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Macron fait du populisme pour les élites – Quoi qu’il en coûte!Avec Gaël Giraud

Émission du 02/11/2022

Notre nouvel animateur Haussman Vwanderday a reçu Gaël Giraud, économiste, pour un grand entretien sur les sujets brûlants du moment. Avec les votes des futurs budgets passés au 49-3, le gouvernement Borne dévoile ses intentions pour le quinquennat en montrant une orthodoxie inflexible. Réforme des retraites, non taxation des superprofits, salaires toujours à la traîne de l’inflation: quelles seront les conséquences des choix du quinquennat Macron 2? Quelles propositions alternatives pour préparer la transition écologique? Notre invité expose son regard sur l’actualité dans cette édition de Quoi qu’il en coûte!

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10 Commentaire(s)

  1. Salut à toutes et tous,

    Ce n’est pas très révolutionnaire.

    Un capitalisme à visage humain pour permettre de faire la guerre à la Russie grâce à une transition énergétique qui ne se justifie en fait

    Ni par l’écologie : http://mai68.org/spip2/spip.php?article12631

    Ni par un prétendu pic pétrolier : http://mai68.org/spip/spip.php?article862

    Un capitalisme à visage humain où l’on parle du commun au lieu du communisme. : http://mai68.org/spip2/spip.php?article5986

    Bien à vous,
    do
    http://mai68.org/spip2

    1. BONJOUR,
      Il est vrai qu’on ne parle que du CO2 et la pollution bien réelle liée à nos différentes activités industrielles et extractivistes qui elles ne sont jamais remises en question (la bagnole électrique en est un bon exemple)
      Du pétrole il est vrai qu’il y en a encore en pagaille mais faut il continuer à produire et consommer de la merde pour autant, réfléchir à nos besoins réels ne me semble pas totalement dénué de sens.
      Quand à Lundi Matin, je n’ai jamais réussi à les lire (sûrement mon côté non éduqué comme on dit maintenant) est ce du verbiage révolutionarobourgeois qui ne s’adresse pas à la gueusaille?
      Merci pour les infos et bonne journée

  2. Bonjour à toutes et à tous,
    Comme dit Ainuage : « très sympathique interview », on pourrait dire aussi « heureux les pauvres au pays des bisounours ». Il faut dire que çà démarre très fort lorsque l’animateur pose LA question « faut il porter un col roulé »,en voyant comment il est habillé on devine qu’il a choisi, ce petit truc m’a mis en joie tout comme le « très sympathique » d’Ainuage. Très rapidement on rentre dans du lourd ; »il faut se mettre à la place des pauvres », alors là je pouffe comme disait mon poto Desproges, un pur produit de la bourgeoisie conseille de se mettre à la place des pauvres en donnant l’exemple de son petit séjour chez les Tziganes en disant que pour leur apprendre à lire il faut se mettre à leur place, moi je dirai qu’il faut de la pédagogie non? Lorsque je dis pur produit de la bourgeoisie il suffit de voir une bonne partie de son parcours: lycée Henri IV, école normale supérieure, école nationale de la statistique et de l’administration,thèse à polytechnique, directeur de l’agence française du développement et là je repouffe prix du meilleur jeune économiste décerné par le journal « le monde » et le cercle des économiste.
    Une fois qu’on a son curriculum bien en tête on comprend pourquoi il veut « taxer les super profits » mais pas les remettre en cause, » taxer les actionnaires » sans remettre en question leur existence, »redistribuer les profits » sans remettre en cause ce qui fixe les valeurs liées au salaire, « ne pas toucher aux retraites » sans prendre en considération que l’espérance de vie d’un ouvrier est de 13 ans inférieure à celle d’un cadre et que dire de « la tribalisation des pauvres donne Boko Haram »……..Il se met vraiment à la place des pauvres le gars.
    Quand à tout son discours sur la transition énergétique…….. je conseille à nouveau de suivre les conférences de Jean Baptiste Fressoz qui démontre magistralement que çà n’a jamais existé et que çà n’existera pas car dans le contexte actuel c’est tout simplement impossible. Dans une toute récente conférence il explique que en vingt ans on ne pourra pas transformer les hauts fourneaux qui ont très peu changé en deux siècles, que on ne peut pas cesser notre besoin de ciment (35% sert à l’entretien des routes) que on ne pourra pas transformer nos industries qui sont énergivores et basées sur l’extraction qui est encore plus énergivore et polluante (voir Aurore Stephant géologue). Bref parler de transition c’est tromper, mentir ou être totalement incompétent
    Ce que l’on peut retenir c’est qu’il a fait la pub pour le think tank « institut Rousseau » dont il est président d’honneur.
    Je ferai l’impasse sur le côté jésuite car l’histoire de l’église et de ses divers scandales m’incite à me méfier par réflexe d’instinct de conservation.
    Bonne journée à toutes et à tous, force et courage aux tribus de pauvres (beaucoup à rames)
    Une récente conférence d’Aurore Stéphant : https://www.youtube.com/watch?v=sSOG8mX1pfs
    une récente de Jean Baptiste Fressoz à l’école des ponts Paris tech; https://www.youtube.com/watch?v=p5VEy2IjDMs

