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Suaire de Turin : les raisons d’une fascination – Quartier LibreAvec Gérard Mordillat
Émission du 05/01/2023
Aude Lancelin a reçu Gérard Mordillat, essayiste, cinéaste, et auteur de « Ecce Homo » chez Albin Michel, un roman inspiré de la célèbre histoire du Suaire de Turin, toile de lin où figurerait le visage authentique de Jésus. Cette relique divise l’Église, les croyants et les scientifiques depuis le Moyen Âge. D’où vient l’intense fascination exercée par cette image ? Que disent les experts aujourd’hui sur sa provenance? Quel rôle tiennent par ailleurs les trois grands monothéismes dans l’époque agitée que nous vivons ? Notre invité retrace la tumultueuse histoire de cette image mondialement connue dans un entretien plein de surprises sur QG.
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23 Commentaire(s)
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Dieu a voulu. 🙂
Le livre en trois volets, trois époques : Moyen-âge, XIX ème puis XXI ème siècle est captivant, riche de références qui nous sont communes et qu’on aime à retrouver ; les personnages apparaissent, à travers les époques, identiques et pourtant, comme chez Verlaine https://www.bonjourpoesie.fr/lesgrandsclassiques/poemes/paul_verlaine/mon_reve_familier, sous une forme légèrement modifiée ( ex Lucie/Lucia/Lucy ou encore Henri/ Enrico/ Inri … ) ; Il y a des aventures rocambolesques, de l’amour, du charnel très bien incarné, et des scènes follement baroques, comme par exemple celle cruelle et même insupportable de « l’idiot » crucifié, ou encore la malédiction à la mère supérieure pour sévices passés, sur son lit d’agonie, ou enfin, la projection du film sous Amérique trumpiste, sous les crachats et même les balles, ( lorsque Mordillat parle de la projection chez des croyants glacials, fermés, on sent que cela lui a inspiré cette scène de sentiment de péril d’autant plus impressionnant que muet. Les a priori, les préjugés et en fin de compte l’ignorance, étant le + grand des dangers ).
Le suaire dont il retrace donc l’histoire est transféré comme peinture sur toile, puis photo, puis pellicule, l’énigme résidant dans l’empreinte du corps mourant : dieu ou homme ? Pour Mordillat « Ecce Homo » ! Pour les croyants ( y en a sur le fil de commentaires :-), le dieu vivant.
La foi de Mordillat, elle est en la lutte des classes, en l’homme sur la terre communiste ou au ciel à condition qu’il soit celui des idées, elle est dans la culture jusqu’à l’érudition ( c’est son cas sur tous ces sujets ), elle est dans dans la lecture et l’écriture et on le comprend …p.-s. 1 ) aux questions d’ Aude L sur son tropisme vers les Saintes Écritures, il oppose un athéisme sans contestation ni réserve, pur et massif comme une pierre ( tombale, de faîte ou angulaire ) ; le nom de son compagnon de recherche : Prieur, ne laisse pas d’intriguer toutefois. 😉
2) je n’ai jamais réussi à retrouver les films de la série Mordillat-Prieur « Corpus Christi » sur Arte ! Quelqu’un sait comment on peut faire ?
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Merci Aude et QG pour cet échange très intéressant, la culture est la clé !
Mordillat, c’est quand même autre chose que Onfray… -
Il est sympa Mordillat, mais sur ce coup, il reste dans le vieil anticléricalisme (haro sur l’Eglise) de papa (ça me ramène 50 ans en arrière), compensé par un certain attachement -certes critique- aux textes originels (ancien et nouveau testament) dont il précise qu’il y est attaché surtout par leur beauté littéraire. Comme s’il pouvait exister une beauté de texte, cad de pensée, détachée du sens, du contenu !! N’importe quoi ! Bref, son positionnement est intersectionné par plusieurs enjeux « cachés » et contradictoires « à tenir en même temps », ce qui donne des discours paradoxaux qu’Aude n’a pas manqué de repérer, et tenté de questionner. Mordillat c’est la version moderne mais intello (cad bobo) de Péponne dans Don Camillo. Pourtant, sans l’Eglise, qu’il prend soin, donc, de distinguer des sources (c’est un grand classique), il n’aurait jamais eu accès à ces sources : c’est tout le travail militant et laborieux de l’Eglise (exactement comme dans un parti politique) qui a permis la mise en forme, et la mise à disposition des sources. Sans parti, sans Lénine, sans organisation, pas de révolution. Il ne faudrait pas que Mordillat nous la joue à la Priscilla Ludowski qui affirme «les partis c’est de la merde».
Quelques perles de Gérard :
– Sa distinction entre « image véritable » et « véritable image » : pfff ! une image c’est une représentation, alors qu’une relique est une « trace » et non pas une image (même si cette trace ressemble à une image).
– « Quand on fait une recherche en présupposant le résultat on arrive au résultat ! » ça c’est un biais connu en épistémologie (un actionnaire de la société d’homéopathie Boiron « prouvera » que l’eau a une mémoire) ; la réponse de la science c’est justement la contre-expertise cad la reproduction par d’autres savants –non actionnaires- de la méthodologie d’examen de l’actionnaire. Mais, pourtant, ou aussi, on a le sentiment que Mordillat veut « lui aussi » parvenir absolument à une certaine réponse et pas une autre : et en final … il la trouve !
– « Si cet homme avait eu un front aussi petit, ça aurait été un crétin ! » waouh ! quelle absurdité cette idée que l’intelligence se mesure à la taille du front cad du cerveau. Le crétinisme touche autant les gros cerveaux que les petits. Pour info, les femmes, en moyenne, ont un cerveau un peu plus petit que les hommes : que faut-il en déduire ? Strictement rien en défaveur des femmes !
– « Christ n’est pas un nom, c’est un titre, on devrait dire Jésus, et non pas Christ ! ». Il faut vraiment aller la chercher sous les fagots celle-là ! Pour parler « entre soi » par exemple du « président actuel », il est admis de dire « le président » qui est un titre. Ce soir, pour parler de Mordillat, on pourrait dire « l’invité », qui est un titre. D’ailleurs un peu plus tard Mordillat dit « le Seigneur » en parlant de Jésus !!!! En final, ce grammairisme maniéré de Mordillat est étrange. Pourquoi ce pinaillage ?
– « L’intégrisme religieux est une réponse aux peurs, à la souffrance … » affirme-t-il à propos de ceux qui croient en le saint-suaire. Oulla ! croire à des images constitue-t-il donc un « intégrisme religieux » ? je suis sûr que Houellebecq a une tout autre définition de l’intégrisme religieux ; il faudrait lui poser la question.
