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« Le capital se radicalise » – Pas de QuartierAvec Monique Pinçon-Charlot et Mickaël Wamen

Émission du 01/07/2020

Aude Lancelin a reçu Monique Pinçon-Charlot, sociologue, et Mickaël Wamen, ex-délégué CGT des Goodyear, pour un nouveau débat intense sur les plans sociaux à venir, et le monde d’après qui ne vient toujours pas

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4 Commentaire(s)

  1. J’acquiesce aux commentaires qui protestent contre le classement de Mélenchon parmi les maudits bourgeois (auto-proclamés de gôôche). Ô certes Mélenchon reste dans un cadre non révolutionnaire, cad il reste républicain progressiste, mais tout de même tellement différent du PS et consort actuels. Certes l’écart se réduit avec ces derniers, mais avec lui j' »imagine » (!) que ce serait tellement moins pire que ces connards du PS et EELV (et je rajoute désormais le PCF, parti de vieux schnocks sans audace, mais qui peuvent servir un peu le cas échéant).

    Notre époque doit encore envisager un compromis avant la révolution, c’est vrai. Sur le plan théorique, aucun compromis, mais penser qu’on va encore avoir concrètement ces faces de rats du PS et ces bourges hypocrites d’EELV/PCF, ça me déglingue.

    Mélenchon est le seul à avoir présenté un programme global clair, et non pas un addition de sensibilités petites bourgeoises distribuées dans divers mouvements. De plus Mélenchon « sait » où il se situe actuellement, cad il sait qu’il existe un choix plus à gauche, plus extrême que le sien; il connait ses classiques, son histoire, il connait et respecte la solution révolutionnaire, mais ce n’est pas celle qu’il a choisi pour son destin actuel et pour le destin de la France ; de plus, les nationalisations ne lui font pas peur. Même en faisant un pas de côté, il sera sur un sol assuré. Pas les autres !

    Pour cette pseudo gauche officielle (cad la crypto droite : PS, PCF EELV) au contraire, cette culture de la gauche réelle ou s’estompe, ou n’existe plus; cette crypto-droite ne peut guère imaginer de compromis socio-économique centré ailleurs que sur la situation actuelle : toute la politique française doit graviter autour de la situation « imposée » par l’économie mondiale ….et par les aspirations bourgeoises de l’électorat qui les suit (EELV étant les pires droitistes du lot : ces pourris ambitionnent de gentrifier la gauche cad de la droitiser totalement).

    Deux invités successifs crypto-droitistes qui critiquent Mélenchon, comme ça, l’air de rien, en passant, à la table d’interview de QG (Youcef Brakny et La Pinçon-Charlot) : on sent que la campagne des élections présidentielles est lancée. Et apparemment la crypto-droite a décidé d’éliminer Mélenchon pour préparer la triste triplette du premier tour : « Caca marron », « Le Paon bleu blanc rouge », « Sauce pastèque » (alias : Macron, Le Pen, Socialo-verts-rouges).

    Ca me déçoit de la part de mme Pinçon Charlot, qui se déshonore en dégueulant sur Meluche. C’est très bien de dire « putain de Dieu », mais l’anticléricalisme n’est pas un programme. Le PCF lui aussi préfère manifestement l’Union verdâtre de la gauche d’antan, à une alliance avec Mélenchon. Il faut dire que le secrétaire général du PCF est un petit guignol, grand admirateur du pape François : c’est très bien l’humanisme, ça permet de se sortir la tête haute de tous les embarras, de toutes les trahisons idéologiques. Droite et Gauche bourgeoise n’ont qu’un mot à la bouche : humanisme ! Sur un marché du Havre, devant les caméras, Mélenchon signe ironiquement un tract pro-Edouard Philippe en traçant « la faucille et le marteau ». Le PCF, lui, a abandonné ce même symbole au profit d’une étoile qui essaye de ressembler à un humain, cad une étoile vidée de son contenu symbolique réel. Triste PCF ! l’étoile des rois mages !

