas qu’eux mais l’ensemble des femmes et des hommes, tous âges confondus. Le salaire comme droit politique pour tous remet les choses à leur place, ouvre d’immenses perspectives. Mais cette gauche dans le fond toujours social-libérale n’arrive pas à avancer, sortir d’une profonde ornière, de ce discours, misérabiliste? niais? qui de toutes façon est tout sauf mobilisateur, et nous enferme dans une impasse, un cul de sac. Celui où nous a abilement amenée la bourgeoisie .On ne modifie pas le rapport au travail en envoyant les gens s’occuper de leurs petits enfants (ce qu’ils font de toutes façons et qui n’a rien à voir) mais en questionnant l’emploi capitaliste et la subordination aliénante qu’il implique. Friot y insiste, le problème essentiel se passe dans l’entreprise et le contrôle sur le travail par les travailleurs, condition de tout le reste.

    1. Bonjour,
      Le constat est amère mais il faut bien se rendre à l’évidence la gauche n’est plus visionnaire ni porteuse d’un réel projet de société elle est comme les économistes : attérrée voir à terre, le pire c’est que jamais nous n’avons confrontés à un tel recul social et une telle violence et la « gauche » ne comprend pas pourquoi les gueux ne votent pas pour eux……. Beaucoup de mépris de classe et pour des gens dit de « gauche » çà fait désordre. Comido el coco oui mais plus coco du tout…

      1. « Comido el coco oui mais plus coco du tout », soit! Mais je n’utiliserai pas le terme de « cocos » pour parler des communistes. Ça c’est une ruffinade, que ses collègues d’Assemblé ne relèvent même pas, ce qui est également significatif… L’expression espagnole vient je suppose de la similitude de forme du crâne avec le fruit exotique. Mais le français n’est pas en reste. J’ai entendu, toujours à propos de la tête, « le pois chiche ». Mais je trouve dans une question à Nicolas Castel, cette belle phrase qui va dans le sens de ce que je pense: « La perte d’efficacité des syndicats est liée au fait que l’idéologie dominante leur bouffe la tète ».

  4. Excellentissime émission. Qui témoigne presqu’idéalement des contradictions internes à la nébuleuse communiste. Pour se placer dans une perspective de ressenti immédiat (et j’en resterai là), je dirais que nul n’y a été parfait, nul n’y a été mauvais ; mais cependant je ferai état de mes préférences : en tête Brun puis Kouvélakis ; ensuite Friot qui m’a un peu déçu.

    Brun a les pieds sur terre ; c’est un « cadre » impeccable qui est conscient des contradictions incompressibles entre le cadre et la base (il y aura toujours des contradictions entre cadres et bases : par exemple, parfois le cadre souhaite être débordé par la base, et parfois c’est l’inverse). La responsabilité du communiste c’est de ne pas quitter le navire à la première divergence (caprice) : ou alors ça dénote une divergence fondamentale cachée.

    Kouvélakis a une vision politique globale. Bien qu’il ne l’ait pas exprimé exactement ainsi, il sait que les rapports de production ne se réduisent pas aux rapports de travail, bien que les deux soient des rapports sociaux (cad rapports fondés sur des oppositions ou contradictions). « De même » ou « Et donc » il sait aussi que le travailleur nommé « Lambda » n’est pas le « tout » du sujet nommé « Lambda ». Ce sujet Lambda est aussi le père de famille « Lambda », ainsi que le citoyen « Lambda » engagés, donc, dans d’autres rapports sociaux que le rapport de travail ou le rapport de production. D’ailleurs, il faut distinguer entre « production de son existence » et « production dans le travail » proprement dit, ce dernier déterminant le salaire qui est, la plupart du temps, le « principal » qui conditionne la qualité de l’existence. Cependant, même dans le bénévolat sociétal (qui participe aussi à l’existence, sinon au salaire), hors hiérarchie, la souveraineté totale sur le travail de production sociétale n’existe pas.