– « Le principe des 2 témoins lors des mariages actuels vient du Deutéronome, de même que la présence des 2 co-crucifiés de jésus : ce sont les témoins de la crucifixion de Jésus » ! Waouh ! Témoins bien involontaires. Mais le Deutéronome, comme tout autre droit, n’a fait que suivre la logique de tout droit équitable aussi élémentaire soit-il. Le fait de polémiquer aujourd’hui sur tout et sur rien n’est pas un héritage du fait qu’au temps du Deutéronome on polémiquer aussi sur tout et sur rien. Outre cela, il me semble absurde de considérer que les témoins de la crucifixion de Jésus sont les voleurs en croix ! Une fois morts, les voleurs ne peuvent pas beaucoup témoigner. Et aux cieux, dieu sait tout. Non, les témoins sont devant la croix, ils sont nombreux et vivants ce qui est essentiels pour des témoins : outre le peuple, le Chemin de Croix qu’affiche, en 14 tableaux, toute église qui se respecte, montre les principaux :
1. Jésus est condamné à être crucifié ;
2. Jésus est chargé de sa croix ;
3. Jésus tombe pour la première fois sous le poids de la croix ;
4. Jésus rencontre sa mère ; (1 témoin)
5. Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix ; (1 autre témoin)
6. Sainte Véronique essuie le visage de Jésus ; (1 autre témoin)
7. Jésus tombe pour la deuxième fois ;
8. Jésus rencontre les femmes de Jérusalem qui pleurent ; (d’autres témoins)
9. Jésus tombe pour la troisième fois ;
10. Jésus est dépouillé de ses vêtements et abreuvé de fiel ;
11. Jésus est cloué sur la croix ;
12. Jésus meurt sur la croix ;
13. Jésus est détaché de la croix et son corps est remis à sa mère (Déploration) ;
14. Le corps de Jésus est mis au tombeau par Joseph d’Arimathie et Nicodème. (2 autres témoins)– « Le fait que Jésus soit juif pose des problèmes à certaines personnes ! Notamment à droite » ! Là, ça reste à prouver, mais il est vrai que certains chrétiens, peut-être de droite, insistent (à juste titre selon moi) sur l’Universalité du christianisme, qui semble s’opposer à la notion de « peuple élu », cad peuple préférentiel, du judaïsme. (https://www.cairn.info/revue-etudes-2018-3-page-59.htm) la polémique est ouverte !
Mordillat aime les écritures, celles de l’ancien et du nouveau testament. Mais l’écriture de l’Eglise en propre, non il n’aime pas (au motif connu que tout ce qui est ecclésiastique est détestable). Pour ma part je crois que s’il n’y avait pas eu tout le travail ecclésiastique pour promouvoir les Ecritures, il ne lirait pas aujourd’hui ces Ecritures comme il le fait. Personnellement, j’attache de l’importance à certains textes de l’Eglise, en particulier son dogme central, le dogme des dogmes, je veux parler du « Credo (je crois) » ou « profession de foi du Chrétien » :
https://dioceseparis.fr/je-crois-en-dieu-ou-credo.htmlJe crois en un seul Dieu,
le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre,
de l’univers visible et invisible.
Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ,
le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles :
Il est Dieu, né de Dieu,
lumière née de la lumière,
vrai Dieu, né du vrai Dieu,
Engendré, non pas créé,
consubstantiel au Père,
et par lui tout a été fait.
Pour nous les hommes, et pour notre salut,
il descendit du ciel ;
Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie,
et s’est fait homme.
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,
il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.
Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures,
et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père.
Il reviendra dans la gloire,
pour juger les vivants et les morts ;
et son règne n’aura pas de fin.
Je crois en l’Esprit Saint,
qui est Seigneur et qui donne la vie ;
il procède du Père et du Fils ;
avec le Père et le Fils,
il reçoit même adoration et même gloire ;
il a parlé par les prophètes.
Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés.
J’attends la résurrection des morts,
et la vie du monde à venir. Amen.On notera à propos de l’Esprit-Saint, qui est depuis 2000 ans le dernier contact des Cieux avec la Terre, qu’il procède (chez les « catholiques » mais pas chez les « orthodoxes »), après le passage de Jésus sur terre, du Père ET du Fils, alors qu’avant Jésus, l’Esprit Saint ne procédait que du Père (ancien testament).
Ce qui n’est pas sans importance quand on pense que :
– le Père, c’est l’esprit qui a conçu/organisé le monde sans le vivre, alors que
– le Fils c’est celui qui a vécu le monde sans le concevoir, ni l’organisé.
(en gros, Le Père = le patron qui pense et organise l’entreprise)
(et le Fils = l’ouvrier qui se démerde comme il peut et fait de son mieux dans l’entreprise, mais qui, en final, se fait licencier à vie de l’entreprise).
Ce qui prouve que ce qu’a conçu le patron seul dans son coin est bancale puisque même son fils ne peut s’y adapter. Il y a donc à prévoir quelque chose pour remédier à cette tension entre la conscience des uns et la réalité des autres. Je ne vous fais pas un dessin. Mais l’organe nommé Saint-Esprit est sensé représenté l’Etat qui « tient » ces deux bouts qui s’affrontent : actuellement c’est la quasi dictature du père qui domine; demain ce sera peut-être la dictature du fils : tuer le père ???? Non, non je n’en appelle pas du tout à Lacan.D’ailleurs, là-dessus, en fin d’émission, Mordillat a eu quelques mots très justes sur le dualisme (au sens de confrontation) dans le Christianisme plus qu’ailleurs.
Sans développer plus, et pour terminer, voici un poème magnifiquement chanté par Serge Lama qui, tout comme Mordillat, n’aime pas (n’aime plus) l’Eglise, mais pour des raisons exactement … opposées (Lama n’a pas aimé les « prêtres ouvriers » de son époque, et le chante haut et fort) :
https://www.dailymotion.com/video/x1gyabj
Paroles :
Je crois en Dieu, hélas plus du tout en ses prêtres
Il s’est glissé chez eux des Judas et des traîtres
Un vent d’Est a soufflé, glacial, qui dénature
Leurs sermons inspirés par la nomenclature
Et s’ils lèvent encore leurs mains jointes au ciel
Le capital de Marx est leur nouveau missel !
Et s’ils lèvent encore leurs mains jointes au ciel
Le capitat de Marx est leur nouveau missel !
Je vous salue Marie
Pleine de grâce
Que votre nom soit sanctifié
Je vous salue Marie
Oui mais de grâce
De vos prêtres il faut vous méfier !
Je crois en Dieu hélas plus du tout en ses hommes
Et nos enfants non plus ne passent plus par Rome
Ils ont pris des sentiers à l’écart des touristes
La voie sacrée a pris des allures de piste
Où est le rassembleur, le messie, le berger
Qui récupérera ces brebis naufragées
Où donc est la soutane que l’on reconnaissait
Avec respect l’Homme de Dieu quand il passait
Je vous salue Marie
Pleine de grâce
Que votre nom soit sanctifié
Protégez vos brebis
De ces rapaces
Ils les ont déjà sacrifiées
Je crois en Dieu… hélas le cercueil de mon père
Ecrasé sous les fleurs était bien solitaire
La Croix dans une main, dans l’autre la Sébile
Un vieux prêtre ânonnait les mots de l’évangile
Dans la Chapelle morne où la mort s’étonnait
Le Jardin de l’Eden offraient des fleurs fanées
Quand il n’y a plus d’enfants pour chanter le Credo
L’eau de vos bénitiers n’est qu’une flaque d’eau
Je vous salue Marie
Pleine de grâce
Que votre nom soit sanctifié
Vos prêcheurs d’aujourd’hui
Font fin de race
Tous leurs gestes sont momifiés
Debout, debout les mots les jolis mots antiques
Et les incantations, et les chœurs des cantiques
Il faut rentrer en nous comme dans un monastère
Et se dire qu’on est soi même un grand mystère
Et qu’éternellement du berceau au linceul
L’homme est sans le savoir une secte à lui seul
Et qu’éternellement du berceau au linceul
L’homme est sans le savoir une secte à lui seul
Je vous salue Marie
Pleine de grâce
Que votre nom soit sanctifié
L’évangile est soumis
A ceux d’en face
Votre fils est recrucifié-
aprés avoir écouté gérard Mordillat et aude Lancelin ,
aprés avoir lu les différents commentaires dont j’apprécie la générosité de rencontre et la hauteur des échanges,,,
je me permets de dire à mon tour qu ,à avancer sur ces vastes terrains aventureux ,,(et pour un jour trouver la joie de s’y coToyer, et enfin de se RENCONTRER ( il faut souvent avoir eu à franchir des murs d’interdits ,, des frontiéres de doute, des murs d’incertitudes .traversé des déserts de partages……………….