  2. Le vote blanc

    Bonjour à toutes et à tous

    Je suis très déçu que Monique Pinçon-Charlot prenne la défense du vote blanc. Qu’est-ce qu’on en a à foutre du vote blanc, quand on ne croit pas aux élections bourgeoises ? Voter Blanc, ça signifie qu’on croit aux élections bourgeoises, mais que personne ne correspond. Je préfère l’abstention ! L’abstention signifie qu’on ne croit pas aux élections bourgeoises.

    De tout façon, franchement, je ne pense pas que si on disait officiellement le nombre de votes blancs, il y en aurait beaucoup plus. C’est une illusion, les gens continueraient à aller à la pèche, et ils auraient bien raison. Car, au moins, le poisson, ça se mange !

    Il ne faut pas non plus en faire une idéologie, de ne jamais voter. Il est vrai, comme disent les anarchistes que : « Si voter pouvait changer quelque chose, ce serait interdit », vote blanc ou pas.

    Mais, je pense qu’il vaut mieux faire des tracts pour dire qu’il faut faire la grève générale, que de perdre son temps à faire des tracts pour dire de ne pas voter.

    On peut voter sans illusion pour quelqu’un qu’on aime pour dire quelque chose. Voter ou pas voter, quelle importance ?

    LE SUFFRAGE UNIVERSEL, CHARME DISCRET DE LA DÉMOCRATIE BOURGEOISE

    « La discussion fut ajournée, mais le suffrage universel immédiatement proclamé. Il fallait en effet calmer des insurgés menaçants et contrebalancer des mesures d’austérité. » Cette citation de Monsieur le Professeur de science politique Alain Garrigou, tirée de son article au « Monde diplomatique » sur le suffrage universel, pourrait résumer la réponse que je fais ici à ce même article.

    Le dessin illustrant l’article d’Alain Garrigou, pourrait tout aussi bien illustrer mon texte, mais ironiquement, non pour montrer la « conquête » de 1848, mais pour expliquer comment la bourgeoisie a désarmé la révolution (sur ce dessin d’époque, on voit un « homme » remplaçant son fusil par un bulletin de vote).

    La bourgeoisie préfère la lutte électorale à la lutte des classes. Et le pseudo-combat entre droite politicienne et gauche politicienne n’est que le spectacle (au sens de Debord) de la lutte des classes. C’est-à-dire que, par un subterfuge bien mené, le pouvoir prestidigitateur a pu subtiliser la lutte des classes et la remplacer par le pseudo-combat électoral droite-gauche sans que personne ne s’en rende compte. Les vaincus ferment les yeux : il est plus facile de ramper vers une urne que de se lever comme le Che, kalachnikov à la main.

    Article complet : http://mai68.org/spip/spip.php?article1550

    Bien à vous,
    do
    http://mai68.org/spip2

  3. Très bon débat entre M Wamen et M Pinçon-Charlot. Je l’ai préféré à celui entre F Ruffin et Youssef Brakni, dans lequel le premier a souvent été mis sur la sellette et à qui on a souvent demandé de rendre des comptes. De cette façon là, ça a été gênant.

    Là, le débat est très intéressant car les deux invités posent clairement la question de la désobéissance civile nécessaire, des freins que les confédérations ouvrières opposent à l’unification des luttes.

    Monique Pinçon-Charlot n’aime pas Jean-Luc Mélenchon (il était au PS et aime Mitterrand, donc il a fait son temps), elle préfère Yan Brossat, adjoint d’Hidalgo à Paris, pour qui elle a appelé à voter aux Européennes. Elle veut rassembler tout le monde, travailler avec tout le monde, …mais souhaite dégager Mélenchon. Il y a comme une contradiction, il me semble.

    Certes, le mouvement social ouvrier doit avoir son propre agenda, mais il ne faut pas négliger celui des élections car c’est là aussi un terrain de luttes. Là aussi, il me semble qu’il y a contradiction dans son discours.

    Pour Wamen, je suis entièrement d’accord sur ses développements concernat les freins de la bureaucratie syndicale, et pas seulement à la CGT!

    Merci Aude Lancelin et QG!

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