    Et ça, Friot (qui, dixit, « n’a pas de compétences pour l’analyse d’une situation politique ») ne l’a pas compris : Friot est un anarcho-communiste centré sur l’individu unidimensionnel (rapport de travail uniquement : voir aussi une autre approche unidimensionnelle presque contraire, mais tout aussi trompeuse https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Homme_unidimensionnel) mais pas sur le « sujet » intersectionnel, cad sujet vrai qui fusionne « tant bien que mal » tous les rapports sociaux dans lesquels « Lamdda » est engagé bon gré, « mal gré » : « mal gré » car il n’a absolument pas le choix ; il y « est tenu » absolument : c’est une de ses multiples « aliénations », comme par exemple le rapport entre voisins (on n’y échappe pas) ; le rapport entre propriétaire et locataire (on n’y échappe pas), le rapport client-marchand etc … D’ailleurs, Friot a refusé (jusqu’à l’énervement) de commenter l’actualité politique, cad refusé d’entrer dans des questions qui concernent la citoyenneté du sujet « Lambda ». Il est obsédé par le « rapport de travail » et la question de la souveraineté sur le « travail », qu’il amalgame, à tort, avec « rapport et souveraineté de production ».

    Même dans la société communiste, si le plan prévoit de « produire » des automobiles, tel travailleur Lambda « sera tenu » de produire le moteur qu’il n’a pas conçu ; dans l’atelier, il « sera tenu » d’utiliser la machine spéciale dédiée à la fabrication de telle ou telle pièce, machine qu’il n’a pas choisie. Qu’il ait une souveraineté importante – totale ?- sur ces conditions « de » travail (rythme, nuisances etc ….), oui, absolument ; mais une souveraineté (cad main-mise totale) sur les conditions « du » travail (lieu de travail, machine de travail, collègues de travail, objectifs de travail…), non. Il devra faire sans cesse des compromis avec ses collègues, avec les concepteurs, avec les planificateurs, pour aménager son poste de travail seul ou même réaménager avec ces collègues un processus de travail complet dans l’atelier : mais cette construction de compromis ça ne s’appelle pas de la souveraineté, même si l’entreprise est sous contrôle ouvrier : ça s’appelle des rapports sociaux. Je ne valide pas vraiment l’égalisation qu’il fait entre les « libres » actes sociétaux « des retraités » -avec le voisinage par exemple- et le travail social de production « planifiée » au niveau national. Que la pension de retraite soit nommée salaire ou pension n’a pas d’importance : c’est le chiffre qui compte et sa garantie absolue.

    Derrière le terme salaire, Friot cache le fait que ce salaire sera débattu et fixé par un comité ad’hoc -y compris en retraite et jusqu’à la mort- en fonction de la qualité du comportement social déployé par le retraité. Je laisse chacun se faire une opinion là-dessus.

    A propos du sociétal justement, tout citoyen « Lambda » se prononce (et donc agit possiblement et librement) sur les questions sociétales comme le féminisme, comme l’immigration, comme la religion, comme les mœurs plus ou moins sexuelles, comme les politiques d’information, de sport etc … qui ne sont certes pas le principal de la production de son existence (mais ça dépends pour qui), mais qui y contribuent tout de même beaucoup. Certes on sait qu’actuellement le Capital (c’est-à-dire la « force productive » qui exploite la « force » de travail, et qui contrôle le monde) utilise habilement ces rapports sociétaux comme canal de dérivation et d’annihilation des énergies de lutte, des énergies de renversement des rapports de production et de travail ; mais néanmoins ces rapports sociétaux qui conditionnent « moins » l’existence, construisent aussi pourtant le sujet et son existence.

    L’Etat et son appareil, la division du travail, demeurent dans la société communiste, la différence c’est que le prolétariat unis, au travers, entre autre, de son avant-garde du parti, remplace le Capital à la tête de l’Etat. L’enrichissement au profit de quelques gangsters capitalistes unis n’existe plus. L’intensification du travail pour produire du profit n’existera plus : produire moins, souffrir moins, polluer moins, et participer plus.