    1. Excellente (et très sympathique !) présentation de JB Fressoz qui relativise la notion de « transition », telle qu’on l’entend habituellement.
      La première question (du public) a été de s’étonner que « les politiques » ne fassent rien face à l’urgence climatique.
      La réponse a été tout simplement merveilleuse de vérité tout de même; en substance :
      « ce ne sont pas les politiques qui ont la main sur la question du mix énergétique » et donc ce sont les industriels, cad le Capital.
      Donc quand le bourgeois G.Giraud dit que « Macron est le porte-serviette ou porte-flingue de Rothschild », il n’a pas tout à fait tort.

      1. C’est là toute la force de ces bourgeois « aux bonnes intentions » c’est qu’ils disent des vérités afin de faire passer du coup le reste, mais je pense que je ne vous apprends rien sur ce type de manipulations. Quand à Fressoz je trouve assez dommage qu’il soit si peu invité car il donne réellement à réfléchir donc à envisager le futur avec d’autres lunettes.
        Bonne et sympathique journée

  3. Très sympathique interview, sans doute enregistrée avant la « sortie » magistrale de Gaël sur une autre chaîne indépendante : « Macron porte-flingue de la banque Rothschild !!! ».

    Gaël a bien saisi l’évidence la plus grave : le processus de privatisation totale du monde au détriment d’un Service Public ; le but d’un tel service public nouveau étant la suppression et le remplacement de la concurrence économique par une concurrence sociale et –dorénavant- écologique compte tenu du massacre de la nature imputable à la concurrence économique. Une planification réfléchie doit succéder à la loi du marché. Pour Gaël la privatisation totale du monde aboutirait à une tribalisation du monde (le capitalisme libertarien serait-il donc un universalisme anti-universaliste ?).

    Gaël, comme beaucoup d’existentialistes parle beaucoup des « autres », d’ « autrui » de façon positive (Sartre, lui, pensait bêtement que les « autres » c’était l’enfer !). Mais Gaël ne parle jamais de la « forme » d’existence réelle de tous ces autres, cad de la forme « acteur », cad de groupes d’intérêts en lutte. Si j’ai bien compris (?), pour lui, « il faut faire à l’autre ce qu’on aimerait qu’il nous fasse ! ». Hum, hum ça me choque comme formule ! Il vaut mieux se battre contre ce que l’on veut nous faire et qui ne nous plait pas !

    Gaël ne parle pas de communisme, mais de « communs » : les « communs » comme la nature, l’eau etc … ! C’est un premier pas. Mais, pour gérer ces communs, s’il est clair sur la notion de service public, il l’est moins sur la notion d’Etat. Je n’ai pas bien saisi s’il était vraiment pour ou vraiment contre l’Etat ! Qui gère finalement ces communs, sous le contrôle immédiat de qui ? Qui fixe les orientations et les impose, et ensuite qui les contrôle ?

    A ce propos, il manifeste un grand intérêt pour la concertation (qui fait penser un peu aux démarches participatives : dialogue, propositions, créativité …). J’ai cru comprendre qu’il proposait une triangulaire au plus haut niveau : société civile/entreprises/service public … ou Etat ? C’est pas clair ce troisième acteur. Qui est garant de la triangulaire ?

    La finance détruit l’entreprise affirme-t-il ! Là on est totalement d’accord ; il l’a bien démontré ; la finance, la bourse, la spéculation, les LBO, les cost-killers et même les killers tout court avec les séries de suicides qui accompagnent chaque « modernisation » managériale. La consigne vient d’en haut. Bruno Lemaire : « je ne sais pas ce que c’est que les super profits ; moi, je sais qu’une entreprise doit être profitable ». C’est ainsi que les salariés s’imputent dorénavant au compte « pertes et profits ».

    Gaël, lui, a bien compris ce que c’est que les super-profits. Et il propose de les taxer de façon importante, au nom de la Justice générale. Merci à lui.

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