, serge Lama nous le rappelle,,(merci AINUAGE )
OUI
La Voie Sacrée a pris des allures de piste,!!
,bienvenue ici sur QG à cette heure , les traces s’inscrivent dans le temps,,,
,,,
belles heures donc en chemin ,,dameB -
Whaou! Si je m’attendais à une telle sortie de votre part… Vous me décoiffez là Ainuage ! Je prends note de vos remarques, j’en ai pris pour mon grade. Vous relevez là des points qui m’avaient effleurés mais que je n’aurais pas su relever et contrer comme vous l’avez fait. Merci !
Par courtoisie pour la Dame je me suis adressé à son invité avec égards, n’étant qu’un quidam de passage qui paye son écot pour venir boire à la table, même quand le vin est aigre, passé ou fade (qu’importe le jus pourvu que la dégustation ouvre de nouveaux horizons et qu’au final l’ivresse soit là 😝).
J’ai bien saisi au passage le marronnier et ses bogues pointues qu’il fallait écosser pour accueillir le fruit et j’ai saisi l’occasion pour sortir mon feu sur le trottoir et faire griller quelques châtaignes dans le tiroir. Après tout, ce sont les fêtes me suis-je dit, alors festoyons… Et carafons !
Vous relevez plusieurs points que je n’ai pas osé soulevés parce qu’après dégustation j’aurais été obligé de statuer sur la bouteille avec une note vacharde. Notez que je connaissais déjà le vin et son fût. On les retrouve année après année à Noël en rang d’oignons à la Fnac prêt à acheter, comme du prêt à offrir et à boire sans façon et sans se poser de questions.
Quelque soit le millésime, son jus tire sur les mêmes notes de vin cuit un peu passé, avec en attaque ce goût de peau fraiche écrasée fugace, nouveauté remâchée oblige, qui vient sucrer le palais l’instant du passage dans le sifflard mais qui laisse comme un arrière goût de déjà vu éventé quand il est passé.
Aussi vous remerciai-je de vos appréciations qui commentent quelques unes des approximations de l’auteur qui se présente et parle comme un « fin connaisseur ». En parlant de jus, j’aimerai ajouter ici cette note ci. Gérard Mordillat dit à un moment que du peuple « Jésus était issu de la lie ». Je pense que c’est une erreur.
Jésus d’après les Évangiles était charpentier. Il avait donc un métier, et s’il a pu se libérer pour prêcher à temps plein, c’est que son affaire devait bien tourner et lui rapporter assez pour vivre sans travailler. De plus le récit de sa crucifixion rapporte qu’il fut conduit devant Pilate, le légat romain romain de la contrée après avoir été conduit devant Caïphe le chef religieux juif. Quand on pense au sort réservé à son cousin Jean, qui bien que clochard prêchant au désert et très respecté par la population, fut décapité sans sommation, on se dit que les précautions prises pour Jésus le devaient à son rang ou statut social qui le méritait.
Certes Jésus fréquentait les plus pauvres, les psychotiques, les publicains, les prostituées qu’il guérissait, mais sa tunique fut jouée aux dés par les soldats romains à sa mort. Preuve s’il en est qu’il était bien vêtu et soigné. J’en déduis qu’il devait au moins avoir une certaine aisance et que même sa mère et ses frères lui reprochaient de se comprettre avec la lie et ont essayé de le soustraire à ses fréquentations. Ne fut il pas aussi invité aux noces du riche Cana ?
Bref tout cela pour dire, que tout grand connaisseur attitré des Évangiles que se prétend être Mordillat, il reste très lacunaire et à bien des égards trompeur pour ceux qui donnent aveuglement foi à ses propos et que je me désespère de voir un pays comme la France n’avoir que ce seul bonhomme pour parler de Jésus à Noël à l’antenne et offrir dans les librairies de quoi entretenir en Phare la flamme de son souvenir. C’est un peu comme la Liberté, on en parle beaucoup mais ce que l’on en connaît et vit….
À la revoilure Amigo ! J’ai du lourd dans la besace à écluser pour remonter à la surface. A un de ces 4… Encore merci pour ce brin de propos, je le garde au chaud.
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J’aime beaucoup vos considérations pratico-pratiques suivantes :
« Jésus d’après les Évangiles était charpentier. Il avait donc un métier, et s’il a pu se libérer pour prêcher à temps plein, c’est que son affaire devait bien tourner et lui rapporter assez pour vivre sans travailler. De plus le récit de sa crucifixion rapporte qu’il fut conduit devant Pilate, le légat romain romain de la contrée après avoir été conduit devant Caïphe le chef religieux juif. Quand on pense au sort réservé à son cousin Jean, qui bien que clochard prêchant au désert et très respecté par la population, fut décapité sans sommation, on se dit que les précautions prises pour Jésus le devaient à son rang ou statut social qui le méritait.
Certes Jésus fréquentait les plus pauvres, les psychotiques, les publicains, les prostituées qu’il guérissait, mais sa tunique fut jouée aux dés par les soldats romains à sa mort. Preuve s’il en est qu’il était bien vêtu et soigné. J’en déduis qu’il devait au moins avoir une certaine aisance et que même sa mère et ses frères lui reprochaient de se compromettre avec la lie et ont essayé de le soustraire à ses fréquentations. Ne fut il pas aussi invité aux noces du riche Cana ? »Même les allégories se doivent d’être réalistes, cad vraisemblables, si l’on se donne une perspective « au moins » pré-scientifique cad crédible dans la vie ordinaire, même si l’on en comprend pas tout. Quand l’invraisemblable fait partie de l’allégorie, cela doit être notifié, et c’est le cas avec les miracles de Jésus, qui sont présentés comme « invraisemblables » cad « miraculeux ».
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Belle réflexion sur l’invraisemblance en comparaison avec le miraculeux. Je crois aux miracles. J’en ai vu plus d’un se produire. La foi au demeurant n’est-elle pas la croyance en des faits ou choses invérifiables ? S’agissant des miracles mentionnés ici je me dis, c’est matériellement possible comme de marcher sur l’eau. Mais que s’est-il passé réellement ? Je prends la multiplication des pains comme une façon de dire que la Parole de Jésus nourrissait tellement, que les hommes qui l’écoutaient étaient captivés au point d’en oublier de manger, et furent rassasiés et spirituellement et matériellement de ses propos. J’ai vécu de tels états au point de ne pas manger et oublier la sensation de faim pendant des jours. Et quand je revenais « en chair » la moindre bouchée me faisait l’effet d’un repas. Symbiose profonde entre l’âme et le corps qui peut co dire dans des parages incroyables. Voyez certains yogis d’Inde…
Quant à la virginité de Marie et naissance miraculeuse de Jésus par l’intervention de l’Esprit Saint… Virginité charnelle ou virginité de cœur ? Point sensible qui fait intervenir la conception spirituelle et l’élection de tout homme ainsi que sa « préexistence » avant sa naissance, comme la nature profonde du « péché » . Notions que je ne pourrais pas aborder sans évoquer le choix fondamental qu’a fait la Force de Vie, énergie pure, de se faire Image en chair et de se manifester dans l’Univers à travers la créature humaine. Ce fameux « dépôt de la foi » dont parle Coran en des termes sybillins et mystérieux, foi qui fut d’abord proposé aux « cieux et aux montagnes qui l’ont refusé par peur et que seul l’homme a accepté. Mais qu’il est injuste, ingrat et ignorant » conclut le Coran….