    Et, je ne suis pas favorable à l’évaluation des retraités en matière de salaire « prolongé ». Dans la vieillesse, quand on est tout de même assez abimé, en particulier dans certains métiers manuels, chacun « sent » ce qu’il peut « donner », et n’a pas besoin d’être évalué.

      1. Pour relativiser l’élan. 😉
        Un Roussel « le caillou dans la chaussure » en est à condamner Portes et soutenir son exclusion de 15 jours ( le temps d’un vote ! )
        https://www.bfmtv.com/politique/fabien-roussel-je-condamne-ce-qui-a-ete-fait-par-thomas-portes_VN-202302100721.html, comme il a participé, en son temps, à l’opprobre jetée sur Quatennnens. ( on se souvient qu’il disait que s’il s’était agi de son fils, il l’aurait renié, qu’il demande à Dupont-Moretti s’il lâche son fils dans la fosse ! ). Je ne sais ce qui l’emporte de la bêtise ou de la casse des intérêts de sa classe mais je sais qu’il était invotable aux présidentielles, comme le dit sans aménité Friot et comme le dit aussi, à sa manière plus altière ( surplombant les mers tempétueuses de son regard ), Kouvélakis . N’oubliant pas qu’on a perdu et que cette contre-réforme contre laquelle on manifeste, encore aujourd’hui, en nombre, on l’espère, est la rançon de cet échec.

        1. Qui veut faire l’ange fait la bête ! C’est le malheur du PCF : des militants remarquables, plutôt très au point politiquement, mais des dirigeants qui se préoccupent plus de la moralité sociétale que de la moralité sociale. C’est le grand déchirement actuel.
          C’est pareil à LFI avec l’affaire Quatennens, sauf que Mélenchon -concernant Quatennens- est moins con que Roussel : il évite de faire l’ange.
          Chaque parti veut tenir ses adversaires par la barbichette sociétale. C’est là-dessus que se joue de plus en plus la politique. Le sociétal tient « en laisse » (ou même « en joue ») le social. Ca nous vient d’Amérique, car là-bas le social n’existe plus politiquement, donc la nécessaire polémique qui institue une société d’apparence démocratique, se porte sur le sociétal

          On n’y est pas encore … mais ça viendra ! Courage.

    1. J’ai un peu de temps (et malgré une tendinite à la main gauche) pour faire un petit commentaire de ton texte.
      Que tu puisses écrire de telles âneris sur Friot est presque amusant. Ta naïveté me touche presque, et surtout ta belle assurance. Mais, bon sang, les conneries demeurent. Pourquoi donc ne fais-tu pas comme l’homme que tu critiques, et reste sur la réserve sur ce que tu ne connais pas, bien sagement, et te renseigne un minimum. ( Je te préviens Friot c’est du dur, c’est du consistant, derriere les apparences… et le poids tellement présent dans nos têtes de l’ideologie dominate. Mais bon t’es costaud).
      je relève quelques remarques: « pas compétence hors de son domaine d’étude ». Evident, le b a ba d’un chercheur, Mais il a son opinion de citoyen. Et ce n’est pas un citoyen ordinaire tout de même. Chercheur et militant de toute la vie. Il ne s’est pas privé pour dire ce qu’il pensait de Roussel par exemple.
      Tu parles, pêle-mêle de « la société communiste », mais pauvre bonhomme de laquelle, si elle n’a jamais existée dans l’histoire que furtivement. Tu fais sans doute allusion au stalinisme que Friot qualifie justement de capitalisme d’Etat. Le communisme c’est autre chose, c’est ce qu’il essaie tranquillement de montrer.
      « Décider ( du salaire) en fonction du comportement », autre élucubration de ton cerveau fatigué.
      Non, non mon cher ainuage, il te faut revoir ta copie, Friot que je commence à connaitre un peu c’est tout autre chose. Et il ne faut surtout pas que l’éventuel lecteur ou lectrice en reste à la caricature que tu en fais.

