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«Surveiller et asservir: tous suspects ?» – Quartier LibreAvec Vanessa Codaccioni

Émission du 22/02/2021

Aude Lancelin reçoit l’auteur de « La Société de vigilance », maître de conférences en sciences politiques, pour un entretien consacré aux nouvelles méthodes de surveillance appliquées aux citoyens dans les démocraties occidentales, et aux nouvelles législations liberticides en vigueur, notamment en France

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8 Commentaire(s)

  1. On pensait avoir atteint le pire… ! Et bien non, il y a encore pire, et cela ne semble pas s’arrêter.. La frénésie obscurantiste à laquelle se livrent les auteurs (concepteurs) de ces différentes mesures pourrait prêter à sourire si elle n’était pas grave et inquiétante. Et de se demander s’il s’agit là de bêtise, d’incompétence ou de pathologie… ou les trois ?

  2. Bonjour à toutes et à tous,

    Ce que nous reprochons aujourd’hui à la société moderne de surveillance était très précisément reproché par la propagande occidentale à l’ancienne société soviétique.

    Ceci confirme l’analyse de Guy Debord dans ses « commentaires », où il explique qu’après la dualité société spectaculaire diffus (Occident) – société spectaculaire concentré (URSS, Chine), vient le temps de la société spectaculaire intégrée qui est une synthèse des deux, la Chine servant moteur.

    Bien à vous,
    do
    http://mai68.org/spip2

    1. On entend beaucoup dans les manifs le slogan  »liberté ». Ce même slogan dont la propagande occidentale se servait naguère contre l’Urss, lui revient aujourd’hui comme un boomerang. Pensée unique, société de surveillance, restriction des libertés individuelles… effectivement ce que reprochait la propagande occidentale à l’ex URSS…

  3. Bizarre ! il y a des choses à éclaircir sur cette question du développement de la surveillance citoyenne.

    Certes, mme Codaccioni a entièrement raison de constater que le sécuritaire « citoyen » se développe de par la volonté des dirigeants. Se développe effectivement trop. Et la chine, tant et tant critiquée par nos capitalistes et leurs larbins du gouvernement, leur sert de modèle en la matière.

    Mais il y a quelque chose qui me semble partiel (ou partial ?), ou peut-être seulement insuffisant dans le discours. En effet, ce discours entre un peu en dissonance avec les derniers évènements concernant la pédophilie (affaire Duhamel). A la sortie, je me pose la question de savoir précisément ce qu’il faudrait dénoncer, ou pas dénoncer, « autour » d’un délit, car l’auteure, sur une autre chaine télé, a précisé qu’elle dénoncerait des faits de viol, de pédophilie etc (elle me corrigera si je me trompe).

    Dans l’affaire Duhamel, de toute part, gauche et droite, vraie ou fausse, on a conspué le silence de ceux qui savaient ; il fallait même les mettre en prison pour n’avoir pas dénoncé la chose.

    On voit donc bien, là, qu’il y a une question de gravité de la « faute » qui est en jeu (délit ? crime ?). Cet aspect n’a pas été développé.

    On voit aussi qu’il y a une question de temporalité (dénoncer sur soupçon cad avant le délit probable pour éviter qu’il ne s’accomplisse, ou dénoncer un délit (crime) avéré ou « supposé » avéré cad après le délit (crime). Distinction non développée non plus.

    Il me semble qu’on ne peut rester vague sur ces points, dans la récusation de la dénonciation, lorsqu’on affirme qu’on dénoncerait la pédophilie ou le viol. Il faut aller plus loin.

    La question historico/culturelle de la participation citoyenne à la « vigilance » aurait aussi pu être abordée. Mais ce n’était peut-être pas le but du livre. Par exemple, pour les Etats-Unis, leur histoire a construit très tôt une tradition de justice citoyenne : leurs mises à prix du Far-Ouest sont bien connues : « on recherche Alain Dalton, mort ou vif. 100.000 dollars de récompense ». Les Molahs iraniens font de même avec leurs fatwas religieuses. La France, elle, n’a pas du tout cette tradition : aider les flics n’y est pas très bien vu. D’ailleurs, le catholicisme actuel ne pousse pas à cela, comptant plutôt sur la confession « privée ». Le Protestantisme pousse, lui, aussi à la confession publique du coupable si l’on en croit les grandes séances de pleurnicheries hypocrites et publiques américaines, pour des actes « inappropriés ». En pays communiste, c’est aussi l’autocritique (fortement incitée) qui prévaut, mais, là, sans pleurnicherie (un communiste ne pleure pas).

    Le tournant dénonciatoire français actuel trouve aussi son origine, outre la fascisation du pouvoir en place, dans la mondialisation : l’idéologie triomphante dans cette mondialisation c’est celle de la bourgeoisie Américaine, cad celle des bourgeois les plus riches et les plus forts du monde. L’autre pays dominant c’est la chine, et en chine aussi la dénonciation est très incitée et développée. Dans tout pays, ou alliance de pays, l’idéologie dominante est toujours celle de la classe dominante cad actuellement, la bourgeoisie. C’est le rôle du prolétariat de le « dénoncer » si ça sert à museler ses protestations.

    1. Et aujourd’hui, cad octobre 2021, on veut obliger les curés à dénoncer les confessions et les confessés.
      J’espère qu’on va obliger les psychanalystes aux mêmes trahisons de la parole donnée.
      Là, Mme Codaccioni est mal barrée.
      En fait, je ne suis pas franchement favorable à ces trahisons obligatoires, qu’elles visent la religion ou la médecine. Faut-il contractualiser cela avec les confessés ? Ce serait au moins honnête vis-à-vis d’eux !

  4. Bonjour, Entièrement d’accord avec vous Jacques, Badinter, Mitterrand, les exemples éternels, le PS d’alors est la genèse du macronisme, l’extinction lente de la démocratie, la disparition même de l’idée du contre-pouvoir politique, reste le peuple.

    1. Mouvement d’humeur simple que je partage. La droite dite « de gauche » (PS, EELV, PP) brouille complétement la compréhension et la pertinence de la distinction droite-gauche actuelle.
      Depuis 1983, cela est une post-vérité pour utiliser ce terme bizarre très à la mode.

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