Reste le fil concret des Évangiles qui tend comme une toile de repères pour sentir et saisir ces notions que notre langage est impropre à décrire mais que le Soufflle qui nous parcours peut sentir.
Bref, je navigue à vue comme vous dans ses Evangiles, tendu entre ma foi prête à tout accepter à la lettre et l’esprit de raison qui veut comme Mordillat trouver ce qui fait jonction entre mots et faits, et qui cherche à capter un autre pan des réalités entre ses filets tendus pour attraper quelques billes du monde spirituel et du sens profond délivré.
L’Évangile de Marc, le plus frustre, est probablement le plus proche du vécu observé. Il stipule notamment des détails comme les manières qu’avait Jésus de guérir un aveugle en passant sur ses yeux la salive qu’il crachait et frottait entre ses mains, détails qui le rendent plus proche du rebouteux que du spirituel illuminé agissant par sa parole seule.
Les hommes qui ont colporté et rapportés ces faits le faisaient dans un cadre mental qui leur parlait. Ils n’ étaient pas animés de la raison raisonnant qui surgira au 18ème siècle en Occident et qui fondé notre pensée, mais par une pensée plus proche de la pensée magique qui capte l’essence d’un propos d’une toute autre manière. L’important en la matière étant de stimuler et nourrir la foi, cette énergie pure qui vit sans forme comme un feu qui ne se consume pas en dedans du cœur de l’homme. Le propre de toute Écriture étant d’allumer et entretenir ce Feu là.
J’espère avoir été un peu plus clair. J’ai l’esprit embrumé par la bataille juridique que je mène avec un malotru et le simple fait d’avoir recours à la massue et le glaive de la loi, moi qui suis si radicalement opposé à son usage, me met dans un état de fébrilité et de souffrance intérieure qui me fait « perdre mon latin ». Une image que vous pouvez comprendre comme une pure allégorie car du latin je connais pour ainsi que nenni ! Vous captez ? ☺️
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« Yes, i capte ! »
et même « aïe capte », car moi pas vraiment « tendu entre ma foi prête à tout accepter à la lettre et ma raison ». Plutôt l’inverse.
J’ai foi en la raison, cad que je ne cherche pas à avoir raison dans la foi, mais à avoir raison dans la raison.
Mes starting-blocks c’était Descartes et Marx : un sacré handicap sur le chemin de la foi ! La seule foi que j’ai eu au démarrage ça a été freud, mais ça n’a pas tenu : trop religieux et irrationnel, et surtout trop bourgeois : une bouffée d’oxygène pour les nombreux agités bourgeois qui s’étaient égarés imprudemment dans le marxisme.
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Je réagis à la fois aux réactions de DameB et d’AERIK.
J’ai déjà dit ailleurs que je ne croyais nullement en Dieu (ou dieux puisqu’ils sont 3 à avoir ce titre dans le christianisme).
Même s’il y a de vraies bases historiques dans les écritures, dans l’ensemble je prends les écritures comme des allégories ou des éléments allégoriques (Marx employait le mot de chimère, mais « chimère » me parait ici trop négatif; on ne peut pas travailler sur une chimère). Une allégorie, une comparaison, ça peut aider à se comprendre quand on ne se cantonne pas à l’idéologie scientifique.Pour la chanson de Lama, il est clair que je me situe dans le camp de « ceux d’en face », le camps « des rapaces » (purée ! il est gonflé Lama, les rapaces, allégoriquement parlant, ce sont les financiers, pas les prolos).
Quant à ménager l’invité pour ménager Aude, aïe aïe aïe, ce n’est pas la règle du jeu. J’espère ne pas avoir la dent trop dure. Mais au cas où, « j’en demande pardon par avance à Jésus » comme dit Brassens dans un de ses poèmes marins. Et j’adresse donc ce ver à Aude. Ce soir, Jésus était blonde et avait les lèvres faites.
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Intéressante reaction a laquelle je réponds furtivement d’un bond
Les Écritures, des allégories ? Oui même pour le croyant que je suis. Tout n’est qu’images, symboles, allégories dans un jeu de représentations qui évolue avec le temps selon les époques, les civilisations, les âges, y compris les mots Dieu, démon, tentateur,… Qu’il m’arrive d’employer par facilité ou commodité de langage puisque même la Parole d’Arès les emploie pour se faire comprendre des frustres nains que sont devenus les hommes. Les Écritures parlent souvent par image, comme le fait souvent le cinéma ou l’art. Quelle réalité fonde la multiplication des pains, la virginité de Marie,…? Impossible à appréhender pour nous autres occidentaux 20 siècle plus tard. Ce qui importe c’est le sens spirituel que ces images charrient à travers les âges. Force de l’allégorie. Vous croyez à tout ce que vous voyez et entendez au cinéma ? Et pourtant il est de notre temps d’y lire et voir beaucoup de sens.
Le domaine de la foi est celui d’une abstraction que très peu d’hommes est en mesure d’apprehender. C’est l’univers de la transcendance à quoi ouvre la métaphysique. L’esprit fait pont entre les réalités matérielles et spirituelles et l’image allégorique fait synthèse dans ce jeu là.
Quant à la courtoisie d’usage « envers la Dame », entendez par là, l’ensemble de ce représente QG où se signe une certaine hauteur de vue et de qualité de réflexion qui appelle en retour une certaine tenue. C’était allégorique de ma part ☺️
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Bien compris. Je suis d’accord sur quasi tout.
Mais l’équilibre à trouver en matière de « tonalité/contenu » dans « nos » posts « révèlent/relèvent de » l’intersectionnalité, cad la percussion d’au moins 2 enjeux majeurs différents, par exemple :
1- un minimum de respect pour une institution (QG) qui globalement est socialement utile et dont on souhaite la pérennité
2- une nécessité de dire ce qu’on croit être « notre » vérité concernant les invités, les thèmes, les opinions etc …Du côté de QG, la percussion intersectionnelle de différents enjeux existe aussi. par exemple :
1- volonté de ne pas censurer en tant que media « de gauche » (qui luttent ordinairement contre la censure)
2- envie de censurer, parfois pour des raisons légales, mais parfois pour des raisons plus complexes de pourrissements d’un site par des querelles incessantes, violentes etc … qui peuvent impacter l’audience (dans un sens pas toujours à la hausse).Le doute, le drame intersectionnel est terrible pour chacun d’entre nous, car l’intersectionnalité des uns chevauche de travers l’intersectionnalité des autres. S’aimer et se détester, parfois en même temps, parfois successivement. (A côté de ça, le drame de Roméo et Juliette c’est de la rigolade !!!!!)
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Vous soulevez là toute la difficulté d’exercice de la liberté d’expression en France pour un média comme QG en pleine tempête historique de remise en question et de fourvoiement de ces valeurs par les grands medias eux-mêmes. Je me suis déjà exprimé sur ce que je pense de QG en la matière (mon opinion objective reste la même) et je m’efforce d’honorer au mieux cet effort louable de faire vivre un lieu d’expression « libre » de qualité où je me signe parfois sans ambages.