  5. Bonjour à toutes et à tous,
    Un débat « entre communistes » de bonne tenue à part la finale Roussel mais bon….Beaucoup apprécié la réflexion de Friot : un salariat sans subordination c’est çà qu’ils ne supportent pas. Agréablement surpris d’entendre un syndicaliste admettre que c’est une union syndicale de façàde car ils ne sont pas d’accord entre eux pour entrer dans le lourd alors qu’ils savent que Macron ne reculera pas, et de rappeler que c’est le connardovirus qui a en 2019 arrêté la réforme.
    Par contre MDR d’entendre : « les salariés ne savent pas comment bloquer , leurs droits etc… » et Kouvélakis de surenchérir en se demandant comment continuer la lutte et avec quelle union syndicale. Je rêve lors de son premier règne le Méprisant de la raie publique nous en avait mis une bonne couche malgrés les GJ, il est « réélu » avec en tête cette réforme et là les gars ils se demandent comment continuer comme si la réforme retraite (pas de Russie) était toute nouvelle? Deux ans de covido et les machins ils n’ont pas eu le temps d’anticiper la lutte et d’organiser autre chose que cette mascarade de manifpromenade qui fait marrer le Méprisant de l’arrêt pub like.
    Gros désaccord avec Aude lorsqu’elle dit ; » les classes populaires votent majoritairement RN » FAUX, ARCHI FAUX, les classes populaires MAJORITAIREMENT NE VOTENT PLUS elles ne sont pas si stupides, d’ailleurs le camarade syndicaliste l’a fort bien exprimer pour mobiliser les classes populaires : » la gauche doit proposer un projet de société et que le politique reprenne la partie ». Ce que propose Friot pourrait très bien faire partie d’une nouvelle construction de société.
    Je ne sais pas à quoi carbure Kouvélakis mais c’est puissant car affirmer que : » macron est dans une fuite en avant parce qu’il est faible » OUARFFF j’en ris encore, avec ce genre d’analyse on sent bien qu’on a pas sorti le cul des ronces comme on dit dans la brousse profonde.
    Intéressant de noter que c’est en province que la mobilisation est la plus forte et non dans les grandes métropoles, les campagnes tant et tant ignorées par Méchanlon. Et maintenant de quelle gauche voulons nous ???? que la nue paisse tranquille, les gueux ont faim……
    Bonne journée à toutes et à tous FORCE et COURAGE à toutes et tous celles et ceux qui ont revendu leurs frigos tout le temps vide

    1. « Intéressant de noter que c’est en province que la mobilisation est la plus forte et non dans les grandes métropoles, les campagnes tant et tant ignorées par Mélanchon.  »

      … par Méchanlon et tant d’autres !

      Le Vent surgit toujours de là
      où l’on ne veut pas le voir venir
      Planter le pied dans la terre sera
      notre force et notre devenir ! 😉

  6. M. Brun, je ne vous comprends pas. Vous dites que vous n’auriez certainement pas voter Mélenchon. Or, il est le seul à avoir produit avec la FI un corpus de propositions mettant en forme la transition écologique en offrant de nouveaux boulots et des nouvelles perspectives pour les jeunes. Roussel a fait chuté la gauche, il est l’opposant préféré de la droite. Pour moi, Roussel est le grand responsable de la panade où nous nous trouvons aujourd’hui. Vraiment, je suis plus qu’étonnée par votre position. Roussel nous a fait beaucoup de mal! Et il a tué le parti communiste pour moi, qui vient d’une famille communiste depuis qu’il exite. Pour le reste, merci à QG pour un formidable débat!

