Pour accéder à ce contenu veuillez vous connecter ou vous abonner

« Ukraine: une guerre qui vient de loin » – Quartier LibreAvec Annie Lacroix-Riz

Émission du 27/03/2023

Aude Lancelin a reçu l’historienne Annie Lacroix-Riz, pour un entretien grand format. D’où vient l’intérêt ancien des grandes puissances mondiales pour l’Ukraine? Jusqu’où va la responsabilité des États-Unis dans le déclenchement de la guerre? L’autoritarisme et la « folie » de Poutine, constamment invoqués par les gouvernements et médias occidentaux, suffisent-ils à expliquer une telle situation? Ne manquez pas cet entretien exceptionnel

À voir aussi
À voir aussi

11 Commentaire(s)

  1. https://editionsdelga.fr/produit/le-boomerang-americain/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=nouveautes-videos-dans-la-presse_8

    Ci-dessus un lien sur la traduction d’un ouvrage qui explicite, archives à l’appui, le maillage « radical » ( = à la racine, donc idéologique et matériel) entre libéralisme américain et nazisme ! Maillage matériel : sauvetage massif (par l’Amérique) de nazis dans et après guerre.

    On sait par ailleurs que l’actuel « libertarisme » économico-politique américain est le fruit d’une dynamique de co-développement « Américano-Nazie ».

    (préface d’Annie Lacroix-Riz)

  2. Quel plaisir d’entendre quelqu’un de cortiqué non inféodé à ce monde d’invertébré…
    La plus belle manifestation de sa compétence est sans aucun doute d’être capable de dire simplement quand elle ne l’est pas pour juger (ou jauger) de quelque chose. On n’en voit plus beaucoup de cette catégorie là, sans doute un des derniers vestiges de nos vraies élites, autant par leur lucidité, courage et dignité que par leur incontestable perspicacité.

    Merci à vous

  3. Vraiment Q.G. répond, (dans cette ambiance, tout à la fois de « panique informative » et de jemenfoutisme journalistique bien peu responsable) par deux interview judicieuses à ce moment crucial où justement il faut y voir clair. Vue l’ambiance il faut une certaine lucidité et un certain courage. Deux interventions, celle de Emmanuel Todd et celle maintenant de Annie Lacroix-Riz. Celle de Todd, plus synthétique et qui puise dans l’anthropologie est heureusement complétée par la seconde, qui prend le temps de détailler les évènements et d’élargir le débat. Le parallèle avec ce qui s’est passé avec la Finlande est très intéressant (tout le monde n’est pas spécialiste de cette période, connait mal l’histoire _ désormais reléguée dans le secondaire comme quantité négligeable _ et donc prèt à tomber dans « les » panneaux tendus par le gouvernement, par l’Europe et les Etats-Unis. Relayé par le sytème informatif officiel que l’on connait. Encore que, de l’Europe on se méfie, et des Etats-Unis, si on n’avait pas encore une opinion faite, avec cette affaire des tuyaux explosés… Sans compter cette impression que cette guerre n’est pas la notre et qu’on s’est fait avoir _ « jurant mais un peu tard » _ n’en déplaise à l’engoument de certain/e/s pour l’Ukraine, qui ferment les yeux sur le Yemen ou la Palestine, Mais l’historienne va plus loin et son discours je pense, et c’est très encourageant, est désormais beaucoup plus audible, tant sur l’Europe que sur l’imperialisme. A la différence de Todd _ partagé entre les exigences de la recherche et son attachement au monde anglosaxon _ elle ne se gène pas pour prendre parti. Une autre vision de l’histoire se fait jour. Elle dessine en cela la possibilité d’autre chose. Et à vrai dire on n’a pas grand chose, hélas, à opposer à ses arguments. Véritable jeu de massacre. Mais c’est donc aussi une franche invitation à nous réveiller de notre « sommeil dogmatique » teinté en prime de bonne conscience. Pauvres Ukrainien qui disons le franchement se sont faits manipuler. A ce titre, d’abord inconsciemment, mais aussi dans le fond par suite de notre mauvaise conscience, ils méritent, mais voyons!, notre compassion. Nous sommes, à un degré moindre pour l’instant, l’objets nous aussi de manipulations, comme européens, comme , soyons mesurés, admirateurs de la grande Amérique… Enfin, pas tous.
    (Ces interview, comme cela se fait sur d’autres sites devraient être mise rapidement en accès libres, sur vote des abonné/e/s.)

  4. Mon profond respect pour cette grande historienne, une vraie, comme il n’y en a hélas plus beaucoup dans ce monde. Je lis tous ses livres avec beaucoup d’intérêt. Merci Aude pour cet entretien passionnant et très enrichissant. « Epaisseur historique » en effet. Bravo
    La catastrophe de l’UE serve et complice de l’impérialisme des USA.

  5. bonjour toutes et tous

    Rien à propos de Makhno et la Makhnovchtchina qui n’est pourtant pas une anecdote dans l’histoire de l’Ukraine. Makhno avait commencé la lutte dès 1906 et la Makhnovchtchina a concerné plus de deux millions d’Ukrainiens ce qui en 1917 n’était pas quantité négligeable. J’espère seulement que cette grande historienne qui fait un travail remarquable ne reste pas collée à cette vieille détestation des communistes vis à vis des anarchistes. Pour se faire une toute petite idée de Makhno il y a quelques infos sur le net si vous n’avez pas envie de lire ses mémoires.
    Force et courage…………aux oubliés de l’histoire

  6. Bonsoir,
    Que dire après cet entretien sinon qu’il est époustouflant : passionnant, appuyé par un nombre de références, de sources d’archives. Nul doute qu’il est aussi soutenu par une vision historique non biaisée, très large, où la langue de bois n’a pas de place. En un mot : remarquable entretien.
    Merci !

  7. Quel plaisir d’écouter Annie Lacroix-Riz. Elle fait parler l’Histoire scientifiquement (et non pas seulement « narrativement »), seule clé pour comprendre et donc juger une situation.
    Histoire = mouvement = principe de causalité = moments = dialectique. Annie, c’est une reine !
    Je me retrouve bien dans le post précédent de mme Jakline ! (sauf à l’avoir mal compris).
    Etrange question/affirmation d’Aude sur le patriotisme (réel en effet) des Ukrainiens ! Ce n’est pas si difficile de créer un sentiment d’appartenance à un collectif : voir par exemple la guerre que se livrent les clubs de supporters sportifs ; voir aussi « les gens qui sont nés quelque part » un peu moqués par Brassens (qui dit « les imbéciles heureux »), etc … Le tropisme de l’actorisation est quasi … naturel, et même vital. Les américains, dont la stratégie mondiale consiste à jouer sur la division pour mieux régner (comme au Kosovo où, désormais, existe une base militaire américaine), le savent aussi et utilisent à fond ce levier. En tout cas, dans une bonne partie de l’Ukraine, « on » préfère être russe qu’ukrainien ! Et le patriotisme est des deux côtés. Alors, balle(s?) au centre ?

  8. Belle initiative de réinviter Annie Lacroiz-Riz sur ce sujet. « L’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine » voilà un pré-requis auquel QG s’honorerait, s’honorera de ne pas se plier.
    Pour pouvoir développer une analyse différente, il faut commencer par dire le pré-requis. Sinon on risque d’être inaudible. Voir Emmanuel Todd. Il semble qu’aujourd’hui certains, plus nombreux, voient la situation plus objectivement.
    Donc, merci Aude !

Laisser un commentaire