La retenue dans l’attaque et les coups portés participent d’une recherche de justesse qui était déjà ce que conseillait Jean, le cousin de Jésus, aux soldats romains en poste en Judée pris de scrupules face à la population. Dans la confrontation on marche toujours sur des œufs ou sur un fil. Il faut savoir garder la ligne d’une recherche de la vérité qui transparaît par jeu de contrastes et qui n’a en commun avec « Roméo et Juliette » que l’aspect théâtral, « mise en scène » des propos oblige.
Dieu lui même quand il se manifeste en fait parfois des tonnes pour capter l’attention de l’homme, conditionné à ressentir et vivre le choses « en force », même si c’est dans le murmure à peine audible et la brise légère qui suivent orages de feu et tremblements de terre qui le précèdent, qu’il se montre et énonce le cœur de son message, comme le narre le livre des Rois (19:11-12) dans le face à face de l’Éternel avec Élie.
Je me dis aussi qu’être mesuré par rapport à un invité est aussi une manière de ne pas décourager d’autres à venir et donc de continuer de faire vivre QG à qui je souhaite comme vous longue vie et pérennité.
Bon je file, j’ai justement un combat à mener contre un sbire qui en veut à mes biens et je dois sortir et les griffes et les crocs (doux euphémisme car je sors et la hache et la massue). Un petit virage au noir que je préfère vivre seul dans ma nuit pour ne pas éclabousser mes dires ici. Vous avez dit Jésus ? Je fais plutôt dans le Samson par chez moi aujourd’hui 😁 ! Et sans son ici.. Vous voyez ?
À la proxima, si Dieu le veut. Quand on part au combat on ne sait jamais ce que l’on va y laisser…
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Bonjour,
Finalement entretien plein de surprises,après avoir appris pas mal de choses sur le tissus peint (il faut dire que ce n’est pas le genre de truc qui me passionne et je ne savais pratiquement rien sur l’art primitif des prêtres) voici que maintenant , grâce à vous (ou plein de grâce) je découvre que le Lama est anti prêtre rouge…… Je ne connais rien au Lama non plus, c’est vrai, mais en tant que chanteur populaire…… Merci de m’avoir procuré quelques munitions pour descendre le Lama qui finalement ne vaut pas plus que son pote tibétain….
Boudhisme, la loi du silence https://www.youtube.com/watch?v=XcbpwOzoejw&t=6s
et chez les cathos on prend soin des religieuses https://www.arte.tv/fr/videos/078749-000-A/religieuses-abusees-l-autre-scandale-de-l-eglise/
Après tout çà, la peur du rouge fait pâle figure….
Bonne journée-
Introduction au livre de l’Ecclésiaste :
Le nom Ecclésiaste est une traduction du mot hébreu koheleth, qui signifie « prédicateur » . Tout au long de ce livre, l’auteur présente une série de questions dans sa quête du but de la vie. Ses questions et les conclusions qui s’ensuivent illustrent son cheminement pour comprendre pourquoi nous sommes ici sur la terre. En étudiant ce livre, les élèves peuvent également réfléchir au but de la condition mortelle et découvrir avec l’auteur que tout le monde devra un jour comparaître devant Dieu pour être jugé.Donc, il y a les textes originels puis il y a les paroles :
« la sexualité est un grand mystère qui nous rapproche de Dieu » dira un prêtre à une novice dans le film sur les religieuses. Plus fort que Freud, le mec. Le « mystère » c’est la clef universelle.Je commence à mieux comprendre les paroles de S. Lama dans son texte :
« Je vous salue Marie, pleine de grâce » ——–(il la trouve jolie quoi, gracieuse ! y’a pas de mal à ça, hein !)
………
« Debout, debout les mots les jolis mots antiques » —–(préparation du terrain, il est question de se dresser)
« Et les incantations, et les chœurs des cantiques »—–(les mots ont de l’importance, c’est évident ; le pipeau aussi)
« Il faut rentrer en nous comme dans un monastère »—–(là ça se corse : en quelque sorte, rentrons les uns dans les autres, sans retenue, le monastère est grand)
« Et se dire qu’on est soi même un grand mystère »———(en final, le mystère c’est bien la clef de tout ! si on fait tout cela, c’est bien parce que c’est incompréhensible et qu’il faut pas chercher à comprendre)-
Je rebo dis à chaud sur votre commentaire après lecture de cette page laissé en suspent hier….
Entre autres « révélations » que la Parole de Jésus à Arès nous fait qui viennent déconstruire bien des notions religieuses, voici quelques perles choisies…
Dieu et n’est pas un juge, mais un Père-Mère ! C’est l’homme qui se jugera lui même. « Comme vous jugez, vous vous auto-jugerez ! Vous êtes votre propre juge et votre propre tribunal devant Dieu. Car Dieu c’est vous au final, c’est chacun de nous et le » jugement » n’est qu’un face-à-face avec soi-même, sachant qu’en la matière, c’est votre âme née de votre bonté qui vous porte à l’éternité heureuse. « Laissez moi seul avec celui que j’ai créé » précise le Coran…. Seul ! Face à votre simple et nue réalité.
Et la sexualite entre époux consacrés est « une œuvre sacrée » qui en plus de donner à l’homme et la femme des « cris de bonheur que Dieu bénit », elle participe de la Création de l’âme ! Plus encore, au Jour de Dieu, c’est l’univers entier qui « tremblera de plaisir »… Les Védas ne disent ils pas que l’univers est né d’un désir ? D’un désir d’enfant précisera Michel Potay dans son enseignement… À méditer donc. Sur bien des points, papa Freud comme l’appelait mon prof de cinéma, peut aller se recoucher 🤣
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Bonjour à toutes et à tous,
Je cite Gérard Mordillat :
le monothéisme est la pire chose qui soit arrivée à l’humanité……
En plus il y a trois monothéismes…….
Franchement après çà, pas grand chose à rajouter, je ne pensais me régaler autant…Peut être à cause de mon athéisme forcené???
Un peu surpris qu’Aude Lancelin utilise cet argument à deux sesterces ; » oui, mais l’athéisme est une croyance, donc vous croyez, etc…. » et quand je dis deux sesterces c’est par pure générosité.
FORCE ET COURAGE à toutes celles et ceux qui suent air, de rien à la fin du mois…. -
J’ai écouté avec la plus grande attention cette émission, carnet de notes à l’appui, tendu par ma fréquentation quotidienne de L’Évangile donné à Arès et des Écritures en général (Védas, Tao, sutras bouddhiques, Bible, Coran…) depuis maintenant plus de 30 ans.
De Mordillat j’ai lu et vu la plupart de ce qu’il a publié sur Jésus dans le passé, avec Jérôme Prieur notamment. J’ai eu aussi l’occasion de le croiser dans un studio de la Capitale et de mettre la main à la pâte sur les effets spéciaux de son film « Les vivants et les morts ».
Curieuse croisée des chemins, puisque je le retrouve là, sur ce site spécial autours d’une image spatiale qui flotte au vent des regards entre vie et mort, entre passé et avenir, et qui continue de revenir hanter l’homme comme le souvenir nostalgique d’une vie enfouie qui court sous l’épaisse couche de glace qui nous tient lieu de surface visible.