  7. Excellent débat, cette fois encore ! Le tout en live, à la veille du 7 février. De Bernard Friot je retiens le couple « subordination/souveraineté » ( et que Noblesse oblige ! ), de Stathis Kouvélakis, toujours pensant, toujours écoutant, « le chant des possibles » ( et qu’il ne soit pas celui des sirènes naufrageuses des mers mythologiques … ), de Laurent Brun « je ne demande qu’à être débordé par la base » ( pour un syndicaliste un « comble 😉 d’or aux mille tuiles, toit ! » ).
    Seul caillou dans la chaussure du débat, Roussel ( choisi par Brun et d’autres ailleurs qui nous ont étonnés ( euphémisme pour rester modéré ) par cette erreur d’aiguillage, sans doute par anti-mélenchonnisme primaire ; vu d’ailleurs, hier, Mathilde Panot qui pourrait prendre, efficacement, le relais aux présidentielles car elle en a l’étoffe, l’argumentaire et la vision. ), lequel fit peut-être perdre la gauche mais gagna sa place au soleil décoloré d’une démocratie à soi, pour soi, entre soi….
    Il y avait du monde, partout, hier, ( pour une suite à la 6-4-2 … ou ouvrant sur monde neuf ? Tel celui-là :

    Les Conquérants

    Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
    Fatigués de porter leurs misères hautaines,
    De Palos de Moguer, routiers et capitaines
    Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal.

    Ils allaient conquérir le fabuleux métal
    Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
    Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
    Aux bords mystérieux du monde Occidental.

    Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
    L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques
    Enchantait leur sommeil d’un mirage doré ;

    Ou penchés à l’avant des blanches caravelles,
    Ils regardaient monter en un ciel ignoré
    Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles.

    José-Maria de HEREDIA
    1842 – 1905
    … )

    1. Rationalité et poésie flottent aux vents et sur les flots, semble-t-il !

      Dans « les conquérants », la misère hautaine cherche à se résoudre dans le « fabuleux métal » de l’impérialisme (fin du 19ième siècle). Mais la chanson s’arrête avant, dans « des étoiles nouvelles » qui montent à l’horizon. Je parierais que ces étoiles sont rouge. C’est une autre voie, moins impériale mais plus égalitaire, pour s’occuper de la misère.

      Je vais visionner cet entretien.

      1. C’est vrai que les Conquérants du poème furent des repris de justice, des marginaux, des têtes brûlées, des gens qui n’avaient rien à perdre en laissant les rivages de « l’Europe aux anciens parapets » Rimbaud ( les deux premières strophes ), mais ils portaient aussi des rêves inouïs, des espoirs d’or … d’horizons neufs et comme vous le dites, leurs yeux fixaient au ciel des étoiles que vous imaginez joliment rouges 😉 ( les deux dernières strophes, celles qui me faisaient rêver… ). Ça pour la poésie ! 🙂

        Pour redescendre sur terre, je réponds à la question qu’a posée ( par deux fois, je crois ) Aude Lancelin, sur la motion du RN, privilégiée éhontément par la présidente de l’AN pour bien ferrer la gauche ; pour ce qui me concerne, passant par-dessus les calculs confondus avec les principes, je l’aurais votée ( sans me penser pour autant, comme semblait le redouter L. Brun, complice du fn ) pour piéger le gouvernement et barrer la réforme…

        Enfin un passage par la mer Égée, pour naviguer avec le Grec aimable Stathis Kouvélakis, en espérant voir, – du retrait de la loi-retraite -, la voile blanche !

        1. Je dois avouer que, dans mon post, j’ai botté en touche sur la question de l’examen de la motion du RN.
          Les deux grands enjeux déchirants étant, en votant pour cette motion :
          – une façon de mettre en échec la majorité et d’évoluer vers une réforme plus favorable aux salariés,
          – que le RN serait perçu immanquablement comme l’initiateur de cette évolution et donc bénéficierait d’un renforcement électoral probablement plus important pour le RN que pour La NUPES.

          En final, le « camp » de l’Extrême Droite (LREM, LR, RN) a bien joué sa partition dans la gestion de l’Assemblée Nationale : il sort renforcé grâce à sa composante RN, alors que la composante LREM n’est pas affaiblie. Par contre Nupes sera probablement affaiblie à cause des principes.