L’homme m’est plutôt sympathique. Douter ou rire de la foi sincère et généreuse (la générosité, cœur de toute espérance digne de ce nom) qu’il met dans ses convictions communistes serait l’offenser, tant il est vrai que si le communisme politique a échoué, comme le christianisme d’Église naguère, à réaliser le bonheur sur terre, il y a au fond de cet Idéal, qui doit beaucoup au christianisme et avant lui au judaïsme (Marx était juif issu d’une famille de rabbins), une aspiration profonde (la paix sur terre et le partage de tout entre tous) qui hante et reviendra encore longtemps hanter le cœur des hommes, pris dans la tourmente d’un monde en proie à l’avidité et au désir de puissance, un monde mû dans la quête de ses appétits terrestres, par une vengeance sans fin qui nanifie et écourte prématurément nos vies.
Non le communisme originel, comme le christianisme originel, n’est pas mort. Ils attendent simplement d’être relevés et accomplis. Derrida (juif d’origine lui aussi) l’avait bien compris en signant son ouvrage « Spectre de Marx » et en ramenant in fine toute la philosophie au questionnement nourri de la dialectique entre « Foi et savoir », pour achever son œuvre avec ce titre « Vivre enfin ! »
Car il s’agit bien de cela, non ? De vivre ! La vie humaine repose sur un immense « vide », un abîme pour ainsi dire (celui qui ignore cela ne s’est pas assez pénétré ou n’a pas plongé assez profond en lui-même), « vide » ou abîme que chacun comble et enjambe par les moyens de sa pensée qui anime ses actes. Pensée ou savoir, qui la plupart du temps n’est qu’héritage d’une culture forgée et héritée d’autres qui nous ont précédés, auxquels nous donnons foi.
De la personne de Jésus, Gérard Mordillat, qui a pour lui de ne pas contester l’historicité de cet homme hors du commun, a fait son beurre pour ainsi dire. Ce qui pourrait m’offenser en la circonstance, c’est qu’il a fait son beurre et continue de le faire aujourd’hui, en « riant de ces conneries » auxquelles des milliards d’hommes ont cru, comme il le dit lui-même.
Ancien athée viscéral et caricaturiste virulent à mes heures y compris sur ces questions-là, je serai bien en peine de lui en vouloir. D’où ma sympathie. Et en tant que documentariste moi-même, je ne sais que trop combien « être contre », comme le disait Jean-Louis Comolli auteur de la saga de docs politiques « Marseille contre Marseille », peut parfois signifier « être contre, tout contre ». Et comme le dit l’adage. « qu’importe que l’on arme en bien ou en mal de toi, pourvu que l’on en parle », je sais gré à Gérard Mordillat et QG de parler ici de ce grand bonhomme qu’est Jésus dont la figure et l’exemple surpasse tout ce qui a pu se dire où s’écrire sur lui ou en son nom.
Contre qui ou quoi Gérard Mordillat lutte t-il en lui-même avec cette image qui l’obsède ? Nous avons là affaire à une image, un suaire dans lequel Gérard Mordillat voit la prémonition et première manifestation de la photographie et du cinéma. Intéressant parallèle que je partage. Pour le reste, je porte sur cette image et ce suaire un tout autre regard.
Primo. Si l’on en croit le témoignage de Michel Potay qui dit avoir reçu 40 visites nocturnes de Jésus en 1974 (témoignage auquel je donne personnellement foi), l’image issue de ce suaire ressemblerait fort au Jésus historique : un grand et fort gaillard aux cheveux longs, de 1m90 environ (un charpentier mazette!), typé oriental, la quarantaine bien sonnée, dont la grande sévérité et l’inclinaison généreuse à la bonté se lisent dans les traits du visage. Visage que l’on retrouve dans l’icône du Christ Pantocrator du monastère Sainte Catherine, la plus proche de la réalité selon le dit témoin en question.
Secundo, les conclusions scientifiques datant ce suaire du XIVème siècle qui contredisent l’hypothèse d’un suaire original du premier siècle, s’expliqueraient par le fait que cette impression sur lin serait due à la lumière probable de la transfiguration du bonhomme, lumière si forte qu’elle porte à incandescence la matière et la transforme. D’où, et le phénomène d’impression, et de décalage temporel constaté, car la transfiguration qui est par nature un glissement hors du temps, un passage du pondérale à l’impondérable, ouvre à l’homme les portes des mondes sans heure où la matière se régénère perpétuellement par le feu inextinguible qui l’anime. L’espace-temps est courbe et il se meut permanentement comme une mer. La matière n’est que vêtement qui se plie et se déplie sous l’effet de ses variations.
Comme je vous entends rire ! Il y a de quoi en effet, car à moins d’être né hindou, bouddhiste, chamane… Ou d’avoir plié son existence à une quête spirituelle intense, il est impossible de concevoir ou percevoir de telles choses inconnues de l’homme.
Continuons de rire si vous le voulez bien. Je pourrais si je me laissais aller à vous dire tout ce que je sais et ce en quoi j’ai foi, vous faire rire aux larmes. Puissiez-vous au moins rire jaune, de ce jaune fluo qu’a revêtu le petit peuple de ce pays qui s’est dressé contre le pouvoir inique qui sévit aujourd’hui avec plus de force de mépris d’arrogance et de bêtise jamais atteint avant lui, un pouvoir dont la nocivité est telle qu’elle a fait descendre Jésus parmi les GJ.
Oui, Jésus a revêtu ce gilet. J’ai senti son odeur de violette passée entre les rangs de ceux avec lesquels je manifestais, une poignée de pauvres hères éperdus de liberté rencontrés dans les cortèges qui s’étaient attachés à nos pas à la vue des panneaux insurgeants que nous brandissions pour accompagner ces folles enjambées dans la Capitale girondine.
Jésus n’a fondé aucune religion. L’Église n’est ni plus ni moins qu’un pouvoir, une imposture comme le sont tous les pouvoirs, qui a récupéré le message d’espérance de L’Évangile et détourné vers ses œuvres fausses, la piété et la ferveur populaire. Le cœur de son message au demeurant n’était pas l’amour comme on le croit souvent, bien qu’il ait magnifiquement incarné cet amour-là, raison de sa transfiguration et de sa résurrection.
Le « aime ton prochain comme toi-même », comme le rappelait avec justesse Gérard Mordillat, figure dans l’un des plus anciens textes de la Torah, le Levitique (19/18). Le cœur de la mission de Jésus était de libération spirituelle. Il appelait à la relativisation de la loi juive de son temps, loi obtue, plus soucieuse d’observance religieuse que d’accomplissement. Le christianisme naissant, chassé de Judée après la destruction du temple, a essaimé en terre païenne donnant naissance à cette religion bâtarde pétrie par les idées juives et moulée aux cultes antiques qu’elle a remplacés peu à peu, d’où le culte des images, des saints et autres fariboles et mythes que l’Église, peu scrupuleuse, a exploité sans vergogne pour satisfaire le besoin de consolation et d’intermédiaire de ses fidèles, incapables de concevoir et de se tourner vers un Dieu sans forme et sans visage.
Par ailleurs, comme il le fut rappelé dans l’émission, Jésus n’est probablement pas né un 25 décembre. Selon le Coran, il serait né « au temps des dattes », soit en septembre. L’Église des premiers siècles, en concurrence avec les autres cultes, a imaginé ce subterfuge pour ramener ses fidèles au bercail, qui chaque année quittaient le temple pour s’adonner aux réjouissances et festivités apolloniennes (très, voire trop réjouissantes), qui célébraient le retour de la lumière, soliste d’hiver oblige, peut-être la plus ancienne fête humaine, et elle a fait de cette date, la naissance de cet homme prophète, comme paragon de la venue au monde d’une grande Lumière pour le salut des hommes.
Autre point, Gérard Mordillat a raison de qualifier la trinité de « Dieu à trois têtes », une expression sortie tout droit de la bouche de Jésus à Arès en 1974 face à Michel Potay, pour dénoncer la supercherie de la théologie chrétienne qui, par ce biais astucieux, justifiait frauduleusement la hiérarchie papale et impériale dominant le peuple, en se faisant récipiendaire et véhicule de l’esprit Saint entre le fils qu’est tout homme et Dieu le Père. Vous me suivez ? Ou vous riez toujours ?
Que dire encore sinon que l’athéisme d’aujourd’hui, né du scandale des religions, peut-être regardé aujourd’hui comme un silence nécessaire pour oublier tout ce qui a entravé et défiguré la vraie foi, créatrice et libératrice, qui ne se puise ni aux dogmes, ni à la vénération de reliques et encore moins à la soumission aux structures hiérarchiques, mais à l’amour et la liberté vécus et incarnés, à l’image de Jésus qui fut le premier à les vivre et en donner exemple. Au prix de sa vie, sa crucifixion n’étant qu’un lâche assassinat fomenté de concert par les pouvoirs religieux et politiques de son temps, que sa parole malmenait.
Car c’est l’exemplarité et le courage de Jésus qui donna toute sa force à sa parole et qui fait qu’aujourd’hui encore son souvenir hante le cœur des hommes. N’est-ce-pas Gérard ? On peut ergoter rationnellement sans fin pour donner des explications à ce que l’on lit dans Les Évangiles qui défie la raison. On peut même en rire. On reste scotché devant les prouesses et les exploits de ce type, un homme ordinaire à la base, qui su vaincre sa timidité et autres travers, pour éclater en force et beauté devant les hommes de son temps et dont le cœur se retrouve dans cette escalade de générosité qu’est le Sermon sur la montagne (Matthieu 5 à 7).
Oh certes, il y a matière à interprétation dans tout cela et sur bien des points. Comme pour la Bible ou le Coran, les Évangiles sont transcription de mémoire d’hommes de paroles et gestes qui se sont longtemps transmis oralement à grands renforts d’effets de manche et images symboliques, avant d’être posées par écrit au moment où l’on commençait à les oublier. On serait bien en peine en vérité, de savoir ce qui s’est vraiment passé ou dit de ce qui est écrit. On conjecture la plupart du temps. Mais ce qui court entre les lignes, ce Vent fou levé de Nazareth (Nazareth, un autre symbole ?) qui souffle éperdument se sent et vit dans ses pages et peut se capter. Comment expliquer autrement leur traversée du temps et ce qu’ils ont permis aux hommes d’accomplir ?
C’est peut-être parce que nous avons perdu la clé des Evangiles, comme des autres Écritures qui nous sont parvenues, que Jésus et Dieu lui-même sont revenus en France, à Ares en 1974 et 1977 (voir le témoignage de Michel Potay sur son site), pour réactualiser le fond de ces messages, rafraîchir nos intelligences, réarmer nos voix et nos bras, pour qu’enfin nous vivions ce que tous avons au fond de nous, et luttons pour reconquérir et partager entre tous notre Héritage, la Création et ses merveilles.
Pourquoi la France ? Bonne question. Gérard y répond partiellement quand il cite la générosité et l’élan fiévreux avec lesquels ce peuple s’est donné à cette espérance, qui signe le fond de sa nature. On pourrait aussi parler de laïcité, fruit d’une longue histoire parsemée de guerres de religions et autres misères, pour en faire un socle indispensable pour faire vivre ensemble des hommes d’opinion, de conscience ou de foi différentes. Oui, on peut être croyant et laïc.
Laïcité ! J’ai cité « Dieu » pour la circonstance par facilité de langage. Qui est-il, d’où vient-il, qu’est-il ?…. L’erreur du christianisme d’église a été de le personnifier pour mieux le « représenter ». Nulle représentation en la matière n’est possible, ou alors il faudrait regarder et considérer chacun comme le dépositaire d’une parcelle de vie l’incarnant. Une parcelle unique, inaliénable et irréductible. Vaste champs de réflexion qui couplée à celle de laïcité, est loin d’être abouti. Les difficultés de l’islam en France en témoigne et les difficultés qu’à eu la mission d’Arès frappé de censure partout depuis 50 ans aussi. Vous avez dit « liberté de conscience »? En France règne la Pensée unique, rationaliste et matérialiste et à bien des égards, elle se montre des plus sectaire. Un long chemin reste à faire…
Je rejoins pleinement Gérard quand il parle de nécessaire « connaissance » à partager de nos histoires et croyances diverses pour parvenir à se comprendre et s’entendre. La France qui abrite les plus grandes communautés musulmanes et juives d’Europe, en plus d’être pétrie de culture chrétienne et d’être l’un des pays les plus athée au monde avec la Chine, peut faire laboratoire pour le monde sur le terrain d’une avancée vers la cohabitation, l’entente voire l’alliance fraternelle entre gens de confessions et de vues différentes. Vaste chantier auquel je le remercie de contribuer avec sa voix et ses œuvres, tant il est vrai que l’ignorance est probablement à la source de bien des problèmes en ce monde, ainsi que le ferment de toute tyrannie.
Pour finir ce com déjà long, j’aimerai revenir sur une image, non pas celle de Jésus ou du suaire (une relique qui ne contient aucun pouvoir et qui n’est rien d’autre qu’un bout de chiffon), sur celle qui à l’instar du suaire pour Gérard Mordillat, nourri ma pensée et obsède mon imaginaire depuis que je l’ai imprimé dans mon regard, et qui a, pour ainsi dire ouvert mon esprit à l’Invisible et l’a conduit vers la foi qui en a découlé après avoir traversé son noir.
C’est l’œuvre suprématiste de Malevitch, « carré noir sur fond blanc », peint sur bloc de pierre en 1914 à l’aube du 20eme siècle en pleine première guerre mondiale naissante. Elle fit suite dans mon parcours à « Impression soleil levant » de Monet, étudié en classe de première au Lycée. Tout cela pour dire, que pour important que soit l’histoire religieuse qui nous a précédé, je pense que l’art comme témoignage est aussi à considérer avec importance dans le cheminement vers la Connaissance et l’ouverture à l’autre, voire le Tout-Autre.
N’est-il pas curieux de noter au passage, que l’écrivain et cinéaste athée qu’il est, puise inspiration dans une illustration religieuse des plus vénérées, et que le croyant que je suis, plonge son regard dans un simple carré noir, œuvre iconoclaste s’il en est, pour nourrir sa pensée ? Croisée des chemins, croisée des œuvres, croisée des regards.
Je pourrais croiser encore longtemps sur ces rivages. Promis la prochaine fois, je m’en tiendrais à parler Image. Sur la persistance de certaines d’entre elles, dans le cinéma notamment. Godart disait que la photographie c’est la vérité et que le cinéma c’est 24 fois la vérité par seconde ou quelque chose comme ça. En réalité le cinéma c’est 24 images Et 24 noirs par seconde. Assurément je rejoins, en pensée à tout le moins, Gérard Mordillat en cinéma, c’est déjà ça. Pour le reste, comme déjà dit, je le remercie pour ses libérés et son enthousiasme juvénile à « rire de ces conneries ». Moi aussi je me marre bien en parlant de tout cela, d’ailleurs c’est un des reproches que l’on me fait parfois, de trop en faire de ce côté là. Demandez à Michel Potay duquel je me suis payé la tête, ce qui m’a valu de finir à l’ouest. J’en suis revenu car si les singes rient, seul parle le sage pour faire le passage.