          1. Je pense que le RN ne serait pas sorti + grand qu’il n’est 😉 car il a montré à maintes reprises combien peu il se préoccupe des gens, et pas seulement des « musulmans d’apparence » honnis ( cf ses votes et ses non-votes depuis qu’il a son groupe à l’AN ).
            Voter cette motion parce que écarter cette contre-retraite étant l’horizon à atteindre : « mettre en échec la majorité et évoluer vers une réforme plus favorable aux salariés, » me paraissant bel et bon. 🙂
            Pour conclure, comme vous le faites sur la partition, je crois que c’est le RN qui se serait senti ferré et qui aurait eu du mal à voter sa propre motion !! 😉 car ce gouvernement à droite toute lui va, lui plait et le RN lui rend bien ( échange de bons procédés ).
            Le RN et LaREM c’est bonnet blanc et blanc bonnet ( à quelques nuances près ), ce que la motion « élue » par Y Braun-Pivet ( la copine à Benalla et qui arrangea ses affaires de procès interne, s’il vous en souvient ) prouve et confirme…
            « Et tout le reste est littérature »

        1. Ma bohème (Arthur Rimbaud)

          Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
          Mon paletot soudain devenait idéal ;
          J’allais sous le ciel, Muse, et j’étais ton féal ;
          Oh ! là là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !

          Mon unique culotte avait un large trou.
          Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
          Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
          Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou.

          Et je les écoutais, assis au bord des routes,
          Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
          De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

          Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
          Comme des lyres, je tirais les élastiques
          De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !

          (à vrai dire, je ne suis pas fan de Rimbaud)

          1. Le rejet final, après sa Bohème, n’est-il pas,- quoiqu’honnête donc tout à votre honneur -, de trop ? 😉 – et le vers sans pieds conformes, ni rime ad hoc n’empêchera jamais que Rimbaud resurgisse, submergé de poésie, des flots :
            « Comme je descendais des Fleuves impassibles,
            Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
            Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
            Les ayant cloués vifs aux poteaux de couleurs. »
            https://www.poetica.fr/poeme-1906/arthur-rimbaud-le-bateau-ivre/

          2. Il est difficile de dire en quoi un poème (un poète) nous plait (ou pas).

            Perso, je trouve que Rimbaud, c’est un flot d’adjectifs …. pour l’adjectif. Je sature en le lisant.
            En relisant « les conquérants », je prends conscience que de Hérédia « adjective » aussi beaucoup. Mais lui raconte quelque chose qui n’est pas centré sur lui (mais, du coup, je n’ai pas tout lu Rimbaud, alors peut-être ai-je raté quelque chose ?).
            Rimbaud part trop de lui-même, de son ressenti ; le reste apparait comme accessoire.
            En final je trouve qu’il cherche à faire des vers, alors que la poésie ne consiste pas à faire des vers, même si les vers sont incontournables. La poésie sert à versifier (ou simplement poétiser) un contenu. Une suite d’images ou de ressentis ne me va pas comme contenu.
            Pour faire un bon mot, je vais être un peu méchant : le bateau ivre me saoule.
            Mais tout cela est très personnel et je comprends bien que les attentes des uns et des autres soient différentes en matière de poésie. Dans le répertoire français, y’en a pour tout le monde !!!

            Bonne soirée Whirlwind. Vous semez la tempête dans ma conscience (vous avez compris que je préfère la poésie naïve d’Anne Sylvestre).

          3. A whirlwind.

            « et le vers sans pieds conformes, ni rime ad hoc n’empêchera jamais que Rimbaud resurgisse … »
            Bien compris. Et donc, pour finir de façon plus rigoureuse sinon plus poétique :
            ……
            ……
            ……

            Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
            Comme des lyres, je tirais les élastiques
            De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !

            Mais surgissant soudain de mes vers, Ainuage,
            De très méchante humeur, vint troubler ces parages,
            Me reprochant, le sot, de n’être qu’un rimeur !

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