Mais parlant de pas sage, ne dit-on pas que la foi est folie ? Je vous mettrais bien en ligne les clips que j’ai réalisés qui frise l’anathème mais l’ancien comparse avec qui je les ai fait m’a volé entre les plumes et ne souhaite plus se voir à l’antenne à mes côtés. Il faut croire qu’il y a bel et bien un temps pour tout comme disait Quohelet un autre juif, un temps pour rire et un pour pleurer, un temps pour se taire et un pour parler. Aujourd’hui je choisis de parler.
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Bonjour Eric
J’avoue avoir un peu décroché sur votre commentaire mais un passage m’a interpelé, votre poto a vu 40 fois Jésus et selon ses et vos dire il ressemble à l’image du suaire je vous site: grand gaillard blond etc….Je ne sais si vous avez bien suivi les dires de Mordillat mais il me semble qu’il que le mec peint sur le suaire a un petit front, des grands bras qui lui permettent de se gratter sous les pieds sans plier les genoux, il est petit, le devant est plus grand que derrière etc….Bref pas vraiment un grand gaillard….
Quand à Jésus oui, un certain Jésus a bien existé mais ce qu’il a fait ou dit on n’en sait rien car tout a été écrit bien plus tard donc qui était le Jésus en question, un mec c’est sûr tout le reste n’est que spéculations voir illustrations d’un joli conte, un peu long et comme on dit plus la pensée est confuse plus il faut de verbiage…..
Bonne soirée-
Bonjour Delacre et merci pour votre retour.
Je ne m’attendais pas à être compris sur ce coup là et même pis. Je me disais… Tu vas te retrouver en carafe. On va encore te dire que « tu planes à 10.000 pieds », ce que me reprochaient déjà mes propres frères de foi au temps où j’étais parmi eux et qui a provoqué mon éviction du mouvement des Pèlerins d’Arès, en plus d’être, comment disent-ils déjà, particulièrement « bouillonnant, incontrôlable et insupportable » car nul ne me soummet et ce qui court dans ma moelle et brûle dans mon poitrail chauffe ma vie à blanc, au point de m’avoir partout où je suis passé, mis au ban.
Qu’importe donc ces détails pour moi concernant le suaire sur lequel on peut ergoter pendant des heures (pour moi Mordillat coupe les cheveux en 4), si vous avez saisi l’essentiel de mon propos.
Le suaire n’est qu’un bout de chiffon dont je me contrefouts en tant que tel, l’important pour moi étant la trace qu’a laissée Jésus dans les mémoires et de bien saisir que L’Évangile d’amour fraternel et de liberté qu’il nous a laissé, reste à accomplir, ce que n’a pas fait l’Église, comme le communisme politique a échoué à établir l’idéal communiste originel, faute d’avoir su entraîné les hommes dans une véritable voie de changement, qui commence par l’individu. Tout le reste en découle.
Vous êtes athée, je suis croyant et nous avons cette terre en commun. Nos idées fusent dans les airs mais in fine tout se ramène à ce que l’on met et partage sur la table. Un gigot d’agneau avec un bon pinard, avec patates, salade et tomates du jardin, ça vous dit ? Le pinard en carafe s’il vous plaît ! Si vous passez par chez moi, faites moi signe. On parlera de Montreuil (je connais bien aussi) et surtout D’ÉQUITÉ.
C’est sur ce terrain là qu’à l’avenir, votre famille de pensée et la mienne se retrouveront. Car passé le temps des épreuves elles grandiront en force et changeront le monde. Nous n’aurons pas besoin de faire appel à toutes ces notions spirituelles qui évoquent les mondes à 10.000 pieds pour s’entendre. Le bon sens et le bon cœur suffiront. Je ne fais ici que poser un pied en vue de ces temps futurs. À la revoilure donc🤗 !
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merci pour l’invitation, mais mes moyens ne me permettent pas de quitter mon petit coin de paradis, donc ici au Pays Basque l’agneau est top!!!!! mais on évitera les fables et légendes mystiques car à la longue çà me fait profondément braire (de plus on en arrive à tous les coups à des discutions stériles) et la vie est trop courte pour que je perde mon temps avec çà (j’y ai déjà consacré suffisamment d’énergie, les croyants de tous poils sont tellement nombreux) et il y a tellement de choses passionnantes et des belles engueulades sur tant de sujets……
Bonne soirée-
Yo!
Le Pays Basque ? Une des régions de France avec la Bretagne, la Savoie et la Corse, marquée par une forte identité et une histoire propre, que j’avais pointé du doigt à l’époque où j’envisageais mon départ de la Capitale pour me lancer dans mon projet. J’ai finalement choisi la Bretagne où j’ai des origines ancestrales.
J’ignore quand j’aurais à nouveau les moyens de me déplacer mais je ne désespère pas de changer ma situation. Si le vent tourne, je vous fais signe pour une tablée digne. Comme promis j’apporte la marchandise😁
Vous êtes OK pour le menu, je suis OK pour mettre en veille ma mystique, et voilà que le sujet « d’engeulade » est tout trouvé : l’avenir politique de la France et des nations en général, avec possible révolution à la clé.
Je pose néanmoins moi aussi une condition 😝. Surtout ne me parlez pas en bien de ces prêtres de la république qui me font rugir, nos députés ministres sénateurs et autres prélats qui se prélassent en palpant grassement la graisse qu’ils tirent de « la populace » qu’ils méprisent au fond d’eux, sauf si c’est pour les renvoyer au champs et à l’établi.
Je suis descendu dans les GJ avec des panneaux inspirés du projet d’éclatement de la France en petites unités humaines de Michel Potay, dans le but de former une confédération de petites économies autonomes et souveraines.
Vous pouvez avoir un aperçu de ce projet présenté en 2016-2017 sur son blog.
Comme quoi on peut être spirituel et tout aussi alerte sur les questions matérielles et politiques.
https://michelpotayblog.net/180.html/180confraternitedeconomies-comments-french.html
Et ici :
https://michelpotayblog.net/181.html/181Confraternitedeconomies-comments-french.html
Bonne lecture et qui sait, peut-être un jour, un jour viendra couleur d’orange,… Les mots d’Aragon chanté par Ferrat me reviennent en mémoire, allez savoir pourquoi. D’ordinaire c’est plutôt Ferré qui vient me ferrer. Mais là, je fais dans le A
Encore merci pour la qualité de nos échanges qui font table ronde en quelque sorte, et qui à défaut de remplir notre panse, nourrissent un peu notre pensée.
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J’ai commencé le livre, il y a quelques jours … je vais suivre l’interview. 🙂
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J’ai suivi l’interview ce samedi après minuit, ayant fini le livre, hier ( vendredi soir ), et la mise en perpective du « roman » commenté, ou plutôt inséré dans ses recherches érudites par son auteur, était assez passionnante, quelle que soit sa ( non ) foi 🙂 , celle de Mordillat, ou celle du spectateur du suaire aux siècles précédents, ou de l’entretien présent sur QG.
J’y reviendrai demain, si dieu le veut. 😉
p.-s. j’ai lu aussi les riches commentaires : de vraies exégèses pour certains …